Enquête — Nucléaire - Durée de lecture : 20 minutes - Clés : Nucléaire Climat
« Meilleur expert mondial du CO2 », « gourou », « génie absolu »… Qui est vraiment Jean-Marc Jancovici, polytechnicien au franc-parler et brillant vulgarisateur, adulé par certains et agaçant nombre d’experts ? Portrait d’un ingénieur concepteur du bilan carbone, nucléariste engagé dans la lutte contre le changement climatique, et prospère patron de PME.
...
[2/3] Jean-Marc Jancovici : « Je ne suis pas un scientifique »
...
[3/3] Jean-Marc Jancovici, polytechnicien réactionnaire
...
Au fond, M. Jancovici, qui évoque souvent de Gaulle, réactive implicitement la nostalgie des Trente Glorieuses : il rêve d’un régime décroissant et nucléaire qui serait structuré par un ordre autoritaire, un capitalisme familial qui penserait le temps long, une élite de polytechniciens supposée rationnelle et désintéressée. Mais les temps ont changé. La société désire la démocratie, et non l’autoritarisme, l’économie juste, et non un capitalisme destructeur, la reconnaissance du savoir de chacune et chacun, et non une élite auto-instituée qui défend ses privilèges. Utopie, idéalisme — sans doute, qui échappent à toute loi. Avec le changement climatique, et non malgré lui, la société veut croire que le monde reste désirable et prometteur.
#Fêtes #Écologie #Survie - 36 359 vues - 2,5 k - 354 k abonnés
“Le GIEC est idéologique”, “Le réchauffement climatique est un cycle”, “C’est foutu, alors à quoi bon ?”. Ce n’est pas toujours facile de parler du dérèglement climatique, d’être “l’écolo de service”. On se prend des contre-vérités, des tonnes d’arguments de plus ou moins bonne foi, et on se sait pas toujours quoi dire ou comment faire pour ne pas s’énerver.
Alors pour vous aider durant ces fêtes de fin d’années et leur lot de débats, Paloma Moritz vous propose de déconstruire ici 6 idées reçues et fausses croyances sur l’écologie qui nous empêchent d’avancer ou de voir le problème avec lucidité.
Pour aller plus loin :
https://reporterre.net/Le-guide-de-survie-ecolo-aux-fetes-de-fin-d-annee
https://bonpote.com/guide-de-survie-ecolo-pour-les-diners-en-famille-sans-casser-lambiance/
https://bonpote.com/climat-les-12-excuses-de-linaction-et-comment-y-repondre/
Hors série Socialter - l’écologie ou la mort https://www.socialter.fr/produit/hors-serie-numero-12
Entretien Blast avec Corinne Morel Darleux https://www.youtube.com/watch?v=TpXag...
Planter des arbes pour compenser l’avion https://www.youtube.com/watch?v=iXVDH2SjaJw
https://www.bbc.com/afrique/monde-55815199
Carbon Brief étude https://www.carbonbrief.org/analysis-which-countries-are-historically-responsible-for-climate-change
Livres et BDs:
10 idées reçues sur le climat https://www.glenat.com/hors-collection-jeunesse/10-idees-recues-sur-le-climat-9782344048115
Le monde sans fin, miracle énergétique et dérive climatique par Jean March Jancovici et Christophe Blain https://www.leslibraires.fr/livre/173...
460 commentaires
Épinglé par BLAST, Le souffle de l'info il y a 2 jours (modifié)
ERRATUM ! L'extinction des dinosaures est bien datée à 65 millions d'année avant notre ère, et non pas 450 millions d'années avant notre ère. Nos excuses pour la confusion
Connue / https://twitter.com/blast_france/status/1474054697036230658
"
Alternatiba ANV Rhône a retweeté BLAST, Le souffle de l'info @blast_france · 23 déc.
Comment survivre à un débat sur l'écologie pendant les fêtes ?
@PalomaMoritz vous propose de déconstruire 6 idées reçues sur l’écologie qui nous empêchent d’avancer ou de voir le problème avec lucidité. #Écologie #JoyeusesFêtes
37,5 k vues / 1:32 - 19 - 120 - 223
"
Vidéo Réchauffement climatique : à quoi ressemblera votre vie dans une France à 50 degrés ?
Publié le 28/10/2021 22:07 Mis à jour le 30/10/2021 11:11
Article rédigé par France 2 - France Télévisions
En s’appuyant sur les prévisions du dernier rapport du GIEC, "Envoyé spécial" vous propose de découvrir à quoi pourrait ressembler la vie en France dans trente ans. Comment s’adapter à des températures pouvant atteindre 50°degrés ?
Selon les projections du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) dans son dernier rapport, les températures devraient afficher une hausse de 2,1 à 3,5 degrés Celcius d'ici à la fin du siècle. Et pour les chercheurs de Météo-France, ce futur a déjà tout d'une réalité.
Des îles englouties ? Le Midi invivable ?
En s’appuyant sur ces prévisions, "Envoyé spécial" vous propose de découvrir à quoi pourrait ressembler la vie en France dans trente ans. Trouvera-t-on des cigales en Normandie, du sorgho dans le Sud-Ouest ou du vin rouge dans le Pas-de-Calais ? Des îles comme Oléron seront-elles englouties ? Le Midi sera-t-il devenu invivable ? Comment les villes et les campagnes vont-elles s’adapter à des températures pouvant atteindre 50°degrés ?
Un reportage d’Agathe Lanté et Elisa Hélain pour Capa TV diffusé dans "Envoyé spécial" le 28 octobre 2021.
Invité : dans la voiture "Envoyé spécial" (qui roule à l'électricité), Loïc Blaise, aviateur et explorateur.
Connu à / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?WjxcnA
Le ministre des Transports pas concerné par le réchauffement climatique
Jean-Baptiste Djebbari, le ministre des Transports
Jean-Pierre Farandou vient de se faire recadrer par le ministre des Transports, nous apprend RTL ce matin. Le faux pas commis par le PDG de la SNCF ? Avoir expliqué aux députés la veille, lors de son audition devant l’Assemblée nationale, que ce n’est pas le train qui est trop cher mais l’avion qui ne l’est pas assez. Et de se demander comment une compagnie aérienne peut payer ses coûts lorsqu’elle vend un billet d’avion 30 euros ? Voire 13,99 euros pour un Paris-Barcelone par exemple, comme nous avons pu très facilement en trouver sur le site de Ryanair. Ou encore mieux, 21 euros l’aller-retour entre Bruxelles et Madrid. La question mérite d’être posée. Elle a provoqué l’ire du lobbying aérien, ce que l’on peut comprendre. Mais la réaction immédiate du ministre des Transports montre que l’ancien pilote est visiblement plus intéressé par la défense de son ancien monde que par la vision d’ensemble du secteur des transports publics dont il a la charge.
...
Connu / https://twitter.com/RACFrance/status/1467847146682654723
"
Delphine Batho a aimé Réseau Action Climat @RACFrance
Si vous en doutiez encore, maintenant, c'est clair.
Après tout, le secteur des #transports n'est jamais que le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France selon le @hc_climat
2:23 PM · 6 déc. 2021·- 31 Retweets 6 Tweets cités 88 J'aime
"
Ndlr: toute vérité n'est pas bonne à dire... compassion / Mr Farandon
55 minutes
La façon de parler du nucléaire a indiscutablement changé en France ."Le retour en grâce du nucléaire" est le sujet sensible que propose "L'Obs" cette semaine. Mais le nucléaire est il propre ?
Photo © Getty / Westend61
http://rf.proxycast.org/ed9c9f63-5af8-48a5-b559-6fbadccb094c/10212-18.11.2021-ITEMA_22842661-2021F10732S0322-22.mp3
Le nucléaire est il une des solutions pour lutter contre le changement climatique ? Des points de vue différents semblent se faire de plus en plus entendre quant aux solutions pour lutter contre le réchauffement climatique et lors de sa dernière allocution le Président Macron se positionne en faveur du nucléaire.
Le nucléaire trouve désormais des soutiens chez les écolos alors que la position anti-nucléaire était une des idées fondatrices de l'écologie. "Il est illusoire de se passer du nucléaire" clame François de Rugy, ancien ministre de la Transition écologique. L'eurodéputé Pascal Canfin pense que "s'opposer par principe au nucléaire est absurde" . L'atome semblait être condamné après la catastrophe de Fukushima, il est de retour avec Emmanuel Macron qui lors de sa dernière allocution ne cache plus sa foi pour l’atome.
Notre avenir énergétique et écologique doit il passer par le nucléaire ? Peut on être antinucléaire dans le contexte du réchauffement climatique ? Il y a un retour en grâce du nucléaire. Les pro nucléaires avancent l'argument que le nucléaire est une énergie décarbonée qui fait partie des solutions pour sauver le climat et qu'il est une énergie à la demande. Les anti refusent cette énergie qui est un frein à la transition écologique, rappelant les accidents de Tchernobyl ou Fukushima, la gestion des déchets de l'énergie nucléaire et proposent des scénarios de transition énergétique pour atteindre la neutralité carbone en s'appuyant pleinement sur les énergies renouvelables.
avec Yves Marignac, porte-parole de l’association Negawatt, et responsable du Pôle d’expertise nucléaire au sein de l’Institut Negawatt . Depuis sa création en 2001, l’Association NégaWatt promeut la réduction de nos consommations d’énergie - pilier de son approche : sobriété, efficacité et renouvelables - comme levier vers une société plus respectueuse des ressources, de l’environnement et de l’humain
François-Marie Bréon est climatologue, chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, un des laboratoires de l’IPSL. Il est le président de l’AFIS, association française pour l’information scientifique. Il publie »Atlas du climat, Face au défi du réchauffement climatique » co-écrit avec Gilles Luneau avec une préface de Jean Jouzel. Aux Editions Autrement. Sa spécialité initiale est l’utilisation des satellites pour observer et comprendre le climat de la Terre. Il a ensuite abordé d’autres thématiques, en particulier le bilan d’énergie du climat et le cycle du carbone. Il a contribué à l’écriture chapitre « Forçages radiatifs naturels et d’origine anthropique » du 5e rapport du GIEC et de son “Résumé pour les décideurs
Et Morgane Bertrand, journaliste à l’Obs , co-auteur du dossier sur le nucléaire qui sort le jeudi 18 novembre dans les bons kiosques et en ligne
Thèmes associés Sciences nucléaire énergie nucléaire écologie
Ndlr : FMB parle en tant que militant pro-nucléaire, il le précise mais pas indiqué / FI (à moins que ce soit avec l'AFIS, asso pro-nuk ? https://www.lexpress.fr/actualite/idees-et-debats/francois-marie-breon-raoult-a-donne-une-image-desastreuse-de-la-science_2139913.html semble dire que non.
Durée de lecture : 6 minutes
Clés : COP26 Climat Monde
À Glasgow, M. Macron a vanté son action et celle de l’Union européenne. Mais en sous-main, la France manœuvre avec la Pologne et la Hongrie pour faire reconnaître le gaz — et le nucléaire — comme des énergies « vertes ».
...
les jeunes militants d’Action non violente COP21 (ANV-COP21) sont déterminés ... Charles de Lacombe, l’un des porte-parole ... déroulent une bannière jaune accusatrice : « Climate Emergency, Macron Guilty » (Urgence climatique, Macron coupable). Derrière eux, d’autres brandissent, tête à l’envers, une dizaine de portraits officiels d’Emmanuel Macron décrochés dans les mairies françaises depuis février 2019 pour dénoncer son inaction environnementale. ... Marie Cohuet prend la parole ... Condamnation de l’État français dans l’Affaire du siècle, torpillage de la loi Climat, soutien au projet pétrolier de Total en Ouganda, extensions d’aéroports dans plusieurs villes, tapis rouge déroulé à Amazon… La militante déroule un réquisitoire sévère ... « La France n’est pas à la hauteur des enjeux ni même des objectifs qu’elle s’est fixée »
...
Pour promouvoir le nucléaire, la France accepterait de faire passer le gaz comme une énergie "verte"*
...M. Macron d’autant plus critiquable que, comme l’a révélé une journaliste de Contexte, Anna Hubert, le président de la République mène un double jeu : pour obtenir que le nucléaire soit inclus dans la « taxonomie verte » européenne des investissements jugés écologiques, la France aurait cosigné un texte avec la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie afin de faire accepter le gaz - un combustible fossile - dans cette liste conjointement avec le nucléaire
...
#France #Royaume #ISF
Taxes sur les riches, hôpital public, ségrégation : le Club 28’ - 28 Minutes - ARTE
6 725 vues
29 oct. 2021
102
5
Partager
Enregistrer
28 minutes - ARTE
376 k abonnés
Tensions entre la France et le Royaume-Uni : les conflits maritimes et migratoires s’ajoutent à une longue liste de mésententes entre les deux pays. Économie : Joe Biden abandonne son projet de taxer les milliardaires. En France, taxer les riches renvoie au débat sur l’ISF. Est-ce une solution pour relancer l’économie ? Retour sur l'actualité de la semaine avec le correspondant européen de “Libération” Jean Quatremer, la journaliste au média en ligne “Blast” Salomé Saqué, Étienne Gernelle, directeur de la rédaction du “Point” et le dessinateur Thibaut Soulcié.
28 Minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au vendredi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le samedi. Retrouvez toutes les informations sur notre site : http://www.arte.tv/28minutes.
30 commentaires
Connu / https://twitter.com/salomesaque/status/1454395257878159366
"
Salomé Saqué @salomesaque
Quand on me dit que la lutte contre le réchauffement climatique doit d'abord se faire dans d'autres pays...
12:30 PM · 30 oct. 2021·- 850 Retweets 224 Tweets cités 3 872 J'aime
"
Durée de lecture : 12 minutes Clés : Biens communs
Dans son dernier livre, l’« économiste atterré » Benjamin Coriat expose deux visions de la crise écologique, et de sa résolution : celle du marché néolibéral et celle des théoriciens des communs, qui défendent une citoyenneté active.
Benjamin Coriat est professeur de sciences économiques à l’université Sorbonne Paris Nord, et cofondateur des Économistes atterrés, un collectif créé en 2010 pour dénoncer l’impasse des choix économiques européens, notamment la « cure d’austérité » imposée à la Grèce. Il est l’auteur, notamment, de : Le Retour des communs — La crise de l’idéologie propriétaire (2015) et de Le bien commun, le climat et le marché — Réponse à Jean Tirole (2021).
...
je confronte dans mon livre la vision de Jean Tirole, économiste français néolibéral, avec celle d’Elinor Ostrom, économiste américaine spécialisée dans la question des communs — c’est-à-dire des ressources, naturelles ou non, placées en usage partagé.
...
Tirole défend l’idée que le réchauffement climatique serait une « défaillance de marché », qu’il faudrait corriger par... davantage de marché ... il suffirait donc de développer un marché carbone ... stratégie ... Protocole de Kyoto (1997), appliquée en Europe depuis 2005, malgré ses maigres résultats et sa nocivité. Le funeste marché des « droits à polluer » auquel elle a donné lieu est bien connu aujourd’hui, notamment en Afrique. ... Une des propositions du Green Deal ... « étendre le marché carbone » à de nouveaux secteurs économiques
https://reporterre.net/Le-marche-du-carbone-renait-de-ses-cendres
https://reporterre.net/Les-six-projets-les-plus-climaticides-de-Total-4-5
...
l’approche d’Elinor Ostrom permet une vraie préservation des écosystèmes.
... faire de l’eau, des forêts, du climat, etc., des « communs de grande dimension » ... avec la propriété partagée qu’instituent les communs, les biens, les écosystèmes sont protégés par des devoirs et obligations conçus pour assurer leur pérennité.
https://reporterre.net/Avec-les-biens-communs-les-citoyens-reprennent-la-main
... que les gens gèrent avec bon sens les écosystèmes grâce auxquels ils vivent parce qu’ils exercent un contrôle les uns sur les autres pour assurer leur intégrité ... les pratiques vertueuses de communs ancestraux les prud’homies de pêche https://fr.wikipedia.org/wiki/Prud%27homies_de_p%C3%AAcheurs
...
la crise climatique n’est pas une « défaillance de marché », mais un phénomène systémique ... ne peut être traité qu’à ce même niveau systémique ... un dépassement de la culture centralisée et hiérarchique des États au profit de « coalitions » entre des « communautés de base » ... pas de se substituer à une gouvernance nationale ou mondiale, mais de chercher un rééquilibrage territorial pour mobiliser toute la société dans la transformation écologique. Et le meilleur moyen, selon elle, d’affronter les problèmes complexes que cette transformation pose à de multiples niveaux, c’est de démultiplier les échanges entre citoyens. Elle appelle ce nouveau régime démocratique la « gouvernance polycentrique ».
...
confiance dans l’énergie citoyenne qui a impulsé l’associationnisme après la Révolution française https://reporterre.net/Les-associations-sont-un-rempart-contre-l-autoritarisme
...
créativité nécessaire pour repenser nos pratiques pour vivre plus en accord avec la nature, et nos valeurs de justice et d’équité. ... Convention climat a vraiment été un événement d’une grande portée. Ses 149 propositions impulsaient une action multiniveaux et multidimensions ... consensus par puissance de l’échange et de la délibération, pour parvenir à des solutions partagées ... remise en avant de types de forme délibératives qui ont existé pendant la Commune https://reporterre.net/La-Commune-de-Paris-fut-la-matrice-d-une-ecologie-revolutionnaire
... des petits. En Allemagne, six jeunes ... en grève de la faim juste avant les élections à la chancellerie, en septembre dernier ... une Convention climat ... dont les conclusions seraient impératives
...
Avant, le néolibéralisme pouvait s’avancer en terrain découvert, se targuer d’être la « seule alternative » ... Désormais, ... Nous allons protéger les écosystèmes en en faisant des communs, pour en user équitablement et respectueusement. Et nous allons entamer une révolution citoyenne pour nous réconcilier avec la nature et établir entre nous des principes d’équité et de respect mutuel. Le contraire de ce que vous faites. »
Notes
[1] Il faut ici rappeler le célèbre article 544 du Code civil, qui définit la propriété comme « le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements ». Jusqu’au XXe siècle, ce droit de propriété a exclu tous les autres, dans les limites des règlements existants. Au-delà des seuls bien « naturels », pour protéger les écosystèmes que constituent la santé ou l’éducation par exemple, à la fois du marché (de ses intérêts et aveuglements), mais aussi de l’État (trop souvent dominé par les lobbies), on peut à la suite d’Ostrom proposer de les traiter comme des « communs sociaux » – une manière aussi d’en permettre un accès universel, et de veiller à ce que les plus démunis n’en soient pas écartés. Un exemple : l’eau déclarée bien commun, gratuit jusqu’à une certaine quantité, par la municipalité de Naples, suite aux travaux de la Commission Rodota, installée en 2007 en Italie par le gouvernement Prodi.
Ndlr : comment réussir cette mobilisation de tous sans médiation ? ACT
Écologie
Clés : Climat Réchauffement climatique COP 26
...
porte la voix de celles et ceux qui refusent la résignation et tenteront encore de se faire entendre dans la rue, le 6 novembre, lors de la grande marche pour la justice climatique. Joignez votre voix à la nôtre, en signant cet appel.
...
Les 220 premiers signataires : Paul Ariès, politologue • Pierre Aschieri, maire de Mouans-Sartoux • Hervé Aubert, président de l'association Pour Politis • Manon Aubry, coprésidente LFI du groupe de la Gauche au Parlement européen ; Clémentine Autain, députée LFI ;
...
Ndlr : formulaire plein, réessayer ok le 9/11/21
Le « pic pétrolier » est de retour. Dans les années 2000, l’idée que la production de pétrole plafonnerait bientôt avant de décroître agitait le monde de l’énergie. Le boum du pétrole de schiste aux États- Unis a semblé invalider cette prévision, offrant un sursis à un monde toujours accro à l’or noir. Mais ce boum révèle ses fragilités, et le compte à rebours continue. Faute de réserves suffisantes, la production mondiale risque d’entrer en déclin au cours des années qui viennent. En se basant sur des données géologiques et industrielles jusqu’ici confidentielles, les auteurs lancent l’alerte sur une menace largement ignorée… sauf des pétroliers eux-mêmes ! L’ère de l’abondance touche à sa fin. Si l’économie n’anticipe pas ce sevrage, les conséquences promettent d’être sévères. De surcroît, prévient cet ouvrage solidement documenté, le déclin de la manne pétrolière risque de provoquer des bouleversements géopolitiques majeurs. Une solution existe : prendre au sérieux nos engagements climatiques, et sortir enfin de la dépendance au pétrole. Ce livre sonne comme un réveil urgent.
Matthieu Auzanneau est un des meilleurs spécialistes français du pétrole, et son livre, Or noir, réédité en poche (La Découverte, 2021), est une référence du domaine. Il dirige The Shift Project.
Hortense Chauvin est journaliste à Reporterre, le quotidien de l’écologie.
État d'urgence
Si, en apparence, de nombreux dirigeants politiques et plusieurs capitaines d’industrie donnent l’impression d’avoir intégré “la règle verte”, un lent écocide se poursuit. Contre le greenwashing, Rémi-Kenzo Pagès enquête et décrypte.
Victoire ! L'État français condamné pour son inaction climatique - 22 octobre 2021 - 19H00 / Par Rémi-Kenzo Pagès
Jeudi 14 octobre 2021, le Tribunal Administratif de Paris rend sa décision concernant l'Affaire du siècle et condamne l'état français à réparer le préjudice écologique due à son inaction climatique, avant le 31 décembre 2022. Une victoire pour le mouvement climat qui augure de nouvelles luttes devant les tribunaux.
C'est une victoire inédite pour le mouvement climat : « un moment historique » répètent les activistes engagés dans l'Affaire du siècle. Jeudi 14 octobre 2021, le Tribunal Administratif de Paris ordonne à l'État français de réparer les dommages causés à l'environnement par son inaction et de respecter les engagements climatiques avant le 31 décembre 2022.
Cette décision est le résultat de trois années de procédures lancées par quatre ONG (Greenpeace, Notre Affaire à tous, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot) contre l'État français pour inaction climatique. Le jugement de l'Affaire du siècle devrait chambouler le droit, permettre au droit climatique de prendre son essor. Parce que pour les avocats des ONG, il y a « un avant et un après » l'Affaire du siècle. Emmanuel Daoud, l'avocat de l'association Notre Affaire à tous est formel : « c'est la première fois que l'État français est condamné à réparer le préjudice écologique. C'est-à-dire qu'on est passé d'une évaluation (lors de la première décision des juges) qui nous dit que ce préjudice existe car l'État a commis une carence fautive à une demande en nature, l'État français condamné à réparer ». Cette décision de justice doit donc en amener d'autres.
En espérant désormais pouvoir aussi poursuivre les responsables politiques. Interrogé par Le Média, Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam, l'espère. Pour elle « un jour on cherchera à comprendre qui nous a mis dans cette situation dans laquelle on est déjà parce qu'on commence à ressentir les premiers effets du dérèglement climatique. C'est la suite de l'histoire ».
Alors comment l'Affaire du siècle va inspirer les tribunaux ? A quel point la décision des juges bouleverse le droit ? Le Média fait le bilan de cette procédure inédite et raconte l'histoire de cette aventure qui devrait peser y compris sur la campagne présidentielle. Les ONG de l'Affaire du siècle ont la ferme intention de demander aux candidats comment ils comptent se mettre en conformité avec le jugement pour que la France ne soit plus dans l'illégalité lors du prochain quinquennat.
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1451594202916298771
"
Le Média @LeMediaTV · 7h
C'est une décision historique ! Le Tribunal Administratif de Paris a condamné l'État à réparer le préjudice écologique due à son inaction climatique. On décrypte avec @RemikenzoPages
Flèche vers la droite https://youtu.be/Z3yvY-9P-J8
608 vues - 0:47 - 2 - 19 - 23
"
EN DIRECT
TechnicAtome, au sein d’un partenariat français soutenu par l’Etat, développe un petit réacteur modulaire (ou Small Modular Reactor - SMR) qui s’appuiera sur une chaufferie de moins de 200 MWe. Réunis autour d’EDF, chef de file de la filière électronucléaire française, TechnicAtome, le CEA et NAVAL Group travaillent au développement de cette offre française.
...
Les étapes du projet de SMR français
2012-2014 : Etudes de faisabilité amont
mi 2017 à mi 2019 : pré-APS (Avant-Projet Sommaire)
mi 2019 à fin 2022 : Avant-Projet Sommaire et mise en place d’une coopération internationale
2022 – 2025 : Basic Design
2025 – 2030 : Phase de concept avancé – certification – construction de la chaine industrielle
2030 : Construction de la tête de série
A l’occasion de la conférence européenne sur les réacteurs de recherche RRFM, TechnicAtome a présenté en avant-première sur son stand une animation en 3D du projet de réacteur électrogène modulaire compact innovant « F-SMR » auquel elle contribue.
Connu / https://twitter.com/MachinaSosa/status/1447918630503596043
"sosa machina @MachinaSosa @AvecRoussel et 2 autres personnes 3:34 PM · 12 oct. 2021"
Ndlr : pas de prototype industriel opérationnel avant 2030 : TROP TARD ! DÉNONCÉ / https://twitter.com/JulienDelalande/status/1450439010577534980
Delphine Batho a aimé @valmasdel
"La France ne représente qu'1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre"
"Nous sommes exemplaires" ... Qu'en est-il vraiment?
➡️🧵 (1/...)
- Notre empreinte carbone provient des émissions territoriales, du bilan net importations - exportations, et de notre part des transports internationaux.
Source : https://hautconseilclimat.fr/publications/rapport-grand-public-2021/
(2/...) - Par personne, c'est donc 6,5 tonnes CO2e/an pour les émissions territoriales, mais 10 tonnes CO2e/an pour l'empreinte complète.
https://hautconseilclimat.fr/publications/maitriser-lempreinte-carbone-de-la-france/
Maîtriser l'empreinte carbone de la France — Haut Conseil pour le Climat
hautconseilclimat.fr
(3/...) - Au niveau mondial, les émissions de gaz à effet de serre sont d'environ 59 milliards de tonnes de CO2-equivalent en 2019 dont 38 pour le CO2 issu des énergies fossiles. C'est 50% de + qu'en 1990.
Par habitant, c'est donc environ 7,5 tonnes de CO2-e (dont 5 pour le CO2)
(3/...) - Sources, https://ourworldindata.org/greenhouse-gas-emissions
https://unep.org/emissions-gap-report-2020
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/chiffres-cles-du-climat-france-europe-et-monde-edition-2021-0
(4/...) - Conclusion : l'empreinte carbone, en France, est largement plus élevée que la moyenne mondiale (et peine à diminuer).
(5/...) - Nous avons également une responsabilité historique.
Rappel, le facteur dominant dans l'évolution du climat, c'est le cumul des émissions passées, présentes et futures de CO2
Source : https://ipcc.ch/report/ar6/wg1/
(6/...) - Quelle est notre responsabilité historique?
Sur les émissions (uniquement territoriales) de CO2 cumulées depuis 1750, nous sommes numéro 8.
Source : https://ourworldindata.org/grapher/cumulative-co-emissions?tab=table
(7/...) - Empreinte par habitant élevée; responsabilité historique; capacité à agir...
Tout cela devrait motiver à agir, plutôt que chercher des arguments pour justifier l'inaction.
(8/...) - Ces arguments cherchant à justifier le fait de ne rien faire sont bien connus, mais il est toujours affligeant de les entendre répéter.
Version longue, en anglais : https://cambridge.org/core/journals/global-sustainability/article/discourses-of-climate-delay/7B11B722E3E3454BB6212378E32985A7
Version, courte, en caricature : https://leolinne.com/?portfolio=discourses-of-climate-delay - FIN
87 commentaires
l’avion est pire que le train pour le climat… mais quel avion ? Quel(s) train(s) ? Et le remplissage ??? Quel taux de remplissage d’un train pour avoir les mêmes émissions de CO2 que l’avion ?
Pas de panique. Laydgeur vous l’explique en long, en large et en travers. C’est parti !
...
« oui mais là vous ne comptez pas les émissions de CO2 causées par la fabrication des rames et la construction des lignes »
Pas de panique si vous êtes dans ce dernier cas, vous pouvez lire le match retour ici !! https://bonpote.com/train-vs-avion-match-retour/
Connu / https://twitter.com/TheoMiloche/status/1435267955915362314
"
Théo Miloche @TheoMiloche · 7 sept.
Et s’il y avait encore besoin de montrer la suprématie du train par rapport à l’avion, elle est décrite dans cet article @BonPote feat @laydgeur - 1 - 6 - 35
"
Nicolas Voisin a retweeté
Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) @SergeZaka · 21 août
[Thread] Je vous propose un fil scientifique & pédagogique sur l'effet de la température sur les végétaux. C'est important pour comprendre les effets du changement climatiques sur l'agriculture.
Compréhensif par tous & vous pourrez vous vanter aux repas de famille ! Revers de main avec index pointant vers le bas #FrAgTw
FranceAgritwittosCœur et 3 autres personnes
131 Retweets 18 Tweets cités 320 J'aime
Tout d'abord, les végétaux ne sont pas des organismes THERMOREGULES. Contrairement aux Hommes, leur température interne n'oscille pas autour de 37°C quelle que soient les conditions météoro.
Les plantes ne régulent pas leur température. Elles subissent la température de l'air.
Ainsi, la croissance, la vitesse de déplacement, la digestion, la réflexion (quoique ?!) des Hommes ne dépendent pas de la température.
Pour les végétaux, la croissance et le développement VARIENT suivant la température en suivant une courbe en cloche (ou de type "beta") Revers de main avec index pointant vers le bas
La croissance des végétaux est rapide autour d'une température optimale (Topt) et décroit de part et d'autre pour devenir nulle à la température minimale (Tmin) ou maximale (Tmax).
Ces 3 paramètres dépendent des espèces ! Topt espèce tropical > Topt espèce tempérée !
Un peu de THERMODYNAMIQUE simple maintenant. La température est la mesure de l'agitation moléculaire.
EN GROS, + il fait chaud, + les molécules sont excitées et bougent dans tous les sens (comme les gosses !!)
- il fait froid, plus les molécules sont stationnaires.
Easy, non ?
Aller maintenant tout va s'éclairer !
Plus il fait chaud (zone bleue),
Flèche nord-est agitation des molécules augmentent
Flèche nord-est les chocs entre molécules augmentent
Flèche nord-est vitesse des réactions augmentent
Flèche nord-est croissance du végétale est rapide !!!
C'est juste une histoire de thermodynamique...
Cette hausse de croissance est pas éternelle hein ?! C'est là que les impacts du changement climatique sont les + importants.
Entre Topt et Tmax (zone rouge),
Flèche nord-est agitation des molécules augmentent (encore !)
Flèche nord-est les chocs entre molécules augmentent
Pourtant la croissance Flèche vers le bas !??
Image
11:11 AM · 21 août 2021·Twitter Web App 1 Retweet 1 Citer le Tweet 28 J'aime
C'est simplement que lorsque les molécules sont trop agitées, les protéines/enzymes (qui facilitent les réactions chimiques) ont leur forme qui est modifiée !
C'est la DENATURATION DES PROTEINES.
Elles n'ont donc plus la même efficacité : les vitesses de réactions baissent !
Ainsi,
- il fait (trop) chaud
- les enzymes sont dénaturées
- elles perdent leur efficacité
- les vitesses des réactions chimiques baissent
- la croissance ralentit !
Easy, non ? Visage souriant avec des yeux en forme de cœur
Aux températures extrêmes, des contraintes physiques s'appliquent aux cellules de la plantes. Et là c'est le drame. Si ces contraintes sont trop fortes, les cellules éclatent : c'est la MORT CELLULAIRE.
Amen !
Aller maintenant vous êtes calés en biochimie, en biologie et en thermodynamique. Vous pouvez aller à votre repas de famille impressionner vos cousins ou votre belle-mère !
En admiration Visage souriant avec des yeux en forme de cœur Visage avec chapeau de cow-boy
J.M. BRIELLES @JM_BRIELLES · 21 août
En réponse à @SergeZaka Pouce levé Merci pour les infos ...
On peut y ajouter une Flèche sud-est de l'alimentation hydrique :
En situation de stress, la plante restreint sa transpiration et les tissus s’échauffent alors.
https://arvalis-infos.fr/les-cereales-en-cours-de-remplissage-particulierement-exposees-@/view-30393-arvarticle.html
Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) @SergeZaka · 21 août
Oui, mais j'ai volontairement pas parlé des interactions température * stress hydrique pour ne pas faire fuir les néophytes !
En 2009, Corinne Morel Darleux a rejoint le Parti de gauche, cofondé par Jean-Luc Mélenchon sur la base d’un rassemblement « des socialistes, des communistes, des écologistes, des trotskystes et même des libertaires1 » ; en sa qualité de secrétaire nationale, elle a bientôt supervisé le courant écosocialiste en son sein. Dix ans plus tard, l’élue au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes n’officie plus à la direction du PG et a quitté la France insoumise. Le péril écologique exige à ses yeux de s’ouvrir à tout ce que la société produit de luttes au quotidien. Son premier livre, Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, n’est pas un bilan à mi-parcours : une virée politique et littéraire, plutôt, une réflexion à la fois individuelle et collective sur le techno-capitalisme et l’« effondrement » — celui de la civilisation industrielle telle qu’elle s’est constituée depuis plus de deux siècles —, dont elle envisage la venue sans baisser la garde. Nous avions publié l’an passé son carnet de bord au Rojava ; nous discutons aujourd’hui de la résistance à l’air du temps.
...
de nombreuses fautes ont été commises. L’écosocialisme comme cap politique a été délaissé, la démocratie sociale dans l’entreprise n’est plus portée, la lutte des classes comme marqueur de gauche a été écartée alors que la nécessité d’une écologie anticapitaliste et idéologiquement sans ambiguïtés n’a jamais été aussi essentielle face à l’essor de la collapsologie et aux menaces d’effondrement. Même sur l’environnement, il y a eu régression. On avait construit une approche beaucoup plus systémique…
...
Il y a aujourd’hui un rétrécissement de la pensée dans le champ traditionnel de la politique, et le centre de gravité de l’action politique est en train de s’éloigner des partis et des syndicats, des formes traditionnelles de mobilisation. Tout est à revisiter de fond en comble. J’espère que tout le monde y est prêt, maintenant.
...
vous n’exaltez plus la conquête du pouvoir central mais vous ne vous en remettez pas uniquement aux marges. On peut avancer sur deux tableaux, ménager la chèvre électorale et le chou de la sécession ?
On est bien obligés. Même si c’est aujourd’hui dans les interstices que je sens la plus grande vitalité, pour l’instant l’État existe, et c’est encore lui qui assure, de moins en moins correctement certes, les réseaux de soins et de distribution dont on a besoin. Je crois toujours que les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, que l’impôt devrait être redistributif et que l’État est censé être le garant de la solidarité nationale. Ce n’est pas parce que les gouvernements sont de plus en plus contaminés et faillissent à ces tâches qu’il faut rejeter ces missions-là, et encore moins les leur abandonner. Il n’y a qu’à voir le désastre qui se produit quand les services de santé de proximité, des maternités ou des gares ferment. Très peu de personnes sont autonomes aujourd’hui en termes de subsistance, et dans certains domaines aucune communauté isolée ne le sera jamais. On a donc besoin de mécanismes de solidarité et d’organisation à des échelles plus larges. Et on a aussi besoin d’une stratégie de conquête du pouvoir, pour s’assurer que la loi qui régit la vie en société ne contrevient pas aux besoins les plus fondamentaux, qu’elle ne tue pas les alternatives… une loi émancipatrice qui protège le faible du fort. Tout le contraire de ce qu’on voit aujourd’hui avec la présidence Macron, en somme, que ce soit sur le plan social, démocratique, économique ou environnemental. Et comme on n’arrivera ni à infléchir ni à convaincre les pouvoirs en place, le choix est simple : il faut prendre leur place.
...
je doute de plus en plus que le bulldozer d’en face nous laisse un jour la chance de gagner par la voie institutionnelle. Jouer le jeu, c’est se faire piéger : les dés sont fournis par les vainqueurs. Mais même si mes affinités me portent plus du côté révolutionnaire que de celui de la co-construction de la norme, il ne s’agit pas de se faire plaisir avec des postures romantiques : tous ces scénarios doivent être envisagés, dans un souci d’efficacité.
...
l’abandon du terme de gauche continue à me sembler une erreur et le « populisme » un signifiant vide qui peut être repris par n’importe qui, à commencer par le RN. Se réclamer du peuple ne fait pas un projet politique. Et je ne crois pas qu’il existe aujourd’hui un peuple constitué dans le pays. Développer une conscience de classe pour que ce peuple se forme et puisse se soulever, ça a toujours été une des missions de la gauche. Passer de la gauche au populisme, c’est sauter cette marche par facilité. C’est un choix dangereux.
...
la présence de notre groupe d’élu·es en Auvergne-Rhône-Alpes est essentielle, pas juste symbolique. D’abord, parce qu’on arrache quand mêmes de petites victoires jubilatoires qui font du bien à un tas de gens, on le voit aux retours qu’on reçoit, mais surtout parce qu’on peut relayer, informer de ce qui se passe, fédérer des luttes et les mettre en réseau, se faire l’écho d’autres manières d’envisager la politique et d’exercer un mandat
...
Dans certains milieux, on a tendance à confondre radicalité et radicalisme. J’ai été très marquée récemment par un texte issu du livre Joyful militancy et publié sous forme de brochure https://expansive.info/Defaire-le-radicalisme-rigide-1364 par le site de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il part de la célèbre anecdote d’Emma Goldman https://www.revue-ballast.fr/labecedaire-demma-goldman/ envoyant balader un militant qui lui reprochait de danser, attitude jugée trop frivole pour une agitatrice révolutionnaire ... C’est ce que les auteurs de Deep Green Resistance appellent aussi l’« hostilité horizontale » : cette capacité à se taper dessus en famille pendant que le camp d’en face détruit tout ce qu’on n’a pas déjà cassé nous-mêmes ... si on les regarde bien en face, ces divergences ne suivent plus les lignes de clivage partidaire. Il y en a au sein de chaque mouvement. La laïcité à la FI, le rapport au libéralisme ou à la politique des petits pas à EELV, l’écologie et le productivisme au PCF, le rôle de l’État ailleurs… Il ne faut pas les minimiser ... Quand, en revanche, on s’organise sur le terrain pour mener des luttes de résistance, contre la privatisation des barrages, la fermeture d’une maternité, un bétonnage de terres agricoles, pour le référendum ADP, en soutien aux gilets jaunes ou à des syndicalistes condamnés, c’est plus facile. Sur les actions Alternatiba ou Extinction Rebellion, il y a des drapeaux noirs, des insoumis, des écolos, des déçus et des perdus. Récemment, j’ai aidé à la constitution d’un appel de soutien aux décrocheurs de portraits présidentiels : ont signé des gens aussi différents que Frédéric Lordon, Pablo Servigne, Alain Damasio, Jean-Luc Mélenchon, Cyril Dion ou Juan Branco. C’est encore dans la solidarité qu’on est les meilleurs.
Pour avancer vers ce « but commun », vous proposez trois axes : refuser de parvenir, cesser de nuire, dire la dignité du présent ... une émancipation de la tutelle et de l’autorité, qu’elle soit exercée par l’État ou par une communauté d’intérêts. Un petit coup d’Opinel dans la toile des conventions. Il a donc une portée subversive. Refuser de parvenir dans ce système, c’est réinvestir sa souveraineté d’individu, passer de la soumission à l’action. C’est une première brique de l’émancipation collective. Cesser de nuire a un intérêt collectif clair : celui de la lutte contre l’hubris2 qui est en train de détruire les conditions d’habitabilité de la planète. Notre avenir commun passe fatalement par une réduction des consommations globales. Plus on tarde, plus cette réduction s’apparentera davantage à une pénurie subie, plus elle sera violente et inégale. C’est déjà le cas. Et entre l’augmentation de notre empreinte écologique et la réduction de la biocapacité de la planète, ça ne peut qu’empirer. Il y a donc un impératif à la fois éthique et politique à effectuer une meilleure répartition des ressources qu’il nous reste, celles qu’on n’a pas encore saccagées. Refuser de parvenir, cesser de nuire, peuvent servir de principes dans ce grand partage à établir. C’est le sens le plus profondément politique de l’émancipation humaine : celui de transformer ses difficultés individuelles en une force collective. Emma Goldman l’a magnifiquement formulé : les moyens employés pour mener la révolution doivent être à l’image du projet poursuivi. Je ne vois pas comment on pourrait dissocier l’éthique individuelle de l’exercice politique, la fin des moyens. Ou plutôt je le vois très bien, hélas, et ça produit des monstres.
...
se replonger dans l’« individualisme social » de l’anarchiste Charles-Auguste Bontemps, qui prônait « un collectivisme des choses et un individualisme des personnes ». Il est en tout cas certain que cette réconciliation des deux dimensions individuelle et collective a cruellement manqué aux grandes « familles » politiques, coincées entre le choix binaire de l’émancipation par le groupe ou de l’individualisme libéral. Nous avons aujourd’hui besoin d’une nouvelle matrice politique sur laquelle puisse se développer une éthique de l’émancipation qui soit à la fois d’intérêt individuel, collectif et, in fine, terrestre. La dignité du présent, enfin, est un moteur essentiel de l’action quand tout semble vain, une raison de poursuivre les luttes même quand l’effondrement semble inéluctable, une tentative de réhabiliter l’élégance du geste.
...
Il n’est jamais trop tard. Même s’il est aujourd’hui certain que le monde tel que nous le connaissons touche à sa fin, on sait aussi que chaque dixième de degré supplémentaire aura des impacts pires que le précédent, et que les plus précaires seront les premiers à en souffrir. Il suffit de regarder ce qui se passe déjà en Inde ou au Mozambique
...
les multinationales se paient https://blogs.mediapart.fr/c-morel-darleux/blog/080519/business-du-chaos-pinkerton-se-leche-les-crocs les services de compagnies de sécurité et affrètent des avions blindés de munitions, de nourriture et de gardes armés. Les milliardaires de la Silicon Valley se préparent des bunkers sécurisés, les puissances internationales achètent des terres arables à l’étranger et préparent la guerre de l’eau après avoir envahi des pays pour s’accaparer leurs puits pétroliers… la lutte des classes n’a jamais été aussi aiguisée
...
Que l’effondrement arrive ou non, qu’il soit brutal et systémique ou sectoriel et progressif, tout ce qu’on aura mis en œuvre pour ralentir la destruction du vivant et trouver d’autres manières de faire société ne sera pas vain. ... ce qu’on peut encore faire pour relocaliser la production, développer l’autonomie et la sobriété, refonder la manière dont sont prises les décisions, retrouver notre place dans les écosystèmes, tout ça reste valable, effondrement ou non. C’est juste de plus en plus ardent. Le risque d’effondrement en fait une obligation.
...
On ne peut tout de même pas accuser Pablo Servigne d’être à l’origine du dévissage culturel, de la disparition de l’esprit critique et de l’avènement de cette société contre-révolutionnaire, qui n’a pas attendu l’essor de la collapsologie pour se développer ! Ce que je vois, moi, c’est que cela a été un incroyable accélérateur de conscience parmi des gens, et notamment beaucoup de jeunes, que nous n’avons jamais réussi à toucher avant. Il faut le reconnaître honnêtement. Après, oui, je rejoins Daniel Tanuro sur certains risques — le meilleur texte critique que j’ai lu sur ce sujet, moins surplombant et plus affûté, est sorti dans Barricade http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2019_etude_l-effondrement-parlons-en_1.pdf. Tout l’enjeu est d’« organiser le pessimisme », selon les mots de Walter Benjamin, de transformer l’émotion en lutte politique ... parler d’écosocialisme, à faire le lien entre la destruction du vivant et le capitalisme, à organiser des actions collectives, à soutenir résistances et alternatives
...
sans être antispéciste, vous avez fait « un grand pas de côté » sur la question ... des réflexions que j’approfondis notamment au contact de l’équipe de la revue Terrestres, très empreinte des travaux de Descola, ou par mes activités à la Région sur la forêt, la chasse, le loup, le pastoralisme, les réserves biologiques intégrales et les espaces en libre évolution de l’ASPAS [Association pour la protection des animaux sauvages]. Mais je me méfie aussi des phénomènes de contre-balanciers qui sacralisent la Nature et voudraient la couper des humains, ou tout placer sur un pied d’égalité en gommant la notion d’altérité et d’interdépendance ... mon slogan préféré de ces dernières années reste celui repris sur la ZAD : « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. »
Renvois
1 . Lire le discours de lancement du PG.
2 . Démesure.
3 . Civilisation fondée sur une économie et une industrie qui fonctionnent grâce aux énergies fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole, etc.).
4 . Immunisation, insensibilisation à quelque chose par la force de l’habitude.
REBONDS Lire notre
- entretien avec Daniel Tanuro : « Collapsologie : toutes les dérives idéologiques sont possibles », juin 2019
- article « Dire le monde à défendre », Roméo Bondon, juin 2019
- entretien avec Pierre Charbonnier : « L’écologie, c’est réinventer l’idée de progrès social », septembre 2018
- abécédaire « L’abécédaire de Murray Bookchin », septembre 2018
- entretien avec Danièle Obono : « Il faut toujours être dans le mouvement de masse », juillet 2017
- entretien avec Jean-Baptiste Comby : « La lutte écologique est avant tout une lutte sociale », avril 2017
Ndlr : jugement sévère, excessif sur LFI, pourquoi ? sa déception ? Approfondir ACT
Connu / https://resumegiec.wordpress.com/2021/08/11/rapport-du-giec-resume-pour-les-decideurs/
Traduction française simple et non officielle
Table des matières :
Introduction
A. La situation climatique actuelle
B. Futurs climatiques possibles
C. Informations climatiques sur l’évaluation des risques et l’adaptation régionale
D. Limiter le changement climatique futur
...
D.2. Des scénarios avec de faibles ou de très faibles émissions de Gaz à effets de serres (SSP1-1.9 et SSP1-2.6) entrainent sous plusieurs années des effets perceptibles sur les gaz à effets de serres et sur les concentrations en aérosols, ainsi que sur la qualité de l’air, comparé aux scénarios avec de fortes ou très fortes émissions de GES (SSP3-7.0 or SSP5-8.5). Sous ces scénarios opposés, il faudra 20 ans pour que des différences entre les tendances de températures de la surface mondiale soient perceptibles, et une plus longue période de temps encore pour la plupart des autres facteurs de changement climatique. (fiabilité forte)
...
Notes de bas de pages :
1 Tout au long de ce rapport, les cinq scénarios illustratifs sont désignés par l’abréviation SSPx-y, où « SSPx » désigne la trajectoire socio-économique commune et « SSP » décrit les tendances socio-économiques sous-jacentes au scénario ; « y » désigne le niveau approximatif du forçage radiatif (en W/m2), résultant du scénario en 2100. Une comparaison détaillée avec les scénarios utilisés dans les précédents rapports du GIEC est fournie dans les sections TS1.3, 1.6 et 4.6. Les SSP qui sous-tendent les scénarios spécifiques de forçage ne sont pas évalués pour par les Indicateurs de la gouvernance mondiale. L’étiquetage SSPx-y assure plutôt la traçabilité de la littérature sous-jacente dans laquelle les scénarios de forçage sont utilisés pour alimenter les modèles climatiques. Le GIEC est neutre en ce qui concerne les hypothèses sous-jacentes aux SSP, qui ne couvrent pas tous les scénarios possibles. Des scénarios alternatifs peuvent être envisagés ou développés.
2 Le dépassement est défini ici comme le fait que la variation de la température à la surface du globe, harmonisée sur une période de 20 ans, dépasse un niveau défini de réchauffement planétaire.
3 La variabilité naturelle désigne les fluctuations climatiques qui se produisent sans aucune influence humaine, c’est-à-dire la variabilité interne combinée à la réponse à des facteurs naturels externes, tels que les éruptions volcaniques, les changements de l’activité solaire et, sur des échelles de temps très longues, les effets orbitaux et la tectonique des plaques.
4 Les changements projetés dans les sécheresses agricoles et écologiques sont principalement évalués sur la base de l’humidité totale du sol. Rappelons qu’une sécheresse agricole et écologique (au regard du biome affecté) est une période avec un déficit anormal d’humidité du sol, qui résulte de la combinaison d’un manque de précipitations et d’une évapotranspiration excessive et qui, pendant la saison de croissance, affecte la production agricole ou la fonction de l’écosystème en général. Les changements observés dans les sécheresses météorologiques (déficits de précipitations) et hydrologiques (déficits de débit) sont distincts de ceux des sécheresses agricoles et écologiques.
5 Les autres émissions sectorielles sont calculées comme étant le résidu de l’absorption nette de CO2 par les terres et les océans, ainsi que les variations prescrites de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, dans les simulations CMIP6. Ces émissions calculées sont des émissions nettes et ne séparent pas les émissions anthropiques brutes des absorptions, qui sont incluses implicitement.
Connu / https://twitter.com/ReveilEcolo/status/1425723014289805312 "Pour un réveil écologique @ReveilEcolo · 12 août"
Laisser vieillir les arbres : une stratégie efficace pour le climat
Alors que les appels à mobiliser des arbres ou à planter des arbres se multiplient, les associations Canopée-Forêts Vivantes, Fern et les Amis de la Terre France proposent une nouvelle stratégie d’atténuation du réchauffement climatique.
Principales recommandations
Cette étude réalisée pendant plusieurs mois par Gaëtan du Bus et Sylvain Angerand recommande de :
- Maintenir le niveau de récolte global de bois au niveau de 2016, en répartissant mieux les efforts de prélèvement entre types de forêts, statuts de propriété et régions ;
- Laisser au niveau national 25 % de la surface de la forêt française en libre évolution avec une garantie de long terme et un minimum de 10% dans chaque région ;
- Laisser vieillir les peuplements pour maximiser la capacité de stockage de carbone dans l’écosystème en allongeant les termes d’exploitabilité et en cherchant à aller vers un capital sur pied constant dans le temps et le plus élevé possible à l’échelle de la parcelle ;
- Adopter une définition beaucoup plus précise de la notion d’impasse sanitaire pour éviter la conversion de peuplements par coupe rase alors que d’autres itinéraires sylvicoles sont possibles ;
- Orienter la sylviculture vers la production de bois d’oeuvre de qualité ;
- Privilégier des méthodes d’exploitation douces et la transformation locale du bois ;
- Limiter l’utilisation de bois énergie aux seuls coproduits issus de la sylviculture et de la transformation de bois d’oeuvre ;
- Interdire la reconversion des centrales à charbon en centrales à biomasse notamment à Gardanne et Cordemais.
La stratégie proposée présente le double avantage de maximiser l’absorption de CO2 dans les prochaines décennies et d’augmenter significativement la naturalité et la biodiversité des forêts.
Rapport et la synthèse...pour le mettre en pratique !
Pour un réveil écologique et Nicolas Voisin ont aimé
François Gemenne @Gemenne
Sans vouloir affoler tout le monde: on commence à détecter les premiers signes d'approche des 'seuils de rupture' climatiques, qui seraient encore plus catastrophiques que les événements extrêmes qui marquent cet été. Ici, le Gulf Stream. 1/..
theguardian.com
Climate crisis: Scientists spot warning signs of Gulf Stream collapse
A shutdown would have devastating global impacts and must not be allowed to happen, researchers say
10:18 AM · 6 août 2021·- 557 Retweets 59 Tweets cités 845 J'aime
Ces 'seuils de rupture', ou 'tipping points', sont des moments où le climat basculerait brutalement et irréversiblement dans un état complètement différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. 2/..
Si on a choisi 2°C comme objectif dans l'Accord de Paris, c'est aussi parce qu'on pensait qu'on n'atteindrait pas ces seuils de rupture avant 2°. Mais on commence à s'en approcher dangereusement. Ici, on note un affaiblissement du Gulf Stream. 3/.. https://nature.com/articles/s41558-021-01097-4
Mais pendant ce temps, la @Fnac continue à faire la publicité d'ouvrages climato-sceptiques, parce que ça fait vendre, et c'est tellement plus rassurant de taper sur les écologistes (qui ne sont pas sans défauts...) que d'agir pour éviter ça. 4/4
Citer le Tweet
Bon Pote @BonPote · 5 août
Bonjour @Fnac ,
Ça ne vous dérange pas d’avoir dans votre sélection FNAC (au moins) 4 lives d’auteurs climatosceptiques ?
C’est quoi le principe, faire de l’argent à tout prix, peu importe si on désinforme les français sur les enjeux écologiques ?
...
P. Friedlingstein @PFriedling · 13h En réponse à @Gemenne
Précision : c’est pas le Gulf Stream, c’est la circulation océanique de l’Atlantique Nord (AMOC) dont il s’agit. Le Guardian confond les deux. - 7 - 6 - 31
Chantons la Ravachole @tiancien 11h
Le premier appartenant au second, leur affirmation est vraie. De plus, dans le corps de l'article, ils ne parlent bien que de L'AMOC. Le choix pour le titre doit être vu comme une vulgarisation "grand public" et un simple appel aux clics... Et je peux les comprendre sur ce choix. - 1 - 1 - 6
...
...
Le Dictionnaire de l'environnement définit l'empreinte carbone comme la mesure du volume de dioxyde de carbone (CO2) émis par combustion d’énergies fossiles, par les entreprises ou les êtres vivants. On estime qu’un ménage français émet en moyenne 16,4 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an. Il est, dans ses usages privés de l’énergie, directement responsable d’une partie des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère4.
Le terme « empreinte carbone » a été choisi car le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique5. Le calcul se fait en comparant le potentiel de réchauffement global de différents gaz par rapport à celui du CO2.
...
Références
1 - Enerpress, Coal's not dead... pour au moins 5 ans, 15 décembre 2011.
2 - ADEME, Bilan GES, Centre de ressources sur les gaz à effet de serre [archive].
3 - Empreinte Carbone [archive], Global Footprint Network.
4 - Empreinte carbone [archive], Dictionnaire de l'environnement.
5 - Aurélie Delmas, Clara Dealberto, Maxime Fabas, Julien Guillot et Savinien de Rivet, « Sur les traces de l'empreinte carbone » [archive], sur Libération, 26 septembre 2018 (consulté le 10 avril 2019).
...