Ce petit livre (par le format!) se donne pour ambition de dynamiter la symbolique de parents toxiques et d’ouvrir l’ère de la parentalité empêchée.
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Le lien se construit dans la réalité interne de chacun. C’est l’ensemble des représentations, affects, souvenirs... qui nous relie et nous attache à l’autre.
Le lien, c’est la trace mnésique qui se trouve mobilisée en la présence de l’autre, qu’elle soit physique ou psychique.
La relation avec l’autre se constitue de l’ensemble des interactions et se matérialise en paroles, comportements, émotions, croyances...
La relation parent-enfant s’inscrit dans la réalité et peut être observée par un tiers.
Pour autant, lien et relation sont en lien et en relation.
La qualité du lien favorise la qualité de la relation.
Réciproquement, favoriser la qualité de la relation transforme la qualité du lien.
Toute modification de la relation entraîne une modification du lien.
Maintenir le lien n’implique pas nécessairement d’être en relation mais la séparation en tant
que réaménagement de la relation, implique d’accompagner parent et enfant dans le
réaménagement du lien.
Lorsque les conditions ne sont pas réunies, le maintien des relations est le plus sûr moyen de poursuivre la dégradation de la qualité du lien.
empreinte dans la mémoire.
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Aider au réaménagement du lien suppose confiance, engagement et fiabilité dans la relation d’accompagnement.
Penser parentalité empêchée libère les possibles
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Lever les empêchements à la parentalité, c’est partager la protection.
... coopérer
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On a ainsi créé les conditions de confiance pour que s’ouvre un espace de dialogue éthique où les besoins de l’enfant comme les empêchements du parent peuvent s’exprimer, s’entendre, se reconnaître.
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Voir aussi « Parentalité empêchée et développement du pouvoir être parent ». La méthode d’intervention : Besoins/Pourvoyance/Ressources-Empêchements », Communication, congrès EFTA CIM · IAC « Pratiques actuelles avec les familles » Toulouse les 31 mai, 1 et 2 juin 2018.
https://www.youtube.com/watch?v=KOytaCbqUSo
L’intelligence collective est un concept, forgé par Pierre Lévy (cf réf) qui a pris une dimension nouvelle avec l’émergence et le développement des nouvelles technologies.
« L’intelligence collective désigne l’augmentation des capacités cognitives des groupes humains grâce à une utilisation judicieuse des médias numériques. On vise ici la mémoire partagée, l’apprentissage collaboratif et la coordination des compétences en temps réel. »
... intègre trois éléments : une dimension cognitive ; une dimension relationnelle et une dimension systémique qui englobe les deux dimensions précédentes.
... Co développement Professionnel ... management coopératif ... l’entreprise libérée enfin va plus loin en remettant radicalement en question l'organisation pyramidale et en donnant le pouvoir aux salariés, ce qui suscite naturellement de fortes réserves ... la nomadisation du travail et constitue un frein aux réunions en présence physique et à la pratique de l’intelligence collective.
... / chercheurs du M.I.T. (Massachusetts Institute of Technology) 3 conditions / bon fonctionnement d’un groupe de travail :
- un climat de travail favorable,
- diversité dans la composition du groupe
- l’équité du temps de parole,
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Réf. : Pierre Lévy, né en 1956, est un philosophe, sociologue et chercheur en sciences de l'information et de la communication (SIC) français qui étudie l'impact d'Internet sur la société, les humanités numériques et le virtuel. (Source Wikipedia.)
Apport de la Médiation Humaniste dans ma pratique de médiateur généraliste
En tant qu'ancien commercial, ancien responsable export, pur produit du monde de l'entreprise, formé et formaté pour conquérir un monde en perpétuel recherche de croissance, d'expansion, et…de lui-même…, mon parcours professionnel ne m'a en rien sensibilisé ou même simplement ouvert à l'idée même de médiation. Le mot lui-même, et encore moins celui de médiateur, n'était parvenu à mes oreilles avant 2008 !
Éventuellement, le conflit, peut-être ?! un épiphénomène vite solutionné par un rapide « coup de gueule » et /ou une prompte négociation pour que tout rentre dans l'ordre et surtout ne fasse pas de vagues !
À la rigueur, le principe de négociation, dans un monde où « tout se négocie », et pour lequel je dois reconnaître certaine qualité en toute fausse modestie aurait pu m'en approcher.
Mais si la médiation se limitait à une simple négociation, je crois que cela se saurait, et tout serait tellement plus simple. Car en fait, c'est en me formant à la médiation, et notamment la Médiation Humaniste, que j'ai appris que tout ne se négociait pas !
Pourtant, en dépit de ce parcours aux antipodes de ma vie actuelle, j'ai fait le choix – radical – d'être médiateur.
Connue / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?ivm5Zg
Jean-Michel Meyre 1
1 LIRDEF - Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation
Résumé : Freud définit l’acte d’enseigner comme un métier impossible (à l’instar de gouverner et soigner) car pour lui, « on peut d’emblée être sûr d’un succès insuffisant ». Quel point commun entre ces trois spécialités si ce n’est l’importance du rapport à l’autre ? Or, un examen du système scolaire et des préoccupations qui animent le milieu de l’éducation atteste d’une forte prédominance des aspects disciplinaires, didactiques. Pourtant, les souvenirs laissés par les enseignants auprès des élèves sont davantage conditionnés par la relation communicationnelle qu’ils ont établie ensemble. L’étude de ce point de vue et la recherche d’éléments signifiants venant accréditer sa fonctionnalité a été réalisée au moyen d’une méthodologie croisée, quantitative et qualitative, convoquant des questionnaires à destination des élèves, des tests d’empathie et des tests d’assertivité auprès des professeurs, des films en situation d’enseignement analysés tant d’un point de vue thématique que quantitatif, ainsi que des entretiens semi-directifs avec les acteurs. Au final, ce travail atteste que la trace mnésique laissée aux élèves est conditionnée par un « curriculum d’assertivité socio-conative » dont la dynamique propre est à même de contribuer à la formation initiale et continue des enseignants.
Mots-clés : Relation éducative ; Assertivité socio-conative ; Communcation bienveillante ; considération ; souvenir
Type de document : Thèse
Domaine : Sciences de l'Homme et Société / Education
-> 2018_MEYRE_arch.pdf
Version validée par le jury (STAR)
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02134573/document
dont
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Des propos tenus par Don Bosco, Mialaret, Rogers et Zanna (2015) 18 confortent le rôle essentiel de l’empathie dans le triptyque enseignant-enseigné-savoir, permettant l’adaptation posturale, verbale ou interrelationnelle. Par-delà la nature même du savoir, des relations d’ordre affectif se créent, existent, perdurent ou évoluent. Celles
-ci peuvent être positives (+) quand le ressenti est favorable, neutres (=) quand la relation, l’échange, ne transforme ni ne crée aucune émotion, ou négatives (-) dans le cas d’une perception défavorable. A partir du modèle de Houssaye 19, nous avons cherché à modéliser ces échanges permettant d’améliorer la perception des échanges et des relations connexes.
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Les gestes et les postures sont les médiateurs privilégiés de la conversation non verbale.
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Si pour Claude Lévy-Strauss (1973), la nature même de l’empathie, « réside dans une conception de l'homme qui met l'autre avant le moi, et dans une conception de l'humanité qui, avant les hommes, pose la vie », l’assertivité est la capacité relationnelle médiatrice d’une communication ouverte impliquant le respect d’autrui.
Aborder le thème de l’assertivité dans la relation pédagogico-sociale enseignant/enseignés, c’est appréhender un mode de communication contribuant à la création d’un climat propice à l’existence d’une trace mnésique positive du dit enseignant.
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A un autre niveau, l’étude de l’affirmation de soi auprès d’étudiantes infirmières 96 a permis de mettre en évidence le rôle et l’importance des styles de communication dans la pratique de la médiation assertive. Apprendre à parler et à réagir dans n’importe quelle situation, en d’autres termes, accroître sa capacité communicative, appréhender de nouvelles techniques de communication contribue à modifier l’affirmation de soi, c’est-à-dire le mode relationnel établi entre soi et autrui.
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En 2003, Damasio, après avoir critiqué les positions et les postulats pris par Descartes
va reprendre certains propos de Spinoza ce dernier déclarant dans l’Ethique «
l’esprit et le corps sont un seul et même individu ». Le neurobiologiste pour sa part, écrit « l’idée de l’esprit humain se construit à partir d’un objet : le corps
». C’est donc au travers du corps, par le corps et grâce au corps que l’individu se confronte au milieu qui l’entoure. Celui-ci devient le médiateur par lequel les interactions avec le monde structurel qui l’entoure deviennent possibles. Toutefois, ce corps n’est pas neutre. Il est le signifiant de l’activité de l’individu, mais également le signifié pour l’individu lui-même. C’est à travers lui qu’il se forge ses expériences, mais également à travers lui qu’il utilise et transmet ses propres valeurs.
La conation est « l'inclination à agir dirigée par un système de valeurs
incorporées. C’est donc à travers le corps agissant que l’on peut juger, apprécier, estimer le système qui guide l’activité, qui oriente les choix, qui modifie et corrige les conations, en fonction de la rétroaction émise, « s’inscrivant dans des dynamiques évolutives et progressives
». 107
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169 L'expérience corporelle, médiation entre sens pour l'élève et exigences pédagogiques : Objectivation par actimétrie de la corrélation entre la direction de jeu et les conations en badminton. Thèse de doctorat soutenue le 06.12.2012 à l’Artois.
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.#CommunicationNonViolente
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Bon j’vous la fais simple, on est mal barré pour être heureux si on pige pas comment on fonctionne, soi-même et les autres ! Contrôle technique, en 5 étapes !
► Pour aller plus loin, je vous propose de faire des ateliers (la pratique, y a que ça de vrai) : http://www.cnvformations.fr/
J’ai cette vidéo dans la tête depuis 2012 🤯 depuis que j’ai commencé à m’intéresser à la Communication Non-Violente. C’est un vrai BONHEUR que de finalement réussir à la faire, j’espère que vous croquez dedans comme dans un fruit bien mûr ! Comme toujours : Partager c’est Sympa !
Je vous invite aussi à lire un de ces bouquins (c’est comme ça que j’ai appris) :
✔ “Cessez d’être gentil, soyez vrai” version illustrée de Thomas d’Ansembourg
✔ “Découvrir la Communication NonViolente” de Françoise Keller
✔ “Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)” de Marshall Rosenberg
Catégorie People et blogs 91 commentaires
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.#Observation #Sentiments #Besoin #Demande / #SoinDeLaRelation
Observation, sentiments, besoin, demande, prendre soin de la relation
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Ce billet est le premier d’une série de cinq ou six que je publierai au rythme d’un par semaine au cours de ce mois de janvier. Le texte complet formera un essai à propos des relations entre les Communs et les Non-Humains, un sujet à mon sens absolument essentiel à prendre en compte pour la théorie des Communs.
Que serait un homme sans éléphant, sans plante, sans lion, sans céréale, sans océan, sans ozone et sans plancton, un homme seul, beaucoup plus seul encore que Robinson sur son île ? Moins qu’un homme. Certainement pas un homme.
Bruno Latour
La rivière Whanganui en Nouvelle Zélande, reconnue en 2017 légalement comme une entité vivante et un sujet de droit (Image par James Shook. CC-BY. Source : Wikimedia Commons)
Les Communs questionnés par l’émergence des « droits de la nature »
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plusieurs villes aux Etats-Unis ont d’ores et déjà adopté des régulations basées sur la reconnaissance des droits de la nature[7], en écho à des revendications formulées dès les années 70[8].
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à première vue, les finalités poursuivies semblent proches de celles qui se trouvent au fondement des Communs et des luttes séculaires menées aux quatre coins du Globe contre les phénomènes « d’enclosure »[9]. La notion de Communs (ou de biens communs) a fait ces dernières années un retour remarqué, depuis l’attribution en 2009 du prix de la Banque de Suède – dit « prix Nobel d’économie » – à la chercheuse américaine Elinor Ostrom pour ses travaux sur la gouvernance des « Commons Pool Resources » (CPR)[10]. Initialement appliquée à la gestion durable des ressources naturelles mises en partage, la notion de Communs s’est déployée depuis dans de nombreux autres champs (Communs de la Connaissance, Communs numériques, Communs sociaux, Communs urbains, etc.). En France, elle fait l’objet d’un intérêt croissant de la part du monde académique, attesté par la parution en 2017 aux Presses Universitaires de France d’un « Dictionnaire des biens communs[11] », regroupant les contributions de plusieurs dizaines de chercheurs issus d’une pluralité de disciplines.
La sphère militante n’est pas en reste et de nombreuses revendications, notamment en matière d’écologie, se font sous la bannière des Communs. On peut songer aux mouvements agissant pour la reconnaissance de l’eau comme bien commun, à des initiatives visant à instituer des forêts ou des bassins versants comme des Communs ou aux combats des paysans pour la préservation des droits d’usage sur les semences traditionnelles[12]. En France, le terme est récemment réapparu à Notre-Dame-des-Landes, dont les habitants ont revendiqué la qualité de « Laboratoire des Communs » pour légitimer la poursuite de l’occupation au-delà de l’abandon du projet d’aéroport[13]. Une tentative est d’ailleurs toujours en cours pour racheter une partie des terres de la ZAD afin de les ériger en propriété collective et poursuivre la « pratique des Communs » sur ce territoire[14]. La connexion avec les « droits de la nature » est ici évidente et elle s’exprime par exemple dans le célèbre mot d’ordre des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes, qui en porte la trace : « Nous ne défendons pas la Nature ; nous sommes la Nature qui se défend ».
Pour autant – et de manière assez surprenante -, les analyses croisant explicitement la thématique des Communs avec celle des « droits de la nature » sont encore assez rares, alors même que leur mise en relation fait surgir des questions importantes et, dans une certaine mesure, perturbantes pour les Communs.
La théorie des Communs traversée par une « rupture ontique » entre Humains et Non-Humains
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des différences profondes du point de vue des « ontologies » ou des « visions du monde » sur lesquelles elles s’appuient[15]. La pensée des Communs n’est pas simple à saisir, car elle est partagée entre de nombreuses branches et courants ne renvoyant pas exactement aux mêmes réalités (d’où un flottement dans la terminologie employée selon les auteurs entre « Les Communs », « Le Commun », « Les Biens communs », « Le Bien commun », « Le Faire commun », « L’Agir commun », etc.)[16]. On peut néanmoins partir de la définition synthétique issue des travaux d’Elinor Ostrom et de l’école dite de Bloomington, telle que proposée notamment par l’économiste atterré Benjamin Coriat : « des ressources en accès partagé gouvernées par des règles émanant de la communauté des usagers, visant à en assurer l’intégrité ou le renouvellement[17] ». Dans cette optique, la caractérisation des Communs repose sur un triptyque « ressource-communauté-règles »
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Quand il est question de biens communs, il faut tenir compte des trois aspects suivants ; un groupe d’utilisateurs, généralement des « prosommateurs », des gens qui sont donc à la fois producteurs et consommateur. Ils prennent des décisions collectives concernant l’utilisation de ressources. Les ressources sont collectives également, en ce sens que leur utilisation dépend de la décision du groupe ; être membre du groupe vous confère des droits d’utilisation.
[…] C’est ainsi qu’émerge une nouvelle institution pour l’action collective. Sa conception et son fonctionnement sont sensiblement différents du marché et de l’État pris comme modèles de gouvernance dans la mesure où l’institution en question est basée sur l’auto-gouvernance, c’est-à-dire l’auto-régulation, l’auto-sanction et l’auto-gestion.
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cette définition attire aussi un certain nombre de critiques, soulignant que cette manière de conceptualiser les Communs reste ancrée dans une ontologie « dualiste » ou « naturaliste » par le maintien du postulat d’une séparation entre la ressource, d’un côté et la communauté, de l’autre. Cette opposition viendrait reconduire la thèse d’une « présumée continuité ontologique sous-jacente entre les humains » et d’une « discontinuité ontologique entre les humains et les non-humains », débouchant sur une « relation objectivant les non-humains en tant que ressources (naturelles)[20] ». Par Non-Humains, il faut entendre « tout ce avec quoi les humains sont en interaction constante[21] » : animaux, plantes, mais aussi les éléments comme l’eau, l’air, la terre, y compris parfois également les objets et artefacts produits par l’activité humaine. La notion est au cœur d’analyses cherchant à renouveler les approches en dépassant l’opposition traditionnelle entre Nature et Culture, sujets et objets, Humains et Non-Humains. Dans le champ de la sociologie, elle joue notamment un rôle central dans la théorie de l’acteur-réseau développée par Bruno Latour, Michel Callon et Madeleine Akrich qui, à travers une « sociologie de la traduction[22] », pense l’action comme partagée entre des Humains et des Non-Humains, également doués d’« agentivité » (agency)[23]. On la trouve aussi mobilisée par l’anthropologie, notamment dans les travaux de Philippe Descola visant à questionner les représentations occidentales pour donner à voir la diversité des « ontologies », c’est-à-dire des manières de « composer des mondes » à travers les continuités et les discontinuités établies entre humains et non-humains[24].
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la démarche d’Ostrom paraît en réalité reconduire la « rupture ontique » entre humains et non-humains caractérisant depuis des siècles la pensée occidentale et ayant acquis à l’époque moderne le statut de paradigme dominant[28]. Elle s’inscrirait encore dans ce que Bruno Latour[29] appelle un « processus de purification » visant à établir deux zones ontologiques absolument distinctes, alors même que les réalités observées par Ostrom sont composées de collectifs « d’hybrides » mêlant humains et non-humains. Or de telles accusations sont graves, car c’est précisément en s’appuyant sur cette thèse de « l’exceptionnalité de l’être humain » que l’Occident s’est doté d’un système de représentations et d’un appareillage idéologique favorisant un extractivisme forcené devenu incontrôlable depuis l’avènement de la révolution industrielle. Une telle dénonciation du dualisme de la pensée occidentale se retrouve notamment chez Arturo Escobar dans son ouvrage « Sentir-Penser avec la Terre[30] »
...Cette pensée dualiste qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, nature et culture, profane et spécialiste, indigène et savant, humain et non-humain en les hiérarchisant, nous empêche de nous concevoir comme faisant partie du monde, nous incitant plutôt à nous vivre dans un rapport d’extériorité instrumentale à ce qui nous entoure.
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Pour Bruno Latour, le recours à cette notion est en outre caractéristique d’une pensée envisageant les rapports de l’homme à son environnement sous la forme d’un système de production, là où les défis écologiques majeurs auxquels nous faisons face demanderaient de les repenser comme un système d’engendrement, afin de prendre en compte les liens d’interdépendance existants entre l’ensemble des vivants [31]
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Pour Patrick Bresnihan[32], la « rupture ontique » traverse en réalité toute la littérature sur les Communs et elle se manifeste notamment par la manière dont celle-ci distingue, d’un côté, des Communs qui seraient « naturels » ou « matériels » et de l’autre, des Communs « immatériels », que ceux-ci soient « numériques », « de la Connaissance », « culturels » ou « sociaux »
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Reformuler la théorie des Communs à partir d’une ontologie relationnelle ?
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gérer de manière durable des ressources naturelles par le biais d’arrangements institutionnels auto-produits par voie délibérative entre les personnes directement concernées. En recourant à la notion de faisceaux de droits (Bundle of Rights)[35], elle a aussi établi que la propriété exclusive et le marché n’étaient pas nécessairement le mode de gestion optimal des ressources, tout comme elle s’est montrée critique vis-à-vis de la centralisation bureaucratique lorsqu’elle conduit à étouffer la capacité des groupes à s’auto-organiser pour produire des règles adaptées à leur situation. ... engagement marqué sur la question du changement climatique qu’elle a intégré à ses analyses en essayant de proposer des leviers d’action articulant le global et le local[36].
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les évolutions citées au début de cet article, visant à reconnaître la qualité d’« entités vivantes» et de « sujets de droit » à des Non-Humains, sont des émanations des « cosmovisions » propres à des populations autochtones ayant reçu une « traduction » dans le système juridique de leurs États. Elles ont le potentiel d’ouvrir une voie pour dépasser l’ontologie dualiste en embrassant d’autres « manières de composer le monde » évitant de reconduire la « rupture ontique » traversant toujours les travaux d’Ostrom en dépit de ses apports...
...les communs sont ici conçus comme **des touts indissolubles** d’humains et de non-humains en développement constant[39].
...l’ontologie relationnelle repose sur l’idée que « les mondes biophysiques, humains et surnaturels ne sont pas considérés comme des entités séparées ». Dans une telle conception, « la division entre nature et culture n’existe pas et encore moins celle de l’individu et de la communauté : de fait, l’individu n’existe pas, il existe en revanche des personnes en lien permanent avec l’ensemble du monde humain et non-humain ».
...inclure les humains dans la notion de communs, en tant que contributeurs à un écosystème qui inclut aussi les non-humains. **Construire un programme politique** autour de cela va demander beaucoup de temps et d’imagination. Mais si on ignore le potentiel des communs, on est mal. J’espère que nos meilleurs penseurs vont s’en saisir à nouveau pour l’ouvrir à toutes les possibilités, notamment celle de faire entrer les non-humains dans l’équation. C’est le travail qu’il va falloir faire, si on veut continuer à évoluer dans un monde viable.
...les diverses tentatives de reformulations (Communs latents, Eco-Communs, Communs Plus-qu’Humains) paraissent prendre le parti de s’éloigner assez radicalement de la théorie des Communs formulée par d’Elinor Ostrom, sans toutefois toujours prendre le soin de se confronter directement et en profondeur à ses éléments. Je procèderai de mon côté en passant en revue les briques essentielles de la théorie des Communs (les notions de ressources, communauté, gouvernance, arrangements institutionnels, enclosures, faisceau de droits, propriété, etc.). L’objectif sera de déterminer si ces différents concepts – aujourd’hui marqués par une « asymétrie » entre humains et non-humains – peuvent être reformulés en suivant le « principe de symétrie[45] » issu de la théorie de l’acteur-réseau...
...Faire de l’**anthropologie symétrique**, de ce point de vue, cela ne signifie pas expliquer la vie des humains par l’influence des non-humains, mais rendre compte de la composition d’un monde où les uns comme les autres prennent part en tant qu’acteurs – actants dirait Latour – avec leurs propriétés et leurs modes d’action, et constituent donc des objets d’intérêt égal pour les sciences sociales[46].
Quatre étapes pour « symétriser » les éléments de la théorie des Communs
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PLAN
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Conclusion : le rôle des communs symétriques à l’heure du Capitalocène
ndlr :
- n'est-on pas ici en train de réinventer/retomber sur la termo-bio-sociologie de François Roddier ? ACT
1 Histoire et sociologie des sciences, Centre Alexandre Koyré, 75013, Paris
Mots-clés : environnement ; changement climatique ; expertise ; GIEC ; modèle linéaire
Résumé –
Depuis vingt-cinq ans, le changement climatique anthropogénique est appréhendé comme une question d’environnement global. Les sciences du climat jouent un rôle primordial dans la construction du problème, qui se veut résumé par la formule « science speaks truth to power », science et politique étant supposées séparées et étanches. Ce cadrage jusqu’ici dominant est aujourd’hui ébranlé par l’échec des négociations internationales : il est devenu manifeste que le consensus scientifique ne suffit pas à engendrer des décisions politiques globales significatives. À l’heure de la COP de Paris, alors que se discute la nécessité de changer de paradigme dans la négociation, cet article veut s’interroger sur l’évolution des relations entre science et politique dans le régime climatique, en revenant sur la vision du rôle de la science et en évoquant les critiques, propositions et perspectives qui se dessinent à propos des modèles d’expertise.
...
Des sociologues des sciences ont également mis en évidence des éléments de coconstruction entre science et politique dans les pratiques mêmes de modélisation du climat, montrant par exemple que certains choix des climatologues – comme la technique dite des ajustements de flux intervenue au moment du couplage des modèles atmosphériques avec les océans – ont résulté d’une anticipation des attentes des politiques et d’une volonté de produire des connaissances directement utiles (Shackley et al., 1999).
...
Le seuil de 2 °C a été adopté d’abord par l’Union européenne qui en fait un pilier de sa politique climatique, puis consacré par la COP de Copenhague et les conférences ultérieures – sans jamais préciser à quel horizon temporel le chiffre se réfère, ce qui laisse la porte ouverte à une multitude de scénarios de réduction. Ainsi, si le seuil de 2 °C domine les négociations et jouit d’une grande autorité, c’est
parce qu’il résulte d’une coconstruction combinant légitimités politique et scientifique. Pourtant, dans le sillage des changements qui affectent le régime climatique, cet objectif est aujourd’hui débattu, parfois même remis en cause.
...
Conclusion
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une chose nous semble devoir s’imposer : plutôt que rechercher un consensus fondé sur la seule science et son hégémonie, il faut admettre et encourager le débat politique et social sur les divers enjeux du changement climatique et les valeurs éthiques qui y sont associées.
ndlr : connu / http://koyre.ehess.fr/index.php?367
Suite à des propositions de Michel Bauwens et Bernard Brunet, entre 2013 et 2015, un travail a été lancé autour de la notion d’une « Chambre des Communs » :
La Chambre des communs organise les activités économiques autour des communs. Cette chambre permet d’établir une relation coopérative gagnant – gagnant. Pour cela, elle demande aux acteurs économiques de participer à la rémunération des communs en contrepartie de l’utilisation des ressources et savoirs partagés issus des communs.
http://wiki.p2pfoundation.net/Chambre_des_communs
En pratique, le groupe qui travaille dans cette perspective de « Chambre des Communs » est surtout basé à Lille, même s’il y a des contributeurs « à distance » dans d’autres villes.
Ce groupe travaille notamment à documenter les structures existantes qui participent à une
économie des Communs (« les briques ») et à en théoriser le fonctionnement pour qu’il soit duplicable (« les modèles »).
Les sujets travaillés incluent notamment :
– les formes d’entreprises qui servent de support à l’activité de commoneurs : SCIC, CAE
– les institutions du monde des Communs qui vont permettre de soutenir des Communs :
associations, fondations
– les notions de réciprocité (avec la question des licences à réciprocité), de services aux communs
– les formes d’interaction dans le monde des entreprises : coopétition, coalitions entrepreunariales
– les statuts permettant de toucher des « rétributions contributives » : statut d’auteur, statut d’indépendant, statut de dirigeant d’association
– les possibilités et les limites de l’économie du don
Cette recherche-action est effectuée « en pratique » par des personnes qui expérimentent les différentes modèles et lancent différents services (comme la LSC-L1 : Legal Service for Commons).
Les participants souhaitent pouvoir exposer et confronter leurs idées. C’est déjà le cas au sein de la P2P Foundation, et un point d’étape sur ce travail a été fait lors du séminaire « Entreprendre en communs » du 8 Juin 2017
=> Le travail avec la Coop des Communs serait particulièrement intéressant en ce sens qu’il permettrait de croiser les problématiques rencontrées avec l’expertise, notamment légale et fiscale du monde de l’ESS. Méthode proposée :
Elargir le cercle des contributeurs aux membres de La Coop des Communs intéressés,
Echanger sur les éléments législatifs ou réglementaires susceptibles d’influer sur les questions posées,
Organiser un séminaire de compréhension des questions et d’identification des voies de solution ; fin 2017 ?
Réclamations
Le médiateur de Pôle emploi
La loi du 1er août 2008 a créé la fonction de médiateur à Pôle emploi pour faciliter les relations avec tous les utilisateurs de ses services : demandeurs d’emploi, employeurs et partenaires.
Quand saisir le Médiateur Pôle emploi ?
Il est nécessaire d’avoir préalablement déposé une réclamation auprès de votre pôle emploi. Si sa réponse ne règle pas le différend, vous pouvez alors saisir le Médiateur.
Comment saisir le Médiateur ?
Vous pouvez saisir le Médiateur, de préférence par courrier électronique, ou par voie postale. Merci de joindre à votre demande toutes les pièces utiles à l'examen de votre réclamation.
La médiation à Pôle emploi est constituée d’un Médiateur national à la Direction Générale et de Médiateurs régionaux, un dans chaque région. Vous pouvez indistinctement saisir l’un ou l’autre, vous en trouverez les coordonnées ci-dessous.
Pour en savoir plus
La charte du médiateur
https://www.pole-emploi.fr/candidat/la-charte-du-mediateur-national-de-pole-emploi-@/article.jspz?id=61455
Coordonnées des médiateurs Pôle emploi
Le Médiateur National
Jean-Louis Walter
Médiateur National Pôle emploi
Direction Générale
1 avenue du Docteur Gley
75987 Paris Cedex 20
mediateur.national@pole-emploi.fr
En région
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00999000856461 - Médiathèque L'Alpha - Adulte - LIV - 658.4 - CON
=>
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- valoriser ?
ACT
La modernité occidentale s’enferre dans la croyance que la culture pourra exploiter la nature pour « progresser » indéfiniment. Mais on peut changer de cours, selon Alessandro Pignocchi, qui inaugure le partenariat de Reporterre avec les Chronique terrestres : les Zad sont des « laboratoires » où les « relations avec les plantes et les animaux » sont « davantage vécues comme des interactions sociales que comme l’utilisation de ressources ».
Alors que le champ intellectuel minore les enjeux écologiques, que les médias généralistes les traitent le plus souvent comme seuls enjeux de gestion ou par le prisme des comportements individuels, les Chroniques terrestres visent à redonner une terre à la pensée et des pensées à notre situation planétaire. Nous écrire : contact@terrestres.org
Alessandro Pichocchi est chercheur en sciences cognitives et philosophie de l’art, illustrateur et auteur de bandes dessinées. Il vient de publier Cosmologie du futur.
ndlr : zad pour moi est une dualité :
- zone à défendre
- zone à développer
voir billet qui l'a fait émerger : https://wp.me/p7HNdj-2x
voir aussi TdM notamment sur la relation entre dualité et conflit ACT
Reprise d’un article publié sur le blog de Philippe Cazeneuve Savoir en actes en creative commons
Voici en avant-première de la conférence introductive des Assises de la médiation numérique qui se dérouleront à Ajaccio du 19 au 21 septembre 2011, quelques éléments de définition afin de proposer les bases d’un cadre de réflexion commun.
« La médiation numérique consiste à accompagner des publics variés vers l’autonomie, dans les usages quotidiens des technologies, services et médias numériques ».
Dans ce contexte, l’attitude idéale du médiateur consiste à ne formuler aucun jugement de valeur, qu’il soit positif ou négatif,sur les parties en présence, c’est à dire les publics et les technologies ou services. Cela suppose donc une neutralité vis à vis des technologies présentées.
Priorité à la relation
Nous reprenons à notre compte les propositions de Jean Caune à propos de la médiation culturelle (Voir Les conditions pour penser la notion de médiation
culturelle en France, ces cinquante dernières années, in Culture pour tous, Actes du Colloque international sur la médiation culturelle - Montréal – Décembre 2008), en les adaptant à la médiation numérique, ce qui donne les recommandations suivantes aux personnes chargées d’organiser la médiation :
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Il faut « mettre l’accent sur la relation plutôt que sur l’objet » technologique
La relation du médiateur avec le public : il ne s’agit pas de savoir si le médiateur est
« aimable », « gentil »ou « pédagogue », mais s’il ou elle a le bon profil. L’idéal est de réduire la distance entre le médiateur et le public en terme de différentiel d’âge, de genre, de milieu socio-culturel, d’origine ethno-linguistique …La relation du public avec l’institution : certains lieux (musée, bibliothèque, école … ) peuvent être intimidants pour des publics qui n’y ont jamais mis les pieds ou en ont un mauvais souvenir.
La relation du public avec la technologie : ne pas sous-estimer l’importance des peurs, sentiment d’infériorité, croyance à l’aspect magique de la technologie, …
accompagnement vers l'autonomie
éducation informelle
Médiateur neutre ou critique ?
Le champs de la médiation numérique hérite de l'histoire riche de l'Education populaire, mais il lui appartient (selon moi, et je peux me tromper), de dessiner son propre avenir, au carrefour de la médiation culturelle et de la médiation scientifique & technique. Affaire à suivre ...
échanges de mels entre Philippe Cazeneuve, iferracci, Hedwige Cornet, Jean-Luc Poitoux, Hugues Aubin, Michel Briand