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Les années passent, le dioxyde de carbone continue de réchauffer notre planète. Pire, le réchauffement climatique risque d'en libérer des quantités gigantesques, jusque là piégées dans la glace. Plus que jamais il faut s'inspirer de notre nature pour repartir sur la bonne voie : introduction au géomimétisme.
Le Géomimétisme avec Pierre Gilbert © Radio France / Denis Cheissoux
... référence au « biomimétisme » c’est le fait de s’inspirer de l’action de la nature. Cela désigne l’ensemble des pratiques dont nus disposons pour piéger le carbone atmosphérique dans les sols, les organismes vivants, dans le respect des cycles naturels et de la nature.
Le reportage
Car pour limiter la casse – dont les conséquences seront plus importantes sur le moyen et long long terme que le virus mondialisé – il ne suffit pas de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, même si cela est incontournable, il faut aussi capturer le trop plein de CO2 dans l’atmosphère.
La géo-ingénierie chère aux technico centrés voulant agir sur l’atmosphère et les océans feraient plus de dégâts que de bien.
L’ exemple le plus évident de géomimétisme est celui de la reforestation à même de rafraîchir le climat et de faire revenir les pluies. On peut également citer l’agroécologie, l’élargissement des zones humides et non leur destruction, le renforcement du permafrost, la constitution de puits de carbone océaniques.
Pierre Gilbert, 26 ans , a travaillé pour le Ministère des Armées sur les liens entre changement climatique et sécurité. Le travail relaté dans son livre démontre qu’il est encore possible de continuer à rendre habitable notre planète … mais au prix de changements de comportements, de mentalité, de productions, de méthodes assez radicaux sans être sinistres. Aujourd’hui on a presque tout faux sauf pour les profits à court terme. Changer est difficile mais possible avant que ce soit obligatoire. Sourire collectivement demain est possible, avec ou sans masque
Pour aller plus loin
Vidéo de Pierre Gilbert à propos de son livre « Géomimétisme. Réguler le changement climatique grâce à la nature » aux Editions Les petits matins. Le vent se lève.
Le géomimétisme, mariage réussi du climat et de la biodiversité. Entretien avec Pierre Gilbert, Le journal de l’environnement.
Les Editions Les Petits Matins
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Durée de lecture : 9 minutes
La crise du coronavirus ébranle le monde d’une manière ahurissante. Et le confinement a le même effet qu’une grève générale : la mise à l’arrêt d’un système qui a failli sur les plans sanitaire et économique. C’est l’occasion de rebondir et de préparer une issue écologique et sociale.
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La vengeance de la biodiversité
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La Chine moteur de la mondialisation
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Internet, l’univers parallèle
Le virus s’est propagé à une vitesse extraordinaire, qui témoigne de l’intensité de la mondialisation, entendue comme la transmission des flux biologiques tout autant que marchands de tout point de la planète vers tout autre. En 1968-1969, il avait fallu plus d’un an au virus de la grippe de Hong Kong pour faire le tour de la planète et atteindre la France (où il a tué plus de 30.000 personnes...). Il a fallu moins de trois mois au Covid-19 pour s’inviter en Europe occidentale. ... Nous sommes devenus, si nous en doutions encore, une culture mondiale homogène.
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L’État pompier de l’incapacité néolibérale
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alors que le Covid-19 a pour l’instant des conséquences sanitaires en fait limitées (6.600 morts dans le monde au 16 mars selon le relevé de l’Organisation mondiale de la santé), ses conséquences économiques sont immenses ... Ce traumatisme économique, dont nous ne vivons encore que les prémices, révèle déjà deux choses :
- l’effet écologique de ce ralentissement brutal est déjà très perceptible, et souligne, s’il en était encore besoin, que le fonctionnement du système économique actuel est radicalement incompatible avec l’équilibre de la biosphère. Autrement dit, la crise indique de la pire des manières que pour faire face à la catastrophe écologique, il faut bouleverser le capitalisme.
- l’ébranlement actuel révèle aussi l’impéritie du dogme néolibéral — laisser les marchés agir et affaiblir le rôle économique de l’État — face aux crises. En Italie, en France, et bientôt sans doute aux États-Unis, la difficulté de gestion de la pandémie découle largement de l’affaiblissement du service public hospitalier poursuivi depuis des décennies. Quant à la crise financière qui s’amorce, elle découle largement du fait que le capitalisme n’a pas sérieusement régulé les fonds spéculatifs après la crise de 2008 ; de même, le choix des banques centrales a été depuis des années de soutenir, par le quantitative easing, les banques et les marchés financiers plutôt que l’économie réelle. Enfin, face à l’urgence, c’est à nouveau l’État qui est appelé à la rescousse des entreprises, en lâchant les vannes de la dette, du déficit public, allant même jusqu’à envisager les nationalisations de grandes entreprises en difficulté.
La grève générale est arrivée !
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le capitalisme va vivre sa plus grande crise depuis 2008, et encore moins armé, puisque les dettes publiques et privées ont atteint des niveaux bien plus importants qu’alors. Le pire, en tout cas, serait qu’il veuille se remettre en marche sans rien changer de ses principes, par le biais d’une relance massive au nom du salut de la nation (les termes grandiloquents de M. Macron dans ses deux discours du 12 et du 16 mars, et l’emploi répété du mot « guerre » indiquent assez les ressorts unanimistes que les dirigeants vont vouloir actionner).
En fait, puisque la table est renversée, il faut saisir le choc du coronavirus comme une chance. Il a déjà permis deux victoires inattendues, certes partielles : la suspension de la privatisation d’Aéroports de Paris et le report de la réforme des retraites. Et plus généralement, on peut voir le confinement actuel comme la mise en œuvre de la grève générale rêvée par tant de militants ! Le système économique est à genoux, et c’est maintenant qu’il faut réfléchir activement pour préparer la relève. Le principe en sera d’imposer la refonte écologique et sociale profonde que le mouvement alternatif revendique depuis des années : une régulation réelle des marchés financiers, une réévaluation des missions de l’État, notamment à l’égard des biens collectifs tels que la santé, une économie fondée sur le respect des limites de la biosphère, la réduction des inégalités.
Le coronavirus rebat les cartes. Très bien. Usons le confinement pour préparer le nouveau jeu.
Ndlr : ce drame génère une opportunité : s'habituer à changer le quotidien pour pouvoir passer à un changement radical de modes de vies = PLPDLA (avoir pris le parti de l'anthropocène)
Médecine et santé
53 min - Disponible du 31/01/2020 au 01/03/2020
Gros plan sur notre tissu fascial, qui entoure à la manière d'un bandage à la fois dense et irrégulier les éléments composant notre corps : nos organes, nos muscles, nos os. Cet organe méconnu et vital suscite parmi les chercheurs en médecine un intérêt et un espoir croissants.
Cela fait plus de trente ans que la fasciathérapie a fait son apparition en Occident parmi les médecines douces. Mais jusqu'à récemment, c'est dans la discrétion que ses praticiens et patients exploraient un continent largement ignoré du grand public. Depuis une dizaine d'années, le tissu fascial, qui entoure à la manière d'un bandage à la fois dense et irrégulier les éléments composant notre corps (nos organes, nos muscles, nos os), mobilise un nombre croissant de recherches. Encore largement mystérieux pour la science, ce gigantesque réseau de fibres blanchâtres, qui relie toutes ces parties et, surtout, leur permet de fonctionner ensemble, commence à dévoiler une partie de ses pouvoirs grâce aux études de plusieurs pionniers interrogés ici, anatomistes et médecins, notamment.
Visibles à l'échographie, sensibles à l'acupuncture et à la pression manuelle, facilement endommagés par le stress et l'inaction physique, les fascias pourraient en effet se révéler l'origine méconnue de nombreuses pathologies, dont les douleurs dorsales, qu'elles soient chroniques ou non. L'approfondissement des connaissances en la matière est donc susceptible d'ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques, y compris dans la lutte contre le cancer. De Harvard à Padoue en passant par Mannheim et Heidelberg, cette passionnante enquête résume ce que la science sait aujourd'hui de ce tissu conjonctif vital et ce qu'elle en espère.
Transcription : ... 37:01 l'activité physique régulière stimule les tissus ... savoir la doser. Le sport introduit des microblessures, il faut donc faire des poses de 2 ou 3 jour après un effort qui doit être intense. ... acuponcture ... le stress augmente le mal de dos ... autoroute de la douleur ... le eMDR : traiter le patient par des mouvements des yeux ... confirme les pratiques séculaires ... espoirs en cancérologie par étirements
Laetitia Mattei. La responsabilité sociétale des entreprises et la médiation. Droit. Université Paris Dauphine - Paris IX, 2012. Français. ⟨NNT : 2012PA090038⟩. ⟨tel-01089202⟩1
1 Cr2D - Centre de recherche Droit Dauphine
Résumé : Les crises actuelles, sous leurs multiples aspects, mettent en lumière la responsabilité des entreprises dans notre société, bousculant ainsi l'un des dogmes néolibéraux résumé par la célèbre formule de Milton Friedman (1970) : « La responsabilité sociétale de l’entreprise est d’accroître ses profits». C’est en réaction à ces crises et grâce au rôle actif de la société civile qui condamne désormais certaines pratiques, que le concept de responsabilité sociétale des entreprises (ci-après RSE) a émergé. L’enjeu est donc, aujourd’hui, de mettre en place un marché responsable entre l’entreprise et ses parties prenantes. Le législateur, par la loi Grenelle I, dispose que la médiation sera un des outils de mise en oeuvre de la RSE. Il en appelle donc au développement du droit processuel qu’est la médiation pour mettre en oeuvre ce droit substantiel qu’est la RSE. La médiation, à la fois préventive et curative, est donc un outil de mise en oeuvre de la RSE. Le couple RSE et médiation permet ainsi de combiner efficacité économique, respect social,sociétal et environnemental
Mots-clés : Parties prenantes, Entreprise, Sociétal, Responsabilité
Type de document : Thèse
Domaine : Sciences de l'Homme et Société / Droit
-> https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01089202/document
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I. LE DROIT INVITATIF OU ‘SOFT LAW’
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IV. RSE ET MÉDIATION : UNE RÉGULATION SOUPLE DE L’ENTREPRISE
TITRE I-LA MÉDIATION, OUTIL PRÉVENTIF DE MISE EN ŒUVRE DE LA RSE
TITRE 2-LA MÉDIATION, OUTIL CURATIF
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L’alliance médiation et responsabilité, au sens large, se révèle être ancienne. Il est possible d’identifier dans la culture de la Grèce antique un courant philosophique visant
à faire réfléchir le peuple sur la relation aux autres.
Pour se faire, le philosophe Platon, par le biais de la maïeutique, aidait le peuple à réfléchir et à exprimer le
meilleur de lui-même. Cette pratique permettait, par la maîtrise des excès, de développer une certaine responsabilité.
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La théorie des styles émotionnels, développée par Richard Davidson, se fonde sur les travaux menés dans le champ des neurosciences affectives. Les émotions ont longtemps été considérées comme des phénomènes passionnels, susceptibles d’entraver le bon fonctionnement de la raison.
l existerait six types d'émotions © Getty / Hero Images
Mais on a changé de regard sur le côté « négatif » des émotions car on s’est aperçu de l’importance de leur régulation pour la réussite et la satisfaction de la vie. Au cours des 30 dernières années, de nombreuses études en psychologie ont permis de montrer le rôle crucial des capacités émotionnelles et des dispositions d'adaptation pour la vie sociale.
À lire
Vie quotidienne
Pourquoi les régimes ne marchent pas : la faute aux kilos émotionnels
D'après le professeur Richard Davidson, le style émotionnel comporte six dimensions
La résilience,
L’intuition sociale,
La conscience de soi,
mais aussi la perspective (la tendance à éprouver des émotions positives ou négatives),
La sensibilité au contexte,
L’attention.
A quoi correspondent ces profils émotionnels au niveau cérébral ? Cette approche est-elle scientifiquement étayée ? Pourquoi est-ce important de connaitre les différents profils ? Peut-on travailler son style émotionnel ? A partir de quel âge et comment ?
En partenariat avec Cerveau et Psycho
14h10
Axel Villard
La une de la science
Récidive et chronicité de l’eczéma
Par Axel Villard
Les invités
- Michel Hansenneprofesseur de psychologie à l’université de Liège (service de psychologie de la personnalité et des différences individuelles)
- Sébastien Bohlerjournaliste scientifique et auteur
Thèmes associés : Sciences psychologie neurosciences
Ce billet est le premier d’une série de cinq ou six que je publierai au rythme d’un par semaine au cours de ce mois de janvier. Le texte complet formera un essai à propos des relations entre les Communs et les Non-Humains, un sujet à mon sens absolument essentiel à prendre en compte pour la théorie des Communs.
Que serait un homme sans éléphant, sans plante, sans lion, sans céréale, sans océan, sans ozone et sans plancton, un homme seul, beaucoup plus seul encore que Robinson sur son île ? Moins qu’un homme. Certainement pas un homme.
Bruno Latour
La rivière Whanganui en Nouvelle Zélande, reconnue en 2017 légalement comme une entité vivante et un sujet de droit (Image par James Shook. CC-BY. Source : Wikimedia Commons)
Les Communs questionnés par l’émergence des « droits de la nature »
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plusieurs villes aux Etats-Unis ont d’ores et déjà adopté des régulations basées sur la reconnaissance des droits de la nature[7], en écho à des revendications formulées dès les années 70[8].
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à première vue, les finalités poursuivies semblent proches de celles qui se trouvent au fondement des Communs et des luttes séculaires menées aux quatre coins du Globe contre les phénomènes « d’enclosure »[9]. La notion de Communs (ou de biens communs) a fait ces dernières années un retour remarqué, depuis l’attribution en 2009 du prix de la Banque de Suède – dit « prix Nobel d’économie » – à la chercheuse américaine Elinor Ostrom pour ses travaux sur la gouvernance des « Commons Pool Resources » (CPR)[10]. Initialement appliquée à la gestion durable des ressources naturelles mises en partage, la notion de Communs s’est déployée depuis dans de nombreux autres champs (Communs de la Connaissance, Communs numériques, Communs sociaux, Communs urbains, etc.). En France, elle fait l’objet d’un intérêt croissant de la part du monde académique, attesté par la parution en 2017 aux Presses Universitaires de France d’un « Dictionnaire des biens communs[11] », regroupant les contributions de plusieurs dizaines de chercheurs issus d’une pluralité de disciplines.
La sphère militante n’est pas en reste et de nombreuses revendications, notamment en matière d’écologie, se font sous la bannière des Communs. On peut songer aux mouvements agissant pour la reconnaissance de l’eau comme bien commun, à des initiatives visant à instituer des forêts ou des bassins versants comme des Communs ou aux combats des paysans pour la préservation des droits d’usage sur les semences traditionnelles[12]. En France, le terme est récemment réapparu à Notre-Dame-des-Landes, dont les habitants ont revendiqué la qualité de « Laboratoire des Communs » pour légitimer la poursuite de l’occupation au-delà de l’abandon du projet d’aéroport[13]. Une tentative est d’ailleurs toujours en cours pour racheter une partie des terres de la ZAD afin de les ériger en propriété collective et poursuivre la « pratique des Communs » sur ce territoire[14]. La connexion avec les « droits de la nature » est ici évidente et elle s’exprime par exemple dans le célèbre mot d’ordre des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes, qui en porte la trace : « Nous ne défendons pas la Nature ; nous sommes la Nature qui se défend ».
Pour autant – et de manière assez surprenante -, les analyses croisant explicitement la thématique des Communs avec celle des « droits de la nature » sont encore assez rares, alors même que leur mise en relation fait surgir des questions importantes et, dans une certaine mesure, perturbantes pour les Communs.
La théorie des Communs traversée par une « rupture ontique » entre Humains et Non-Humains
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des différences profondes du point de vue des « ontologies » ou des « visions du monde » sur lesquelles elles s’appuient[15]. La pensée des Communs n’est pas simple à saisir, car elle est partagée entre de nombreuses branches et courants ne renvoyant pas exactement aux mêmes réalités (d’où un flottement dans la terminologie employée selon les auteurs entre « Les Communs », « Le Commun », « Les Biens communs », « Le Bien commun », « Le Faire commun », « L’Agir commun », etc.)[16]. On peut néanmoins partir de la définition synthétique issue des travaux d’Elinor Ostrom et de l’école dite de Bloomington, telle que proposée notamment par l’économiste atterré Benjamin Coriat : « des ressources en accès partagé gouvernées par des règles émanant de la communauté des usagers, visant à en assurer l’intégrité ou le renouvellement[17] ». Dans cette optique, la caractérisation des Communs repose sur un triptyque « ressource-communauté-règles »
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Quand il est question de biens communs, il faut tenir compte des trois aspects suivants ; un groupe d’utilisateurs, généralement des « prosommateurs », des gens qui sont donc à la fois producteurs et consommateur. Ils prennent des décisions collectives concernant l’utilisation de ressources. Les ressources sont collectives également, en ce sens que leur utilisation dépend de la décision du groupe ; être membre du groupe vous confère des droits d’utilisation.
[…] C’est ainsi qu’émerge une nouvelle institution pour l’action collective. Sa conception et son fonctionnement sont sensiblement différents du marché et de l’État pris comme modèles de gouvernance dans la mesure où l’institution en question est basée sur l’auto-gouvernance, c’est-à-dire l’auto-régulation, l’auto-sanction et l’auto-gestion.
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cette définition attire aussi un certain nombre de critiques, soulignant que cette manière de conceptualiser les Communs reste ancrée dans une ontologie « dualiste » ou « naturaliste » par le maintien du postulat d’une séparation entre la ressource, d’un côté et la communauté, de l’autre. Cette opposition viendrait reconduire la thèse d’une « présumée continuité ontologique sous-jacente entre les humains » et d’une « discontinuité ontologique entre les humains et les non-humains », débouchant sur une « relation objectivant les non-humains en tant que ressources (naturelles)[20] ». Par Non-Humains, il faut entendre « tout ce avec quoi les humains sont en interaction constante[21] » : animaux, plantes, mais aussi les éléments comme l’eau, l’air, la terre, y compris parfois également les objets et artefacts produits par l’activité humaine. La notion est au cœur d’analyses cherchant à renouveler les approches en dépassant l’opposition traditionnelle entre Nature et Culture, sujets et objets, Humains et Non-Humains. Dans le champ de la sociologie, elle joue notamment un rôle central dans la théorie de l’acteur-réseau développée par Bruno Latour, Michel Callon et Madeleine Akrich qui, à travers une « sociologie de la traduction[22] », pense l’action comme partagée entre des Humains et des Non-Humains, également doués d’« agentivité » (agency)[23]. On la trouve aussi mobilisée par l’anthropologie, notamment dans les travaux de Philippe Descola visant à questionner les représentations occidentales pour donner à voir la diversité des « ontologies », c’est-à-dire des manières de « composer des mondes » à travers les continuités et les discontinuités établies entre humains et non-humains[24].
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la démarche d’Ostrom paraît en réalité reconduire la « rupture ontique » entre humains et non-humains caractérisant depuis des siècles la pensée occidentale et ayant acquis à l’époque moderne le statut de paradigme dominant[28]. Elle s’inscrirait encore dans ce que Bruno Latour[29] appelle un « processus de purification » visant à établir deux zones ontologiques absolument distinctes, alors même que les réalités observées par Ostrom sont composées de collectifs « d’hybrides » mêlant humains et non-humains. Or de telles accusations sont graves, car c’est précisément en s’appuyant sur cette thèse de « l’exceptionnalité de l’être humain » que l’Occident s’est doté d’un système de représentations et d’un appareillage idéologique favorisant un extractivisme forcené devenu incontrôlable depuis l’avènement de la révolution industrielle. Une telle dénonciation du dualisme de la pensée occidentale se retrouve notamment chez Arturo Escobar dans son ouvrage « Sentir-Penser avec la Terre[30] »
...Cette pensée dualiste qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, nature et culture, profane et spécialiste, indigène et savant, humain et non-humain en les hiérarchisant, nous empêche de nous concevoir comme faisant partie du monde, nous incitant plutôt à nous vivre dans un rapport d’extériorité instrumentale à ce qui nous entoure.
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Pour Bruno Latour, le recours à cette notion est en outre caractéristique d’une pensée envisageant les rapports de l’homme à son environnement sous la forme d’un système de production, là où les défis écologiques majeurs auxquels nous faisons face demanderaient de les repenser comme un système d’engendrement, afin de prendre en compte les liens d’interdépendance existants entre l’ensemble des vivants [31]
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Pour Patrick Bresnihan[32], la « rupture ontique » traverse en réalité toute la littérature sur les Communs et elle se manifeste notamment par la manière dont celle-ci distingue, d’un côté, des Communs qui seraient « naturels » ou « matériels » et de l’autre, des Communs « immatériels », que ceux-ci soient « numériques », « de la Connaissance », « culturels » ou « sociaux »
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Reformuler la théorie des Communs à partir d’une ontologie relationnelle ?
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gérer de manière durable des ressources naturelles par le biais d’arrangements institutionnels auto-produits par voie délibérative entre les personnes directement concernées. En recourant à la notion de faisceaux de droits (Bundle of Rights)[35], elle a aussi établi que la propriété exclusive et le marché n’étaient pas nécessairement le mode de gestion optimal des ressources, tout comme elle s’est montrée critique vis-à-vis de la centralisation bureaucratique lorsqu’elle conduit à étouffer la capacité des groupes à s’auto-organiser pour produire des règles adaptées à leur situation. ... engagement marqué sur la question du changement climatique qu’elle a intégré à ses analyses en essayant de proposer des leviers d’action articulant le global et le local[36].
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les évolutions citées au début de cet article, visant à reconnaître la qualité d’« entités vivantes» et de « sujets de droit » à des Non-Humains, sont des émanations des « cosmovisions » propres à des populations autochtones ayant reçu une « traduction » dans le système juridique de leurs États. Elles ont le potentiel d’ouvrir une voie pour dépasser l’ontologie dualiste en embrassant d’autres « manières de composer le monde » évitant de reconduire la « rupture ontique » traversant toujours les travaux d’Ostrom en dépit de ses apports...
...les communs sont ici conçus comme **des touts indissolubles** d’humains et de non-humains en développement constant[39].
...l’ontologie relationnelle repose sur l’idée que « les mondes biophysiques, humains et surnaturels ne sont pas considérés comme des entités séparées ». Dans une telle conception, « la division entre nature et culture n’existe pas et encore moins celle de l’individu et de la communauté : de fait, l’individu n’existe pas, il existe en revanche des personnes en lien permanent avec l’ensemble du monde humain et non-humain ».
...inclure les humains dans la notion de communs, en tant que contributeurs à un écosystème qui inclut aussi les non-humains. **Construire un programme politique** autour de cela va demander beaucoup de temps et d’imagination. Mais si on ignore le potentiel des communs, on est mal. J’espère que nos meilleurs penseurs vont s’en saisir à nouveau pour l’ouvrir à toutes les possibilités, notamment celle de faire entrer les non-humains dans l’équation. C’est le travail qu’il va falloir faire, si on veut continuer à évoluer dans un monde viable.
...les diverses tentatives de reformulations (Communs latents, Eco-Communs, Communs Plus-qu’Humains) paraissent prendre le parti de s’éloigner assez radicalement de la théorie des Communs formulée par d’Elinor Ostrom, sans toutefois toujours prendre le soin de se confronter directement et en profondeur à ses éléments. Je procèderai de mon côté en passant en revue les briques essentielles de la théorie des Communs (les notions de ressources, communauté, gouvernance, arrangements institutionnels, enclosures, faisceau de droits, propriété, etc.). L’objectif sera de déterminer si ces différents concepts – aujourd’hui marqués par une « asymétrie » entre humains et non-humains – peuvent être reformulés en suivant le « principe de symétrie[45] » issu de la théorie de l’acteur-réseau...
...Faire de l’**anthropologie symétrique**, de ce point de vue, cela ne signifie pas expliquer la vie des humains par l’influence des non-humains, mais rendre compte de la composition d’un monde où les uns comme les autres prennent part en tant qu’acteurs – actants dirait Latour – avec leurs propriétés et leurs modes d’action, et constituent donc des objets d’intérêt égal pour les sciences sociales[46].
Quatre étapes pour « symétriser » les éléments de la théorie des Communs
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PLAN
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Conclusion : le rôle des communs symétriques à l’heure du Capitalocène
ndlr :
- n'est-on pas ici en train de réinventer/retomber sur la termo-bio-sociologie de François Roddier ? ACT
cf fiche pour action => informer les GJ de cette vidéo pour échanges, dialogues, concertations ACT
....
Les lieux de rassemblement d’abord : ronds points, parkings de supermarchés, voies routières, carrefours déshumanisés, autant d’endroits d’un monde falsifié où, d’ordinaire, ne passent que des ombres et des anonymes. En revêtant ce vêtement fluorescent, les « gilets jaunes » donnent une visibilité manifeste à leur présence en même temps qu’ils avertissent de l’imminence de l’accident ou de la catastrophe, si le monde tel qu’il va ne marque pas un coup d’arrêt. Les formes de regroupement ensuite, par petits collectifs qui se connaissent, ou se reconnaissent, habitant un même territoire, ou vivant la même galère, à leur manière réinventent une sociabilité qui s’effacent après la désertion des centres villes et l’abandon des services publics. Tout un monde se révèle, un monde d’oubliés, à travers l’accélération de la précarité et de la misère.
...
La résistance des « gilets jaunes » à toute idée de délégation ou de médiation pour obtenir une réelle justice sociale, toujours remise à des temps ultérieurs, est d’autant plus pertinente que les commentateurs de presse ou d’ailleurs s’évertuent à déplorer la perte de capacité d’intervention des syndicats et des corps intermédiaires. Tous l’expriment sans détour : les organisations traditionnelles manquent aux pouvoirs en place parce qu’elles sont censées apaiser ou réguler un mouvement incontrôlable. En clair, ce ne sont pas les représentants des oubliés de la modernité qui sont attendus mais ce sont les auxiliaires de la discipline libérale qui sont requis afin de « calmer le jeu ».
.#Gilets_jaunes #Histoire
ndlr :
- comment sortir d'une situation politique de confusion où notamment les fonctions de "régulation" sont confondues (dévoyées) avec la "médition" ? ACT
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Interview de Éric Sadin, en direct le 08/11/2018 à 19h.
(CC BY-NC-SA 4.0)
Mettre obligatoirement un lien vers la source originale entière en cas de réutilisation. Merci.
Catégorie
Actualités et politique
352 commentaires
franck Penitzka
Épinglé par Thinkerview il y a 1 jour
Je fonce acheter son bouquin ...en prenant le temps d'aller à la librairie du coin ;-) Merci à toute l'équipe de Thinkerview pour votre entêtement à essayer de nous rendre un peu moins con... ;-)
Transcription :
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l'éthique, cette grande imposture convoquée par des ingénieurs inféodés à l'économie. De même pour la régulation.
Ya une telle puissance qui impose sa doxa.
ils ont un sentiment de toute puissance. Ils ont compris qu'il fallait banaliser les discours. Une nouvelle race apparue : les évangélistes du numérique. Ce qui se joue, c'est la pression sur la décision humaine à plusieurs niveaux d'injonction. En vue d'instaurer une vision de la société reposant sur des systèmes technico-économiques.
...
Les zones à défendre comme à NDDL peuvent nous sauver de l'hyper rationnalité du transhumanisme
...
les données personnelles, privées / la quadrature du net ne sont plus le problème. Se soucier de liberté, de dignité humaine, /brevet de bracelet qui viserait à corriger la position de la main (surmoi et vérité) Ces modèles là, on n'en veut pas ! c'est ça la France !
Renouer avec l'hygiène de la langue. Conseille Georges Orwell, Anna Arent le conflit conditionne la politique, jacques élul "la technique, ou l'enjeu du siècle" ++
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Ils prétendent défendre la cause animale, mais sont-ils tous sincères ? Les vegans attaquent les boucheries au nom de la libération des animaux… Les chasseurs, eux, se proclament "premiers écologistes de France" dans leur dernière campagne de pub. En Australie, on éradique des milliers de chats au nom de la préservation des espèces ! Complément d'enquête" se penche sur les nouveaux "défenseurs" de la cause animale...
Le site de l'émission : https://www.francetvinfo.fr/replay-ma...
Notre Twitter : https://twitter.com/Cdenquete
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Actualités et politique
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Titre
Leave My Kitten Alone
Artiste
The Detroit Cobras
Album
Tied & True
Concédé sous licence à YouTube par
[Merlin] Bloodshot Records, [Merlin] Beggars (au nom de Rough Trade); BMG Rights Management, Exploration Group (Music Publishing) et 1 sociétés de gestion des droits musicaux
Titre
The Heart Harmonicon
Artiste
Colleen
Album
The Golden Morning Breaks
Concédé sous licence
Transcription :
végan / anti-spécisme (ne pas faire de différence entre l'homme et l'animal sic)
chaussures en matières synthétiques sic
...
il faut de l'action directe pour libérer les animaux
...
singularité des animaux, altérité pour les animaux
...
24:00 À la ferme de Paris, Emmanuelle POUYDEBAT directrice de recherche au CNRS, animaux sont intelligents chacun à leur manière, chaque individu, chaque espèce, a sa propre intelligence, de même pour la conscience
...
un juge en argentine a décidé de libérer une chimpanzée, même droit que l'homme
...
on ne peut plus considérer l'animal comme un objet en droit.
La souffrance animale n'est plus tolérable dans la science
...
chasse au chat sauvage en australie qui détruit la faune endogène, le chat est supprimé humainement selon le trappeur, par urgence écologique
...
Aurélien Barraud
...indigènes que nous avons si longtemps méprisé... l'espèce humaine est LE super prédateur... étiolement de la vie sur terre... /végan ne les soutient pas, mais gênant /construction du ressenti de violence ex Nelson Mandela avant la mort donnée, les animaux n'ont pas de vie = crime contre la vie
la valeur d'une vie ne dépend pas de la proximité à l'homme, mais la considérer pour elle-même ... inde /réduction à l'absurde ... la vie est en train de disparaître, on est donc tellement loin de l'inde... /chasse
58:25
...
ndlr :
conclusion : ne pas faire de différence entre l'homme et l'animal n'est pas considérer l'homme comme étant rattaché à la branche animale du vivant... Tous les animaux sont-ils égaux en droits ? Ont-ils les mêmes capacités ? N'est-ce pas la même logique que pour l'égalité républicaine ?
Préférer des matière synthétiques au cuir, n'est-ce pas rester dans la culture fossile, c'est-à-dire être contre-productifs du combat zéro fossiles ?
questionner, contribuer à organiser, animer des débats, informer ACT
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« Mieux vaut un conflit maitrisé qu’une crise sans fin »...
Découvrez dès à présent le groupe Médiation-NET qui propose la méthode C2M pour accompagner les entreprises et organisations à gérer leurs conflits !
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People et blogs
ndlr :
sur "gérer les conflits" :
le mot "gérer" vient du jargon de la production, du Taylorisme, du productivisme => creuser ce mot ACT
En tout cas, ce n'est pas une préoccupation du médiateur quand il est en phase d'accompagnement de parties prenantes à un conflit... Cela peut avoir du sens pour "gérer son activité de médiateur" en ce qu'il a à rendre des comptes sur son activité économique, mais cela ne s'applique pas à un conflit dans une médiation.
Alors que dire d'un conflit en médiation ? Que peut faire d'autre un médiateur que d'ACCUEILLIR un conflit ? C'est-à-dire aider les parties prenantes à :
- en prendre conscience si tel n'était pas le cas,
- les accompagner dans le cheminement à l'intérieur du conflit en veillant à ce que les parties prenantes aient bien conscience de ses tenants et aboutissants, etc.
- qu'elles aient un désir sincère et avéré de chercher à écouter le point de vue de l'autre et à s'assurer qu'il comprend le sien. Etc.
Mais "gérer" renvoie soit à de la "calinothérapie" (vouloir à tout prix supprimer un conflit, donc forme de violence "douce", et éteignoir de vie détruisant la puissance créative des personnes, annihilant leur énergie, donc manière contre-productive de fonctionner dans une organisation), soit à de la régulation, c'est-à-dire veiller à ce que l'expression du conflit ne dépasse pas certaines limites caractérisées par des formes de violence ou autres. Réguler, c'est avoir le pouvoir. Ce n'est pas le cas du médiateur dont la richesse tient dans sa capacité à rester un tiers impartial, dans l'empathie avec l'ensemble des parties prenantes, etc.
De même, le mot "maîtriser" renvoie à "maître", c'est-à-dire au pouvoir... bis repetita !
Et face à des adultes, l'attitude ne peut être la même que face à des enfants. En d'autres termes, un médiateur n'est pas un professeur. Cf https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?PLJWQg
Source :
http://www.mediation-net.com/actualites/articles/454
8 Set - Rise for Climate - Journée mondiale d'action pour le climat
François dubreuil François Dubreuil (selon le support mobilisé)
Vanessa yannick erard Pays d'Aix en Transition
Marielle ROGER Top
Jean-Luc : Prendre le parti de l'anthropocène
Coralie Orléans en Transition depuis la
David Gabriel, Grenoble
Liste de personnes qui sont OK pour échanger via messenger sur la préparation / l'animation du 8 septembre notamment l'événement Parisien
Marielle Roger
François dubreuil
Coralie
...
Mobilisation réseaux sociaux
dièse "#MarchePourLeClimat"
est le hastag officiel ou #RiseForClimate
Plan du pad
- mobilisation réseaux sociaux
- Liste des villes
- Liste des organisations qui soutiennent la mobilisation
- revue de presse
- Suggestions d'actions en amont du 8
- Suggestions d'actions / d'organisation pour l'événement du 8
- Actions envisagées dans la suite du 8
Actions en aval du 8
Lo
Quelles suites envisager ?
==> des rendez vous réguliers partagés, soutenus de façon unitaire. Ex. World clean up day, arrivée tour alternatiba ... Par exemple un par mois.
==> une fédération / coordination permanente avec tous les acteurs de l'écologie, assos env, partis, enrteprises env, profesions env ...
==> la poursuite du déroulement de l'opération PRENDRE LE PARTI DE L'ANTHROPOCÈNE
https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?pRZLaQ
---> Mener un travail de "reliance" entre les organisations, collectifs, groupes d'amis pour former un ARCHIPEL CITOYEN qui respecte l'identité de chacun (et son autonomie) tout en convergeant ensemble
Voir par exemple http://colibris-wiki.org/collectif-reliance/wakka.php?wiki=PagePrincipale
PROPOSITION D'AGENDA (à compléter)
du 8 au 15 septembre 2018 : https://france.attac.org/se-mobiliser/prenons-le-controle-sur-la-finance-et-sur-notre-avenir/article/carte-et-liste-des-actions-pasavecnotreargent-du-8-au-15-septembre
du 15 septembre au 30 septembre 2018 https://fete-des-possibles.org/
27 octobre à Lille : https://www.colibris-lemouvement.org/projets/chant-colibris
le 10 Novembre à Grenoble : https://www.colibris-lemouvement.org/projets/chant-colibris
6/12: Conférence Cyril Dion et Stéphane Henry à Annecy
du 9 au 16 mars 2019 à Grenoble : Biennale des Villes en Transition
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Ce climatologue, rattaché au Laboratoire de recherche des sciences du climat et de l'environnement, propose ainsi une valse à 4 temps :
- le temps du milliard d’années, celui du soleil, dont la luminosité augmente très progressivement ;
- le temps du million d’années, qui est celui de la tectonique des plaques, redistribuant sans cesse les continents entre les pôles et les tropiques, et entraînant de ce fait de vastes recompositions climatiques ;
- le temps des dizaines de milliers d’années, auquel évoluent les orbites de la Terre par rapport au soleil ;
- et le quatrième temps de la valse … celui de l’Homme, qui en l’espace d’un siècle, est en train de modifier radicalement les conditions très particulières d’un climat qui a permis son propre épanouissement.
Inversant les habituelles métaphores, il souligne la fragilité, non pas de la Terre, mais bien de l’homme, et surtout des plus faibles et des plus vulnérables d’entre eux.
Transcription :
...
Simulation sur la période 2020-2070. Superposé au scénario le plus réaliste du GIEC : RCP8.5 qui est aussi le plus pessimiste, nous ajoutons une quantité d'eau douce allant de 0.5 m à 3 m associé à 3 scénarios différents :
- Une fonte partielle du Groenland
- Un fonte partielle de l'Antartique de l'Ouest
- Un mélange à parts égales (1.5 m) de ces deux calottes
la fonte de la glace du groeland et de la calotte de l'antartique provoque une élévation du niveau des mers donc l'immersion de terres. Cela provoque aussi un changement des moussons et arridifie comme en afrique, on ne peut plus travailler le millet etc et donc aussi une migration supplémentaire des populations qui font encore 5 à 7 enfants / femme. Les zones les plus touchées sont en asie. Donc un pays comme l'inde perd beaucoup.
Conclusion :
le climat est une somme d'éléments intriqués soleil, tectonique des plaques, paramètre orbitaux, l'homme en 200 ans, nous fait retourner à 3 millions d'années nveau marin de 15 m de plus. Mais l'homme a un gros cerveau, il peut mesurer ce qu'il fait. On a l'info. un change notre trajectoire énergétique ou non ? Période formidable où l'on décide consciemment de notre avenir. Merci
...
Le climat ne part pas en vrille car ya des équilibres et des régulations sauf actuellement. La terre a connu 5 grandes crises de biodiversité. La seule régulation du climat, c'est l'intelligence de l'homme ++++
Questions : 1 m en 2100. Plus la contribution de la fonte des calottes de glace va être importante devant la dilation de l'eau. On est déjà en train de sortir de la droite due à la dilation.
Agronome tunisien / aridification en arabie saoudite : le sahara se verdit tous les 20000 ans. Tempo très lent de ces changements alors que nous, il est très brutal, il n'a pas d'analogue. On n'est plus des chasseurs-cueilleurs, on est des milliards à vivre près de la mer. C'est donc extrêmement important. Il faut bien comprendre la fulgurance.
Q / modélisation et concl /intelligence de l'homme et la géoingénierie : j'ai pas parlé des couplages. Travail énorme d'une communauté solidaire. /géoingé : regarder et tester. Le danger : partir d'une idée ex aérosols dans la statosphère. Ça pose plein de pb. Pompe co2 ensemencer en fer, génère de pb + graves encore. 2 altern.: tech ou se faire à l'idée et gére, la +sainer.
Les choix vont avec la culture. L'ignorance et le doute ne sont pas des moteurs de changement. Je vous conseille le livre "Le marchand de boot" montre comment ignorance moteur de passivité. Informer. Changer en toute connaissance de cause. Une hygiène /planète faire des choix, tout n'est pas joué.
Q/ défi à l'afd pour pousser ce type de pj. Mr : /aérosols émis /volcans joue ? Oui. rôle important diff type. réfléchissants pour l'essentiel. Pb de pollution. La physique des nuages est à 10000 m. Simuler leur comportement ya incertitudes. On réchauffe entre 3 et 6 °C mais tous les modèles vont dans le même sens. Ya beaucoup de rech à faire /réduire incertitudes. La rech fondamentale n'est pas financée correctement. Trop de petits contrats, pas assez de temps de réflexion, privilégier le long terme.
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terminer la transcription et valoriser
ACT
ndlr : connue / https://twitter.com/JMJancovici/status/1024715425932828673
La mondialisation des systèmes alimentaires est entrée dans une nouvelle phase que la prospective MOND’Alim 2030, pilotée par le Centre d’études et de prospective, a cherché à caractériser. Les processus de gouvernance sont en rapide évolution, et si les règles multilatérales structurent toujours les systèmes alimentaires, ce cadre est de plus en plus concurrencé. Les régulations actuelles tendent à faire converger les politiques agricoles et les normes alimentaires, mais leur coordination reste parfois limitée. Alors que
les initiatives privées se multiplient, l’action des États se renforce dans plusieurs domaines. Cette note explique et décrit ces principales tendances.
L’empathie a très bonne réputation. Mais comme de nombreuses aptitudes cognitives et émotionnelles, elle est sujette à des biais.
Mal gérée, l’empathie peut être contre-productive, paralysante.
Des travaux de recherches récents montrent également que c’est une capacité relativement fragile, qui peut s’allumer et s’éteindre très rapidement, et que nous avons tendance à entrer en résonance émotionnelle avec les membres de notre groupe.
Culture
Tout le monde est-il capable d’empathie ?
Alors comment fonctionne la résonance empathique ? Qu’est-ce qui fait que certaines personnes ont de l’empathie et d’autres moins ?
Dans les professions médicales ou humanitaires, la capacité d’empathie peut s’avérer à la fois être une force et une faiblesse. Comment trouver le juste milieu ?
Et quand l’empathie devient trop envahissante que faire? Peut-on apprendre à la gérer ?
En partenariat avec Cerveau et Psycho
14h10
La une de la science
Par Axel Villard
Les invités
Delphine Grynberg
maitre de conférences en psychologie de la santé
Sébastien Bolher
Journaliste
article remarquable écrit par un historien, Stéphane Trayaud (université de Limoges) sur l'activité de médiation des notaires au XVIIIe siècle. La médiation a une histoire et nous espérons que les historiens s’empareront de ce champ de recherche comme l’ont fait Anne Bozon, (Université Paris 8) en analysant la fonction de médiation du clergé catholique dans « Les curés médiateurs sociaux : genèse et diffusion d’un modèle dans la France du XVIIe siècle », Revue d’Histoire de l’Église de France, 2011, t. 97, n°238, p. 35-56 et Christian Grosse (université de Lausanne) pour les consistoires dans « Pour bien de paix”. La régulation des conflits par les consistoires en Suisse romande (XVIe-XVIIe siècles) », in Jean-Luc Chabot, Stéphane Gal, Christophe Tournu (éds.), Figures de la médiation et lien social, Paris, L’Harmattan, 2006, pp. 85-107
A noter que Christian Grosse a présenté son travail sur la régulation des conflits dans le « séminaire médiation » du Groupe d’Etude Médiation (http://25images.ish-lyon.cnrs.fr/Portails/mediation/fr)
Par Sarah Sermondadaz @datisdaz
Le 22.12.2016 à 14h39
Le gouvernement a annoncé la création d'une plate-forme scientifique avec l'Inria afin d'évaluer la responsabilité et la transparence des algorithmes. Entretien avec Nozha Boujemaa, directrice de recherche Inria et chef de projet TransAlgo.
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Les technologies big data provoquent un climat de suspicion (cf. la publication d'essais comme L'Homme nu de Marc Dugain, ou encore La vie algorithmique d'Eric Sadin) qu'il nous faut démystifier. C'est la mission de Transalgo : apporter une aide à la décisions aux régulateurs dans le cadre de la loi pour une république numérique, et émettre des recommandations aux concepteurs. Mais avant tout il faudra définir ce que l'on appelle un logiciel transparent, neutre, loyal, ou équitable, notions juridiques à la base.
Alors que les géants du Net ont rencontré mercredi le futur président des Etats-Unis, il y a urgence à organiser au niveau international une régulation citoyenne et éthique du monde connecté. Avant que ce dernier ne se transforme en cauchemar.
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«Quand nous consultons une page de résultats de Google, ou de tout autre moteur utilisant un algorithme semblable, nous ne disposons pas simplement du résultat d’un croisement combinatoire binaire entre des pages répondant à la requête et d’autres n’y répondant pas ou moins (matching). Nous disposons d’une vue sur le monde (watching) dont la neutralité est clairement absente […] et s’appuyant sur des principes de classement non plus seulement implicites (comme les plans de classement ou les langages documentaires utilisés dans les bibliothèques) mais invisibles et surtout dynamiques.»
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Par Olivier Ertzscheid, Chercheur en sciences de l’information et de la communication, maître de conférences à l’université de Nantes et à l’Institut universitaire de technologie de La Roche-sur-Yon