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Raquel Garrido ne mâche pas ses mots au lendemain de l’élection européenne. Au menu : la ligne de la France insoumise. L’avocate, éditorialiste à la télévision, est l’invitée de #LaMidinale.
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VERBATIM
Sur l’élection européenne de dimanche 26 mai
« L’élection européenne laisse toute la classe politique un peu pantoise parce qu’elle s’est révélée plus surprenante que les élections européennes précédentes. »
« La progression de 10 points de l’abstention montre l’incapacité d’abord des sondeurs à comprendre ce qui se passe réellement en France. »
« Les campagnes [des différents candidats] n’étaient pas orientées vers les abstentionnistes pour les ramener dans le corps électoral. Or on voit bien que c’était possible. »
Sur la campagne de la France insoumise aux élections européennes
« La campagne de la France insoumise n’était pas orientée vers la grande masse abstentionniste. »
« Il y a eu un travail fait pour parler à des socialistes qui décrochaient, pour créer une diversité de provenance des candidats qui les Verts, qui le PC, qui la société civile non partisane… Cela restait dans des schémas très classiques d’une France déjà très insérée civiquement – et je pense que c’est une erreur d’aiguillage. »
« La campagne de la France insoumise n’était pas formatée pour épouser cette grande aspiration au pouvoir populaire qui est arrivée avec fracas avec les gilets jaunes. »
Sur la gauche
« Dans la pensée de Clémentine Autain, il y a une sorte de réflexe d’extrême gauche. »
« Ian Brossat a fait une campagne très identitaire avec le PCF, Benoît Hamon très identitaire à gauche : cette ligne identitaire a été éprouvée et elle s’est ramassée dans les grandes largeurs. »
« Moi, Raquel Garrido, ce qui m’intéresse, c’est de gouverner et de gagner les élections. »
« Je mesure le fait d’être retourné au score du Front de Gauche – et il faut le prendre très au sérieux. »
Sur les perspectives pour la France insoumise
« La bataille face à Macron est engagée victorieusement et on en sent les germes : 10% des inscrits pour Macron, une érosion au profit de Jadot… Le sort de Macron, électoralement, il commence à être scellé. Le gros morceau maintenant, c’est le Rassemblement national. »
« Il faut être assez basique : un score, ça vient sanctionner une campagne. »
« Il y a un problème quant à la ligne de sortie ou non de l’Union européenne pendant cette campagne. »
« On a été victime d’une gauche bobo parisienne qui n’arrête pas de vouloir corneriser la France insoumise. »
« Le rôle historique de la France insoumise, s’il ne devait y en avoir qu’un seul, c’est d’abolir la monarchie présidentielle et d’essaimer les germes dans la société française d’un désir d’assemblée constituante pour faire la 6ème République. »
« Rester dans le vase clos des gens qui se disent de gauche, c’est petit bras. »
« J’ai honte pour les chroniqueurs politiques qui ont écrit qu’il se passait quelque chose avec le PCF : il ne se passait rien du tout. C’est juste un hype parisien. »
« Discuter du périmètre de la gauche, c’est une discussion mortifère. »
Sur le projet de la gauche
« La France insoumise pêche parce qu’elle a trop de choses à dire (…) elle devrait se concentrer sur la question de la souveraineté populaire et de la démocratie. »
« Parler de la gauche, c’est minorisant et rebutant. »
« Le score de la France insoumise alerte sur notre capacité à devenir rebutant. S’accrocher à l’ancien monde est rebutant. »
Sur la stratégie de la France insoumise
« Clémentine Autain nous a fait perdre une semaine pour savoir s’il fallait soutenir ou non les gilets jaunes. »
« La ligne Autain a été mise en œuvre lors de cette élection européenne. Et elle a pris 6%. »
« La France insoumise a été salement frappée à cette élection mais elle n’est pas à terre. »
« Ce que fait Clémentine Autain est déloyal mais, comme elle ouvre la discussion, discutons. »
Sur Jean-Luc Mélenchon et 2022
« Sur 2022, il y a le temps de voir. Mélenchon ou pas Mélenchon, si c’est la même ligne que les européennes qui est appliquée, ce n’est pas la peine d’y aller. »
« Quel que soit le candidat, il faudra avoir un profil disruptif. »
Sur l’avenir de Raquel Garrido
« J’habite à Bagnolet, je pense que la Seine-Saint-Denis est un bastion de la France insoumise, et la France insoumise doit faire des démonstrations sur le terrain. »
« Dans le 93, les gens préfèrent s’abstenir plutôt que de voter à droite ou à l’extrême droite même si ça commence à bouger. »
« Pour les municipales, il faut se mouiller un peu et faire des démonstrations sur le terrain. Je ne sais pas si je vais conquérir ou aider à ça dans la mesure où je peux. Il faut que je prenne des décisions. »
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Dans un peu plus d’un mois, les Européens sont appelés aux urnes. On fait le point avec Manon Aubry, tête de liste de la France insoumise. Elle est l’invitée de #LaMidinale. L’occasion, aussi, de revenir sur l’allocution présidentielle et les “annonces” qui ont fuit dans la presse et qui doivent clore le Grand Débat national.
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VERBATIM
Sur l’allocution du président de la République
« Je ne suis pas experte, ni architecte, ni bâtisseuse, mais quand j’entends les spécialistes, ils disent que c’est ambitieux. »
« Les cinq ans annoncés par Emmanuel Macron [pour reconstruire Notre-Dame-de-Paris], ça a tout l’air d’être une annonce politique plutôt que pragmatique. »
« Tout est bon pour donner l’impression qu’Emmanuel Macron est aux commandes d’une France au travail. »
« Son allocution était assez creuse. »
Sur les annonces qui ont fuité dans la presse
« Il n’y a pas de hausse du SMIC ou de revalorisation des minima sociaux. »
« Il joue sur les mots parce que peut-être qu’il ne va pas fermer d’école mais il va fermer des classes. Peut-être qu’il ne va pas fermer des hôpitaux mais il va supprimer des lits. »
« Sur les retraites, c’est un pas en avant, deux pas en arrière, on n’y comprend plus rien. »
Sur les baisses d’impôts
« Macron essaie de donner quelques cadeaux pour une population très identifiée. »
« Les niches fiscales, on ne les connait pas très bien, mais il y en a énormément et elles ont été multiplié par deux en l’espace de dix ans. Ça coute un pognon de dingue pour le coup. »
« Il faut qu’une cathédrale brûle pour que les plus riches donnent de l’argent à l’Etat. J’aurais envie de leur répondre “payez vos impôts d’abord et que LVMH rapatrie ses 300 filiales des paradis fiscaux”. »
Sur les élections européennes
« L’objectif, c’est de faire le plus possible et d’envoyer le plus de parlementaires. »
« On a l’impression que les institutions européennes sont loin de nous parce qu’on fait tout pour qu’elles soient le plus loin de nous. En réalité, elles sont présentes dans notre quotidien. »
« Quand on se lève le matin et qu’on mange des céréales, si elles ont été produites avec du glyphosate, c’est une autorisation de l’UE. Quand on prend les transports pour se rendre au travail, la fermeture des petites lignes de train et des petites gares, c’est aussi une conséquence de l’UE. »
« Notre quotidien est régulé par l’UE et c’est à nous, les citoyens, de reprendre la main. »
Sur la ligne politique de la France insoumise
« Souvent, on nous désigne du doigt de manière un peu dogmatique sur la question des traités. »
« Les traités européens empêchent d’investir massivement dans la transition écologique notamment avec la règle des 3% de déficit, alors qu’on sait que la transition écologique nécessite au moins 30 milliards d’euros par an pour aller vers 100% d’énergie renouvelable. »
« La France a un poids important dans l’UE et on peut peser dans le rapport de force pour changer ces traités européens et rompre avec ses règles. »
Sur la gauche
« Je suis de gauche, clairement. »
« Le mot gauche est relativement dévoyé dans le contexte politique actuel. »
« Le mot gauche est en jachère et il faut ressemer les graines. »
« L’entretien avec Claire Nouvian [dans Libération] était l’occasion d’exposer nos désaccords sur la vision de l’Europe. »
« Claire Nouvian et Raphaël Glucksmann, pour lesquels j’ai beaucoup de respect, ont une vision très naïve de l’Europe. »
« Leur Europe serait au-dessus de tout. Mon combat, c’est la justice sociale, fiscale et environnementale. Et je le place au-dessus de la construction européenne telle qu’elle est. Et je veux mettre la construction européenne a son service et non l’inverse. »
« Je ne fais pas confiance au PS, avec lequel s’allie Place Publique, pour opérer les ruptures dont nous avons besoin alors qu’ils sont eux-mêmes responsables de la situation et qu’ils ont gouverné pendant des années avec la droite européenne. »
Sur l’après européennes
« L’agenda de la FI, à la veille et au lendemain des européennes, ne doit pas changer : c’est un agenda qui pose un projet politique clair, élaboré dans le cadre des élections présidentielles et qui est solide avec ses livrets thématiques. Un projet qui pose une ambition climatique et sociale comme les deux faces d’une même pièce. »
« La FI est lancée dans une opération qui vise a fédérer le plus largement possible, à fédérer le peuple avec des gens qui viennent de tous horizons. »
« Il faut être très clair et c’est le désaccord que l’on a avec le reste de la gauche : il faut une rupture fondamentale avec l’UE telle qu’elle existe. »
« On doit fédérer les citoyens d’où qu’ils viennent. Il ne faut pas de tambouille, pas d’accords d’appareils et qui ont abouti aux déceptions qu’a connu la gauche ces dernières années. »
« Il faut fédérer le peuple avec la gauche. »
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À la veille de l’acte XIV des gilets jaunes, où va le mouvement ? Le militant écologiste et altermondialiste, Patrick Farbiaz, qui vient de publier « Les Gilets Jaunes » aux éditions du Crocquant, est l’invité de #LaMidinale.
VERBATIM
Sur les gilets jaunes et la social-écologie
« C’est un mouvement social-écologique de masse. »
« Y’a une écologie libérale et une écologie des pauvres et cette écologie des pauvres a été théorisée en Amérique latine où les gens se battent pour leur survie. »
« On est en train de voir surgir des profondeurs du peuple, un mouvement de masse qui pose la question du droit à l’existence qui est une question profondément écolo. »
« Au-delà des revendications, il y a un aspect de désobéissance civile. »
« La fraternité des ronds-points, les écologistes l’appellent le convivialisme. »
Sur l’éco-socialisme
« Je ne suis pas éco-socialiste. Je suis de l’écologie sociale. »
« Faire un copier/coller entre l’écologie et le socialisme n’a pas beaucoup de sens. »
« Les crises sont à la fois sociales et écologiques. Ce sont des crises qui sont totalement liées. »
Sur les suites du mouvement des gilets jaunes
« Je pense que ce mouvement prend ses racines dans la révolution française. »
« Pour les européennes, il y aura peut-être une liste - surtout si elle est soutenue par le mouvement cinq étoiles en Italie -, mais elle ne sera pas représentative des gilets jaunes. »
« L’intérêt des gilets jaunes c’est aussi que le spectre est extrêmement large : il y a effectivement des fascistes et il y a effectivement des militants d’extrême gauche mais 80/90% de ce mouvement s’est fait par des primo manifestants, par des gens qui simplement se battent pour leur survie. »
Sur la thèse de Christophe Guilluy (France périphérique)
« Christophe Guilluy a repéré un point extrêmement important dans ce mouvement c’est que ceux qui ont débuté ce mouvement, c’est des gens qui ont été piégés socialement dans les zones périurbaines. » ça veut dire que 70 à 80% de leur budget est contraint par le remboursement des traites - souvent les petits pavillons -, par le transport - ça a été la question de l’éco taxe -, et puis la question de la précarité énergétique - parce qu’il faut payer le fuel. »
« C’est une population qui a cru au slogan ‘vous pouvez choisir votre vie’ qui a été celui de Macron mais aussi de beaucoup d’autres libéraux depuis les années 80. »
« C’est une population qui n’était jamais apparu dans les radars qui est une population prolétaire à tous les niveaux et elle émerge comme une force nouvelle. »
« Les gens se sentent d’abord solidaires en tant que bloc populaire et ceux qu’ils identifient comme l’ennemi, c’est le bloc bourgeois. »
Sur la mobilisation des quartiers populaires
« Il y a une multiplication des collectifs sur Paris et la région parisienne donc ça commence à évoluer. »
« Quand vous écoutez les jeunes des quartiers, ils n’ont pas la mémoire courte : il disent qu’il n’y avait personne pour nous aider en 2005 lorsqu’il y avait les émeutes. Ils l’avaient dit déjà au moment de Nuit Debout. »
« Ce que je trouve formidable dans ce mouvement, malgré la pression des médias, malgré la présence de groupe fascistes avérée, il n’y a pas de stigmatisation ni des banlieues, ni des immigrées à l’intérieur, ça n’est pas une question qui est posée par le mouvement - ou alors de façon extrêmement minoritaire. »
« La question de l’unité du bloc populaire est posée par les gilets jaunes parce qu’ils posent massivement la question sociale mais elle n’est pas posée encore politiquement et c’est ça qui fait la force de Macron. »
« Ce qui fait la force de Macron c’est qu’il a unifié le bloc bourgeois. »
Sur la contradiction entre revendications des gilets jaunes (plutôt de gauche) et la percée dans les sondages du RN
« Il faut constater qu’il y a une antériorité du RN et de Marine Le Pen sur la question de l’antisystème et les gilets jaunes se sont construits dans cette idée de l’antisystème. »
« Il faut aussi reconnaitre qu’il y a une crise de la gauche qui est à la fois assimilée au quinquennat de François Hollande et en même temps dans sa fraction des Insoumis, le populisme de gauche, théorisé par Chantal Mouffe, à travers l’incarnation d’une personne, ne fonctionne pas. »
« Ce qui est préoccupant c’est que, à gauche, il n’y a pas d’alternative. »
« Ce qui est notable dans les sondages, c’est que Macron est en train de se renforcer. Il consolide le bloc bourgeois. Il bouffe la droite libérale classique. »
« Notre rôle, c’est d’arriver à construire un bloc populaire. »
« On est dans une période absolument historique, et le mouvement des gilets jaunes est en train de recomposer le paysage politique, beaucoup plus fortement que ne l’a fait Nuit Debout. »
« On vit avec les gilets jaunes, un nouveau mouvement de cette résistance contre la mondialisation capitaliste. »
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Sandra Regol : « L’écologie, c’est l’avenir de la gauche et il serait temps que les autres partis s’en aperçoivent »
Européennes : à quoi joue Europe Ecologie Les Verts ? Quelle stratégie, pour quelle Europe ? EELV est-il de gauche ? Quel regard sur la politique écologique du gouvernement ? La porte-parole d’EELV, Sandra Regol, est l’invitée de #LaMidinale.
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Alors que l’INSEE vient d’annoncer une croissance en berne pour 2018, la croissance peut-elle rester un indicateur d’avenir ? L’économiste Liêm Hoang-Ngoc (ex-France insoumise), est l’invité de #LaMidinale.
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Sur la croissance en berne
« Il y a un trou d’air dans la zone euro et dans l’économie française. »
« L’alignement des astres est terminé : c’était un climat de bas taux d’intérêts, un euro faible par rapport au dollar, une reprise américaine qui tirait la croissance mondiale, les prix du pétrole relativement bas, tout ça a boosté la croissance mondiale depuis deux ans. »
« On s’attend à ce qu’en 2019 la situation soit extrêmement dégradée avec une forte reprise du chômage. »
Sur l’indicateur de croissance
« Le débat est mal posé parce que les politiques d’austérité tuent la croissance. »
« Les trois décennies libérales qui se sont écoulées sont des décennies où on a eu du profit, on a eu des dividendes versées aux entreprises mais comme elles n’ont pas investi il n’y a pas eu de croissance. »
« Le vrai sujet c’est pas croissance ou décroissance, le vrai sujet c’est d’engager les dépenses utiles à la transition écologique, au bien être social et c’est de faire décroitre les dépenses inutiles. »
Sur les gilets jaunes
« C’est le retour de la question sociale qui avait été minimisée par certains à gauche. »
« Le salariat traditionnel, révolutionnaire, a subi des défaites importants au cours de ces trente dernières années. Et malheureusement, c’est pas le salariat traditionnel organisé qui est dans la rue et c’est sans doute ça qui manque aujourd’hui au mouvement des gilets jaunes. »
« Les revendications des gilets jaunes sont parfois ambigus. »
« Sur les manifestations des retraites et de la loi travail il y avait autrement plus de monde que les gilets jaunes tous les samedis dans Paris. »
« Je trouve les syndicats étrangement absents d’un conflit où est posé la question du salaire minimum et de la répartition des richesses. »
Sur la France insoumise
« Le vrai sujet c’est que la France insoumise n’a pas de ligne, elle n’a même pas une ligne populiste. Elle adopte des postures en fonction des clientèles électorales qu’elle cherche à caresser en vue de 2022. »
« On ne sait pas quelle est la ligne. »
« Sur l’Europe, le sommet du plan B était un axe central au moment de la constitution de la FI, aujourd’hui il n’y a plus de plan B - ne serait-ce comme menace pour obtenir un plan A convenable. Et ça parce que le FN ne parle plus de sortie de l’euro donc la FI ne parle plus de sortie de l’euro. »
« La FI n’est pas structurée de façon horizontale contrairement à ce qui est vendu aux militants. Tout est décidé par trois personnes, au sommet : Jean-Luc Mélenchon, la directrice de communication et Manuel Bompard. »
Sur la gauche et les européennes
« Tout le monde va s’entretuer au moment des élections européennes et ce qu’on peut espérer c’est que les gens de bonne intelligence se mettent autour d’une table après pour déplacer les clivages traditionnels et à faire autre chose qu’un cartel. »
« Il faut faire ce que la FI aurait du faire, aurait pu faire - parce qu’elle avait commencé à le faire - en dépassant la logique du cartel qu’a été le front de gauche, et ça avait donné son succès à l’élection présidentielle. Elle ne le fait plus. Ça se fera sans doute en dehors du cadre de la FI qui va finir par se déliter. »
« Il y aura sans doute un Épinay des opposants à Emmanuel Macron. Il faudra que ça se fasse en dépassant les partis tels qu’ils existent aujourd’hui. »
Sur Place Publique
« Glucksmann défend clairement ce qu’il appelle un pacte girondin avec un revenu universel au milieu ce qui n’est pas forcément la tasse de thé de la FI ou ceux qui appartiennent au mouvement syndical pensant que le modèle social doit resté centré sur le travail. »
« Raphaël Glucksmann n’est qu’une infime partie de ce que pourrait être le gros regroupement que tout le monde appel de ses voeux. »
« Le Parti socialiste n’existe plus. Il va sans doute être un condamné par les électeurs eux-mêmes. »
« Quand je dis dépasser les frontières traditionnelles ça veut dire dépasser l’existence même des partis traditionnels. »
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Connu /
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La France insoumise, le Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon et de nombreux militants ont fait l’objet de perquisitions musclées. Le président du groupe parlementaire dénonce une manœuvre politique, alors que le président de la République présentait hier son nouveau gouvernement, qui « ne changera pas de cap ». Manuel Bompard, directeur des campagnes de la France insoumise était l’invité de #LaMidinale.
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Sur la perquisition de mardi 16 octobre
« On est abasourdis et révoltés. »
« C’est une opération politique qui vise à nous intimider. »
« C’est une opération disproportionnée : plus de 100 policiers mobilisés, 11 points de perquisitions. »
« On n’est pas des terroristes, on est des militants sincères qui défendent leurs idées. »
« Au siège de la France insoumise, il y a quatre personnes qui ont fait constater des blessures avec des certificats médicaux. »
« On va déposer une plainte auprès du procureur de la République et de l’IGPN pour violences des policiers sur le lieu de la perquisition. »
Sur les comptes de campagne de la France insoumise
« S’il y a eu des difficultés, il faut que l’ensemble des comptes de campagnes soit réexaminés. »
« On va publier l’ensemble des documents des comptes de campagne pour que les citoyens puissent se faire une idée par eux-mêmes. »
« On n’a rien à se reprocher. »
Sur les zones d’ombre de la perquisition
« Il y a une justice à deux vitesses : à ma connaissance, M. Castaner n’a pas été perquisitionné à son domicile à 7h du matin. »
« Quand on va perquisitionner chez M. Benalla, on y va la veille, il y a un petit truc qui nous dit qu’on ne peut pas rentrer et on revient le lendemain et il a eu le temps de vider les coffre-fort. »
« La perquisition qui a eu lieu dans ces locaux est entachée d’un certain nombre de vices de procédure. »
« On a le droit d’assister à une opération de perquisition et moi, en tant que responsable administratif, je n’ai pas pu assister à l’ensemble des opérations de perquisition. »
« Dans une perquisition, à la fin, s’il y a des documents avec lesquels la police repart, ça doit être consigné dans un procès-verbal. Ca vise à garantir qu’ils ne puissent pas rajouter des éléments ou prendre des éléments qui n’ont rien à voir avec l’affaire. Et aujourd’hui, je n’en sais rien. »
« C’est une procédure qui n’est pas raisonnable ni régulière. »
*« La violence, c’est d’abord celle de la procédure. »
« Il y a une opération médiatique qui vise à nous discréditer en nous rapprochant du Front national, ce n’est pas nouveau. »
Sur le remaniement
« Emmanuel Macron joue cartes sur table : pour les prochaines élections européennes, il veut construire le clivage entre d’un côté les progressistes dont il serait le leader – il faudrait voir en quoi sa politique est progressiste d’ailleurs – et tous les autres. »
« Le remaniement n’est pas en mesure de répondre à la crise de confiance à laquelle est confrontée le gouvernement. »
« Hier Macron a dit que le remaniement était un nouveau souffle, moi, j’ai plutôt l’impression de voir un gouvernement à bout de souffle. »
« Macron fait de la politique pour une minorité qui s’est beaucoup enrichie depuis qu’il est arrivé au pouvoir. »
« Il reste une seule solution : changer de président de la République. »
« Les élections européennes sont l’occasion d’envoyer un message national de rejet de la politique gouvernementale. »
« Si on bat très sèchement Macron aux élections européennes, on peut obtenir le fait que ce pouvoir s’en aille avant que le mandat arrive à son terme. »
Sur la démission de Pascal Pavageau
« M.Mailly a été sorti par des adhérents de Force ouvrière qui n’étaient pas d’accord avec l’orientation qu’il avait donné à cette organisation syndicale. »
« Ce qui se produit à Force ouvrière, ce sont des entreprises de déstabilisations. »
« On a besoin d’une intersyndicale, d’unité syndicale et d’un front syndical qui se mobilise de manière ferme et déterminée. »
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Lendemain de vote chez les communistes où la direction sortante a été battue par la motion du député André Chassaigne. Pierre Laurent peut-il rester à la tête d'une organisation divisée ? Où va le Parti Communiste français ? La députée Elsa Faucillon est l'invitée de #LaMidinale.
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VERBATIM
Sur les résultats du vote sur les motions du Parti communiste français
« On peut constater qu’il y a toujours un peu moins de militants. »
« Le vote est net donc il faut l’acter et le respecter. »
« C’est un désaveu pour la direction sortante pour ses tergiversations, ses impasses, le flou voire l’absence stratégique depuis quelques années. »
« Il y a un côté rassurant au Manifeste [pour un communisme du XXIè siècle, le texte défendu par André Chassaigne]. »
« Il reste des ambiguïtés très importantes dans le texte [défendu par André Chassaigne.] qui sont à peu près identiques à celles du texte proposé par Pierre Laurent. »
Sur le secrétaire national du PCF Pierre Laurent
« Je suis certaine que Pierre [Laurent] va s’exprimer dans les prochains jours. »
« Celles et ceux qui ont signé le Manifeste veulent proposer quelqu’un d’autre. »
« Il serait très compliqué pour Pierre Laurent, vu le désaveu, de rester. »
Sur l’avenir du PCF
« On a eu des candidats à la présidentielle et ça n’a pas empêcher que l’on constate notre affaiblissement. »
« On a toujours été plus fort et plus audible dans le cadre du rassemblement : Front de Gauche, 2005… »
« Il faut trouver la démarche unitaire qui permette de construire l’élan que nous avons construit au fur et à mesure. »
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L'Archonte
il y a 1 jour
Il faut VRAIMENT distinguer la philosophie "porteuse" et identitaire (le marxisme-léninisme NECESSAIRE) ET l'action politique concrète ! Et là... force est de mesurer que la seule voie de rassemblement qui vaille est celle de la France Insoumise, qui - désormais - ne se résume plus à Mélenchon (avec tout mon respect à sa personne - mais ratisse beaucoup plus large : déçus du socialisme, radicaux de gauche, ex MODEM etc. etc. Donc... un large rassemblement REPUBLICAIN opposé à ceux qui se prétendent tels et ne sont - en fait - que l'expression politique du libéralisme, avatar "nécessaire" du capitalisme. Notre adversaire.