Universitaires, nous nous déclarons « complices » des gilets jaunes face aux dérives autoritaires du pouvoir
Le 18 mars 2019, au moment où 65 personnalités intellectuelles participaient à un simulacre de débat avec le président de la République, et après avoir limogé un préfet de Paris jugé encore trop avare en LBD et grenades (malgré de nombreux blessés dont un nouvel éborgné ce jour-là), le Premier ministre annonçait une série de mesures répressives sans précédent. Non content d’interdire administrativement de manifestation des individus supposés dangereux, le gouvernement entend maintenant empêcher les rassemblements dans des zones entières, créer des "unités anticasseurs" aux pouvoirs renforcés et utiliser des drones et des moyens de marquage chimique des manifestants.
Plus encore, il veut faire de tous les relais et soutiens aux rassemblements des Gilets jaunes des « complices » potentiel·les des délits qui y seraient commis. Le même jour, le syndicat « Synergie Officiers », rassemblant plus de 40% de voix aux élections professionnelles, publiait un communiqué fascisant ciblant les « nervis d’extrême gauche », décrits comme « des essaims de cloportes » et des « graines d’assassins ». Deux jours plus tard, le 20 mars, le gouvernement annonçait vouloir faire appel à l’armée pour protéger les bâtiments officiels, ce qui ne s’était pas produit depuis plus de 50 ans. Tout cela contre des manifestantes et manifestants réclamant justice sociale et démocratie, et faisant face, depuis maintenant plus de 4 mois, à une répression policière et judiciaire d’une ampleur inégalée.
Face à cette dérive grave d’un pouvoir incapable d’offrir une réponse politique à la contestation des gilets jaunes, alors que pleuvent depuis des semaines les condamnations internationales des violences policières contre le mouvement (Conseil de l’Europe, Nations Unies, Parlement européen), nous, universitaires pour beaucoup spécialistes des questions de mouvements sociaux, de maintien de l’ordre et de violence politique, alertons solennellement la population des graves dangers que la nouvelle politique du gouvernement, de la majorité parlementaire, de la police et de la justice, font peser sur les libertés publiques et les droits humains. Nous nous déclarons par avance toutes et tous complices des prochains rassemblements que les gilets jaunes organiseront, avec ou sans l’autorisation de la préfecture. Nous condamnons fermement l’ensemble des violences que les forces de police infligent aux manifestantes et manifestants, comme celles que les jeunes des quartiers populaires subissent depuis des décennies, et demandons instamment l’arrêt de l’utilisation des armes de guerre (LBD et grenades) dans des opérations de maintien de l’ordre. Prenant acte de cette aggravation exponentielle des tendances autoritaires du pouvoir et des institutions, nous enjoignons toutes et tous les ami.es de la liberté à ne pas céder un pouce de terrain face à la répression et à s’organiser pour y faire face.
[Photo : Rémy Soubanère]
Leurs avocats dénoncent un usage illégal des « fiches S »
le 22 mai 2018 alors qu’une manifestation du service public se termine à Paris, le lycée Arago est occupé par des lycéens et des grévistes afin de tenir une assemblée générale contre le dispositif Parcoursup. Immédiatement la police intervient dans l’établissement pour interpeler et placer en garde à vue 102 occupants dont 40 mineurs.
Parqués pendant des heures dans des bus de la police, puis dans les cellules de différents commissariats parisiens, fouillés des dizaines de fois, empêchés de boire ou d’aller aux toilettes, les conditions de leur privation de liberté, —qui a duré jusqu’à 79 heures pour certains—, sont alors largement dénoncées et critiquées [1]
Nous apprenons aujourd’hui par leurs avocats que certains des lycéens interpelés ce jour-là seraient désormais fichés « s » pour atteinte à la sûreté de l’État. Rappelons que ces fiches théoriquement secrètes sont émises à la discrétion de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure.
Il y a urgence. Notre survie sur Terre est menacée et nous devons agir maintenant.
Le dernier rapport du GIEC indique que des changements rapides et de grande envergure doivent être menés si nous voulons limiter au maximum l’augmentation de la température moyenne mondiale. D'après le secrétaire général de l'ONU, nous avons jusqu’à 2020 pour agir. Montée des eaux, inondations, sécheresses, épidémies, famines, réfugié·e·s climatiques : les conséquences nous frappent déjà, et en premier lieu les plus démuni·e·s.
L’urgence n’est pas seulement climatique : les ressources en eau diminuent ; l’eau, l’air et les sols sont pollués ; et nous mettons en danger la survie de nombreuses espèces végétales et animales, mais aussi pour la première fois, la nôtre. Les écosystèmes sont désormais atteints au point de compromettre la survie de l’humanité. Ce n’est pas une crise passagère. Il n’y aura pas de retour en arrière : jusqu’à 35 000 espèces disparaissent chaque année, et elles ne réapparaîtront pas ; une grande partie des ressources finies s’épuisent et ne se régénéreront pas avant des millions d’années ; les littoraux et îles engloutis par la montée des eaux, les lacs et rivières asséchés par le réchauffement, les forêts dévastées par les incendies ne retourneront pas à leur état antérieur. Les changements sont irréversibles.
Nous, habitantes et habitants d’un pays développé, avons conscience que le modèle économique en place est en grande partie responsable de cette situation. Nous avons fait les « gestes pour la planète », scruté notre empreinte carbone, signé des pétitions, marché pour le climat. Et rien de cela n’a suffi. Car, pendant ce temps, les industriels ont continué de polluer et d’épuiser les ressources. Les compagnies pétrolières et de transport aérien et maritime sont toujours exemptées de taxe carbone. Les banques continuent d’investir des milliards dans les énergies fossiles. Pendant que des millions de personnes subissent la précarité énergétique, des multinationales, dont les méthodes annihilent les écosystèmes, sont subventionnées pour extraire des ressources. Pendant que des citoyen·ne·s et des élu·e·s se battent sur leur territoire pour préserver forêts, bocages, rivières..., de « grands » projets délirants soutenus par les finances publiques continuent de voir le jour.
...
Parce que chaque dixième de degré compte, parce que chaque espèce disparue compte, parce que chaque minute compte, nous appelons à la désobéissance civile. Nous sommes prêt·e·s à enfreindre la loi et à en subir les conséquences, y compris l’emprisonnement.
La Rébellion commence maintenant.
gazouillé / https://framapiaf.org/@JLPM/101797915872581986
Clés : Climat Luttes sociales Environnement
Crédit photo : WIktor Szymanowicz / NurPhoto
Après le collectif anglais du même nom, Extinction Rebellion France se lance officiellement ce dimanche 24 mars à Paris. Objectifs : obliger le gouvernement, sous contrôle d'une assemblée citoyenne, à atteindre le zéro émission net de gaz à effet de serre d’ici 2025 et à stopper la destruction des écosystèmes.
Des militants prêts à aller en prison pour la cause qu'ils défendent, ça n'est pas complètement nouveau. Même quand la cause est l'environnement : les membres de Greenpeace qui pénètrent illégalement dans des centrales pour démontrer les failles des systèmes de sécurité. Les faucheurs volontaires, qui détruisent des champs à semences OGM qui ne leur appartiennent pas. Les habitants des ZAD, de Sivens à Bure en passant par Notre-Dame-des-Landes, le GCO à Strasbourg ou la forêt de Romainville, qui occupent des « grands chantiers inutiles ». Les membres de ANV COP 21 et Bizi !, quand ils bloquent le sommet pétrolier de Pau en avril 2016, ou d'Attac, quand ils « attaquent » un magasin Apple sur les Champs-Élysées en novembre 2018 ou le siège de Bayer-Monsanto le 14 mars dernier pour, déguisés en abeilles, installer une scène de crime écologique sur le perron de la multinationale qui continue de s'enrichir en commercialisant du glyphosate… Tous savent qu'ils passent assez vite les frontières de la légalité.
Mais un groupe qui se constitue, comme Extinction Rebellion, sur l'idée de révolte contre l'inaction climatique et l'extinction des espèces en brandissant la désobéissance civique comme principe fondateur associé à la non violence mais dans une perspective d'actions plus « radicales » que des marches pour le climat, et faisant de l'interpellation une revendication politique, c'est assez inédit.
...
ndlr :
- rejoint totalement la médiation de l'urgence ACT
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Pour sa carte blanche, Paul B. Preciado a écrit un texte inédit : sauvons le clitoris planétaire. Un texte lu par Augustin Trapenard.
Retrouvez l'interview intégrale de Paul B. Preciado : https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-18-mars-2019
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C’est le début du Grand débat des idées animé par Guillaume Erner, producteur de l’émission “Les Matins”, sur France Culture. Le président de la République Emmanuel Macron explique pourquoi il a souhaité cet exercice “un peu inédit au vu de la situation que nous vivons, conscient du fait que cette situation n’est que le symptôme de quelque chose de plus profond”. Il affirme que l’ambition de cet échange est de redéfinir un projet national et européen. Avec les intellectuels présents, il débat de la crise des "Gilets jaunes", des inégalités sociales, d'un modèle économique et des réponses environnementales à donner aux citoyens.
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Transcription :
...
12:50 Dominique Méda /GJ dem de justice sociale => >>plan d'investissement - la rép du pdt dogmatique et impudent enfermé dans ses certitudes :-(
19:50 Daniel Cohen /2scénarios retour à croissance inclusive ou croissance très faible ; la part du capital hérité ne va cesser de croître ; revenu de base
42:?? Yann Algan
43: Agathe Cagé ... la possession devient la principale inégalité ... /RUE revenu universel d'existence expérim pas menée au bout !
46:30 E.Macron /défi climatique 52:50
52:50 Gilbert Cette
56:17 Amy Dahan /fin du mois, fin du monde /isolation thermique des bâtiments /transition écologique pas de pj d'ensemble global dans votre lettre et ne peut être abordé de manière individualiste ++ investir prêt à taux zéro flécher l'argent vers la transition économique; sortir des critères de maastritch ; relancer le pj européen /solidarité et enthousiasme jeunesse
1:2: Jean Jouzel /climat risque augm inégalités /augm taxe carbone origine des GJ ; pacte fin clim europ /invest 1000 milliards d'€ /UE /banque europ /climat
1:06 Mme Claudia Scénic?? un ennemi commun /fédérer
1:09: E.Macron quel est le commun ? un de nos défis ; solitude des destins individuels ; le pj commun ; on vit un pj +profond que l'élection présidentielle ; dire notre part de sens ; sur du collectif ; le climat reconstruire une projection politique positive ; dyn pas assez rapide ; pivoter une partie du modèle ; bataille européenne /écon sociale de marché ; /banque du climat c'est votre idée JJ /UE monter le prix du carbone levier de transformation la faire payer aux frontières ;
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C'est la suite de ce Grand Débat animé par Guillaume Erner, producteur de l’émission “Les Matins”, sur France Culture. Emmanuel Macron débat avec 65 intellectuels français de la place de l'individu, de la démocratie, de le rôle des intellectuels, avec notamment Frédéric Worms ou Michel Wieviorka ; Monique Canto-Sperber
Catégorie Actualités et politique 2 commentaires
Louis Rouxel il y a 2 heures
Le micro qui bug à L'Élysée, c'est quand même chaud
permafroost il y a 4 heures
Les laquais 2eme partie, avec le culot de pseudos philosophes qui croient connaître et parler au peuple. Risible
Transcription :
...
5:30 : Frédéric Worms ... désir d'une médiation. Et c'est finalement la fonction principale des intellectuels ...
19:23 E.Macron parle jusqu'à 29:34 ! cad 1/3 du temps !
Comprendre le stress post-traumatique
55 min
Société psychiatrie
Plage à Saint Malo
55 min
55 min
Déchets plastiques sur la plage
55 min
Quelles solutions et alternatives au plastique pollueur ?
pollution écologie WWF gestion des déchets
54 min - psychologie
54 minutes
Nous sommes en direct de Nice pour la quatrième édition de Neuroplanète qui se tient aujourd’hui et demain au Centre Universitaire Méditerranéen.
Affiche Neuroplanète © Radio France
Neuroplanète est un événement gratuit pour permettre à tous de découvrir les extraordinaires pouvoirs du cerveau.
Pendant 2 jours, des intervenants prestigieux, d’éminents scientifiques, neurologues, psychologues, écrivains, intellectuels et sportifs échangent avec la même volonté de faire partager leur savoir et leurs expériences au grand public, initié ou non, et aux professionnels de santé.
En parallèle des débats et des conférences, les visiteurs sont invités à participer à des ateliers thématiques interactifs.
Les sujets de l'émission d'aujourd'hui sont en lien avec les conférences proposées par Neuroplanète.
Sera-t-il possible, un jour, de transférer la mémoire d’un individu sur un disque dur ? Les recherches en neurosciences permettront-elles d’augmenter nos capacités cérébrales grâce à des puces électroniques ? De régénérer le cerveau en recourant à des cellules souches ? Jean-François Bouvet docteur en neurobiologie, éditorialiste au Point, nous parlera de science faction, c'est à dire de tout ce qu’avait prévu la science-fiction et qui a fini par se réaliser, de neuromythes et des fake news en neurosciences.
Des études récentes ont montré que certaines maladies neurodéveloppementales pourraient être en lien avec des dérèglements du microbiote. Y a-t-il une connexion entre les gènes de l’autisme et la flore intestinale ? C'est le sujet d'étude de Laure Tabouy chercheuse en neurosciences spécialisée sur le microbiote.
Directeur de recherche en neuro-imagerie au sein du centre Neurospin, Jean-François Mangin s'intéresse aux circonvolutions de notre cortex. Ces plis à la superficie de notre cerveau, sont aussi uniques que ceux de nos empreintes digitales. Que peut nous apprendre l’étude de leurs formes ? Les particularités des faisceaux de fibres qui les contournent ont elles un impact sur le fonctionnement de notre cerveau ?
Enfin nous aborderons la question du risque de commotions cérébrales dans le cadre de certaines pratiques sportives. Psychologue clinicienne spécialisée en neuropsychologie, Flore Marty alerte sur ces traumatismes crânio-cérébraux qui peuvent causer des troubles cognitifs et des complications graves.
Tout le programme : ici https://www.neuroplanete.com/
Hors-série Les nouvelles frontières du cerveau en coédition Le point / France Inter
Prochaine conférence France Inter le 18 avril sur le sommeil
Les invités
Jean-François Bouvet docteur en neurobiologie, éditorialiste au Point
Laure Tabouy chercheuse en neurosciences spécialisée sur le microbiote, à la biotech A-Mansia à Bruxelles
Jean-François Mangin directeur de recherche en neuro imagerie au sein du centre Neurospin
Flore Marty neuropsychologue spécialisée sur le traumatisme crânien et commotions cérébrales, à l’hôpital de Meaux
L'équipe Fanny Bohuon Réalisatrice Chantal Le Montagner Chargée de programmes Lucie Sarfaty Chargée de programmes Irène Ménahem Attachée de production
Mots-clés : Sciences
Quand une composante du système climatique est modifiée par le changement climatique et que cette modification induite agit en retour sur le climat, on parle de rétroaction.
Une rétroaction est dite positive si elle amplifie le réchauffement et négative si elle l'affaiblit.
- La vapeur d'eau
- Le méthane
- Le cycle du carbone
- La cryosphère
- Les nuages
Les nuages mis à part, toutes les rétroactions connues sont positives. Ainsi, plus la Terre chauffe, plus elle chauffe, plus elle chauffe, plus elle chauffe...
Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète ?
54 minutes
Le rédacteur en chef de "Cerveau & Psycho", Sébastien Bohler, nous explique pourquoi nous faisons l'autruche face à la destruction de notre planète... La faute à notre cerveau !
Pour Sébastien Boehler, l'homme détruit la planète pour des raisons banalement physiologiques : à cause d'un petit organe appelé striatum et situé dans notre cerveau.
Pour Sébastien Boehler, l'homme détruit la planète pour des raisons banalement physiologiques : à cause d'un petit organe appelé striatum et situé dans notre cerveau. © Eric Raptosh Photography
Center Parcs Roybon : Un projet climaticide et contre naturepar France Nature Environnement Auvergne-Rhône-AlpesCO2 mon amour, l'émission qui rapproche les hommes en nous rapprochant de la nature...
À lire Société
Psycho : comment expliquer le déni face au réchauffement climatique ? https://www.franceinter.fr/societe/nous-sommes-face-a-un-danger-comparable-a-celui-d-une-guerre-mondiale-sans-doute-meme-plus-grave-cyril-dion
Nos invités
Sébastien Bohler est rédacteur en chef de Cerveau & Psycho et docteur en neurosciences. Il vient de publier "Le bug humain - Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher" (Robert Laffont)
Alexandre Rambaud, chercheur à AgroParisTech, évoque les raisons pour lesquelles la finance détruit l'agriculture
Et nous serons en direct au téléphone avec l'alpiniste Frédi Meignan, président Mountain Wilderness France, à l'origine d'une série de manifestations dans les grandes villes de France pour la défense des montagnes face à l'urgence climatique
Le reportage
Bienvenue à La Petite Ferme d'Emeraude ! C'est la maîtresse des lieux, Katell Lorré, qui a accueilli Denis Cheissoux. Nous sommes à Saint-Cast-le-Guildo, dans les Côtes-d'Armor. Une ferme ouverte au public, habitée par des chevaux, des vaches, des moutons, des poules, des chèvres...une ferme qui vise l'auto-suffisance et s'inscrit dans l'agro-écologie. Mais Katell Lorré est également paysanne-galettière car elle produit son propre blé noir ; et ses galettes sont vendues en circuit court.
Pour soutenir le projet de Katell Lorré, à savoir faire pâturer ses animaux sur les landes du Cap Fréhel : c'est ici https://www.miimosa.com/fr/projects/sur-les-traces-des-animaux-et-de-la-culture-en-pays-gallo
Katell Lorré et l'un de ses chevreaux. / Katell Lorré
Denis Cheissoux est parti dans les Côtes-d'Armor tendre son micro à Katell Lorré, agricultrice (La petite Ferme d'Emeraude, Coopérative agriculture à Saint-Cast-le-Guildo)
Denis Cheissoux est parti dans les Côtes-d'Armor tendre son micro à Katell Lorré, agricultrice (La petite Ferme d'Emeraude, Coopérative agriculture à Saint-Cast-le-Guildo) / Katelle Lorré
Pour aller plus loin
La Base, "Base d'Action Sociale et Ecologique", située à Paris https://www.labase.paris/
"Center Parcs Roybon : Un projet climaticide et contre nature" https://www.helloasso.com/associations/france-nature-environnement-auvergne-rhone-alpes/collectes/ensemble-evitons-la-plus-grande-destruction-de-zone-humide-depuis-des-decennies, par France Nature Environnement Auvergne-Rhône-Alpes https://www.helloasso.com/associations/france-nature-environnement-auvergne-rhone-alpes
Appel à dons "SAVE" FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) http://fracivi.fne-apne.net/civicrm/mailing/view?reset=1&id=259
L'équipe
Denis Cheissoux Producteur
Henri-Marc Mutel Réalisateur
Camille Blanès Attachée de production
Thierry Dupin Programmateur musical
frédéric Denhez Chroniqueur
Mots-clés : Société Environnement écologie psychologie
Une simulation sugggère que sous l’effet du réchauffement du climat, un certain type de nuages, les stratocumulus, pourrait disparaître à partir d’un seuil de température critique. Un résultat qui reste à confirmer.
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Dans le cas des stratocumulus, deux mécanismes jouent un rôle important : la turbulence induite par les échanges d’énergie radiative entre le nuage et l’espace, et les mouvements turbulents au sommet des nuages, qui mélangent l’air sec de l’atmosphère avec l’air humide de la couche nuageuse. Dit autrement, un refroidissement radiatif au-dessus des nuages crée des mouvements descendants du sommet vers la base du nuage, qui forcent à leur tour la montée d'air humide dans le nuage.
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Avec une concentration de dioxyde de carbone de 1 200 ppm, le modèle de Tapio Schneider et de ses collègues prévoit déjà une augmentation de la température de 4 °C dans les tropiques par rapport à aujourd’hui. Mais au-delà de cette concentration, la dislocation des stratocumulus accentue l’augmentation de la température de 8 °C de plus dans les régions tropicales !
« Le seul élément nouveau dans cette étude est ce point de basculement », note Sandrine Bony, du Laboratoire de météorologie dynamique, à Paris, « mais le modèle utilisé est extrêmement idéalisé, simule un tout petit domaine (25 kilomètres carrés), et ne considère la réponse que d’un seul type de nuage. Il n’est pas du tout sûr que ce phénomène persisterait dans un modèle plus complet prenant en compte la réponse des nuages couplée à celle de la circulation atmosphérique. » En effet, dans le modèle de Tapio Schneider et ses collègues, la circulation atmosphérique de grande échelle (qui contrôle les régimes de vent à la surface du globe mais aussi l’intensité de la subsidence de l’air au-dessus des stratocumulus, un paramètre important dans le contrôle de ces nuages) n’évolue pas avec l’élévation de la température, ce qui est une hypothèse peu réaliste.
La question de l’évolution des nuages bas reste ouverte et ne sera résolue que grâce à une compréhension plus fine des processus mis en jeu et des simulations prenant en compte les interactions des nuages et de la circulation atmosphérique. Cependant, cette étude souligne une fois de plus l’importance des nuages dans l’évolution du climat. « Mieux comprendre et quantifier la réponse des nuages au réchauffement climatique, et son impact sur la sensibilité climatique, reste une priorité des sciences du climat », conclut Sandrine Bony.
Mots Clés Nuages Rechauffement climatique Giec Simulation numérique Modèles climatiques
Interview de Yagmur Arica par Francine Sporenda
Farouche abolitionniste, Yağmur est officiellement étudiante en sciences politiques, officieusement en sciences féministes. Elle a traduit, recherché et écrit sur le thème de la prostitution depuis plusieurs années maintenant : ses textes paraîtront au printemps dans Les Cahiers de la Fondation Scelles et dans le prochain rapport mondial de la Fondation. Plus généralement, ce sont les pratiques misogynes qui ne sont pas toujours perçues comme telles et les discours indulgents qui les accompagnent qui l’intéressent, comme c’est le cas par exemple avec la question du voilement.