2 réf. le 5/3/20
50 minutes
Faut-il en finir avec l’obsession de la croissance ? L’objectif de l’ouvrage d'Eloi Laurent est de montrer que nous gouvernons aujourd’hui nos économies avec de mauvais indicateurs - la croissance et le PIB – qui détournent notre attention des véritables défis.
Sortir de la croissance © Getty / Carol Yepes
Invité du jour
Eloi Laurent est économiste à l’OFCE et professeur à Sciences-Po et à Stanford.
Il est auteur de Sortir de la croissance http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Sortir_de_la_croissance,_mode_d%E2%80%99emploi-9791020907769-1-1-0-1.html, (éditions LLL) et a réalisé la préface et la traduction du Petit manuel de justice climatique à l’usage des citoyens de James Boyce (éditions LLL) http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Petit_manuel_de_justice_climatique_%C3%A0_l_usage_des_citoyens-9791020908032-1-1-0-1.html.
D'après Eloi Laurent, l’économie actuelle impose une vision biaisée du monde social et déterminent des choix collectifs cruciaux qui sont à peine débattus dans l’espace public.
Les politiques publiques sont-elles orientées vers le #bienêtre ? "Le bien-être des personnes est la valeur cardinale à défendre. La santé est l'interface qui permet de comprendre le lien entre le bien-être et la question écologique." #EloiLaurent économiste pic.twitter.com/SB0GjJ3Fgp— La Terre au Carré (@LaTacfi) January 20, 2020
Transcription : ... un économiste qui s'intéresse à l'environnement : espècre râre ? Oui, quand on regarde
économiste sociale-écologie ... l'État joue CONTRE le système social = définition du néolibéralisme ... la décroissance n'est pas le sujet, viser directement le bien-être ...
Par Eloi Laurent Economiste, professeur à Sciences Po et à l'université de Stanford
Un puissant contraste marque notre temps : nous vivons, simultanément, le règne de la collaboration et le recul, peut-être même le déclin, de la coopération.
...
La « co-construction », en politique comme en entreprise, masque mal la verticale du pouvoir. La fureur de se réunir, dans tous les métiers, ne contribue le plus souvent à améliorer ni les échanges, ni les débats, ni la prise de décision. L’invocation à tout propos de la confiance (« société de confiance », « école de la confiance ») occulte la responsabilité du politique et relève de la pensée magique.
La coopération dévorée par la collaboration
...
Assurément, la coopération a déjà été en crise par le passé. Dans les années 1950 et 1960, le « théorème d’impossibilité » de Kenneth Arrow, la « tragédie des communs » de Garrett Hardin ou encore la « logique de l’action collective » de Mancur Olson constituaient autant de mises en accusation de la nature foncièrement égoïste et sécessionniste de l’homme, occupé à saper les biens communs.
Trois lugubres visages
...
Ce texte est un extrait de l’Introduction de L’impasse collaborative – Pour une véritable économie de la coopération, Les Liens qui Libèrent, Octobre 2018.http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-L_impasse_collaborative-9791020906328-1-1-0-1.html
4 Commentaires
Eloi Laurent
Economiste, professeur à Sciences Po et à l'université de Stanford