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Intervention de Jérôme RODRIGUES (gilet jaune) lors de l'Assemblée "Fin du grand débat, début du grand débarras !" à la Bourse du travail de Paris le jeudi 14 mars 2019.
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Transcription :
... rester unis, continuer à manifester le samedi ... appelle à la grève générale pour un vrai blocage ...
Intervention lors de l'Assemblée du 14 mars Bourse du Travail à Paris
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-> https://www.youtube.com/watch?v=wjYwlNN0DlI
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Fin du grand débat, début du grand débarras ! Frédéric LORDON Bourse du Travail Paris 14/03/2019 - Ajoutée le 15 mars 2019 / ERC Vidéo
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Intervention de Frédéric LORDON (économiste & philosophe) à la Bourse du Travail de Paris le 14 mars 2019 dans le cadre du colloque "Fin du grand débat, début du grand débarras ! "
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Actualités et politique
232 commentaires
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Transcription :
... appelle à la grève générale
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Après deux mois de consultations, plus de 10 000 réunions organisées, 1 400 000 contributions rédigées et 16.000 cahiers de doléances déposés dans les mairies, la première phase du grand débat national s’achève à la fin de la semaine. Le chef de l’État dévoilera ses conclusions à partir du mois prochain « jusqu’à l’été », mais déjà l’exécutif commence à élaborer ses réponses. Hier une « dizaine de ministres » se sont retrouvés autour du Premier ministre Édouard Philippe pour « une réunion de travail et un point d'étape et de calendrier », avant la présentation ce lundi de leurs propres contributions en Conseil des ministres. Sébastien Lecornu, le ministre chargé des Collectivités territoriales, planche sur une réforme de la décentralisation, avec plus de pouvoirs aux départements et aux communes. Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État chargé du Numérique, travaille sur des jurys citoyens pour co-construire les lois et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur la manière d’améliorer la redistribution en direction des travailleurs à faibles revenus. Parallèlement, le parti présidentiel - qui veut être « l'aiguillon de la majorité » selon son patron Stanislas Guerini - a lui aussi mis sur la table une trentaine de propositions. Devant plusieurs centaines de militants et une petite dizaine de Gilets jaunes réunis ce dimanche au parc des expositions de Chartres, le numéro un de LREM a ainsi plaidé pour la suppression « pour tous » de la taxe d'habitation, contrebalancée par une augmentation de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui a remplacé l'impôt sur la fortune (ISF), ainsi qu'une taxation accrue pour les Français expatriés dans des pays qui n'ont pas de convention fiscale avec la France. Le parti de La République en Marche préconise également l’instauration d’une journée de solidarité supplémentaire pour financer la dépendance et surtout la fin de « la sous-indexation des retraites pour revenir à l'inflation ». Cette mesure, couplée à la hausse de la CSG, avait provoqué ce derniers mois la colère des retraités et leur présence en nombre dans les rangs des Gilets jaunes. Ont-ils été entendus par la majorité ? À l’approche des élections européennes, la restitution des marcheurs semble amorcer une nouvelle phase, celle de la reconquête de l’opinion mais aussi de la construction d’une coalition à l’échelle européenne. Ainsi une semaine après la publication de la tribune d’Emmanuel Macron pour une « Renaissance européenne », le délégué général de la République en marche s'est rendu ce week-end en Suède pour y rencontrer les libéraux de Liberalerna, et y défendre les propositions du chef de l’État, estimant que c'est « maintenant ou jamais pour agir ». Alors sommes-nous à un tournant du quinquennat ? Quelle sera l’issue du grand débat ? Les réponses de l’exécutif permettront-elles de répondre à la crise des Gilets jaunes ? Enfin quel impact sur les élections européennes ?
Invités :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Claude Weill, éditorialiste politique à Nice-Matin / Var-Matin
- Hélène Jouan, éditorialiste politique à Europe 1
- Bernard Sananès, politologue et président de l’institut de sondages Elabe
/ Caroline Roux et Axel Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
Catégorie Divertissement 38 commentaires
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Mardi 12 mars 2019, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de Laurence Ferrari. Il a salué la mobilisation du peuple algérien et a signalé qu'en France, en dépit de 17 semaines de mobilisation des gilets jaunes, Emmanuel Macron le pouvoir macroniste n'avait cédé sur rien et répondu par la répression. Le président du groupe « La France insoumise » à l'Assemblée nationale a dénoncé le flop qu'est le grand débat et a mis sur la table une proposition simple : une Assemblée constituante chargé de rédiger la Constitution d'une 6e République. Jean-Luc Mélenchon a également dénoncé la politique européenne d'Emmanuel Macron. Il a condamné les propos de la présidente de la CDU allemande, madame Kramp-Karrenbauer, qui a notamment déclaré que la France devrait donner son siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU à l'Union européenne. Enfin, il a salué la mobilisation internationale des jeunes pour le climat.
Catégorie Actualités et politique 324 commentaires
Michelle Tirone il y a 8 heures
Très bonne intervention. Les coups bas n'ont pas fait mouche... Je me demande quand les journalistes seront capables de faire une interview pour simplement entendre une personne...
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Missi Miranda il y a 6 heures
C'est clair! Cela semble pourtant pas très compliqué.
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Benjamin CARO il y a 6 heures
Bonsoir Michelle, il faut regarder la chaîne BRUT sur YouTube.
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Carmen R il y a 5 heures
N'empêche qu'elle donne une info importante... "JLM a écrit mot pour mot ce qui passe avec les gilets jaunes"... en 2012... Elle cherche les poux mais c'est pas la pire.
Et c'est vrai, JLM est au top !
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Missi Miranda il y a 5 heures
J'aime la sincérité de cet homme! Bien-sûr que ces images des perquisitions le blessent, et nous avec! Les revoir remue le couteau dans la plaie! Il faut reconnaître qu'en agissant ainsi la macronie a vraiment réussi à nous blesser et nous humilier.
Mais ils ne l'emporteront pas au paradis. D'ailleurs, ça ne réussit pas à Macron! C'est pas parce qu'il nous a humiliés que le peuple l'aime plus ou accepte plus de sa politique! C'était stupide de le croire d'ailleurs : il a pris les Français pour des cons, et il s'en mord les doigts! Et ce n'est qu'in début!
Et pourtant, AUCUNE DES PERSONNALITÉS PRÉTENDUMENT DE GAUCHE (à l'exception de Marie-Noëlle Liennemann, François Maurel et la centaine d'élus qui a quitté le PS pour la FI) n'a OUVERT LA BOUCHE lorsque Macron a utilisé le harcèlement judiciaire et policier pour casser la popularité grandissante des Insoumis, et traiter tous ses représentants comme des criminels, alors que Benalla a eu droits à plus d'égards.
Tous ces partis de gauche étaient trop contents, espérant faire taire la FI pour de bon et pouvoir enfin exister, sur ses cendres! C'est sale!
Les citoyens en ont marre de ces jeux de pouvoir honteux et attendent des mesure concrètes et des débats d'idées! Si les soi-disant partis de gauche ne comprennent pas ça, alors ils sont morts, quelque soit leur gloire ancestrale!
Parce qu'au jeu de la communication, Macron les bat largement! Donc, la réalité ne leur laisse pas le choix, soit ils rejoignent la FI, soit ils disparaissent à jamais et ils n'auront à s'en prendre qu'à eux-mêmes.
Pourquoi? Bah parce que c'est La FI qui détient le programme qui répond à 75% des GJ et qui a fait 7 millions d'électeurs. soit ils font mieux qu'elle, soit ils se rangent derrière la FI et nous épargnent à nous tous le peuple, leur bassesse et leur connerie!
C'est bon quoi, on a assez pris cher : on a des mutilés de guerre! Donc je crois qu'on a bien mérité qu'ils nous fassent des vacances en nous épargnant toutes leur hypocrisie et leurs conneries!
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Missi Miranda il y a 5 heures
@Carmen R Oh que oui, et rien que pour ça, je lui pardonne ses coups bas. ^^ C'est à saluer, pour encourager les autres, sans nier qu'elle aurait pu nous épargner ses piques déplacées.
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caro del il y a 5 heures (modifié)
ce n'est pas le sentiment que j'ai eu, au contraire ... quand on voit comment les journalistes (chiens de garde) le traitent habituellement le coupant et le provoquant sans arrêt, j'ai trouvé l'intervieweuse très cool par rapport aux autres, le laissant aller au bout de ses idées ... une Ruth Elkrief l'aurait coupé, provoqué, contredit sans arrêt ...
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Carmen R il y a 5 heures
@caro del oui j'ai ré écouté et c'est vrai qu'en fait elle lui permet de développer pas mal de sujets. On n'est pas dans le rituel pour ou contre la violence ni dans Vénézuela ...on a juste la perquisition, bon, il lui fallait sans doute une petite saloperie à placer..
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caro del il y a 4 heures (modifié)
@Carmen R même sur la perquisition, les pires images n'ont pas été montrées et c'est respectable de leur part ... ensuite, que le sujet soit enfin abordé d'une façon plus paisible est bénéfique je pense ... j'écris ça alors que je suis assez critique sur les médias, mais je l'ai senti très à l'aise dans cette interview
art bizarre il y a 14 minutes
Elle est pas du tout top la coke en ce moment à paris, la ville moisie.
A cran ! la nihilo-narcissique fée-rouge. Comment qu'il se cabre ! le blason de la mécanique aux reflets blond-vert, de gris ? On dirait un bois de Dürer tiré de La nef des fous, du Mirbeau. Le partage : y a quoi de difficile à comprendre ? pour la machine-nation et ses petits pions dans le camp de la mort.
Jacques JOSEPH il y a 8 heures
Surement le dernier homme à la stature d'homme d'état que la France possède mais ne sait s'en servir. Elle tarde mais à la fin je l'espère, elle ne s'aurait s'en passer tellement cet homme à une vision à long terme sur de très nombreux sujets. Depuis son retrait du PS. en 2008, il a pris cette grandeur par son travail inlassable, ses analyses, ses propositions tant sur le plan nationale qu'international. Ne nous laissons pas guider par la sphère politico médiatique, prenons notre destin en main pour que la France retrouve toute sa fierté et sa grandeur.
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mireille giralt il y a 8 heures
Sacré Mélenchon , quelle maîtrise !
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Juan .Chil il y a 8 heures
Hey LES GJ, je suis parisien, croyez moi, il faut ARRETER AVEC LES CHAMPS ELYSEE !!! A chaque fois on fait un cadeau à la police en se mettant là, c'est trop facile pour eux de nous nasser. le meilleur endroit c'est CHATELET-LES HALLES, car ils ne peuvent pas fermer, c'est la premiere gare urbaine d'Europe, et un énorme centre commercial. En plus les vrais parisiens sont tous là, pauvres et riches, c'est l'agora de Paris. Si on veut qu'ils nous rejoignent c'est à Chatelet qu'il faut aller !!! Les champs Elysées c'est juste un Disney Land pour saoudien
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Alors qu’approche la fin du grand débat national, quelles en seront les conclusions ? Depuis le 15 janvier 2019, plusieurs centaines de milliers de pages de cahiers de doléances ont été récoltées. S’il est pour l’heure difficile de dire ce qui en ressortira, le premier ministre Édouard Philippe l’a certifié : "quand on sortira du grand débat, il y aura des choses très concrètes et très précises". Devant les parlementaires de la majorité réunis mardi 5 mars, il a néanmoins exprimé ses craintes quant à l’issue de la phase de synthèse du grand débat. "Le risque 'déceptif' est important quant à la sortie" a-t-il déclaré. Et d’ajouter : "Il faut préparer nos concitoyens à ce que les propositions à la sortie du Grand débat national ne soient pas les réponses à toutes les remontées du grand débat".
Pour l’heure, ces dernières ne correspondent pas aux attentes d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat avait demandé aux Français quels impôts ils voulaient voir baisser, les Français ont répondu qu’ils voulaient plus de fiscalité pour les plus riches. Quant à savoir quels services publics ils voulaient voir supprimer ; les Français ont répondu qu’ils les voyaient trop souvent disparaître.
Parmi ces services, les écoles, les services d’urgence mais aussi les maternités. Leur nombre a baissé de deux tiers en 44 ans. En première ligne : les petites maternités où moins de 300 accouchements sont pratiqués chaque année. Conséquence : certaines femmes se voient contraintes de faire plus d’une heure de route pour accoucher, et ce n’est pas sans les inquiéter.
La crise des gilets jaunes est née d’un ras-le-bol fiscal. Les Français débattent beaucoup de l’efficacité de la redistribution et de la contribution qu'a l’impôt au mieux-être social. Selon une étude de l’institut Montaigne, 81% d’entre eux affirment cependant être prêts à payer plus d’impôts ou de taxes si cela permettait, notamment, de réduire la pauvreté (36 %), d’avoir un meilleur système de santé (31 %), de réduire les pollutions (23 %) ou d’avoir une meilleure éducation (21 %).
Des quatre thèmes abordés lors du grand débat, celui de la transition écologique a souvent été le moins présent lors des échanges entre Emmanuel Macron avec les maires. Jeudi 7 mars, le président de la République a néanmoins choisi de mettre l'écologie au centre de sa rencontre, à Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), avec des élus locaux du Sud, des responsables associatifs, des collégiens et lycéens.
La question de la préservation de l’environnement préoccupe particulièrement les jeunes. Vendredi 8 mars, à Paris, entre deux et trois cent jeunes ont défilé à Paris pour la quatrième semaine consécutive pour défendre le climat, dans le sillage du mouvement lancé par l’adolescente suédoise Greta Thunberg, mais aussi les droits des femmes.
A l’heure des conclusions, le grand débat a-t-il posé les bonnes questions ? Les fermetures des maternités font-elles courir un risque aux futures mères et à leurs enfants ? Peut-on concilier croissance économique et développement durable ?
Jérome FOURQUET – Directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP
Auteur de "L’Archipel français"
Bruno JEUDY – Rédacteur en chef du service politique de "Paris Match"
Fanny GUINOCHET – Journaliste en charge des questions économiques et sociales à "L’Opinion"
Stéphane VERNAY – Journaliste à "Ouest France"
Format : 65 minutes
Présentation : Bruce Toussaint, Caroline Roux et Axel Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
Catégorie Divertissement
Qu’est-ce que le mouvement des Gilets jaunes révèle de l’épuisement de l’organisation politique et économique de notre société ? Quel est le rôle de l’État ? De la société civile ? Quelle place occupe l’écologie dans la transformation de la société ? Dans cet entretien, Bruno Latour livre ses réflexions sur ce moment politique « enthousiasmant ».
Bruno Latour est sociologue, anthropologue et philosophe des sciences.
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Aujourd’hui, ces plaintes tout à fait légitimes sur la réorganisation de la société s’adressent à un État incapable de se transformer rapidement faute d’une société civile active et détaillée. Par exemple, les débats des Gilets jaunes lors de l’assemblée de Commercy restent à un niveau de généralité extraordinaire. C’est compréhensible. Mais cela ne résout en rien le problème d’ajuster l’analyse à cette situation où les gens ont un vocabulaire politique centré soit sur l’identité quand s’ils sont plus à droite, soit sur l’imaginaire révolutionnaire quand ils sont plus à gauche.
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On est obligé de recommencer au niveau individuel puisqu’on a individualisé les gens. Aujourd’hui, un village ne serait absolument pas capable d’écrire un cahier de doléances comme en 1789 parce que les habitants ne se connaissent pas, ou parce qu’ils ont des statuts complètement différents et des intérêts totalement divergents ! C’est incroyable, la diversité d’un village. Et je ne parle pas d’une ville.
Donc, le problème est qu’il faut renouer le lien, l’ancrage ... de quelles ressources dépendez-vous ? La description de votre dépendance va révéler que ce dont vous avez besoin, vous en êtes privé par quelqu’un que vous nommez et qui est là ... nommer les adversaires aussi bien que les alliés dans un paysage que l’on commence à peupler de lieux, d’institutions, de gens
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Sans argent, le néolibéralisme est une immense source de frustration
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Le « grand débat » recueille des opinions ; c’est un vaste sondage sans même le respect des statistiques.
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Le néolibéralisme a individualisé la perception par tout le monde de soi-même et dissous nombre de liens sociaux. Mais ce qui se passe dans le mouvement des Gilets jaunes, par exemple à Commercy, c’est la tentative de refaire un sujet collectif.
Bien sûr !
Il faut passer par là, non ?
Oui bien sûr, mais enfin, vous auriez étonné les vieux militants des années 1960 si vous leur aviez dit qu’un mouvement social, « c’est formidable parce qu’on se retrouve ensemble et qu’on se parle chaleureusement ». De la chaleur, ils en avaient à foison dans d’innombrables cellules, associations, comités, etc. Cela fait penser à Nuit debout, en 2016. C’est important que les malheureux sujets néolibéraux retrouvent des liens de parole et de solidarité, oui, mais ce n’est pas leur faire injure que de reconnaître que c’est juste le début. Ensuite, il faut passer à la description des situations concrètes pour qu’on commence à repérer les intérêts divergents et voir avec qui on s’allie contre qui. Cela m’étonnerait beaucoup que, dans un rond-point, si on poursuivait la description des conditions de subsistance de chacun, on maintiendrait la chaude unanimité que nous décrivent les journaux.
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on ne fait pas une société avec des individus
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refaire maintenant, avec la question écologique, le même travail de réinscription dans les liens et les attachements que le marxisme a fait à partir de la fin du XIXe siècle. Sachant que les êtres auxquels on est relié pour subsister, ce ne sont plus les êtres dans la chaîne de production ou dans les mines de charbon, mais tous les êtres anciennement « de la nature ». Et que c’est beaucoup plus compliqué, et donc, c’est mon argument, beaucoup plus nécessaire.
Donc, ce travail, qui va le faire ? Pas l’État. Pas des experts, même s’il faut des experts, des sociologues, des économistes… Il n’y a que les gens eux-mêmes !
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Dans l’ancien régime, le climat n’était pas intégré à la politique. Maintenant, il est intégré à la politique comme un des enjeux essentiels. Et ce n’est pas tant par la question du CO2 que par celle des conditions de subsistance. Le terme de « crise de subsistance » est un terme de la Révolution française qui n’est pas inexact quand on l’applique à notre situation. Nous vivons bien une « crise de subsistance ». Nous nous apercevons qu’il faut se poser la question : « Que fait-on quand les insectes, les glaces, les êtres vivants disparaissent ? »
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se poser trois questions : « Quels sont les êtres et les choses qui vous permettent de subsister ? » Et pas seulement d’argent. Puis : « De quoi dépendons-nous ? Qui dépend de nous ? » Et ensuite : « Que sommes-nous prêts à défendre ? Qui sommes-nous prêts à attaquer ? Avec qui se défendre ? »
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quand 1789 est arrivé, il y avait eu trente ou quarante ans de discussions dans toutes les élites et dans le Tiers État sur les réformes à faire. Aujourd’hui, l’État français n’a pas la moindre idée de comment sortir du système de production et passer à une situation écologico-compatible. En fait, ce n’est pas à l’État de le penser, il n’en est pas encore capable.
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On n’a jamais eu de révolution qui attendait de l’État sa transformation…
Il y a quand même un jeu par rapport à l’État. Il organise le « grand débat », en espérant que cela va affaiblir le mouvement social.
C’est du petit machiavélisme !
C’est la bataille du moment.
Oui, mais elle ne m’intéresse pas. Moi, je suis plutôt tourné vers le futur, et ce n’est pas la peine d’être prophète pour prévoir que la crise actuelle préfigure toute celles qui vont venir : comment concilier justice sociale et atterrissage sur la terre… ou ce que j’appelle le terrestre.
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des milliers de gens, dont beaucoup de jeunes, ont totalement changé de direction dans la vie. Il se produit une reterritorialisation, une réimplantation. C’est ce que doit faire la société : s’ancrer.
Le problème est qu’elle ne sait pas où elle est. Si on change de Terre, avec le nouveau régime climatique, c’est comme de déclarer que la Terre tourne autour du soleil. C’est une mutation de même ampleur. C’est ce qui est à la fois excitant et angoissant. Mais ne nous plaignons pas : enfin ça bouge !
Crédits photo : Thomon
Nous avons une date de ralliement général. Les gilets jaunes appellent à une manifestation aux Champs-Élysées le 16 mars prochain. Ce sera l’anniversaire du quatrième mois plein de l’insurrection. Et la fin du grand débat. Le même jour aura lieu la manif climat. « Fin du monde, fin du mois : mêmes coupables ». Nous serons donc tous dans la rue ce jour-là massivement, pacifiquement, mais dans une détermination totale. On espère la jonction des deux cortèges et sinon on se répartira pour le mieux. En toute hypothèse, la capitale connaîtra ainsi un jour de paroxysme de l’engagement politique sur des sujets qui exigent la fin du système économique dans lequel nous vivons.
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Connu / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1097601269135523841
ndlr :
- il n'évoque pas la grève générale mondiale pour l'urgence climatique :-(
- il parle de "jonction" climat / GJ ++
POLITIQUE
Le "vrai débat" des gilets jaunes montre à quoi aurait dû ressembler le grand débat
Cette plateforme non officielle utilise exactement le même outil technique que le gouvernement. Pour un résultat très différent.
Ce mercredi 30 janvier, un collectif de gilets jaunes lance une plateforme de discussion participative, le "vrai débat" https://le-vrai-debat.fr/. L'objectif: proposer un site "en dehors du Grand Débat National" https://www.huffingtonpost.fr/news/grand-debat/, que les organisateurs estiment être "verrouillé et ne garantissant pas la participation de tous d'une façon égalitaire".
...
Le blogueur Mathieu I estime que le Grand débat national mis en place par le président de la République n’est que de la poudre aux yeux.
Le cas Emmanuel Macron est intéressant car il est à l’origine de deux bouleversements majeurs dans le mode de fonctionnement de notre pays. Au niveau politique d’abord puisqu’en réunissant les forces néolibérales de gauche et de droite, il a mis fin à l’hypocrisie du clivage « gauche-droite » auquel on assistait depuis 1983 et la conversion du Parti socialiste aux théories néo-classiques lors du tournant de la rigueur. Au niveau des luttes sociales ensuite, puisqu’il est parvenu à imposer sa réforme de la SNCF sans coup férir malgré les grèves et la résistance des syndicats.
L’aspect intéressant est qu’en face les modes de résistance et d’organisation évoluent ou seront amenés à le faire. Au niveau social, le mouvement des Gilets jaunes est l’illustration parfaite de ces évolutions. Sans passer par les canaux classiques des syndicats ou des partis politiques, les citoyens ont commencé par partager leur colère sur les réseaux sociaux avant de la concrétiser par des blocages ou des manifestations.
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Virginie Cresci a reçu Dimitri Courant, doctorant en sciences politiques et spécialiste de la démocratie délibérative, pour parler de l'état de notre démocratie, des aspirations des gilets jaunes comme le RIC et de l'escroquerie du "grand débat".
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Actualités et politique
223 commentaires
ndlr :
- l'important est le pouvoir au peuple, le ric n'est qu'un outil qui nécessite de soigner ses réglages et se pose le pb du financement de chaque initiative
Maxime Nicolle alias Fly Rider - Mounir Mahjoubi : le face à face - C l’hebdo - 26/01/2019 - YouTube
.#49 DES TENDANCES
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La France à l’heure du grand débat national. C’est peut-être le moment de vérité pour le mouvement des Gilets Jaunes. Le dialogue va-t-il se nouer avec l’exécutif ? Et est-ce qu’on est en train d’assister à une sortie de crise après 2 mois de conflit ? Jusqu’où iront les Gilets Jaunes ?
Pour tenter de répondre à ces questions, un face-à-face dans C L’Hebdo. Deux invités : Mounir Mahjoubi, Secrétaire d'État et Maxime Nicolle, porte-parole du mouvement gilets jaunes.
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Divertissement
2 144 commentaires
ndlr :
- débat courtois mais qui ne produit pas d'effet concret :-(
Le 27 janvier 2019, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de Dimanche politique. Il a parlé de la mobilisation des gilets jaunes et de la répression policière qui s’abat sur le mouvement par ordre de Castaner ; il a rappelé la proposition de la France insoumise d’interdire les grenades GLI-F4 et les flash-ball qui mutilent les manifestants. Jean-Luc Mélenchon a aussi appelé à la convocation d’une Assemblée constituante et a déclaré que la 5e République était « un facteur de crise ». Concernant le « grand débat », il a déclaré qu’il s’agissait d’une « mascarade » et a appelé à trancher les questions démocratiques, sociales et écologiques par les urnes. Parmi les autres sujets évoqués dans cette émission : la crise au Venezuela et la signature du traité d’Aix-La-Chapelle par Emmanuel Macron et Angela Merkel.
Actualités - du lundi au vendredi de 18h20 à 19h - 38 min
Le "grand débat national" mené partout en France peut-il apporter des solutions concrètes aux problèmes posés à notre démocratie ? S'agit-il d'ailleurs de renforcer la démocratie représentative ou d'introduire des éléments de démocratie directe comme le demandent les "gilets jaunes" ?
Le président de la République Emmanuel Macron fait le point sur les préoccupations des français avec quelque 600 maires, dans le cadre du Grand débat national.
Le président de la République Emmanuel Macron fait le point sur les préoccupations des français avec quelque 600 maires, dans le cadre du Grand débat national.• Crédits : PHILIPPE WOJAZER - AFP
Sur le plan de la communication politique, il n’y a pas à dire : pour l’instant, le "grand débat national" est une réussite.
C’est l’événement politique du moment, dont la médiatisation doit beaucoup à l’implication de celui qui en est à l’origine : Emmanuel Macron.
Ses confrontations avec les maires, puis hier sa participation-surprise à un débat local dans la Drôme, ont l’effet d’un réverbère sur des papillons : une attirance irrésistible, qui renvoie à ce que provoquait le "pas encore" chef de l’Etat pendant la campagne présidentielle.
Reste qu’il va falloir tenir sur ce rythme jusqu’au 15 mars.
Reste surtout qu’ensuite, il faudra donner une traduction à cette libération de la parole.
Emmanuel Macron l’a promis hier : ce qui sortira des synthèses des différents débats et des contributions en ligne ne finira pas à la poubelle : "on prendra des décisions"
Oui mais s’agira-t-il de décisions susceptibles de modifier la politique menée depuis le début du quinquennat ? Et à l’issue de quel processus délibératif ces décisions seront-elles prises ?
"Le Grand débat national était-il nécessaire, et sera-t-il utile ?"
LIENS :
Le site internet du Grand débat national
https://granddebat.fr/
La tribune de Dimitri Courant sur les assemblées citoyennes publié dans Libération
https://www.liberation.fr/debats/2019/01/17/assemblees-citoyennes-des-exemples-positifs-a-l-etranger_1703621
La Lettre ouverte au président de la République : Réussir le Grand Débat National : pour un nouveau souffle démocratique (collectif)
https://democratieouverte.org/blog/lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-reussir-le-grand-debat-national-pour-un-nouveau-souffle-democratique
Intervenants
Dimitri Courant
doctorant en sciences politiques (université Paris 8 / université de Lausanne)
Laetitia Strauch-Bonart
Essayiste et journaliste au magazine Le Point
Sylvain Bourmeau
journaliste, producteur de "La Suite dans les idées" sur France Culture, professeur associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et directeur du journal quotidien AOC.
À découvrir
Créateurs et turbulences politiques, Grand débat national et Greta Thunberg
Grand Débat National : paroles de maires
Emmanuel Macron et le grand débat national
Gilets jaunes : le "grand débat national" fait débat
Tags : Idées Politique
L'équipe
Production Hervé Gardette
Production déléguée Antoine Tricot
Avec la collaboration de Virginie Le Duault, Fanny Richez, Antoine Dhulster
Réalisation Peire Legras
« GRAND DÉBAT » : POURQUOI C'EST UNE ARNAQUE ? - Ajoutée le 25 janv. 2019 / Le Fil d'Actu - Officiel
.#giletsjaunes #granddebat 92 517 vues - 7,4 k - 236 - 1 084 commentaires
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Au programme de l'Autre 20h, présenté par Dolores Bakèla :
▶ FACE CAM - RÉPRESSION CONTRE LES GJ : L’AVOCAT D’ÉRIC DROUET TÉMOIGNE
Khéops Lara
▶ REPORTAGE - ACTE X À TOULOUSE : LA VILLE ROSE DEVIENT JAUNE
Par Loubna Chlaikhy
▶ L’AUTRE INTERVIEW - UN ÉCONOMISTE RÉVÈLE L’ESCROQUERIE DU “GRAND DÉBAT”
Avec Philippe Légé
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Le Média a reçu Philippe Légé, économiste membre des économistes atterrés pour discuter des orientations biaisées du Grand Débat national, notamment en matière de dépense publique et de politique fiscale. L’occasion de revenir sur la question du CICE, de l’ISF mais aussi l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés ainsi que toutes les injustices qu’elles engendrent.
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Tribune parue dans Les Echos du 22 janvier 2019
Il était temps qu’il arrive ! Voici venir le Grand Débat National, qui va enfin permettre de comprendre comment passer à l’action sur la transition écologique d’une manière qui ne mettra pas les gens dans la rue.
Que va-t-il amener de plus que les débats et commissions portant sur la question depuis le début des années 2000 ? Il y eu le Débat National sur les Energies en 2003, le Grenelle de l’Environnement en 2007, la Commission Energies 2050 en 2011, le Débat National sur la Transition Energétique en 2012, sans oublier quelques commissions parlementaires ici et là…
La réponse la plus probable est hélas pas grand chose. Car pour qu’un débat, fût-il petit ou grand, permette d’avancer sur la bonne (ou la moins mauvaise) politique publique pour traiter un problème, encore faut-il que ce dernier soit correctement compris par le commanditaire du débat.
Pour l’heure, ce n’est toujours pas le cas : le monde politique continue de penser que la transition écologique n’est qu’une variante de la croissance perpétuelle. Malheureusement, les faits nous disent l’inverse. Produire des biens et services, c’est transformer – donc détruire sous leur forme initiale – des ressources naturelles extraites de l’environnement !
https://jancovici.com/transition-energetique/choix-de-societe/leconomie-peut-elle-decroitre/
Dans ce cadre, la « transition écologique » est l’équivalent d’un régime qui permet de vivre plus longtemps : nous choisissons une baisse de notre consommation – donc une contraction de l’économie – en contrepartie d’un confort matériel minimum qui dure le plus longtemps possible. Cette vision là ayant sa cohérence interne, nous pouvons décider de mesures pour la gérer au mieux.
A l’inverse, si nous réfutons toute idée de baisse de la consommation, la transition écologique restera un discours. Il n’y aura pas de croissance perpétuelle pour autant : le monde étant fini, nous taperons simplement le mur des ressources un peu plus tard, avec une chute à suivre bien plus douloureuse, puisque la capacité d’amortissement demande un minimum de ressources résiduelles.
Avec un peu plus de 7 milliards de terriens sur une planète qui n’a pas augmenté de taille, la question fondamentale est devenue simple : se mettre au régime pour durer, ou pas. Demander comment organiser une transition écologique si elle n’est pas comprise pour ce qu’elle est, c’est perdre son temps.
Hervé Féron, connu sur les réseaux sociaux pour ses vidéos qui interpellaient le président de la République, a affirmé son intention de ne pas organiser le grand débat national.
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« Le grand respect que j’ai pour la fonction présidentielle et pour la République m’amène à croire aujourd’hui à un nécessaire devoir de désobéissance républicaine ». Le maire de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), près de Nancy, a publié une nouvelle vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il affirme ne pas vouloir organiser le grand débat national. Elle a déjà été vue plus de 230 000 fois…
Alors que de nombreuses mairies ont exprimé leur soutien à cette démarche, comme celles de Nancy et de Metz (Moselle), Hervé Féron s’oppose à l’organisation du grand débat national. « Bien sûr, si on me demande les clés pour organiser ce débat dans une salle municipale, je les mettrai à disposition », tempère-t-il, « mais je ne participerai pas à cette mascarade ».
.#31 DES TENDANCES
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Dans ce 83e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur le « Grand débat » de Macron qui tourne à la grande supercherie. Il parle aussi de la « marche républicaine des libertés » pour laquelle les macronistes sont à la manoeuvre et appelle à soutenir une « Marée jaune » organisée par les gilets jaunes le week-end suivant. Jean-Luc Mélenchon revient également sur sa proposition d'une Assemblée constituante avant de parler du traité d'Aix-la-Chapelle signé entre la France et l'Allemagne le mardi 22 janvier. Enfin, il parle aussi du scandale révélé par l'ONG Oxfam : 26 milliardaires détiennent autant de patrimoine que la moitié de l'humanité.
SOMMAIRE
00:10 : Grand débat : la grande supercherie
07:01 : Marche macroniste le 27 janvier
09:24 : Vers une marée jaune
13:01 : L'Assemblée constituante
15:26 : Le traité d'Aix-la-Chapelle
24:34 : 26 milliardaires détiennent autant que la moitié de l'humanité
LIENS
- Déposez plainte contre Castaner pour entrave au droit de manifestation : http://www.ugobernalicis.fr/deposez-plainte-contre-castaner-pour-entrave-au-droit-de-manifestation/
- Grand débat: René Revol, maire France insoumise, accuse Macron de "faire campagne aux frais de l'État" : https://www.huffingtonpost.fr/2019/01/19/grand-debat-rene-revol-maire-france-insoumise-accuse-macron-de-faire-campagne-aux-frais-de-letat_a_23646894/
- Coup de force à Aix-la-Chapelle : https://melenchon.fr/2019/01/20/coup-...
- ONU. L’Allemagne propose que la France cède son siège permanent à l’Union européenne : https://www.ouest-france.fr/monde/org...
- Oxfam: 26 milliardaires ont autant d'argent que la moitié de l'humanité : https://www.bfmtv.com/economie/oxfam-...
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Actualités et politique
758 commentaires
ndlr :
- n'évoque pas la chaîne humaine :-(
- n'évoque pas la marche pour le climat de la prochaine fin de semaine, dommage /jonction :-(