Cet essai est le fruit du travail de plus d’un an du groupe d’écriture de l’Atelier paysan composé de sociétaires. Il vient éclairer plus d’une décennie d’explorations collectives en technologies paysannes, période jalonnée de nos cheminements techniques, politiques. Il situe la question des technologies agricoles dans le champ agricole et alimentaire de la famee** « ferme France »…
Aux éditions du Seuil
Reprendre la terre aux machines – Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire, l’Atelier Paysan, mai 2021.
👉 https://www.seuil.com/ouvrage/reprendre-la-terre-aux-machines-l-atelier-paysan/9782021478174
Ndlr : connue par la conférence organisée lors de la descente du clain fin juin 2023++ valoriser ACT
france-5 Interviews 1 h 8 min Français tous publics
Disponible jusqu'au 13/07/23
Retour sur un chiffre qui a causé beaucoup de stupéfaction et d’émoi : 1 ado français sur 3 regarde du porno sur Internet au moins une fois par mois. Une pratique de plus en plus massive, qui commence de plus en plus jeune, un phénomène de société qui pose beaucoup de questions. Que font ces images, souvent sexistes, violentes, voire dégradantes, à des enfants qui ne sont pas encore entrés dans la sexualité ? Le porno comble-t-il un vide : celui d’une éducation sexuelle quasi inexistante en France ? Faut-il le réguler ou tout bonnement l’interdire ? On en débat avec :
- Israël NISAND, Professeur émérite de gynécologie obstétrique, ancien président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (2017-2021), président du Fonds pour la Santé des Femmes (FSF), co-auteur de « Et si on parlait de sexe à nos ados ? » aux éditions Odile Jacob (16/02/2012)
- Thérèse HARGOT, Sexologue, essayiste, auteure de “Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque)” aux éditions Albin Michel (03/02/2016)
- Nikita BELLUCCI, Productrice, actrice de film X
- Jonathan BOUCHET-PETERSEN, Chroniqueur politique à Libération
- Sarah DUROCHER, Présidente nationale du Planning familial, membre du Haut conseil à l’égalité
- Romain ROSZAK, Professeur de philosophie, auteur de « La Séduction pornographique » aux éditions de l’Échappée (19/03/2021)
Choix de Laure :À un clic du pire : la protection des mineurs à l’épreuve d'Internet d’Ovidie, aux éditions Anne Carrière
Présenté par : Karim Rissouli, Laure Adler, Camille Diao
Maison de production : France Télévisions / Together Media
Tr.: ... information à la sexualité inexistante à l'école ... Dorcel a mis en place un système de protection des contenus ... interdire le porno gratuit ...
ChatGPT en avant-première dans votre Bibliothèque Numérique !
Événement
Le 30 novembre 2022, le monde découvrait ChatGPT. Interface de conversation intelligente. Le succès a été immédiat, surpassant celui de TikTok ou Instagram et touchant aussi bien la sphère professionnelle que personnelle.
Webinaire Le 1er juin 2023
Merci d’envoyer vos questions, commentaires et impressions à : webinaires@eni.fr
... Il a consacré un fait – nous sommes entrés dans l'ère de l'Intelligence Artificielle (IA) en libre-service. Si les débats se centrent logiquement sur l’éthique ou encore le danger pour certains métiers, ils ne mettent pas en exergue ses apports immédiats pour la vie professionnelle mais aussi personnelle. Et la grande question demeure : l’IA sera-t-elle à notre service ou serons-nous ses serviteurs ?
🧠 Entre craintes et fantasmes, l’outil d’Open IA est pourtant loin d’avoir montré tout son potentiel notamment dans le domaine de l’informatique au sens large : SEO, développement, langages... Quels sont les apports de ChatGPT ? Peut-il nous aider à trouver un boulot ? Va-t-il se substituer à de nombreux professionnels ?
🎙️ Daniel Ichbiah, journaliste High-Tech et auteur à succès, vous propose de revenir sur ce phénomène durant ce webinaire. Dans la lignée de son tout dernier ouvrage « ChatGPT, qui es-tu ? » https://www.editions-eni.fr/livre/chatgpt-qui-es-tu-9782409041044, notre expert vous montrera, notamment par la pratique, des possibilités insoupçonnées offertes par le service.
L’auteur
Journaliste dans les nouvelles technologies, Daniel ICHBIAH est également auteur de nombreux best-sellers dans ce domaine : biographies de Steve Jobs, Bill Gates, Mark Zuckeberg, Saga des jeux vidéo, Bitcoin & cryptomonnaies… Il suit le domaine de l’Intelligence Artificielle depuis les années 90 et a déjà publié plusieurs livres sur le sujet comme Robots, genèse d’un peuple artificiel. Il est également auteur de biographies de Madonna, les Rolling Stones, le groupe Téléphone et d’une méthode de solfège ultra populaire.
Photos Blocage de l'AG de Total par des militants climat / Corinne Morel Darleux / Exposition Urgence Climatique à la Cité des Sciences ©AFP
Le 25 mai 2022 plus de 300 manifestants avaient bloqué l’AG de TotalEnergies, qui avait finalement été annulée et reportée pour se tenir à huis clos en distanciel Le 26 avril dernier, une coalition d’associations réunissant 350.org, Alternatiba, Amis de la Terre France, ANV-COP21, Attac France, Extinction Rebellion France, Greenpeace France, Scientifiques en Rebellion, publiait un communiqué sous forme d’avertissement à l’attention des actionnaires de TotalEnergies conviés aujourd'hui :
« Le vendredi 26 mai, Total s’apprête une fois de plus à célébrer ses bénéfices record, à coup de champagne et de petits fours, alors que 2023 s’annonce déjà comme une des années les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre. »
Juliette Renaud, responsable de campagne sur la régulation des multinationales pour les Amis de la Terre et Gabriel Mazzolini, chargé de mobilisation pour les Amis de la Terre depuis 2015.
Publicité omniprésente, influenceurs sous contrat, milliardaires érigés en modèles, profits records et jets privés... À l’ère du « toujours plus », la bataille contre le consumérisme semble perdue. Pourtant les activités humaines créent des dégâts à un rythme effréné. Et de plus en plus de personnes prônent une décroissance énergétique et matérielle.
Dans un texte incisif et nécessaire, "Être heureux avec moins ?", Corinne Morel Darleux s’interroge sur la possibilité d’être heureux en possédant moins. Dans un monde absurde qui détruit la biosphère, prendre conscience de notre dépendance à la consommation est un premier pas crucial pour limiter le superflu et vivre mieux. Les deux caps à tenir : l'éthique et le discernement, quand on a la possibilité de pouvoir limiter sa consommation, il faut le faire. Mais au-delà du niveau individuel, une bataille culturelle doit être menée, et la jeunesse a un rôle à jouer dans ce discernement.
Comment être heureux avec moins ? Comment réussir à limiter sa consommation, à discerner l'utile du superflu ?
Corinne Morel Darleux essayiste et romancière, elle est très impliquée dans les réseaux militants. Son essai "Être heureux avec moins ?" est publié aux éditions La Martinière, dans la collection ALT.
L’exposition Urgence Climatique est la nouvelle exposition permanente de la Cité des Sciences. Elle présente une vue d’ensemble des dispositifs qui permettent la décarbonation et la résilience de nos sociétés. L’objectif est double : atténuation et adaptation, le tout centré sur la sobriété. Avec les rapports et les alertes qui se multiplient, l’objectif de l’exposition n’est pas tant d’informer le public sur les mécaniques du réchauffement climatique, déjà largement documentées, que sur les actions et engagements nécessaires pour réinventer notre façon de vivre. “Les solutions nous les avons, nous les connaissons et nous devons désormais les mettre en pratique”, affirme Jean Jouzel, paléoclimatologue et commissaire scientifique de l'exposition. C’est là le ton de l’exposition : inspirer le passage à l’action chez les visiteurs, en montrant ce qu’il se fait déjà de manière complète et complexe, qu’il s’agisse de nos modes de déplacement, de nos pratiques agricoles ou de nos habitudes alimentaires. Divisée en trois pôles complémentaires (Décarbonons, Anticipons, Agissons), l’exposition traite frontalement le sujet : elle explique non seulement le phénomène scientifique de la crise climatique, mais parle surtout des choix de société que nous devons prendre dès maintenant pour créer des futurs possibles, vivables et désirables.
Comment habiter la Terre ? Comment préparer les jeunes d’aujourd’hui au monde de demain ? Comment transformer nos sociétés et faire face durablement aux changements climatiques ?
Pour en parler, Adrien Stalter, muséographe et Co commissaire de l’expo Urgence climatique.
... Livre "La société du paraître"
La torréfaction solaire (rediffusion) - Lundi 24 avril 2023 / Esprit d'initiative
Arnaud Crétot, créateur de NeoLoco, devant les miroirs de son four solaire Lytefire. ©Radio France - Lionel Thompson
Faire du pain ou torréfier des graines avec la seule énergie du soleil, c'est possible, même en Normandie ! Arnaud Crétot, "ingénieur-artisan" en fait la démonstration depuis plusieurs années dans les environs de Rouen.
Rediffusion de la chronique du 05 janvier 2023.
Clés : Société Environnement Développement durable Artisanat Innovation Énergies renouvelables Soleil
L'équipe Lionel Thompson
Tr.: ... Faire du pain ... concentrateur solaire ... 69 miroirs, four 300°C ... lentilles en cours de torréfaction ... grille graines locales ... recettes à base de graine ... tournesol, café de lentilles, 7 à 8 tonnes / an ... on priorise les tâches le jour où l'énergie est disponible, sinon, je fais de l'emballage etc ... j'ai toujours des produits en stock. L'énergie est stockée dans les produits finis ... ingénieur de formation, avait créé l'association des vagabonds de l'énergie ... sur la façon dont nous pouvons développer une économie plus sobre. Les énergies intermittentes ne sont pas adaptées à faire tourner l'économie pensée sur des énergies continues. Mais par contre, si on a des organisations économiques qui sont pensées pour tourner avec des énergies intermittente, il n'y a aucun problème. On veut des boulangers qui fournissent du pain et qui soient durables, mais pas pour les dix prochaines années, mais pour dans cent ans. Donc il faut des modes d'organisations qui soient vraiment soutenables ... pas de choix techniques mais choix de société. Il a publié livre "La boulangerie solaire" aux éditions Terres vivantes.
Il vient de publier chez Flammarion "Tout ce qui nous empêche d'être heureux et ce qu'il faut savoir pour l'être". Au micro de Frédéric Pommier, et à l'occasion du 20e anniversaire de la disparition de la chanteuse, le philosophe Fabrice Midal évoque "Ain’t Got No, I Got Life" de Nina Simone.
manifeste pour les droits civiques, mélange de joie et de chagrin, de joie et de fierté ... elle est l'intensité du mouvement de la vie... voix et chanson en osmose ... inventer sa propre liberté ... se mettre à nu ...
Connu / TG le 16/04/23 à 20:57
Fils de paysans, Nicolas Legendre a enquêté sur le modèle agricole breton
Dans son livre « Silence dans les champs », le journaliste dépeint un visage inquiétant du modèle agro-industriel ...
Connu / TG le 14/04/23 à 14:00
Mis à jour le 18 avril 2023 à 15h02 - Durée de lecture : 6 minutes
Rubriques : Alternatives ; Culture et idées
Photo La Ville de Concarneau organise chaque année un festival des low-tech. Ici, en juin 2022. - © Guy Pichard / Reporterre
Dans « Perspectives Low-Tech. Comment vivre, faire et s’organiser autrement ? » Quentin Mateus et Gauthier Roussilhe s’interrogent : la low tech peut-elle conserver son potentiel émancipateur ou est-elle condamnée à être dévoyée.
...
« Rien ne dit que la low-tech représente une solution miracle, mais elle nous aide à comprendre que nous traversons […] une crise technique », posent-ils d’emblée. Les auteurs, respectivement compagnon de route de longue date du Low-Tech Lab et chercheur indépendant spécialisé sur les conséquences environnementales du numérique, ont eu l’occasion d’observer des initiatives low-tech aux quatre coins de France et d’Europe, et proposent dans ce livre un point d’étape.
Photo La banque BNP Paribas voit dans l’essor des low-tech « un eldorado à développer pour la French Tech ». Unsplash/Floriane Vita
Créer une démocratie dans la technique
Deux tendances ... une low-tech « institutionnelle » d’un côté, et une low-tech « vernaculaire » et « internationaliste » de l’autre. Plus proches de la seconde, les auteurs soulignent les limites de la première : il s’agit d’une vision qui épouse parfois de trop près celle du monde de l’entreprise, et qui oublie en route le côté fondamentalement transgressif ...
...
Des techniques vieilles de plusieurs siècles
... Philippe Bihouix ... les membres du Low-Tech Lab, qui nouent des partenariats avec l’Ademe ... Suivant Kris de Decker, qui a créé en 2007 le site de référence Low-tech Magazine, les auteurs préfèrent ne pas parler de la low-tech, mais employer le terme comme adjectif : il y aurait donc des objets plus ou moins low-tech ...
photo Le four solaire est de plus en plus utilisé dans les restaurants. © Guy Pichard / Reporterre
...
Un enjeu politique
... nos choix techniques ont des conséquences sur l’ensemble de la société
...
Expérimentations festives
... L’Atelier paysan, qui constate que l’existence d’une alternative crédible et efficace au modèle intensif ne suffit pas. En plus de ces contre-modèles, il est nécessaire d’entreprendre un travail d’éducation populaire, mais aussi de « construire un rapport de force », selon L’Atelier paysan. Pour ce faire, les deux auteurs esquissent une piste : ne pas oublier la dimension « ludique et populaire » de la low-tech.
Photo Le Solar Sound System est une sono nomade créée en 1999 et fonctionnant à l’énergie solaire et musculaire. Twitter/Solar Sound System / Radio 3S
...
Perspectives Low-Tech. Comment vivre, faire et s’organiser autrement ?, de Quentin Mateus et Gauthier Roussilhe, aux éditions Divergences, mars 2023, 180 p., 15 euros.
Connu / TG le 13/03/23 à 14:56
15 min 9 Commentaire(s)
Alternatives Economiques publie en exclusivité les bonnes feuilles du livre de Cédric Philibert, « Eoliennes, pourquoi tant de haine ? » (Les Petits Matins), sorti en librairie ce jeudi. L’auteur, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et ex-analyste à l’Agence internationale de l’énergie, y expose l’absolue nécessité de l’éolien et décortique les critiques infondées dont il fait l’objet.
« Comment peut-on se prétendre écologiste et défendre les éoliennes ? Ces horribles verrues dans nos paysages millénaires n’enrichissent que leurs promoteurs, généralement des groupes financiers étrangers, et n’apportent rien d’utile au pays. Elles font un bruit assourdissant, tuent les oiseaux, plantent des tonnes de béton dans la terre, durent vingt ans à tout casser et on ne sait pas les recycler. On les subventionne grassement, par nos impôts, sans quoi personne n’en installerait… »
« Elles ne fonctionnent, c’est évident, que quand le vent souffle, à peine un quart du temps. Le reste du temps, il faut faire marcher des centrales à gaz ou à charbon pour fournir de l’électricité. Quand elles fonctionnent, elles obligent EDF à baisser la production des centrales nucléaires, ce qui dégrade leur rentabilité. Et donc, au lieu de réduire les émissions de CO2, l’éolien les augmente. [...] »
Tel est le procès contemporain fait aux éoliennes. Et ça marche ! Ça marche parce qu’il est...
« Comment peut-on se prétendre écologiste et défendre les éoliennes ? Ces horribles verrues dans nos paysages millénaires n’enrichissent que leurs promoteurs, généralement des groupes financiers étrangers, et n’apportent rien d’utile au pays. Elles font un bruit assourdissant, tuent les oiseaux, plantent des tonnes de béton dans la terre, durent vingt ans à tout casser et on ne sait pas les recycler. On les subventionne grassement, par nos impôts, sans quoi personne n’en installerait… »
« Elles ne fonctionnent, c’est évident, que quand le vent souffle, à peine un quart du temps. Le reste du temps, il faut faire marcher des centrales à gaz ou à charbon pour fournir de l’électricité. Quand elles fonctionnent, elles obligent EDF à baisser la production des centrales nucléaires, ce qui dégrade leur rentabilité. Et donc, au lieu de réduire les émissions de CO2, l’éolien les augmente. [...] »
Tel est le procès contemporain fait aux éoliennes. Et ça marche ! Ça marche parce qu’il est normal, absolument normal, de se poser des questions devant ce qui est souvent perçu comme une déferlante, un envahissement de notre espace vital par ces machines modernes. Parmi nos concitoyens, très peu subissent une authentique gêne, mais beaucoup sont réticents ou ne savent plus trop quoi penser. Ils éprouvent une sympathie instinctive à l’égard des énergies renouvelables, mais des craintes multiples et des doutes vis-à-vis des éoliennes. [...]
Feu sur Eole
Intellectuels et personnalités médiatiques, lobby nucléaire et extrême droite, alliés de circonstance, ont déclaré la guerre à l’éolien, accusé de tous les maux.
Après les essayistes Alain Finkielkraut et Luc Ferry, Stéphane Bern s’enflamme contre l’éolien dans Le Figaro du 30 mai 2021 : « L’énergie éolienne n’est en rien écologique et renouvelable. Elle pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France. »
L’animateur de télévision s’en prend à la ministre Barbara Pompili, « coupable de destruction d’un patrimoine naturel, d’atteintes à la biodiversité, d’artificialisation des sols et de soutien aux énergies fossiles ». Soutien aux fossiles ? Oui, parce que les éoliennes « fonctionnent seulement 25 % du temps et nécessitent l’aide de centrales à charbon, qui rouvrent notamment en Allemagne ».
Plus c’est gros, plus ça passe : en réalité, l’Allemagne a réduit de plus d’un tiers sa production électrique à base de charbon et de lignite entre 2010 et 2021, et de 25 % sa production électronucléaire, pour une consommation de gaz à peu près inchangée – jusqu’à l’irruption des troupes russes en Ukraine, naturellement. Innombrables sont pourtant les articles, éditoriaux et tribunes qui soutiennent qu’à cause des renouvelables la production électrique allemande a accru son recours au charbon et qui stigmatisent le dogmatisme idéologique des écologistes ainsi que leur prétendu mépris des faits. [...]
Sur les réseaux sociaux, de LinkedIn à YouTube, les anti-éoliens se déchaînent. Un film fait florès, celui de Charles Thimon, Eoliennes : du rêve aux réalités. Il laisse entrevoir une autre dimension de l’hostilité à l’éolien : c’est l’Europe, « donc en réalité l’Allemagne, devant laquelle on est obligé d’être à plat ventre », qui impose les éoliennes à la France, par hostilité revancharde à l’égard du succès nucléaire français.
Le soutien au nucléaire vire alors au nationalisme le plus étroit, mâtiné de défense des ruraux contre les élites urbaines et la finance internationale, expliquant le ralliement massif à la cause anti-éolienne de l’extrême droite (et d’une partie de la droite, notamment Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France).
Evitons les caricatures : on peut être pour le nucléaire et pour les éoliennes, ou contre le nucléaire et contre les éoliennes. On peut être politiquement de droite et favorable aux éoliennes, ou de gauche et hostile. Des écologistes « décroissants » y sont opposés, tout comme certains défenseurs du vivant, inquiets pour les oiseaux, les chauves-souris – ou la vie marine dans le cas de l’éolien offshore.
De leur côté, la plupart des partis politiques français soutiennent l’énergie nucléaire, à l’exception d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et de La France insoumise (LFI). Sa défense fut longtemps un thème fort du Parti communiste (PCF), ce n’est absolument pas une exclusivité de l’extrême droite.
Néanmoins, on constate très souvent aujourd’hui que les adversaires acharnés de l’éolien sont aussi des défenseurs passionnés – et exclusifs – du nucléaire. Les deux candidats de l’extrême droite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Eric Zemmour, sont allés jusqu’à prétendre que, s’ils étaient élus, ils feraient démonter les éoliennes aujourd’hui en service.
L’opposition aux éoliennes a peu à peu conquis des fractions significatives de l’opinion publique – ou au moins réussi à jeter le doute. Le soutien des Français aux énergies renouvelables, instinctif et spontané, a diminué à l’égard de l’éolien.
Pis encore, cette opposition semble avoir contaminé la tête de l’Etat en la personne de son chef, et amené l’exécutif à s’en détourner et à mettre l’éolien en berne, sans toutefois oser le proclamer trop ouvertement. A Belfort, le 10 février 2022, Emmanuel Macron a reporté à 2050 la réalisation de l’objectif éolien terrestre pour 2028. Fixé par la loi moins d’un an auparavant, cet objectif était pourtant modeste : moins d’un doublement de la puissance éolienne installée. Le reporter à trente ans, c’est ramener le rythme d’installation à presque rien.
Sortir des fossiles
Comment en est-on arrivé là ? Pour comprendre l’essor de l’industrie éolienne moderne, il faut regarder la planète d’un peu plus loin. [...]
Plus encore que la perspective d’une pénurie mondiale d’énergies fossiles, c’est la préservation d’un climat vivable qui nous commande aujourd’hui de sortir du charbon, du pétrole et du gaz. A cette fin, des gouvernements – d’abord isolés, puis de plus en plus nombreux – ont adopté des politiques de soutien aux renouvelables. L’idée était de favoriser le développement technologique en créant des débouchés, afin de rapidement réduire les coûts. Et ça a marché [...]. Le coût du solaire a été divisé par dix en dix ans, celui de l’éolien terrestre par deux ou trois, l’éolien offshore a surgi des flots.
En France, l’objection est aussitôt formulée : à quoi bon l’éolien et le solaire puisque notre électricité, essentiellement nucléaire et hydraulique, est déjà très peu émettrice de CO2 ? La réponse est double. D’une part, nous aurons de plus en plus besoin d’électricité. D’autre part, nos centrales nucléaires ne sont pas éternelles.
Davantage d’électricité
L’accord de Paris sur le climat, fin 2015, a profondément changé la donne. Jusque-là, on pensait s’en tirer en divisant par deux les émissions mondiales de CO2, afin de ne pas dépasser 2 °C de réchauffement mondial par rapport à la période préindustrielle. [...]
Mais, à la COP21 (la Conférence des parties à la convention de l’ONU sur les changements climatiques), l’humanité a choisi de ne pas dépasser, si possible, 1,5 °C de réchauffement. [...] Cela implique de réduire les émissions « brutes » de CO2, méthane et autres gaz à effet de serre bien davantage que prévu, au minimum de les diviser par quatre, plus probablement par six ou huit, voire au-delà. Au moins par six pour la France [...].
Et ça change tout ! Il ne suffit plus de décarboner l’électricité, il faut décarboner tout le reste, ou presque. La meilleure (ou la seule) façon de le faire apparaît vite : c’est de remplacer l’utilisation des combustibles et des carburants fossiles dans les bâtiments, l’industrie et les transports par de l’électricité décarbonée. L’électrification des usages, avec de l’électricité décarbonée, conduira le changement. On roulera dans des voitures électriques, on se chauffera avec des pompes à chaleur, on remplacera le charbon et le gaz dans l’industrie par de l’électricité ou de l’hydrogène – lui-même fabriqué par électrolyse de l’eau.
Electrifier presque tous les usages de l’énergie, c’est aussi la voie royale vers une réduction massive de notre dépendance excessive aux énergies fossiles, importées en quasi-totalité, souvent de pays pas tellement amis, qui ne nous veulent pas forcément du bien, et dont les régimes ne sont pas toujours des modèles de démocratie. Si notre électricité est aujourd’hui presque entièrement « nationale », uranium excepté, elle représente moins de 30 % de notre consommation énergétique finale [...].
Les centrales nucléaires vieillissent
D’un autre côté, les centrales nucléaires, auxquelles nous devons aujourd’hui l’essentiel de notre électricité, ne sont pas éternelles : la moyenne d’âge du parc approche les quarante ans, la durée de fonctionnement prévue au départ. Moyennant certaines conditions et des travaux, elles pourront être prolongées de dix ans, voire de vingt ans. Le cas d’une prolongation supplémentaire n’est pas prévu.
Mais ne peut-on pas les remplacer par de nouvelles ? En partie, peut-être… Mais cela semble beaucoup moins facile aujourd’hui [...]. Trois accidents nucléaires – Three Mile Island (Etats-Unis, 1979), Tchernobyl (URSS, 1986) et Fukushima (Japon, 2011) – ont conduit à renforcer la sûreté nucléaire.
Ainsi est né le projet de l’European Pressurized Reactor (EPR). Mais la construction des premiers EPR a accumulé les retards : plus de dix ans pour les réacteurs finlandais d’Olkiluoto et français de Flamanville, près de cinq ans pour les EPR chinois de Taishan, déjà quatre ans pour Hinkley Point, au Royaume-Uni. Idem pour les surcoûts : l’EPR de Flamanville, dans la Manche, aura coûté, intérêts compris, au moins 20 milliards d’euros, au lieu des 3,4 milliards annoncés.
Les défenseurs acharnés du nucléaire reprochent aux politiques de n’avoir « rien fait » pendant dix ans : c’est qu’il était cohérent d’attendre la mise en route de l’EPR de Flamanville et de tirer les leçons des premières années de fonctionnement avant de décider d’une suite.
Par ailleurs, même si nous parvenions à réaliser le plus nucléaire des six scénarios établis par RTE au terme de longs mois de concertation avec toutes les parties prenantes, le nucléaire fournirait en 2050 seulement la moitié de l’électricité dont nous aurons besoin. Le reste viendrait nécessairement des énergies renouvelables, éolien et solaire en tête, dont les capacités devraient être multipliées par trois pour l’éolien (maritime inclus) et sept pour le solaire, au minimum. Et deux fois plus, bien sûr, sans le nucléaire.
La dynamique mondiale des renouvelables
[...] Les investissements dans les énergies renouvelables ont atteint des niveaux inédits. Aux Etats-Unis, on a installé en 2020 douze fois plus d’éoliennes qu’en France. En Chine, quarante fois plus. En Europe, le photovoltaïque et l’éolien ont produit près de 550 térawattheures (TWh) en 2021, évitant une consommation supplémentaire d’environ 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel. [...]
Et le monde entier accélère. Dans les cinq prochaines années, on ajoutera autant de capacités électriques renouvelables que durant les vingt dernières. Presque 2 400 gigawatts (GW), l’équivalent de la puissance électrique de la Chine. C’est aussi 30 % de mieux qu’espéré voici seulement un an, selon l’AIE – le résultat de la combinaison de l’Inflation Reduction Act aux États-Unis, du programme REpowerEU en Europe, du 14e Plan quinquennal en Chine et d’autres décisions semblables en Inde ou en Indonésie. Dès 2025, les énergies renouvelables dépasseront le charbon dans la production d’électricité, la contribution de l’éolien et du solaire doublant en cinq ans pour atteindre près de 20 % du total.
Encourageant, mais encore insuffisant. Le rythme mondial d’installation de l’éolien et du solaire devrait globalement tripler avant 2030 pour rester en phase avec le scénario « net zéro » de l’AIE, qui vise des émissions nettes nulles dès 2050. On n’y est pas encore tout à fait.
Les efforts à accomplir en France pour atteindre nos objectifs climatiques ne sont pas très différents – nucléaire ou pas. C’est que la France n’est pas particulièrement en avance sur ce point, confiante qu’elle était dans ses réacteurs – et ses compétences – nucléaires. Elle est le seul pays européen à n’avoir pas atteint son objectif d’énergie renouvelable, fixé pour 2020 à 23 % de la consommation finale brute d’énergie : nous sommes péniblement arrivés à 19,2 % cette année-là. 64 TWh d’électricité renouvelable manquent à l’appel, six fois ce que les réacteurs de Fessenheim produiraient s’ils étaient encore en service. L’éolien représentait en 2020 moins de 8 % de la consommation d’électricité française.
Pourtant, notre pays dispose du deuxième gisement éolien en Europe, après le Royaume-Uni, et du premier pour le seul éolien terrestre. Les côtes bretonnes, le long de la Manche, et toute la côte méditerranéenne sont très bien pourvues en vent. Or, si nous avons à peu près équipé les Hauts-de-France et le Grand Est, les autres régions, parfois bien plus vastes, sont presque vides d’éoliennes.
Notre potentiel s’élève à 80 gigawatts au moins d’énergie éolienne terrestre, affectant (sans l’accaparer, loin de là) moins de 2 % de la superficie métropolitaine ; et 140 GW d’éolien maritime, selon France Energie éolienne (FEE) et l’Agence de la transition écologique (Ademe), soit 220 GW au total, ou encore 220 000 mégawatts (MW). En mer, la France a raccordé 480 mégawatts d’éolien à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) en 2022. A titre de comparaison, le Royaume-Uni avait déjà raccordé 11 250 MW offshore en 2021.
La variabilité, vrai-faux problème
Seulement voilà : peut-on faire fonctionner toute une économie sans une énergie « pilotable » comme le nucléaire, dont on peut à volonté diminuer ou augmenter la puissance selon nos besoins, qu’il y ait ou non du vent, qu’il fasse ou non soleil ?
[...] Il n’existe pas de difficultés réelles avec la variabilité du solaire et de l’éolien aux niveaux où ils se situent aujourd’hui… et même bien au-delà. En outre, aussi surprenant que cela puisse paraître, l’électrification des bâtiments, de l’industrie et des transports facilitera l’intégration des énergies renouvelables variables en apportant de nombreuses flexibilités nouvelles : batteries des véhicules électriques, systèmes de stockage de chaleur et de froid, électrolyseurs, etc.
La véritable difficulté, ce sont les périodes prolongées avec peu de vent et de soleil, sauf bien sûr pour les pays suffisamment dotés en énergie hydroélectrique, comme la Norvège. Pour y faire face, la plupart des pays conservent des centrales thermiques, mais ils s’en servent beaucoup moins souvent : peut-être 5 à 10 % du temps.
Les centrales à gaz sont idéales pour cela, car elles coûtent beaucoup moins cher à construire que des centrales nucléaires ou à charbon. Ces dernières, pour être rentables, doivent tourner beaucoup plus longtemps… « Pilotables », les réacteurs nucléaires le sont dans une certaine mesure, mais ils n’offrent pas vraiment un complément idéal aux énergies variables. Ils peuvent en revanche réduire le besoin d’énergies renouvelables et d’appoint thermique.
En France, nous n’avons plus beaucoup de centrales thermiques, utilisant des combustibles fossiles, après en avoir fermé un certain nombre. Et sans réacteurs nucléaires, nous devrons en construire pour compléter les énergies variables – non pas 75 % du temps, comme on le lit souvent, mais moins de 10 % du temps, et pour fournir… moins de 3 % de l’énergie annuelle. N’est-ce pas là la preuve irréfutable que les renouvelables sont les « complices » des énergies fossiles, une voie sans issue dans un pays qui s’enorgueillit d’une électricité peu carbonée grâce à son parc nucléaire ?
Eh non ! Bien sûr, un kilowattheure électrique fabriqué avec un gaz fossile émet 400 grammes de CO2 environ, contre 6 grammes pour le nucléaire, 12 grammes pour l’éolien et 25 grammes pour le solaire. Mais son utilisation temporaire et limitée à quelques jours dans l’année est compatible avec une trajectoire de décarbonation de l’économie française tout entière, l’électricité faiblement carbonée prenant la place de carburants pétroliers et de combustibles gaz et charbon très fortement carbonés.
A terme, les capacités éoliennes et solaires dont nous avons besoin pour atteindre des proportions importantes d’énergie renouvelables produiront, quand le vent souffle ou le soleil brille fort, plus d’électricité que nous n’en aurons besoin. Nous pourrons alors utiliser ces surplus pour fabriquer de l’hydrogène, le stocker sous une forme ou une autre et parachever ainsi la décarbonation du système électrique – et de l’économie tout entière.
Pour en arriver là, dans le cas où l’on renoncerait au nucléaire, il faudrait quadrupler la puissance éolienne à terre, qui devrait fournir 21 % de l’électricité du pays, et l’éolien maritime 31 %. L’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni sont déjà à plus de 20 % (éolien maritime inclus). Le solaire fournirait 36 % et l’hydroélectricité 9 %.
L’écologie, étendard des opposants
Quatre fois plus d’éoliennes, donc, ce qui ne constituerait pas un « désastre écologique ». L’exigence environnementale à l’égard de l’éolien et du solaire est soudain devenue absolue. On attend de ces énergies, comme d’ailleurs des véhicules électriques, une recyclabilité intégrale, des émissions nulles lors de la fabrication et une absence totale d’impacts environnementaux. La moindre artificialisation d’un sol leur est refusée, couper un arbre ou raser un buisson de ronces est criminel, et les mesures obligatoires de compensation tournées en ridicule.
On demande aux énergies renouvelables mille fois plus qu’à une route, un centre commercial, un supermarché, un rond-point, un bâtiment quelconque, une ligne à grande vitesse… Sincères ou manipulateurs, les opposants ont toujours l’écologie en étendard.
En réalité, les inconvénients de l’éolien sont extrêmement minimes au regard des bénéfices environnementaux attendus [...]. Le seul véritable préjudice est esthétique : on aime ou on n’aime pas cette transformation des paysages, surtout si l’on ne perçoit pas qu’il s’agit d’un message d’espoir envoyé aux jeunes générations.
Les autres inconvénients directs touchent très peu de monde, et il faut sans doute mieux les pallier. Les effets sur les oiseaux sont faibles et activement minimisés : ils viennent très loin derrière la mortalité aviaire due aux pesticides, aux pare-brise, aux vitres, aux chasseurs… et aux chats. Il n’y a pas d’énergie sans nuisances, et les outils de la transition naissent d’un système industriel très fortement imprégné de pétrole : ils gardent nécessairement trace de ce péché originel.
Eoliennes, pourquoi tant de haine ?, par Cédric Philibert, éditions Les Petits Matins, en partenariat avec l’Institut Veblen, 192 pages, 18 euros.
Cédric Philibert, Chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et ancien analyste à l'Agence internationale de l'énergie
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Ndlr : pas un mot sur la sobriété, ni sur les contraintes matières, dommage. Par contre, les principales contre-vérités sont bien démontées, Valoriser ACT
Dans son livre « Hold-up sur la terre » (éditions Seuil), la journaliste Lucile Leclair a enquêté sur le rachat des terres par de grandes
Connu / TG le 26/02/23 à 20:16
228 k abonnés - 2k+ - 28 711 vues (40 940 au 13/2) - 309 commentaires
➡️ La sobriété gagnante : https://lasobrietegagnante.fr/
164 milliards : c'est le déficit commercial de la France sous Macron. Un trou, un gouffre, gigantesque, mais qu'ils veulent masquer, oublier. Alors, comment stopper l'hémorragie ? Benjamin Brice y répond, dans "La Sobriété gagnante" : non plus par l'obsession d'exporter, par la compétitivité, mais par moins importer. Sauver notre économie et la planète en même temps !
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En savoir plus :
- Le livre : La valeur du service public
- 7 très courtes et édifiantes vidéos des auteurs, dont voici la première :
Qui veut la peau du service public ? Réponse de Julie Gervais, politiste, professeure et chercheuse au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique ; Good Night & Good Luck -> https://www.youtube.com/watch?v=qp9WTLGmIF4&list=PLcqmxyvsmB8fjSh6eGBxZVwT1xjtdY2M1
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Une "modernisation" des services publics ? Réponse de Willy Pelletier
Editions La Découverte
1,09 k abonnés
435 vues 9 nov. 2021
Une "modernisation" des services publics ? Willy Pelletier, sociologue, tente de répondre à cette question et à tant d’autres dans le livre « La valeur du service public », écrit avec Claire Lermercier et Willy Pelletier.
Ce livre est disponible en librairie.
Pour en savoir plus ➤ https://bit.ly/3kefrVq
Éditions La Découverte
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Connu / TG le 2/01/22 à 11:57
Entre avancées et répressions, de l'Iran aux Etats-Unis, on dresse un bilan du féminisme en 2022 avec Michelle Perrot. Puis en seconde partie, Lomepal nous présente "Mauvais ordre", son nouvel album.
Avec
- Michelle Perrot historienne, professeure émérite d’histoire contemporaine à l'université Paris-Diderot.
- Lomepal Auteur, compositeur, rappeur
2022 : année de la bascule pour l'Histoire des femmes, avec Michelle Perrot
5 ans après MeToo, l’histoire mondiale des femmes s’écrit toujours sur le fil. Entre avancées et régressions. Libération et répression. De l’Iran aux Etats-Unis, de Stockholm où Annie Ernaux a reçu son prix Nobel de Littérature, à Kaboul où les filles ne peuvent plus entrer ni au collège ni au lycée.
Michelle Perrot est à la fois pionnière de cette histoire des femmes, et théoricienne de cette intermittence dans l’évolution de leurs droits. Elle est ce matin dans notre studio pour nous aider à comprendre ce qui s’est joué en 2022, année paradoxale, et ce qui se dessine pour 2023.
Le 18 janvier paraîtra chez Grasset Le Temps des féminismes, son nouvel essai.
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Catégories: Sciences
A propos du livre d’Hubert Krivine : On nous aurait menti ? De la rumeur aux fake news (préface de Guillaume Lecointre, Postface de Jacques Treiner), éditions De Boeck,2022. E pur se muove(traduit par « et pourtant elle tourne » ; attribuée à Galilée) Dans un ouvrage qui s’inscrit dans la suite du travail d’Hubert Krivine, qui vise à défendre […]
Connu / https://mastodon.top/@laurencedecock1@mamot.fr/109462297971149445
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Message épinglé 5 déc. laurencedecock1@mamot.fr Laurence De Cock @laurencedecock1@mamot.fr
Un entretien de presque une heure avec Daniel Mermet autour de mon dernier livre, de Freinet, de l'état de l'école d'hier et d'aujourd'hui. Si ça vous intéresse, ça s'écoute comme une conversation au coin du feu.
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217 k abonnés - 10 500 vues - 87 commentaires
Si ça marche pas à l'école, à l’hôpital, dans les trains, pour l'électricité : ce ne sont pas des coïncidences.
C'est 40 ans de marché, de compétitivité, de concurrence partout. C'est un système entier qui est en train de craquer.
Eva Illouz, sociologue, directrice d’études à l’EHESS, auteure de “Les émotions contre la démocratie” (Premier Parallèle) - James Startt
Un peu partout dans le monde, les démocraties sont attaquées par le populisme nationaliste. Point commun de toutes ces situations : des émotions travaillent la vie politique. Décryptage avec la sociologue Eva Illouz, auteure de "Les émotions contre la démocratie" (Premier Parallèle).
Avec Eva Illouz Sociologue
*Clés : Info Politique Partis politiques Eva Illouz
L'équipe Ali Baddou ; Natacha Polony ; Gilles Finchelstein ; Mathilde Khlat ; Marie Merier
Tr.: ... la peur ... le dégout, émotion du racisme ... le ressentiment ... l'amour de la patrie, cette émotion affirmative synthétise les trois précédentes négatives... distingue patriotisme inclusif (Reagan) au patriotisme exclusif (un seul groupe) ... l'amour de dieu ... Israël beau cas d'étude du nationalisme religieux, forme qui a pour obsession le corps des femmes et l'homosexualité, exclure les étrangers, introduire une dimension cosmique à la politique, sacraliser l'élu, transforme l'opinion politique en identité, ex USA, blancs, chrétiens, rend moins négociable les différentes opinions. ...Houellebecq/Onfray ... Une émotion submerge notre conscience, notre intérêt ... on se sent lié à des symboles, un groupe de gens, un leader ... Mélenchon devenu populiste pour recruter un électorat ... Nous pouvons alors voter contre notre propre intérêt ... Vote selon identité plus que selon classe sociale ...