Lexique Attractivité, n.f. : capacité d’un pays, d’une région ou d’une ville à courber l’échine face à des entreprises privées en recherche de main-d’œuvre pas chère, des cadres en costume bleu et baskets blanches en quête de soleil et d’écoles privées, et des actionnaires en manque de paradis fiscal.
« Nous sommes aujourd’hui le pays le plus attractif en termes d’investissements productifs », a affirmé Emmanuel Macron devant un parterre de 200 patrons invités au château de Versailles le 17 janvier 2020.
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« une majorité des dirigeants étrangers interrogés par Business France pense que les deux mouvements [gilets jaunes et contre la réforme des retraites| ont eu un impact négatif sur l’attractivité de la France », fulmine le journal Les Echos. Les gueux ont gâché la fête, l’attractivité en a pris un coup. Rien n’est cependant perdu, apprend-t-on depuis Bordeaux, « parce que nous avons tous besoin d’une dynamique de territoire, la Région a lancé une démarche d’attractivité transversale et partagée avec les acteurs de la Nouvelle-Aquitaine. Car ensemble, nous partageons les mêmes défis, et ensemble nous serons plus forts », nous explique avec enthousiasme la région Nouvelle Aquitaine (ex-Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin – on ne vous demandera pas qui est le plus attractif parmi les ex). Heureux, ces dirigeants ont lancé un « club de l’attractivité » qui est, accrochez-vous, une « démarche partagée et fédérative qui a pour but de co-construire l’attractivité de notre territoire avec l’ensemble des acteurs qui souhaitent s’y associer. » ce n’est plus une phrase, c’est un bingo de tous les mots creux, pardon, clefs, de notre époque.
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Attirer “les talents et les créatifs”, mode d’emploi
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« Talent » est un terme du globish d’entreprise multinationale qui désigne les salariés qualifiés qu’il faut à tout prix garder. ... « Créatif » est un terme quant à lui promu par un géographe médiatique nord-américain au nom de jus de fruit industriel : Richard Florida. ... La région Nouvelle Aquitaine se réclame directement de Florida dans son « guide de bonne pratique » pour des politiques locales d’attractivité : « L’enjeu consiste à amorcer et soutenir le cercle vertueux de l’attrait auprès de la classe créative », explique le document. Cette population que Wikipédia définit comme « urbaine, mobile, qualifiée et connectée », ne comprend clairement pas votre oncle artisan dans les Landes. Lui ne figure pas dans le cercle vertueux que la région compte « amorcer et soutenir ».
Cette classe qui monopolise diplômes, branchitude et montres connectées Apple, nous l’appelons, en France, « les CSP+ » et chez Frustration, la sous-bourgeoisie. Elle est la courroie de transmission entre les possédants et le reste de la société et utilise ses savoirs et son réseau pour garantir aux premiers le meilleur taux de remontée de dividendes. Elle sort de grandes écoles : de commerce, d’ingénieur… Bref, la classe créative ne compte ni votre cousin étudiant en socio, ni votre sœur titulaire d’un CAP.
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la mise en concurrence officielle des régions, des villes et des pays au sein du grand jeu de plateau pour riches appelé mondialisation ... mettez-moi quelques friches industrielles reconverties en salle de concert / bar à Smoothy, un campus avec un tramway, deux-trois « éco-quartiers » avec terrasses plein sud et tenez bien éloignés de ces zones « attractives » les quartiers où vivent les ouvriers et employés qui feront tourner tout ça.*
“Il faut souffrir pour être attractif”
Des tas d’organismes plus ou moins bidons ont été créés pour gagner la bataille de l’Attractivité. En 2001, L’Agence française pour les investissements internationaux ... Devenue depuis Business France ... dirigée par Muriel Pénicaud, ex ministre du Travail, qui a fait le plus grand pas en faveur de l’attractivité de la France une fois nommée au gouvernement : ses ordonnances travail permettent aux grands groupes d’embaucher en France, puis de licencier quand ça leur chante.
Emmanuel Macron, qui était en 2016-2017 le candidat le plus attractif pour les capitalistes étrangers et exilés fiscaux (envers qui il a multiplié les levées de fonds pour financer sa campagne), est un partisan enthousiaste de « l’attractivité ». Il a lancé un grand plan intitulé « Choose France » (mais pas la langue française) ... permettant aux entreprises d’embaucher et d’investir, en développant l’offre scolaire internationale et en mettant en œuvre la loi PACTE (sur la croissance et la transformation des entreprises). »
La loi PACTE, votée en 2018, est venue « alléger » à nouveau le droit du travail et a lancé la privatisation d’Aéroport de Paris, de la Française des Jeux et ouvert encore un peu plus le capital d’Engie (ex-Gaz de France). ... les gouvernements successifs ont donné des millions d’euros – via le CICE par exemple –, continuent de virer des gens. C’est le cas de Sanofi par exemple, ou de Michelin, qui a utilisé l’argent donné pour acheter des machines et… les envoyer dans ses usines d’Europe de l’Est et d’Espagne. Désolé mais le niveau du SMIC Français n’était pas assez attractif pour leurs actionnaires.
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Grand match Paris-Bordeaux-Marseille : qui attirera le plus de connards en basket blanches ?
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les « métropoles » ... Le passage de plusieurs grandes villes aux mains des écolos lors des dernières municipales représenterait-il un coup de frein à la concurrence entre villes pour la quête de CSP+ ? Pas si sûr. Les pistes cyclables, les défis zéro déchets et les façades végétalisées sont devenues essentielles à une classe sociale qui est la plus polluante et la moins désireuse d’en finir avec le capitalisme et qui a donc besoin de verdure et de bicyclettes pour pouvoir se regarder dans le miroir et se kiffer toujours autant. ... des zones répulsives pour tous les autres. Celles et ceux qui travaillent, celles et ceux qui créent, celles et ceux qui vivent et que nos dirigeants mettent à genoux pour produire des villes, régions et pays conformes aux désirs et appétits de la bourgeoisie.
Ndlr : Hypothèse NF a PLPDLA ? vérif ACT
Nichées dans un écrin de verdure, à Ligugé dans la Vienne, sur une île bordée par le Clain et ses ruisseaux secondaires, Les Usines ont mis le temps de leur côté. Une valeur cardinale pour ses fondateurs. Ce tiers-lieu d’activités, surtout artisanales, s’appuie à la fois sur le passé industriel du site, parie sur le réemploi et la remise en état des équipements d’origine, et donne le temps à cet espace à moitié en friche et à ses résidents de bâtir l’avenir. Un avenir où l’on construit ensemble, y compris avec les autres acteurs du territoire, une économie circulaire à la fois écologique et mutualisée.
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Cyril Chessé et Christine Graval, respectivement régisseur et présidente du Confort Moderne (une friche artistique de Poitiers), ont la sensation d’atteindre un plafond de verre car ils ont envie de casser les codes dictés par ceux qui tiennent les institutions depuis trop longtemps. Ils cherchent un lieu pour y habiter et travailler dans une dimension collective, avec des gens alignés sur une vision écologique et sociale commune. Denis Meunier et Franck Courtioux, amis passionnés par le patrimoine et adeptes du spectacle de rue, cherchent eux aussi un lieu pour « créer un espace de possibles sans le tampon obligatoire de la mairie ». Ces deux binômes ne se connaissent pas, mais partagent les mêmes intentions et sont mis en relation par le propriétaire de l'Usine à l'abandon
... projet de développement local possible ... Une fois le lieu acquis en février 2011 (2 hectares dont 3 000 mètres carrés de bâtiments, obtenus in fine grâce au soutien de la mairie et des habitants de Ligugé), ils doivent faire face à l’état du site, calamiteux ! Celui-ci s’avère en effet inondable, pollué ; il n’y a ni eau potable, ni électricité, ni assainissement ... quelques structures résidentes (la CAE Consortium Coopérative, l'entreprise HVO Conservation-Restauration, l'association Compost’âge et un Fab Lab) ... Financièrement limitée, l’équipe co-construit le développement des Usines avec des groupes d'individus et des projets à géométrie variable, selon les ressources disponibles sur place ou chinées dans le coin, dans le respect du patrimoine existant ... On a sauvé de la démolition un site industriel qui représentait une blessure et nous avons documenté les mémoires ouvrières… Cela a séduit un peu tout le monde ... en 2013, est lancé le Fab Lab ... Leur “Créatorium” a les allures d’une Tour de Babel, avec l’installation d’un tourneur à bois, une brasserie, une designer spécialisée en impression japonaise, trois ferronniers, un spécialiste de l’éco-habitat, une marqueterie, une maroquinière, deux pro de la récup’ et de la valorisation de jouets, un entrepreneur créatif et même un coiffeur écolo ! Toutes et tous valorisent l’autonomie, la mixité et la solidarité ... l’esprit de sobriété et de valorisation de l’existant ... remise en état des deux turbines en fonte de l’époque pour produire de l’hydroélectricité ... rénover l’existant plutôt que de repartir à zéro avec Tamysis ... gouvernance inclusive, pour construire ce site avec tous ses acteurs. En intégrant notamment des jeunes au sein de leur Conseil d'administration (CA). Ainsi, en 2019 le CA est passé à 12 administrateurs – dont 2 représentants des résidents, 2 représentants du Fab Lab, 2 de la commission culture, et le bureau, dont Franck est le seul fondateur présent. Les propriétaires ne sont donc pas les seuls moteurs du projet. Et cette gouvernance veut montrer que l’on peut fort bien développer des communs dans un espace privé.
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Tisser des liens
... mise en place d’un espace-test agricole dédié au maraîchage au sein du jardin partagé, une meilleure valorisation du marché hebdomadaire de producteurs locaux, la restructuration du groupement d’achat et la sensibilisation de tous à la permaculture. D’ici peu, Christophe (l’herboriste-résident) fera sécher ses plantes avec la chaleur résiduelle du four d’Aurélien (futur boulanger installé sur le lieu), Julien (l’apiculteur) et Pascal (qui développe un système innovant de mise sous vide des bocaux en verre) profiteront de la boutique de vente de produits confectionnés sur place, etc.
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Des impacts apparents, mais pas mesurés…
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Connu / https://reporterre.net/Le-tour-de-France-des-ecolieux
Ndlr : semble bien correspondre à l'esprit de arcdev-centre, semblent avoir PLPDLA => vérifier ACT
De nombreux hommes politiques publient des livres. Des livres souvent écrits à quatre mains, parfois remplis de platitudes, construits autour de quelques “bonnes feuilles” à destination de la presse… Bref, destinés à soutenir un “plan com”.
Arnaud Montebourg n’est pas de ceux-là. Sa carrière politique a été ponctuée de plusieurs livres porteurs d’idées fortes. Des idées qu’il s’est chargé de promouvoir avec fougue sur la scène publique, parvenant même à faire entrer certaines de ses expressions dans le langage courant. On pense à “la machine à trahir”, c’est-à-dire à nos institutions qu’il estime délabrées. Ou encore à la “démondialisation”, plus que jamais d’actualité alors que nous vivons une crise sanitaire et sociale. Arnaud Montebourg revient dans les librairies avec “L’engagement”, un livre qui raconte notamment la période durant laquelle il a été ministre de l’Economie.
Cela a été pour Le Média l’occasion de parler avec lui d’un certain nombre de thèmes : la haute administration française, “abritée” et en partie “traîtresse” à la patrie ; la désindustrialisation de la France ; François Hollande et ses “trahisons” ; ainsi que l’idée (montante à gauche) d’une alliance programmatique avec Jean-Luc Mélenchon.
Tr.: ... la politique, c'est l'altérité, c'est dépasser nos désaccords ... pour la construction d'un compromis historique, ouvert, ...
Synthèse de l’enquête réalisée auprès de 71 stagiaires Animacoop
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Conçue en 2010 par l’association Outils-Réseaux dans le cadre d’un appel à projet de La Délégation aux usages de l’internet (DUI) du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, cette formation a été reconduite 6 fois sur le territoire du Pays de Brest et en Languedoc-Roussillon. Entre l’année 2010 et 2012, 86 stagiaires ont pu en bénéficier.
L’originalité de cette formation consiste à proposer des contenus relativement complets sur un sujet émergeant de l’animation collaborative de projets. Par ailleurs, dans un processus d’innovation pédagogique, cette formation, cherche à explorer les nouvelles potentialités que les technologies de l’information permettent de mettre en œuvre, tels que l’accès illimité à l’information ; la nouvelle temporalité où se complètent l’apprentissage en présence et à distance ; la communication horizontale en réseau qui ré-questionne le modèle éducatif traditionnel et hiérarchisé.
... trois parcours :
- individuel, par l’acquisition progressive des apports théoriques, méthodologiques et pratiques
- en groupe, par des échanges de pratiques de co-développement et la production collaborative des contenus
- dans l’environnement professionnel, par des liens systématiques avec le projet professionnel concret du formé intégré dans le parcours.
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Ces compétences -qu’on pourrait définir comme « un savoir agir dans un contexte qui nécessite une production collective en mobilisant les ressources internes et externes disponibles » - semblent transversales à de nombreux métiers. Elles seraient un préalable nécessaire à un développement professionnel, assurant plus de flexibilité et élargissant la capacité d’innovation des coordinateurs et animateurs de projets.
Dans cette enquête trois types de compétences sont ressorties plus particulièrement : celles qui sont liées à l’usage des outils (capacités techniques), celles d’ordre méthodologique (la compréhensions et savoir agir dans différentes situations) et celles liées à l’attitude d’ouverture et valeurs de partage ... un « autre état d’esprit ».
Il semblerait que les compétences « techniques » soient les plus faciles à mettre en œuvre : ce sont celles qui obtiennent le plus de réponses à la question de transfert des acquis. Les savoir-agir « méthodologiques » seraient les plus utiles : ce sont les cours les mieux notés et le plus souvent revisités. Et enfin, les compétences qui s’apparentent à l’esprit d’ouverture et l’attitude d’attention aux personnes (liés aux valeurs ) suscitent l’innovation : les personnes qui les ont évoquées ont parlé de nouveaux projets impulsés par ce changement de posture.
Ces interprétations méritent une étude plus approfondie, mais la problématique des compétences collaboratives mieux identifiées serait le prochain chantier de recherche-action d’Outils-Réseaux .
Du point de vue du processus formatif et d’accompagnement, il semble évident que les préoccupations nouvelles liées aux méthodes collaboratives, le potentiel technique de communication nécessitent un dispositif de formation nouveau, à la fois encadrant et ouvrant à des nouvelles possibilités ’ où peuvent cohabiter la simplicité d’usages technologiques et la possibilité des relations multi directionnelles (un espace individuel d’apprentissage, liens avec d’autres apprenant, la facilité de relation avec le formateur/accompagnateur, l’accès « maitrisée » aux ressources abondante des connaissances).
Un dispositif de formation qui donnerait la place à une nouvelle considération :
- du savoir co-construire avec les autres et non simplement transmis
- du formateur dont la fonction première est d’accompagner un processus de construction et non la transmission des connaissances
- des apprenants mis au centre de l’apprentissage dans le but de gagner en autonomie, qui est non seulement bénéficiaire des connaissances proposées mais aussi contributeur de leur production.
Le choix de l’association Outils-Réseaux pour s’adapter à cette nécessité d’innovation pédagogique est une démarche de « formation-action » entendue comme une articulation de l’« action-recherche-action » La pratique de formation concrète est mise en dialogue avec des investigations en sciences humaines et sociales pour être re-injectée ensuite dans de nouvelles action de formation. Les réflexions plus approfondies sur ces nouvelles pratiques formatives feront l’objet d’un prochain article autours de « l’innovation en formation et l’accompagnent de nouvelles pratiques sociales ». (à suivre)
... intuition que les dynamiques de coopération sont aujourd’hui en
France le seul levier efficace de lien social et de transformation en profondeur en mesure de traiter de façon systémique les dimensions économiques, sociales, écologiques, culturelles et humaines de la transition ... la dynamique contribue à modifier le mode de vie, de production, de travail, de consommation, de déplacement et de vivre ensemble. C’est de cette dimension systémique qu’un territoire tire sa capacité de résilience ... une pluralité de coopérations qui s’articulent entre elles ... seule la Biovallée, la « vallée du vivant » de la Drôme, est parvenue à ce stade de maturité. Ayant commencé dans les années 1970 à se tourner vers un autre modèle de production, agricole notamment ... co-construisons ... Cultiver le plaisir de faire ensemble. ... victoires rapides ... facilitateur ... droit à l’expérimentation ... Aller chercher les « invisibles » : plus une dynamique est inclusive, plus elle est riche et pérenne. Une attention particulière doit être portée à l’implication et l’encapacitation des habitants en situation de fragilité, éloignés d’un certain nombre de dispositifs, isolés. La force d’une coopération, la cohésion d’une société se mesure à l’écart-type. ... échanges et d’apprentissage de pairs à pairs ... Ancrage en un lieu visible pour matérialiser la coopération ... confiance mutuelle ... ingénierie de soutien ... VALEUR AJOUTÉE SOCIÉTALE ... plateforme en ligne ouverte ...
... septembre 2018 ... étude-action ... faire dialoguer une grande diversité d’initiatives collectives inscrites dans les territoires (PTCE, clusters d’entreprises, expérimentations territoires zéro chômeur, tiers lieux, projets alimentaires territoriaux, pôles de compétitivité…) de manière à capitaliser la richesse de leurs expériences pour comprendre les leviers indispensables à leur développement et favoriser leur essaimage.
-> http://lelabo-ess.org/IMG/pdf/pre-rapport_dpt_vf_web.pdf
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Monographies Téléchargées :
AFUL Chantrerie (Coopération pour la transition)
Biovallée (Éco-territoire)
Bliiida (Tiers-lieu)
Eusko (Monnaie locale complémentaire)
Figeacteurs (Pôle territorial de coopération économique)
Imaginations Fertiles (Tiers-lieu)
IN Seine Saint-Denis (Marque de territoire)
Mine d’Idées (Démarche territoriale de la Fondation de France)
Nova CHILD (Cluster d’entreprises)
PAT du Douaisis (Projet alimentaire territorial)
Pôles Mer (Pôle de compétitivité)
Start-Up de Territoire Lons-Le-Saunier (Démarche start-up de territoire)
TEPOS Coeur Haute Lande (Territoire à énergie positive)
Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée Prémery
Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée Villeurbanne
Villages du Futur (Action de revitalisation de centres-bourgs ruraux)
Annexes :
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- L’Association foncière urbaine libre (AFUL) : catégorie d’associations syndicales libres, créée
par la loi du 30 décembre 1967 et suivant les principes de fonctionnement de l’ordonnance du 1er juillet 2004, plus particulièrement adaptées au milieu urbain. Son objet comprend notamment la conservation, la restauration et la mise en valeur des secteurs sauvegardés, ou encore la construction, l’entretien et la gestion d’ouvrages d’intérêt collectif. - Tiers-lieu ... Espace de médiation et d’innovation, il favorise le faire-ensemble, l’échange de compétences, la créativité et la libre expression en réunissant dans un même endroit des individus aux parcours et aux cultures différentes ... diversité, transversalité, hybridation ...
Connu / https://twitter.com/HuguesSibille/status/1228232741423943681
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Le Labo de l'ESS a retweeté Hugues Sibille @HuguesSibille · 13h
Municipales : Le Labo de l’ESS publie un rapport essentiel sur les dynamiques collectives de transition dans les territoires : cooperation, engagement des citoyens, entrepreneuriat territorial, valeur ajoutée sociétale, ingénierie
À lire absolument
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Ndlr :
- effet chronophage des appels à projets
- /Faire système : il manque le mot cohérence ou cohésion des éléments pour constituer un tout.
- présence de tous les mots/codes de la doxa néolibérale (marques, startup, etc), lourdeurs, verbiages, etc Crainte que sur cette base, on mettre trop de temps à générer une dynamique à la hauteur des enjeux.
Contact : municipales2020@lafranceinsoumise.fr
-> https://lafranceinsoumise.fr/2019/06/23/municipales-2020-le-peuple-aux-commandes-2/
Texte stratégique approuvé par les insoumis·es lors d’un vote durant l’Assemblée représentative 2019 https://lafranceinsoumise.fr/2019/06/21/direct-assemblee-representative-2019/ dont
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Aucun des grands défis humains et écologiques auxquels nous sommes confronté⋅es ne peut être résolu par Macron et Le Pen. C’est cette situation qu’il s’agit de déverrouiller. Le peuple est la clé pour mettre en œuvre le programme de rupture et de reconquête démocratique, sociale et écologique que nous défendons.
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En 2020, lors des élections municipales, nous voulons que le bulletin de vote soutenu par La France insoumise soit celui de l’appropriation des mairies et des conseils municipaux par les citoyennes et citoyens, car le programme L’Avenir en Commun ne peut être réalisé que si le peuple est souverain.
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Le programme de La France insoumise pour ces élections municipales constitue une boite à outils mise au service des listes auxquelles elle décidera de participer. Nous défendrons la commune comme échelon démocratique essentiel. C’est possible en permettant aux habitant⋅es les plus touché⋅es par les inégalités, à commencer par celles et ceux des quartiers populaires et zones reléguées, de décider et d’agir par eux-mêmes et de leur donner les moyens de le faire loin du marketing de la démocratie participative.
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nous réimplanterons des accueils du public, nous conditionnerons les projets d’investissements à leur impact écologique, en étant exemplaire au niveau de la transition énergétique vers les énergies renouvelables et au niveau de la transition agricole vers le zéro pesticide et l’alimentation bio, locale et plus végétale dans les cantines des écoles et autres restaurants collectifs dépendant de la municipalité. Nous proposerons aux habitant⋅es de définir eux-mêmes des avancées en matière de gratuité des services publics.
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Lors de ces élections municipales, il y aura d’un côté celles et ceux qui comme d’habitude diront « votez pour nous parce que notre programme est le meilleur » et la France insoumise qui co-construira et appuiera des listes pour lesquelles il s’agira de dire « venez siéger au conseil municipal pour appliquer votre programme ! ».
La tâche prioritaire des insoumises et insoumis est de susciter ces dynamiques dans les communes. ... enquêtes conscientisantes au porte-à-porte ... Allons à la rencontre des habitant⋅es pour les écouter et coconstruire avec eux les solutions immédiates ... S’il faut réparer, faisons-le avec elles et eux ! S’il faut nettoyer, faisons-le avec elles et eux ! S’il faut se rendre en groupe chez leur bailleur social pour exiger des réponses, faisons-le avec elles et eux ! C’est dans ces combats du quotidien qu’émergeront les profils de celles et ceux dont nous voulons être les colistier⋅es, les gens dont les situations et engagements individuels sont représentatifs des forces et des faiblesses de nos communes. ... susciter partout le pouvoir d’agir citoyen ... avec les habitant⋅es nous co-élaborerons ... contribuer à l’émergence d’Assemblées communales, cadre d’auto-organisation citoyenne à la fois de résistance locale, de co-élaboration du programme et des listes et ayant vocation à perdurer comme lieux de contre-pouvoir citoyen locaux. Nous pourrions par exemple créer des conseils municipaux parallèles en s’inspirant des méthodes du théâtre forum, mener des campagnes d’éducation populaire sur les pouvoirs des assemblées communales et intercommunales, organiser des ateliers sur le RIC local, etc. ... donnons à voir à quoi ressembleront les élu⋅es de demain (citoyen⋅nes parmi les citoyen⋅nes, révocables à mi-mandat, rendant des comptes, signataires de la charte Anticor…) et les instances de délibération (ateliers des délibérations municipales co-construites avec les habitants). ... Elle s’engage à refuser :
- de déléguer les services publics au privé et des partenariats publics privés (PPP)
- tout nouveau transfert facultatif et optionnel des compétences aux intercommunalités
- l’armement des polices municipales dans les cas où elles existent
- le cumul des mandats de maire et de président⋅e d’EPCI , de maire, d’élu⋅e départemental⋅e et d’élu⋅e régional⋅e
- l’ouverture des zones commerciales le dimanche
- les Grands Projets Inutiles et Imposés (GPII) et exige la sanctuarisation du foncier agricole, naturel et forestier
- toute aide extra-légale à l’enseignement privé et toute aide financière à la rénovation d’établissements scolaires privés.
- le financement des structures confessionnelles et cultuelles.
- la présence d’écrans et panneaux numériques publicitaires dans l’espace public
... encourageant les candidatures féminines et en désignant des binômes paritaires. ... proposer au conseil municipal d’organiser des votations citoyennes afin que les citoyen⋅nes à mi-mandat choisissent si leurs élu⋅es peuvent continuer jusqu’au terme de leur mandat. ... Dans chaque commune, les colistiers et colistières se réunissent le dimanche du premier tour en soirée pour décider ce que fera la liste en privilégiant la recherche d’un accord le plus large possible entre les participant-e-s, après avoir les avoir tous entendus, et en tenant informé le comité électoral du choix fait.
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Le comité électoral, le Pôle atelier des lois et ses juristes aideront l’ensemble des candidat⋅es sous forme de conseil et suivi de calendrier pour toute la partie administrative (dépôt des listes, législation concernant la campagne, gestion des assesseurs et des délégués de liste pour le jour du scrutin etc.).
Dans des sociétés transformées par les usages du numérique, les compétences à coopérer/collaborer figurent au premier rang des savoirs à développer et portent des promesses d’efficience, d’innovation et de bien-être au travail. Pourtant, ces compétences sont aujourd’hui peu mises en avant dans les organisations professionnelles, et restent absentes des parcours en formation des adultes. À partir de ce constat, une thèse en sciences de l’éducation a cherchée à identifier les compétences à développer pour travailler plus facilement avec les autres.
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la thèse publiée par Elzbieta Sanojca est particulièrement instructive https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01709910.
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Article initialement publié sous licence CC-By-SA par Lilian Ricaud , en 2018 selon http://animacoop.net/plateforme_source_v2/?Module01CompetencesCollab
A propos Lilian Ricaud Chercheur, consultant, formateur, je propose de l'accompagnement stratégique dans les processus de co-construction, la co-création et la conception avec une approche systémique.
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?n00QZg
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P26 "Ceux qui parlent d’écologie sans aborder frontalement
la question de la vie quotidienne sous tous ses aspects,
ceux qui n’ont à la bouche que les mots « compensation »,
« bilan carbone », « développement durable », « green tech »,
« transition », « empreinte écologique », ceux-là parlent
une langue morte, celle de la comptabilité du désastre.
Pour esquisser les fondements d’une écologie communale et
révolutionnaire, ancrée dans la vie quotidienne, peut être
faudrait-il repartir de la notion d’écosophie de Félix
Guattari. Pour lui, la question écologique se situe à la lisière de trois registres : « celui de l’environnement, celui des rapports sociaux, et celui de la subjectivité humaine ». Dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes s’expérimentent des formes de vie commune à même de tenir inséparés ces trois registres de l’écologie, comme en témoigne notre relation à la forêt."
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un bien commun dont les habitants jouissent simultanément, apprenant laborieusement à concilier, à superposer et à ménager leurs multiples usages, apprenant aussi à prendre soin du bocage comme s’ils prenaient soin d’eux mêmes, à réparer le monde pour les prochaines générations d’habitants. Cette expérience
vécue est à rapprocher de la définition du communisme que donnait Karl Marx dans « l’idéologie allemande » comme le dépassement « de l’antagonisme entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’homme. »
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p30 ... seule une forme de propriété collective peut garantir une dimension intergénérationnelle qui dépasse l’espérance de vie des usagers actuels. Tant que nous n’aurons pas renversé la propriété privée de la terre et des moyens de productions pour y substituer une propriété d’usage ... C’est dans cette tentative d’invention coutumière, plus que les stratégies de détournement d’outils juridiques existants (bail de fermage, fonds de dotation) que réside tout l’intérêt de ce qui se vit dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes ... Pour que l’absence de l’État ne reconduise ni le règne
libéral du chacun fait ce qu’il veut, ni la loi du plus fort, ni la guerre de tous contre tous, encore faut-il constituer les germes d’une autonomie communale ... L’État se pose comme le garant de l’absence de guerre civile tout en s’adonnant bel et bien à des formes plus ou moins euphémisées de guerre civile contre sa population. La dimension la plus explicitement visible de ce double-jeu est la militarisation du maintien de l’ordre. Aurait-on seulement imaginé il y quelques années, qu’un tank puisse faire face à des manifestants sur lesquels il est devenu banal de tirer avec des armes de guerre ?
Jusqu’où nous mènera l’extension illimitée de l’état d’exception dans les démocraties occidentales ? ... Renverser le pouvoir en place est absolument nécessaire mais notoirement insuffisant. Pour que la destitution signifie plus qu’un simple renversement du régime, voire même pour qu’un tel renversement soit possible, encore faut-il constituer, ou plutôt faire consister autre chose localement.
La ZAD nous a confronté de plein fouet à l’extrême difficulté de retisser de la communauté politique, de réinventer des us et coutumes, de substituer à la loi républicaine des règles communes élaborées par et pour une communauté d’habitants suffisamment soudée, solide et puissante pour les faire appliquer.
Pendant cinq années entre 2013 et 2018, l’apparente absence du pouvoir institué nous a cruellement mis face à tout ce qu’il reste en nous de pouvoir incorporé : libéralisme existentiel, individualisme, recroquevillement dans les identités et les idéologies, incapacité à faire communauté sans tradition. ... Ou pour le dire plus subtilement : d’une communauté d’abord fondée sur un refus (même si elle portait en elle une positivité), à une communauté avant tout soudée autour d’une affirmation, d’un devenir ... L’une de nos erreurs, c’est d’avoir laissé dire que la diversité de la communauté négative était une force en soi et pour soi. C’est aussi d’avoir eu besoin du mythe de l’unité dans la diversité au point de faire passer les six points pour l’avenir de la ZAD comme la position du mouvement anti-aéroport. Or si toutes les composantes du mouvement ont validé le texte, c’est au forceps. En réalité, les six points incarnaient plutôt la position d’une frange active de chaque composante.
Trop longtemps, nous avons occulté les violents conflits qui ont toujours traversé le mouvement afin de donner à l’ennemi l’apparence d’une indéfectible unité. Nous nous sommes efforcés de ne rien laisser transparaître des batailles internes qui nous ont traversées entre 2013 et l’abandon du projet. Celles-ci venaient toucher des questions extrêmement sensibles : les conséquences pratiques de la vie sans police; l’accès aux champs et aux parcelles agricoles; l’usage des routes, chemins et sentiers; la cohabitation de rapports antagonistes à la nature et à l’agriculture; certains comportements individualistes et actes de malveillance envers nos voisins des bourgs alentours ou envers d’autres habitants de la ZAD, etc ... Ce que nous apprend l’expérience de la ZAD, c’est que si la communauté négative recèle une considérable
puissance de destitution, construire une commune depuis une simple juxtaposition de différences, une addition d’identités antagonistes est en revanche impossible. La commune exige un liant bien plus consistant que la diversité tactique face à l’ennemi commun. ... En l’absence de tradition séculaire comme au Chiapas, c’est dans l’avènement de nouvelles formes contemporaines de créolisation que se situe l’assise culturelle des nouvelles communalités à venir. ... Ce que la créolisation recèle de magique et de sublime, c’est qu’elle relie ensemble des identités absolument hétérogènes. Elle leur offre un langage commun, sans pour autant les fondre et les confondre. ... une forme de créolisation politique qui reste à inventer.
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XI COMMUNISATION ? ... la communisation des terres ne peut être octroyée par l’État. La communisation est un processus. Elle ne se décrète pas. C’est une mise en partage en acte par et pour les habitants de chaque localité. La communisation se construit. ... Le temps que l’inconséquence libérale-libertaire ne fragmente absolument tous les liens. ... Que l’on se penche par contraste sur les communes rurales aragonaises de 1936, ou sur le mouvement révolutionnaire zapatiste, alors on découvrira des tentatives de communisation des terres. Un processus qui commence par une prise
et répartition des terres à l’échelle de chaque localité, et qui ménage toujours de l’espace pour une multiplicité d’usages collectifs, individuels et familiaux. Le commun ne s’impose pas mais s’appose à des expériences et des solidarités qui se tissent au long cours. On pourrait même dire qu’il s’apprend. ... nous avons la naïveté de nous réjouir que le bocage de Notre-Dame-des-Landes abrite de telles expériences de communisation des terres plutôt que des parkings, une tour de contrôle et un duty-free. Là réside notre victoire. ... souligner comment la ZAD, du 22 Février 2014 aux émeutes de 2016 contre la loi travail en passant par celles pour Rémi Fraisse, a contribué à sa mesure au retour de l’offensivité dans les rues de Nantes. Elle a apporté une pierre à l’émergence du contexte politique agité que nous connaissons aujourd’hui, comme en témoignent les cabanes de palettes qui ont fleuri l’année dernière sur tous les ronds-points de France. ... situation insurrectionnelle » une situation dans laquelle il y a une vacance du pouvoir en un lieu et un temps donné ... Depuis le mouvement contre la loi travail jusqu’au surgissement des gilets jaunes, la combativité dans la rue est remontée d’un cran, renouant avec des formes de conflictualité dont tout laissait à croire qu’elles appartenaient à un passé historique révolu.
Mais si nous ne voulons pas que ces insurrections en puissance continuent de « s’étrangler au stade de l’émeute », si nous désirons qu’elles accouchent d’un moment révolutionnaire, il s’agit de commencer partout à préfigurer localement le monde que nous voulons voir advenir. Nul besoin d’attendre le renversement total de l’économie ou la destitution de l’État républicain pour s’auto-organiser dans et contre le monde capitaliste. ... Aucun village, aucune ville moyenne n’a été épargné par la fièvre jaune ... stratégie d’encerclement qui débute aux portes des hypercentres métropolitains. ... Si notre époque n’est pas pré-révolutionnaire, alors elle est sans avenir.
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Prendre de la hauteur, du recul. Sortir de la médiocrité sentencieuse du commentaire
Francois Briens est ingénieur et chercheur. Il a soutenu en 2015 une thèse de doctorat d’économie
Sous la direction de Nadia Maïzi-Ménard - Soutenue le 14-12-2015 à Paris, ENMP , dans le cadre de École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) , en partenariat avec Centre de mathématiques appliquées (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) (laboratoire) .
Le président du jury était Mathieu Arnoux.
Le jury était composé de Nadia Maïzi-Ménard, Jean-Michel Cayla, Michel Armatte.
Les rapporteurs étaient Fabrice Flipo, Thierry Bréchet.
Résumé
Face aux enjeux socioéconomiques, démocratiques, et environnementaux, la croissance économique comme fin en soi, ou comme condition nécessaire au « développement », est de nouveau remise en cause. Depuis le début du XXIème siècle, suscitant un intérêt grandissant et de vifs échanges, la Décroissance se fraie une place dans le débat. Après avoir resitué son émergence dans la perspective historique de la controverse qui s'est développée, au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, autour de la croissance et du modèle de développement des pays industrialisés, nous suggérons une synthèse des principales idées et des propositions concrètes actuellement portées par ses partisans. Celles-ci soulèvent un certain nombre de questions complexes, pour lesquelles nous proposons d'apporter quelques éclairages à travers un exercice de modélisation prospective. Nous réalisons pour cela une série d'entretiens, qui visent à recueillir différentes visions détaillées et quantifiées de ce que pourraient être, selon les participants, des scénarios de Décroissance, ou - plus largement- des scénarios de transitions souhaitables et soutenables, notamment en termes d'évolution des institutions, des modes de vie et de consommation, pour la France. En parallèle de ces entretiens, nous développons un modèle spécifique de simulation dynamique de l'économie française, construit autour de l'analyse entrées-sorties, sur la base de données publiques, et incorporant un haut niveau de détail. A l'aide de cet outil macroéconomique, nous proposons alors d'explorer, sur un horizon à long terme (2060) les implications possibles de différents scénarios, dont ceux élaborés à partir des entretiens. Nous nous intéressons par exemple aux conséquences possibles en termes d'emploi, de finances publiques, de consommation d'énergie, d'émissions de polluants atmosphériques, et de production de déchets. Les résultats des simulations soulignent l'importance des choix institutionnels, des facteurs culturels, comportementaux, et « non-techniques », et le potentiel de certaines propositions des mouvements de la Décroissance. Ils invitent ainsi à ouvrir le débat autour de la construction collective d'un nouveau projet de société. Dans cette perspective, notre approche offre un support simple et efficace pour la compréhension commune et la délibération collective.
mots clés : Modélisation prospective ; Décroissance ; Macroéconomie ; Scénarios participatifs ; Métabolisme social ; Transition sociale ; Développement économique -- Modèles mathématiques .
Version validée par le jury (STAR) https://pastel.archives-ouvertes.fr/tel-01305956/document
Ndlr :
- quelle place des communs dans cette thèse ? Pas présents d'après les Relevés :
. L’article The Tragedy of the Commons (La tragédie des biens communs) de l’écologue américain Garrett Hardin, paru en 1968. Selon Hardin, la croissance de la population remettrait en cause la possibilité d’attribuer aux ressources et à l’environnement un statut de biens communs, sous peine de mener inévitablement à leur épuisement. Pour l’auteur, les problèmes liés à la surpopulation, incluant les problèmes environnementaux, n’admettaient pas de solution technique, mais nécessitaient de renoncer à la liberté de procréer.
. Dans 6.3. Quelques propositions concrètes du mouvement : ... améliorer la gestion collective des biens communs...
. Face à la complexité de notre problématique, la modélisation prospective peut constituer ici une aide précieuse. Il faut y voir là une méthode ─ parmi d’autres ─ destinée à faciliter un processus de compréhension commune et de délibération collective 117. Un modèle constitue une représentation simplifiée d’une réalité complexe ou compliquée (ou les deux), dont le rôle principal est d’apporter de l’intelligibilité. Il remplit notamment ce rôle de deux manières : d’une part en servant « d’articulation et d’assemblage de savoirs hétérogènes correspondant aux diverses composantes du système [...] et d’autre part, comme substitut au système, il autorise des jeux de simulation [...] » (Armatte, 2010a, p. 22).
. Dans Table 1 – Quelques exemples de propositions portées par les mouvements de la Décroissance, dans Modes de vie, comportements des personnes organisation sociale, 9.Mise en commun (“Commoning”) et partage : de l’habitat, des véhicules, des outils, des équipements, etc. - Figure le mot médiation :
. « La modélisation, forme postmoderne d’un mix de quantification, de formalisation, et de simulation est l’élément du dispositif scientifique qui fait médiation entre le système réel et la théorie, permettant que l’un et l’autre entrent dans un rapport spécifique, productif, fait à la fois de représentations et de transformations pratiques, mais permettant aussi que s’instaure entre eux un décalage ‘’autiste’’. » (Armatte, 2010a, p. 17)
Illustrations de David Revoy - Licence : Creative Commons By 4.0
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