En favorisant l’autonomie des paysans par la réappropriation des savoirs et savoir-faire autour de l’outil de production des fermes, l’Atelier Paysan favorise une souveraineté technologique des campagnes. Nous affirmons qu’il est du ressort des paysans de questionner leurs outils de travail, machines et bâtiments, leur impact financier, agronomique et ergonomique.
Le pôle InPACT s’est saisi de ces questions et les a compilées dans un premier Plaidoyer que vous pouvez utiliser et diffuser largement.
FAIRE MARCHER LES CERVEAUX AVANT LES SERVEURS !
(1) Le plaidoyer d’InPACT en version courte https://www.latelierpaysan.org/IMG/pdf/plaidoyer_inpact_-_version_courte_04.01.17.pdf
crédit photo : Lima Pix (Flickr) JPEG - 113.5 ko
Innovation techniciste et course à l’endettement en agriculture : Pas d’agroécologie sans souveraineté technologique des paysans !
...
toute innovation n’est pas bonne en soi, elle n’a pas naturellement des effets bénéfiques sur le bien-être des populations. (voir l’article de Sandrine Petit « Faut-il absolument innover ? A la recherche d’une agriculture d’avant-garde ». Courrier de l’Environnement de l’INRA (65), 2015) https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01222751/file/3-C65Petit.pdf.
Le Pôle INPACT s’inquiète qu’en France, les institutions garantes du développement de l’agriculture perpétuent des paradigmes socio-techniques et socio-économiques aujourd’hui caduques, qui, en promettant des emplois et des relais de croissance pour le secteur privé lucratif des agrofournitures http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/10/12/les-ventes-de-tracteurs-plongent-en-france_5012168_3234.html, compromettent in fine les conditions de travail et de vie des agriculteurs. Le modèle agricole dit conventionnel, qui implique une course aux investissements et à l’agrandissement des fermes, tournées vers les marchés globalisées et l’agro-industrie, est une aberration économique, écologique et un désastre humain pour une large frange de la population agricole. Il est temps que les décideurs publics fassent preuve de volonté politique en passant outre les inerties d’un système aligné sur une trajectoire productiviste, ayant pour seule réponse, dans sa quête soudaine d’aménagement des conséquences négatives de son modèle productif, d’approfondir en réalité le verrouillage technologique.
...
(2) La version longue du plaidoyer https://www.latelierpaysan.org/IMG/pdf/web_plaidoyer_avril_2018.pdf
...
Renouer avec l’utilité sociale : les préconisations du Pôle InPACT
Changer le regard des décideurs sur les agriculteurs
...
Une nécessité : favoriser l’autonomie des paysans dans leur relation aux machines
...
Innover oui, mais en fonction des besoins et d’une stratégie globale, au service de l’intérêt général, de façon décentralisée, ouverte, collaborative
...
Repenser le rôle de toute la filière du conseil aux agriculteurs
...
Explorer les apports de l’économie circulaire : recyclage et réemploi
…
Pour que les représentants de l’intérêt général se saisissent de ces questions
(3) Pour aller plus loin
L'expression de « contrat open bar » utilisée par la presse pour définir le contrat passé entre le ministère des armées et Microsoft est erronée.
...
L'attestation d'exclusivité fournie par Microsoft a montré que cette société est la seule capable à fournir les prestations demandées, dans le cadre d'une offre globale et intégrée.
...
Quant à l'utilisation de logiciels libres, le ministère soutient la politique interministérielle de support des logiciels libres, publiée dans la continuité de la loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique (articles 2 et 16). Des actions ont été engagées en application des directives interministérielles, en particulier dans le domaine des serveurs et infrastructures puisqu'environ 60% des serveurs administrés par le ministère opèrent désormais avec un système d'exploitation libre. En revanche, la présence du logiciel libre dans la gestion des bases de données et dans les services aux utilisateurs est plus contrastée. Le ministère s'est donc engagé dans une politique logicielle (publiée en avril 2019 et accessible à tous) qui prône l'ouverture aux logiciels libres sous réserve d'un coût global de risques et d'efficacité comparables à ceux des grands éditeurs.
...
favoriser l'interopérabilité par un recours aux standards, protocoles et formats d'échanges ouverts, de garantir la souveraineté (tant sur la confiance que la sécurisation) numérique, de maitriser et rationaliser les choix technologiques, de promouvoir le partage et la réutilisation des composants logiciels et d'exposer les ressources (données et services). Dans la continuité de ses directives pour le recours aux logiciels libres, le ministère mène actuellement une étude pour s'équiper d'un poste de travail entièrement libre (système d'exploitation et logiciels de bureautique), sur le périmètre de son réseau internet dédié. L'accès au code source des solutions numériques est effectivement un facteur facilitant la maîtrise de ces solutions, dans une optique tant de sécurité que de souveraineté numérique.
...
Concentrer l'effort de maîtrise, y compris à travers l'accès au code source, sur quelques technologies-clé qui jouent un rôle prépondérant dans la sécurité et la maîtrise de l'emprise numérique de l'État. C'est par exemple le cas des technologies critiques pour la sécurité, telles que les moyens de chiffrement des données ou de détection des attaques, sur lesquelles l'effort de maîtrise passe en premier lieu par le recours à des solutions qualifiées par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). le ministère des armées dispose, au même titre que l'ensemble des ministères, d'une licence libératoire permettant une utilisation sans limite de quantité de l'ensemble des outils de chiffrement de la société française Prim'X, qualifiées par l'ANSSI ...
Ndlr : connu / l'April
1 192 vues - 6 - 0 - 70 abonnés
Monnaie, création monétaire, dette publique, austérité : quelles solutions ?
Conférence donnée par Philippe Derudder à Annecy le 20 octobre 2015
Organisée par le festival de l’économie d’Annecy et le collectif pour une transition citoyenne sur le bassin annécien
Avec la participation de la monnaie locale La Gentiane
- 0’18 : Présentation du contexte local avec le projet de création d'une monnaie complémentaire sur le bassin annécien : la Gentiane
- 6'56 : Introduction de Philippe Derudder qui permet d'entrevoir pourquoi il y a crise, le conditionnement mental qui nous enferme et le changement fondamental de paradigme nécessaire si l'on veut une société plus généreuse et plus équitable pour tous
- 11'39 : PREMIERE PARTIE DE LA CONFERENCE Comment la collectivité a perdu sa souveraineté monétaire, ce qui constitue la véritable cause de la crise économique
o 11'39 : Prospérité étonnante des 30 glorieuses
o 18'02 : Perte de la création monétaire par la collectivité
o 22'34 : Conséquences sur la dette publique
o 26'22 : Dématérialisation de la monnaie
o 31'08 : La collectivité perd sa souveraineté monétaire - 36'49 : SECONDE PARTIE DE LA CONFERENCE Compréhension profonde de la crise amenant à diverses pistes de solutions
o 36'49 : Exposé étonnant du mécanisme de création monétaire
o 39'22 : Pourquoi le système est-il condamné à une croissance infinie, contradictoire avec une planète finie
o 41'33 : Mais finalement, une monnaie c'est quoi ?
o 48'00 : Les fausses croyances au cœur de la crise
o 51'52 : Introduction au film "Solution Monnaie-Terre".
Vous pouvez visionner le film ici : https://www.youtube.com/watch?v=qaqW0mt_a4s
Durée : 23 minutes - 57'06 : Différence de vision entre une monnaie nationale complémentaire pour le futur et les monnaies locales qui permettent d'expérimenter tout de suite. Les seules barrières sont mentales : c'est à nous de créer le monde que nous avons envie de vivre.
- 1h01'31 : Questions-réponses, échanges vivants qui permettent de mieux comprendre le fond de la pensée de Philippe Derudder
Catégorie Éducation
...
Ivan Illich, un autre grand penseur de la technique, avait ainsi mis en évidence l’existence de techniques conviviales et d’autres destructrices des liens sociaux (on pourrait aujourd’hui se poser la question avec les « réseaux sociaux »...). Dans son œuvre, il insiste également sur le fait qu’il est impossible d’affirmer que la technique est neutre et que tout dépendrait de l’utilisation qui en serait faite. Quand les techniques sont jetées dans le monde, elles doivent être pensées
dans leur ensemble et dans le retour qu’elles ont sur la transformation de l’humain
...
Pour le pionnier du Web français Tariq Krim, l'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en 3 actes. Il existe pourtant une sortie de crise. Par Tariq Krim
Pionnier du Web francais, Tariq Krim est fondateur de Netvibes, Jolicloud et de la plateforme de Slow Web dissident.ai.
© Creative Commons
Pourquoi la France est-elle passée du statut de pays leader dans la technologie à celui beaucoup moins enviable de nation consommatrice de smartphones obligée de mendier un peu d'oxygène aux grandes plateformes pour développer ses projets ?
L'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en trois actes. Il y eut d'abord les « 30 honteuses du numérique », où une petite élite arrogante et dénuée de vision stratégique a démantelé notre industrie informatique et électronique grand public. Elle a débranché les travaux de recherches les plus intéressants et laissé nos meilleurs développeurs partir à l'étranger faute de pouvoir les associer à des projets ambitieux.
Vient ensuite la capitulation vis-à-vis des grands acteurs américains. Ainsi, de nombreux politiques et hauts fonctionnaires français leur ont permis d'intégrer leurs technologies au cœur des prérogatives régaliennes de l'État : défense, renseignement, éducation, sécurité, mais aussi culture. Plusieurs d'entre eux quitteront leurs fonctions pour aller rejoindre ces sociétés.
Le troisième acte se joue en ce moment. Alors que nos dirigeants se préparent à une vente à la découpe, il reste cependant un mince espoir d'inventer une autre manière d'utiliser le réseau plus en phase avec nos principes et nos valeurs.
...
En 1993, les États-Unis lancent le projet des « Autoroutes de l'information » qui fera notamment de l'Internet et du numérique le fer de lance de leur nouvelle stratégie de croissance. Au même moment, l'Europe décide de miser sur les industries traditionnelles… et le diesel propre ! Vingt-cinq ans plus tard, les Gafam dominent aujourd'hui le monde et le patron d'Audi a été arrêté pour avoir faussé les mesures de pollution de ses moteurs. En France, les Gilets jaunes ne comprennent pas pourquoi ils sont taxés sur le diesel alors que pendant des années on les a massivement incités à acheter les voitures utilisant ce type de carburants.
...
Nous aurions pu avoir un autre destin, car si les États-Unis avaient la vision et l'argent, c'est en Europe qu'ont été inventées deux des briques fondamentales de l'Internet : Linux et le Web. Mais à la différence du standard GSM, ces dernières ont eu le malheur d'être conçues par des individus talentueux hors des grandes institutions. Snobés chez nous, ces deux projets deviendront le moteur des plateformes numériques américaines et chinoises et l'instrument de leur domination mondiale. Car c'est bien de la détection précoce des technologies d'avenir et des talents que viennent les succès de sociétés comme Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft. La France ne voit pas les choses de la même manière, notre élite méprise ce qui est marginal, différent ou simplement trop petit. Le scénario de « dénumérisation » de la France suivra toujours le même schéma. Nous vendrons à la casse nos sociétés, ou les dilapiderons alors qu'elles possédaient en interne les technologies qui, si elles avaient été mieux valorisées, nous auraient permis d'influencer la direction prise par l'Internet.
Tout commence dans les années 70*, avec l'abandon du réseau Cyclades de Louis Pouzin au profit du Minitel. Louis Pouzin en est le concepteur et il est l'inventeur de la segmentation des données en « Datagramme ». Il sera récompensé (avec Tim Berners-Lee et Vinton Cerf) par la reine d'Angleterre pour ses contributions essentielles à la création de l'Internet et il reste à ce jour un inconnu du grand public en France. Il faudra attendre 1994 pour que nos chercheurs acceptent enfin de s'intéresser à autre chose qu'à des technologies incompatibles avec l'Internet. Dans les années 90, c'est au tour du Premier ministre de l'époque Alain Juppé d'expliquer, au journal de 20 heures, sa décision de vendre à la casse Thomson Multimédia au coréen Daewoo : « Thomson, ça ne vaut rien, juste un franc symbolique. » Le gouvernement obsédé exclusivement par le volet social de l'entreprise ignore que Thomson multimédia dispose d'une grande partie des brevets sur la musique (le fameux MP3) et la vidéo en ligne qui seront utilisés quelques années plus tard dans tous les smartphones. Sa branche grand public sera démantelée et vendue au chinois TCL et ses meilleurs ingénieurs partiront chez Google.
...
Alcatel décide de transférer ses usines vers la Chine. Son PDG veut appliquer la stratégie du « fabless », à savoir délocaliser la production tout en conservant le design en France. Ce sera une grossière erreur d'analyse. Lorsque les smartphones deviennent un succès international, la France n'a plus de capacités industrielles dans ce secteur, alors qu'elle était l'un des principaux fabricants dans le monde.
...
la France préfère s'embourber dans des grands projets institutionnels sans avenir.
...
Tout récemment, le rapport sur l'intelligence artificielle de Cédric Villani n'a pas fait mention des deux meilleures solutions open sources dans le domaine : SciKit Learn et Keras qui se trouvent être… françaises.
...
L'acte deux commence avec le quinquennat Hollande. Un changement d'attitude va s'opérer vis-à-vis des grandes plateformes. La défaite est désormais entérinée en coulisses. Il ne s'agit plus d'exister au niveau mondial, mais de négocier avec les Gafam tout en faisant mine de s'indigner publiquement de leurs abus de position dominante.
...
Comment, dans ces conditions, se plaindre des conséquences des réseaux sociaux et de l'impact des Gafam sur notre démocratie quand nous leur avons ouvert si largement les portes de l'État ?
...
La France peut d'ailleurs se targuer d'être la seule démocratie occidentale à ne pas avoir ouvert de commission d'enquête à la suite de l'affaire Cambridge Analytica. Le gouvernement a préféré annoncer une collaboration rapprochée avec Facebook. Il s'agit de maintenir l'illusion que l'on peut gérer l'État comme une start-up, tout en feignant d'oublier que la majorité d'entre elles échoue dans les deux ans qui suivent leur création. En effet, ce gouvernement prend un risque inconsidéré en pariant notre avenir sur une hypothétique transformation numérique autour de « l'intelligence artificielle ».
Si nous ne nous donnons pas les moyens de réguler la manière dont ses entreprises et ce type de technologies fonctionnent, nous pourrions détruire notre modèle social en tentant de copier ceux de la Chine ou des États-Unis.
L'ironie du sort veut que, désormais, certains industriels et chercheurs américains s'appuient sur l'Europe et sa réglementation sur les données personnelles pour sortir d'un modèle numérique qui n'est pas « durable »
...
la meilleure réponse à la crise de confiance systémique vis-à-vis des Gafam est de soutenir les mouvements autour des technologies « éthiques ». Il s'agit d'un nouveau terrain de croissance industrielle pour l'Europe, comme le Bio l'a été pour l'agriculture.
De nombreux entrepreneurs réfléchissent à d'autres façons de concevoir la technologie, s'appuyant beaucoup moins sur la donnée et créant moins d'intrusions vis-à-vis de leurs utilisateurs.
C'est le mouvement autour des logiciels éthiques et du Slow Web. Ce mouvement, qui s'est réuni en septembre dernier à Copenhague, souhaite définir un meilleur équilibre entre usage numérique et monde réel pour ne pas rendre ces technologies aliénantes. Il prône notamment l'arrêt de certaines pratiques toxiques comme le profilage (micro targeting) ou la manipulation de nos émotions via des messages ciblés sur nos mobiles dont nous avons vu les conséquences désastreuses lors du référendum sur le Brexit ou l'élection américaine. Parce que nous avons laissé le numérique devenir un sujet politique de second plan, et que nous avons nommé des communicants à la tête des institutions qui devaient s'en occuper, il n'y a pas eu de véritable débat sur la digitalisation de l'État, et sur les conséquences que ces technologies peuvent avoir sur chacun d'entre nous.
Nous devons désormais exiger que les choix technologiques faits par l'État (comme les décisions politiques dans ces domaines) soient lisibles et compréhensibles par l'ensemble des citoyens… Car s'il s'agit de faire de la France une colonie numérique des plateformes et qui ne profiterait qu'à une petite bourgeoisie d'Internet, alors il faudra le dire clairement !
Il est temps également de voir émerger une nouvelle forme de résistance citoyenne. Car l'usage de ces technologies n'est pas neutre, la substitution de l'action de l'État par des algorithmes rend caduque l'égalité de traitement entre chaque Français. Le remplacement de nos services publics par un « État plateforme » totalitaire (à l'instar du « Crédit social » qui voit chaque Chinois recevoir une note qui détermine leur capacité à se déplacer ou à obtenir un crédit) n'est pas la vision que nous souhaitons promouvoir. C'est pourtant ce qui se prépare dans certains cabinets ministériels lorsqu'il est question d'État plateforme… En espérant que la France reprenne le dessus sur ces questions, il faut saluer l'action de la commissaire européenne danoise Margrethe Vestager qui a su faire preuve d'un véritable leadership sur la régulation des plateformes. Il sera important lors des prochaines élections européennes de lui permettre de s'appuyer sur un parlement qui sera capable de l'aider à poursuivre sa tâche.
- Tariq Krim, pionnier du Web français, fondateur de Netvibes, Jolicloud et de la plateforme de Slow Web dissident.ai.
cf aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Mwhg9Q
Pour mieux comprendre le mouvement des gilets jaunes, Julien Théry a demandé à trois spécialistes de porter sur la mobilisation actuelle leurs regards d’historiens des soulèvements populaires et des révolutions.
Il a donc reçu Alain Hugon, historien de l’Ancien Régime, Marc Belissa, historien de la Révolution française, et Michèle Riot-Sarcey, historienne du XIXe siècle. L’apparente spontanéité et le déclenchement sur des mots d’ordres anti-fiscaux, de même que le rejet des privilèges et de la domination de caste, forment des points communs avec les jacqueries et les autres soulèvements populaires qui ont scandé l’histoire de l’Occident, du Moyen âge au XVIIIe siècle. Mais le mouvement de novembre-décembre 2018 se situe dans un tradition de forte politisation populaire inaugurée par la Révolution française, en particulier par le mouvement des sans-culottes. Comme aux temps les plus anciens, « l’économie morale de la foule » déclenche et justifie la révolte lorsque des valeurs supérieures à celles de la légalité, centrées sur le droit à l’existence dans la dignité, sont transgressées. L’héritage révolutionnaire, cependant, s’exprime clairement avec l’exigence d’une représentation politique qui ne soit pas seulement légale, c’est-à-dire conforme aux procédures constitutionnelles, mais qui soit aussi légitime, c’est-à-dire effectivement représentative des représentés. Le désir de démocratie, au sens plein du terme, donne au mouvement des gilets jaunes une dimension de resurgissement de la puissance populaire qui a fait les Révolutions de 1830 et 1848, avant d’être à l’œuvre dans la Commune de Paris (1871). La place des femmes dans les mobilisations, aujourd’hui comme hier, est emblématique de l’aspiration à une émancipation universelle encore inachevée.
Clés : gilets jaunes, révolution, jacqueries
Transcription :
...
médiation par la théorie du droit naturel
...
révolte des canuts 1830-1834 ... leur slogan "vivre libre en travaillant ou mourir en combattant"... auto-organisation, émancipation du peuple et des femmes jusqu'en 1848, la révolution n'est pas terminée. Ce collectif appelé les prolétaires (vilain mot selon lamartine) ... immédiateté de la prise de position du gouvernement avec le suffrage universel, il n'y a plus de prolétaires ... mot d'ordre république démocratique et sociale ... libéraux la démocratie est un cri de guerre ... on ne sait pas comment est arrivée la révolution !
... petites gens imposent cette république ... que les mots deviennent vrais ... élections 75% de votants france rurale des notables, ne représente pas les révolutionnaires. donc ils envahissent l'assemblée nationale ! révolution de juin 1848 ... discours de benjamin constant la démocratie moderne est une délégation pensait comme les libéraux, ya pas de temps de l'apprentissage, les élus sont des légitimstes masqués. à partir de juin, répression inouïe, on enlève le pouvoir d'agir des révolutionnaires ... la rds substituée par la république d'ordre ... va renaître une 3è fois pendant la commune de paris en 1871 ... représentation par les porte-parole confiscatoire .. trouver des médiations ... le pb : que faire si représentants tyranniques ? a tocqueville voit la démocratie inévitable et craint l'entrée des masses en politique. le peuple a besoin d'être éduqué. La penser en 1833 naissance de l'école publique (ce n'est pas jules ferry !) / soumettre le peuple ! débat de un mois (comment répondre à la volonté de savoir des femmes qui n'ont aucun droit soumises à la tutelle maritale par le code civil ... retrouver la souveraineté populaire ... nous n'avons jamais eu de réelle démocratie ! ... inaccompli, processus de l'évidence. Penser au bonheur de tous, commun, le progrès humain mis à l'écart du processus historique alors que le progrès technique a triomphé. retrouver le processus des lumières l'universel femmes assujetties à la nature, accentué par la colonisation. ressurgissent cette mémoire populaire, un passé non advenu +++ GJ réclament la politique qu'ils souhaitent, se ressaisir de la souveraineté. comment faire que les élus fassent ce qu'on veut ? ... être à l'écoute de ce qui se passe.
/Public /Questions :
droits < des femmes : continuité avec me too ? appropriation de soi ++ la liberté commence par être maître chez soi, donc disposer de son corps. révolution va change de sens, claire démarre s'est suicidée la révolution des alcôves. conscience des féministes de 1830 dénoncer le mariage, porter un nom qui n'est pas le nôtre. la loi du divorce en 1974 retrouve ça. La régression de l'histoire nous éclaire sur le sens de l'histoire.
Les femmes revendiquaient de porter les armes, la parole. La révolution au sens montagnards du terme. Les jacobins ... on a naturalisé le devenir des femmes. perte d'universalité... le code civil, assignation à la domesticité et à la tutelle maritale. ... préparer les futures mères des citoyens ! 1965 / travail des femmes sans autorisation maritale !
l'homme libre est le sachant, qui demande un minimum de temps libre. il le prend sur la domesticité. rejet des clubs des femmes, tache sur l'universalité, et la colonisation va être d'autant plus efficace. processus de domination.
1802 le code civil c'est Bonaparte, a fait sauter les avancées révolutionnaires.
la convention montagnarde, député amar pas hégémonique, les femmes sont allées plus loin.
fin.
Agroécologie, souveraineté alimentaire, protection des ressources naturelles et de la biodiversité...
Notre vision: « Être passeur de changement »
Nous avons assisté depuis plus 30 ans, à l’imposition d’un modèle unique de développement économique et social. Face à ce modèle qui a montré ses limites (crises économiques, exclusion et misère sociale, crise écologique[1], répartition inéquitable de l’accès aux ressources et aux richesses produites dans les pays amenant à la domination culturelle et démobilisation politique, etc.) SOL agit et participe ainsi à l’émergence d’une société respectueuse des générations futures.
Pour SOL, il n’y a pas un seul modèle d’organisation sociale pour accéder au bien-être et à l’autonomie des peuples de la planète. Notre vision de la société est celle d’une société acceptable et conviviale[2] pour tous, pour laquelle la diversité culturelle et la pluralité des visions sont une force. Pour nous, il faut aujourd’hui penser et expérimenter d’autres formes d’organisations de la société.
Face à ces constats, SOL a dès sa création il y a plus de 38 ans, travaillé à la recherche et la diffusion d’alternatives
...
Notre histoire
Plus de 38 ans d’autonomie solidaire
De SOLIDARITÉ à SOL
Créée en 1980, SOL est une Organisation de Solidarité Internationale (OSI), qui appuie des initiatives créés pour et par des organisations locales d’Afrique, d’Asie et de France sur le long terme.
« Nourrir le monde, préserver la planète » : Elle a pour objectif de participer à la satisfaction des besoins essentiels des agriculteurs paysans et à la valorisation de leurs rôles dans la société et agit ainsi sur deux volets d’intervention : l’accès à une agriculture paysanne et la protection des ressources naturelles et de la biodiversité
...
Jean-Louis BATO
Co fondateur de SOL, Agro-économiste
Économiste rural, mais surtout travailleur social et homme de terrain, il a passé plus de 20 ans en Inde.
Jean-Louis BATO est consultant pour Solidarité India, branche de SOL en Inde.
Il travaille en particulier sur le projet Catamaran. Ce projet vise à mettre en place des solutions d’éducation à l’environnement.
François Partant
Économiste, Penseur de l'après développement
Convaincu de l’importance du respect de la nature, il est un des précurseur de l’après développement.
Ce courant de pensées vise à créer un modèle de société refusant le tout économique. Le développement serait maîtrisé, inscrit dans la souveraineté afin de garder un équilibre écologique et social. François est une source importante de réflexion sur notre manière d’agir.
François De Ravignan
Agro-économiste, membre d’honneur
Fervent défenseur de la non-violence et de la petite paysannerie.
Il a exercé des activités de recherche et formation en Afrique Noire, au Maghreb, en Haïti, au service du monde paysan. Grand contributeur à la réflexion de l’association sur l’autonomie solidaire et formateur pendant plus de 10 ans au sein du centre Catamaran en Inde.
20 rue de Rochechouart
75 009 PARIS
+33 (0)1 48 78 33 26
contact@sol-asso.fr
L’association DynamOSE du Mastère Spécialisé OSE de MINES ParisTech vous a convié à son évènement annuel
En supposant qu’une prise de conscience écologique des sociétés humaines ne sera pas atteinte à temps pour échapper au principe de dissipation maximale d’énergie (Loi de Dewar ou “MEP”) qui jusqu’à présent a fait passer l’Humanité des énergies renouvelables aux énergies fossiles et à une mondialisation libérale et “croissanciste”, la conférence – débat consistait notamment à :
Interroger la pertinence de passer par la construction d’une Europe confédérale de nations souveraines (entreprises incluses) comme processus politique impulsant une démondialisation démocratiquement choisie et davantage maitrisée (processus auto-régulateur d’homéostasie) qu’un effondrement subi et violent (transition abrupte potentielle de la macrostructure “Union Européenne”) pour lutter contre le processus de criticalité auto-organisée et le principe de dissipation maximale de l’énergie auxquels est actuellement soumis le système physique dissipatif qu’est l’Europe.
Exposer de quelle manière et par quels leviers le système économique / entrepreneurial devait se transformer et se fondre dans le projet européen pour se décarboner efficacement et gérer durablement les “biens communs” au sens de Polanyi (euro monnaie commune, ressources naturelles et travail)
La soirée a été introduite et animée par Monsieur Sylvestre HUET, journaliste scientifique, spécialiste des questions énergétiques et climatiques, blogueur sur la plateforme du Monde.
Dans un premier temps, ont intervenu:
Monsieur François RODDIER, Physicien, Spécialiste de la thermodynamique de l’évolution, Institut Momentum
Monsieur Jacques SAPIR, Économiste, Spécialiste des politiques monétaires, de la souveraineté et de la mondialisation, Directeur du Centre d’Études des Modes d’Industrialisation (CEMI) de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), Enseignant à l’Ecole d’Economie de Moscou, Membre étranger de l’Académie des Sciences de Russie
Puis deux spécialistes de la transition écologique et socioéconomique nous ont livré leurs clés de compréhension, analyses et conclusions :
Madame Geneviève FERONE-CREUZET, Docteure en Droit international, Pionnière de la notation sociale et environnementale des entreprises, Fondatrice et Présidente du cabinet de conseil CASABEE, co-Fondatrice associée du cabinet de conseil PROPHIL et Vice-Présidente de la FNH et du Shift Project
Monsieur Jean-Marc JANCOVICI, Ingénieur, Spécialiste du système énergétique et climatique, Développeur principal historique du Bilan Carbone® pour l’ADEME, Membre du conseil scientifique du Service de l’Observation et des Statistiques (SOeS) du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD), Chroniqueur indépendant aux Echos, Enseignant à MINES ParisTech, Associé du cabinet de conseil Carbone 4, Fondateur & Président du Shift Project.
ndlr : terminer de visionner >2:08:50 (les questions/débat) ACT