Dans une interview à La Presse de la Manche, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, ...
Connu / TG le 27/03/23 à 21:50
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ces éoliennes 15MW ont un facteur de charge de 60% selon les constructeurs soit une puissance installée de 1GW installé. chaque éolienne produit environ 80gwh par an en théorie soit 5.6TWH par an
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#Nucleaire les sous-traitants vous informent
Léa Guedj ...
Connu / TG le 13/03/23 à 06:58
Après la fissure détectée sur le réacteur numéro 1 de Penly, en Seine-Maritime, l’exploitant du parc nucléaire français en a constaté ...
Connu / TG le 10/03/23 à 09:57
Énergies Enquête
Cheffe de file de la majorité présidentielle sur le nucléaire, la nouvelle députée était salariée d’EDF jusqu’à son entrée au Parlement. Quand on a le pouvoir de voter la loi et de représenter la nation, où passe la ligne rouge entre biais professionnel, interférence, conflit d’intérêts et intérêt général ?
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Le 28 décembre dernier, la députée faisait partie de la délégation de parlementaires qui a visité la centrale de Flamanville, ainsi que le chantier du réacteur pressurisé européen (l’EPR) sur place. Dix jours plus tôt, EDF avait annoncé un nouveau retard pour ce chantier cauchemardesque (douze ans de retard, 10 milliards d’euros de dérapage).
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défendre la filière nucléaire
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corapporteuse du projet de loi sur le nouveau nucléaire, qui doit entrer en discussion à l’Assemblée en mars – et au Sénat dès la semaine prochaine. Ancienne salariée du seul exploitant de centrales nucléaires en France, elle participerait à l’écriture d’une loi dont EDF serait le grand bénéficiaire. On ne peut s’empêcher de s’interroger : Maud Bregeon est-elle en conflit d’intérêts ?
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Le 6 mars 2023, EDF a transmis à l’Autorité de sûreté nucléaire une mise à jour de sa déclaration ...
Connu / TG le 07/03/23 à 22:09
Autorité de sûreté nucléaire (ASN) EDF Réservé aux abonnés - 1 min. de lecture
Une importante fissure par corrosion sous contrainte a été détectée sur le circuit de secours du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Penly. Dans une note publiée mardi 7 mars, l’Autorité de sûreté nucléaire ordonne à EDF de «réviser sa stratégie» en matière de contrôle et de réparation.
La fissure s’étend sur 155 mm et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm, explique l'ASN.
Nouveau coup dur pour EDF. L’énergéticien a décelé une fissure par corrosion sous contrainte sur un circuit de secours du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Penly, située en Seine-Maritime, a-t-on appris dans une note d’information publiée sur le site web de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) mardi 7 mars.
«La fissure s’étend sur 155 mm, soit environ le quart de la circonférence de la tuyauterie, et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm», détaille l’ASN qui ordonne à EDF de «réviser sa stratégie» de contrôle et de réparation. L’autorité classe au niveau 2 sur l’échelle de l’INES (qui comporte 8 niveaux de gravité, de 0 à 7) cet incident qui «affecte la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur» et augmente «la probabilité d’une rupture».
Une double réparation jugée responsable
Le gendarme du nucléaire explique que la ligne située en branche chaude du système d’injection de sécurité près de laquelle se trouve la fissure était considérée par EDF comme non sensible à la fissuration par corrosion sous contrainte. Toutefois, l’ASN note que la double réparation de la soudure subie lors de la construction du réacteur est de nature à «modifier ses propriétés mécaniques et les contraintes internes du métal au niveau de cette zone».
EDF explique, dans une note publiée sur son site internet le 24 février, que le défaut a été détecté lors d’une expertise qui visait à contrôler cette soudure. La fissure aurait été générée, selon le fournisseur d’électricité, lors des «opérations ciblées de «double réparation» lors du premier montage des tuyauteries».
Ce nouveau défaut représente une très mauvaise nouvelle pour le parc nucléaire français et son gestionnaire qui a accusé une perte financière record en 2022. L'année a été marquée par les mises à l’arrêt de nombreux réacteurs (dont Penly 1) en raison du phénomène de corrosion sous contrainte qui a forcé EDF à réaliser des opérations de contrôle et de réparations de grande ampleur, menaçant l'approvisionnement électrique français.
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Dans un hémicycle déserté par la majorité, les oppositions ont voté à une quasi-unanimité la renationalisation ...
Connu / TG le 10/02/23 à 16:42
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Coup de théâtre à l'assemblée nationale : le PS a réussi à faire voter dans sa niche parlementaire la renationalisation d'EDF et l'élargissement des tarifs réglementés aux PME. Le Gouvernement s'est retrouvé en minorité et va avoir du mal à se faire entendre sur ce sujet.
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Le Fil d'Actu a retweeté
Tatiana Ventôse @TatianaVentose
Dans ce @LeFildActu1, on vous explique comment ils ont détruit EDF - un système simple, efficace et performant - pour en faire une usine à gaz qui risque de tuer l'économie 🇫🇷
https://youtu.be/-yeOh7b5M6M
6:37 PM · 7 févr. 2023
·9 905 vues - 109 Retweets - 1 Citer le Tweet - 217 J'aime
- Toutcramer 🔳 @ToutcramerV2 · 3h
En réponse à @TatianaVentose et @LeFildActu1
Mort à l'ARENH et au marché européen de l'électricité.
Dans un rapport, le député PS Philippe Brun affirme que le projet de réorganisation d'EDF est toujours à l'étude. Le document cite une note préparatoire de juin 2022 dans laquelle la cession d'environ 30% des activités liées à la transition énergétique est évoquée. Le gouvernement dément catégoriquement réfléchir à cette piste tandis que les syndicats affirment qu'ils s'opposeront à tout projet de réorganisation.
Le projet Hercule visait à découper EDF en trois entités : nucléaire, renouvelable et hydraulique. (Crédits : Benoit Tessier)
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La cession de 30% des activités liées à la transition énergétique évoquée
Dans son rapport, le député PS affirme que « les documents consultés font état de la poursuite des travaux relatifs au projet Hercule ». Le député cite notamment une « note préparatoire » du 27 juin 2022, qui indique que la renationalisation à 100% d'EDF permettrait de « préparer sur une base nouvelle les négociations (régulation du nucléaire et réorganisation du groupe) à venir avec l'ensemble des parties prenantes ».
Toujours selon cette note, l'opération de sortie de cote boursière d'EDF engagée par l'Etat permettrait d'éviter de « débuter par une réorganisation du groupe [qui] enverrait un signal négatif aux organisations syndicales [lesquelles] ne manqueraient pas de se mobiliser fortement comme elles l'avaient fait lors des projets Hercule/Grand EDF ».
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Le gouvernement dément catégoriquement
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Opposition des syndicats
« On s'opposera à tout démantèlement ou projet de réorganisation, quelque soit son nom », a, pour sa part, réagi auprès de l'AFP Julien Lambert, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, en exprimant ses inquiétudes pour l'avenir des actifs hydrauliques d'EDF. « L'éclatement ne va pas répondre aux enjeux de souveraineté énergétique », a martelé le syndicaliste.
L’Etat a franchi le cap des 90 % au capital de l’électricien. Cette condition a priori suffisante pour le rachat ...
Connu / TG le 23/01/23 à 11:10
La centrale nucléaire de Golfech dans le département du Tarn-et-Garonne. ©AFP - JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS
Après les énergies renouvelables, la loi pour accélérer le nucléaire : elle sera examinée dès demain au Sénat, Yael, dans un consensus quasi général qui interroge...
Rendez-vous compte ! Dans ce Parlement où trouver une majorité c’est trouver le Graal, seulement 12 sénateurs, ceux du groupe écologiste, vont voter contre : ça va passer comme une lettre à la Poste !
Une loi technique, qui consiste à lever les obstacles, juridiques, administratifs, pour pouvoir construire un maximum de nouvelles centrales en un minimum de temps. Tellement pressés, les sénateurs, qu’en commission, ils ont fait sauter le mix énergétique ! Rappelez-vous, c'est l'objectif de réduire à 50% la part du nucléaire en 2035. Soutien sans limite à l'atome, neutre en CO2 et garant d’une électricité à prix modéré.
Passion pro-nucléaire, qu’on retrouve en librairie, avec l’énorme carton du « Monde sans fin », la BD de Jean-Marc Jancovici, livre le plus vendu en France ! C’est dire si le diagnostic et les thèses de l’ingénieur ont infusé dans la société, bien au-delà des cercles politiques.
Vous voulez dire que la France a pris un virage pro-nucléaire ?
Oui, et ça fait déjà quelques mois : il y a eu ce revirement spectaculaire, symbolisé par le discours d’Emmanuel Macron, à Belfort, le 10 février dernier. Aujourd’hui, il y a même, à l'Assemblée, une commission d’enquête parlementaire, où sont voués aux gémonies tous ceux qui ont osé fermer Fessenheim… En oubliant qu’il y a dix ans, le politique était encore traumatisé par Fukushima.
Et puis est arrivée 2022 : Ukraine + choc énergétique + stress climatique = réalignement des planètes pour le nucléaire. Même Greta Thunberg dit qu’il vaut mieux continuer à faire tourner des centrales nucléaires, que d’en ouvrir à charbon !
Notre société polytraumatisée a besoin de repères stables, de recours dans un univers incertain… D’où le succès de Jancovici : il prêchait dans le désert sur le malheur climatique, aujourd'hui il vient avec des solutions.
Et pourquoi faudrait-il s'en plaindre ?
Toutes les critiques qui étaient faites, avant, au nucléaire, ne sont pas envolées comme par magie ! Critiques sur la forme et sur le fond…
Dans son discours de Belfort, où il annonce 6 nouveaux EPR, Emmanuel Macron fait un choix, un pari. Mais d’autres scénarios étaient sur la table. La lecture des rapports de l’Ademe, de RTE ou de Négawatts a été sélective : comment ignorer que l’Agence internationale de l’énergie propose des scénarios où presque 90% de l’électricité mondiale serait produite grâce aux énergies renouvelables ? Il faut lire les travaux des équipes du chercheur Marc Jacobson à Stanford.
Bruno Le Maire, les députés de la majorité, se pressent comme des pèlerins pour soutenir l'EPR de Flamanville, l'une des seules vitrines du nouveau nucléaire français. Drôle de vitrine. A quand le premier mégawatt produit là-bas ? 2024 ? La promesse, c'était 2012… pour 3 milliards d'euros, pas 13 !
Une relance du nucléaire qui nous engage pour un siècle, si on compte temps d’exploitation et de démantèlement. Sans risque zéro. Et avec une inconnue climatique : y aura-t-il toujours assez d'eau dans nos fleuves pour refroidir les réacteurs ? Energie pilotable ou intermittente ? Pilotable avec l’intermittence de la corrosion.
Le paradoxe, c’est que toutes ces questions viendront plus tard, dans six mois, quand les parlementaires examineront la prochaine loi de programmation énergétique. Alors que d'ici là, tout aura été mis en œuvre pour lancer la filière, ce qui rendra dérisoire tout retour en arrière. Le pari, le paradigme, nucléaire, n'empêchera pas le débat renouvelable !
Clés : Politique Emmanuel Macron EDF Europe Écologie Les Verts - EELV Accident nucléaire de Fukushima Greta Thunberg
L'équipe Yaël Goosz
Connu / https://twitter.com/ygoosz/status/1614888721836347396
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Yaël Goosz @ygoosz · 8h
Mon édito : peut-on encore questionner le nucléaire ? Loi d’accélération demain au Sénat, dans un consensus général. Un pari énergétique assez débattu ? @EmmanuelMacron
@marinetondelier @GretaThunberg
14,8k - 14 - 30 - 43
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En parlant de nationalisation d’EDF, le gouvernement espérait abattre toutes les oppositions. Il a suscité toutes les inquiétudes. Beaucoup redoutent que la sortie de la cote du groupe
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Connue / TG le 20/12/22 à 15:35
Electricité EDF Nucléaire
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EDF a fait savoir, vendredi 16 décembre 2022, que la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) allait être retardée de six mois supplémentaires. Le chargement du combustible nucléaire est désormais prévu pour le premier trimestre 2024 au plus tôt. Et deux réacteurs nucléaires vont faire défaut plus longtemps que prévu cet hiver.
Réservé aux abonnés - 2 min. de lecture
EDF estime le surcoût du nouveau retard de l'EPR de Flamanville à 500 millions d'euros.
La nouvelle tombe très mal. Alors que la France comptait, notamment, sur l’EPR de Flamanville pour son approvisionnement en électricité à l’hiver 2023-2024 (qui s'annonce encore plus tendu que l'hiver 2022-2023), EDF a annoncé, vendredi 16 décembre 2022, que la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) allait être retardée de six mois. Le chargement du combustible nucléaire est désormais prévu pour le premier trimestre 2024.
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Jamais EDF ne s’était trouvée en situation de ne pas pouvoir fournir de l’électricité sur le territoire. Les « éventuels délestages » confirmés par le gouvernement attestent la casse de ce service public essentiel. Pour répondre à l’urgence, le pouvoir choisit la même méthode qu’au moment du Covid : verticale, autoritaire et bureaucratique.
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Connu / TG du 08/12/22 à 8:36
19:23 - #edf #crise #energie #énergie - 227 k abonnés - 649 028 vues - 1 477 commentaires
L’électricité.
Pour nos anciens, c’était une force miraculeuse qui apportait chaleur et lumière dans les maisons et de l’énergie en plus pour les mécaniques agricoles.
Pour nous qui sommes nés dedans, elle fait partie du décor.
On a grandi avec elle.
Très tôt, on nous apprend à ne pas mettre les doigts dans les prises, et à bien se sécher les mains avant d’actionner l’interrupteur, et nous l’apprenons ensuite à nos enfants.
Tiens mais oui, au fait ?
D’où il vient, le courant ?
En France, ce courant à un nom.
Depuis 77 ans, il alimente nos chaudières, nos écrans, les machines de nos usines grâce à l’existence d’un seul acteur, EDF, pour Electricité de France.
Ce seul nom évoque à nos parents des images qui sont bien différentes de celles que nous nous en faisons aujourd’hui.
EDF, c’était la fierté de la France, une incroyable aventure industrielle qui nous a permis de gagner notre titre de maître de l’atome.
Pendant plus de 60 ans, notre pays s’est appuyé sur son fournisseur d’électricité pour accompagner les besoins de sa croissance et longtemps, le monde entier a pris pour modèle notre réseau de centrales et de distribution gigantesques et performants.
Mais depuis 15 ans, les genoux du colosse insubmersible commencent à plier sous le poids d’un enchaînement de mauvais choix et d’une conjoncture effroyable.
Aujourd’hui je vais vous parler de la lente descente aux enfers d’EDF, qui n’est plus que l’ombre de ce qu’il était, et dont l’avenir ne s’annonce pas très brillant, sans mauvais jeu de mots.
Je vais vous raconter comment il est passé de premier producteur d’électricité nucléaire en Europe et deuxième dans le monde, à 5ème roue du carrosse.
Vous voyez quelque chose dont nous n'avons pas parlé en dans cette vidéo? Dites-le-nous en commentaire.
Moments clés :
- 3:21 : 8 avril 1946
- 5:10 : 30 glorieuses
- 5:59 : Georges Pompidou
Connue / TG du 19/11/22 à 01:20
Clés : Enquête EDF Framatome Organisation industrielle
Comment EDF a remis sur les rails la filière nucléaire française... et la prépare à bâtir des EPR2
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En trois ans au lieu de deux, le plan Excell de reconquête dans la confiance dans la filière nucléaire d’EDF a presque atteint son objectif: être prêt à construire de nouveaux réacteurs en France. Retour sur cet immense chantier, et les défis qu'il reste à relever.
Réservé aux abonnés
Aurélie Barbaux
18 Novembre 2022 \ 08h00
7 min. de lecture
Comment EDF a remis sur les rails la filière nucléaire française... et la prépare à bâtir des EPR2
© EDF Energy
Le plan Excell d'EDF ne vise pas seulement à remettre la filière nucléaire française sur les rails pour construire les EPR2 en France, mais à éviter de nouveaux dérapages sur le chantier d'Hinkley Point C au Royaume-Uni.
Trois ans après son lancement en décembre 2019 par Jean-Bernard Levy, c’est l’heure du bilan pour le plan Excell d’EDF, qui vise à assurer la reconquête de la confiance dans la filière nucléaire. Et il semble plutôt positif. «Malgré le contexte énergétique, qui pourrait rendre mes propos décalés, Excell, c’est puissant et progressivement, cela délivre», assure Alain Tranzer, un ancien de PSA (désormais Stellantis) arrivé fin avril 2020 au poste, nouvellement créé alors chez EDF, de délégué général à la qualité industrielle et aux compétences nucléaires. Seuls quatre des 30 objectifs fixés ne sont pas complètement atteints. «Un coup de collier reste à donner», convient celui qui assure sa mise en oeuvre d'Excell.
[...]
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Situé dans la Vienne, ce réacteur est touché par une fuite d'eau qui s'est produite lors d'un contrôle réglementaire sur le circuit primaire. Une dosimétrie importante est observée dans le local du bâtiment réacteur où se déverse l'eau en raison de la présence d'un tube irradiant. La vanne permettant de mettre fin à cette fuite ne pourra être fermée que lorsqu'un robot interviendra pour extraire l'objet en question. Pour l'heure, EDF ne se prononce pas sur la date de retour du réacteur sur le réseau, initialement prévu début janvier.
Nouveau coup dur pour EDF, déjà fragilisé par l'arrêt de la moitié de ses réacteurs nucléaire, EDF vient de rendre très discrètement public un problème qu'il n'avait jamais rencontré auparavant un réacteur du parc nucléaire tricolore. Le 2 novembre, une fuite de vapeur s'est en effet produite lors d'une épreuve hydraulique, un contrôle réglementaire qui s'effectue tous les dix ans et qui vise à vérifier l'étanchéité du circuit primaire principal. Celui-là même qui permet de refroidir le cœur du réacteur.
« Ce n'est absolument pas une soudure qui a cédé », a précisé d'emblée Régis Clément, directeur adjoint de la direction production nucléaire, lors d'un point presse ce mardi 8 novembre. « Ce n'est pas une rupture en lien avec les travaux de corrosion sous contrainte », a-t-il encore précisé.
Lire aussi : L'Autorité de sûreté nucléaire dresse un bilan contrasté des centrales du Sud-Ouest
La fuite est apparue lors de la montée en pression
Très concrètement, cette procédure de contrôle implique de multiplier par environ 1,3 la pression du circuit primaire pour tester son étanchéité. La pression d'exploitation se situe habituellement à 154 bars. Lors du test, elle grimpe à 206 bars et la fuite est apparue à 190 bars.
« Alors que la pression atteignait 190 bars et la température 95°C, un dégagement de vapeur est survenu dans un local du bâtiment réacteur, la dépressurisation du circuit primaire a été constatée simultanément », indique l'électricien dans une note d'actualité générale.
Qu'est ce qui a provoqué cette fuite de vapeur, transformée ensuite en fuite d'eau avec la baisse de température ? La procédure de cette épreuve hydraulique requiert de mettre en place un dispositif spécifique sur les connexions de ce circuit primaire pour qu'il tienne la très forte pression, notamment à l'intersection avec un système d'instrumentation qui pénètre dans le bas de la cuve.
Un dispositif mécanique a cédé
Ce circuit connecté s'est vu lui-même doté d'un dispositif spécifique pour passer l'épreuve hydraulique, et « c'est ce dispositif mécanique vissé, spécifique à l'épreuve hydraulique, qui a cédé », explique Régis Clément. Cela s'est traduit par un "jet bâton", a-t-il précisé. Comprendre, qu'à ce niveau de pression et de température la fuite s'est matérialisée par un fort jet de vapeur. « Aucun intervenant ne se trouvait à proximité, il n'y a eu ni blessé, ni personne contaminée », précise le groupe.
Lire aussi : Centrale nucléaire de Civaux : quelles retombées économiques ?
A ce moment-là, « il n'y a aucun combustible en cuve, le combustible est dans le bâtiment combustible », précise encore Régis Clément. En effet, le réacteur de Civaux 1, situé dans la Vienne au sud-est de Poitiers, était, lors de l'événement, à l'arrêt dans le cadre de réparations liées au problème de corrosion sous contrainte. L'opération de contrôle a donc été réalisée avec un réacteur complètement déchargé de son combustible.
Le jet vapeur s'est ensuite transformé en jet eau avec la baisse de la température. Celui-ci est venu s'écouler dans un local du bâtiment réacteur, doté d'un système de drainage, un « puisard », qui récupère l'eau. « Tout ça est parfaitement confiné », rassure Régis Clément.
Une dosimétrie importante
On observe toutefois « une dosimétrie importante », reconnaît-il. Celle-ci s'explique par la présence dans le local d'un tube, habituellement en contact en permanence avec le cœur du réacteur et donc soumis aux rayonnements, qui a été éjecté lorsque le dispositif d'essai a cédé.
Ce tube irradiant est directement lié au système d'instrumentation, celui dont le dispositif de test a cédé. Ce dispositif consiste en effet à entrer dans la cuve du réacteur pour scruter sa puissance. A l'intérieur de celui-ci, se trouve un tube libre appelé « doigt de gant ». Quand le dispositif d'essai a rompu, ce tube a été éjecté. Ce tube « s'est retrouvé à l'air libre dans le local et là le débit de dose est important », confirme Régis Clément, sans toutefois donner des chiffres précis.
EDF prévoit d'utiliser un robot pour découper ce tube irradiant et le mettre dans un container. « Une fois que ce tube est traité, on pourra pénétrer dans le local et fermer la vanne », ajoute Régis Clément. La date d'intervention n'est pas encore connue. Pour l'heure, les équipes s'entraînent en maquette.
80.000 litres écoulés, mais pas d'impact sur la sûreté
Aujourd'hui encore, 1.500 litres s'écoulent chaque heure. Cette eau est récupérée et stockée, assure l'électricien. Depuis le début de la fuite, quelque 80.000 litres d'eau ont été récupérés pour être traités. Le réacteur devait être remis en exploitation début janvier. EDF indique aujourd'hui que « c'est bien trop tôt » pour se prononcer sur les « perspectives de Civeaux 1 ». Et pour cause, ce type d'événement est inédit pour le parc nucléaire français. « C'est la première fois qu'on rencontre ce défaut sur ce dispositif », a indiqué Régis Clément. Un prolongement de son arrêt serait une bien mauvaise nouvelle pour le système électrique, qui s'apprête à passer un hiver particulièrement tendu, avec une disponibilité de seulement 45 GW attendue début janvier par le gestionnaire de réseau RTE.
13 salariés d’EDF et de ses sous-traitants ont été contaminés, mardi 27 septembre, sur le site de la centrale