Ces liens qui nous font vivre par Shankland
Rébecca Shankland
Christophe André
ISBN : 2738148816
Éditeur : Odile Jacob (22/01/2020)
Note moyenne : 4.33/5 (sur 3 notes)
Résumé :
Nous avons plus que jamais besoin les uns des autres. Avancer ensemble nous rend plus heureux et plus à même de faire face aux difficultés de la vie.
Recevoir et accorder du soutien sont autant d’occasions de resserrer les liens et cet échange est bénéfique tant à celui qui donne qu’à celui qui reçoit. L’interdépendance positive contribue à donner du sens à notre existence et favorise la relation avec les autres.
La conscience d’être interdépendants facilite l’engagement et rend la vie sur cette planète plus belle.
Un livre qui nous aide à nous rapprocher les uns des autres, à resserrer nos liens.
Un livre utile et concret pour le couple, l’éducation de nos enfants, les relations amicales et professionnelles.
Rébecca Shankland est psychologue, maître de conférences à l’université Grenoble-Alpes, spécialiste des compétences socio-émotionnelles. Elle est auteure de nombreux ouvrages, dont Les Pouvoirs de la gratitude.
Christophe André est psychiatre et psychothérapeute, spécialiste des troubles émotionnels, et auteur notamment d’Imparfaits, libres et heureux ou de L’Estime de soi. Ses ouvrages sont lus dans le monde entier.
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Critiques, Analyses et Avis (2)
GÉNÈSE DU PROJET ORSAT
Dans nos sociétés industrielles modernes, l’alimentation repose sur un système très complexe d’acteurs et de flux interdépendants : matière, énergie, capitaux, et informations. Si la sécurité alimentaire est garantie dans les pays industrialisés depuis le milieu du XXe siècle, la stabilité de ce système est aujourd’hui menacée par des perturbations globales : changement climatique, épuisement des ressources, effondrement de la biodiversité et de la vie des sols.
OBJECTIFS DU PROJET ORSAT
- Caractériser les vulnérabilités du système alimentaire français vis à vis de différentes menaces ;
- Identifier des critères de résilience des systèmes alimentaires et proposer une méthodologie d’évaluation ;
- Déterminer les moyens concrets pouvant être mobilisés par les collectivités pour transformer leur modèle d’alimentation.
Ces travaux alimenteront un guide à destination des collectivités souhaitant s’engager pour la résilience alimentaire de leur territoire.
NOTRE MÉTHODOLOGIE
Le projet ORSAT s’appuie sur une analyse théorique et sur une étude de cas pratique réalisée sur une collectivité pilote : la Communauté d’Agglomération du Grand Angoulême.
L'ÉQUIPE ET LES PARTENAIRES
Ce projet interdisciplinaire rassemble différentes personnes et organisations : laboratoires de recherche, associations, experts et collectivités. Les Greniers d’Abondance assurent le pilotage et la coordination de ces acteurs, ainsi que la synthèse des travaux et des expertises sollicitées.
équipes de recherche, associations et collectivités assemblent leurs compétences et leurs expertises pour mener un travail de recherche-action pouvant rapidement conduire à des applications concrètes.
- Félix Lallemand (docteur en écologie) et Arthur Grimonpont (ingénieur spécialisé en aménagement du territoire), fondateurs de l’association Les Greniers d’Abondance, assurent le pilotage et la coordination des différents partenaires, la synthèse de l’ensemble des travaux et la communication autour du projet. Ils sont entourés d’une cinquantaine de membres bénévoles aux compétences diverses qui participent à la création de contenus et à la réalisation des outils de l’association.
- Sabine Bognon, maîtresse de conférence au Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation (CESCo, Museum National d’Histoire Naturelle, UMR 7204) est spécialiste de l’approvisionnement alimentaire urbain dans les grandes métropoles. Elle porte une demande de financement auprès de l’ADEME pour soutenir le projet.
- Petros Chatzimpiros est maître de conférence au Laboratoire Interdisciplinaire des Energies de Demain (LIED, UMR 8236). Il travaille sur la place actuelle, passée et future, de l’énergie dans le fonctionnement des systèmes alimentaires.
- Fabien Esculier et Marine Legrand, chercheurs impliqués dans le programme « Optimisation des Cycles Azote Carbone Phosphore en ville » (OCAPI) au sein du Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains (LEESU), apportent leur expertise sur le bouclage territorial des flux de matières. Ils travaillent en particulier sur la valorisation agricole des urines et excréments humains.
- L’association Solagro, spécialisée dans la transition agricole et alimentaire et la diffusion des pratiques agro-écologiques, intervient en particulier dans l’analyse des voies de résilience au sein des exploitations agricoles. L’association dispose par ailleurs d’une expérience d’accompagnement de plusieurs Projets Alimentaires Territoriaux avec les collectivités.
- Claire Delfosse, professeure de Géographie et directrice du Laboratoire d’Etudes Rurales, fournit une expertise pluridisciplinaire sur le potentiel du patrimoine et des traditions de production agro-alimentaire dans une perspective de reterritorialisation.
- La communauté d’agglomération du Grand Angoulême est en pleine construction d’un Projet Agricole et Alimentaire Territorial Durable. Élus et agents territoriaux travaillent aux côtés des partenaires d’ORSAT pour développer la dimension résilience de leur projet.
Journées des territoires : Agir sans subir !
25 novembre 2019, 09:30 - 26 novembre 2019, 17:30
Agir sans subir, les territoires relèvent le défi écologique et social !
L’UNADEL et l’IRDSU ont le plaisir de vous inviter aux Journées des Territoires 2019. Elles se tiendront les 25 et 26 novembre 2019, à la Halle Pajol à Paris.
Dans un contexte d’urgence écologique, de prise de conscience de la finitude du monde, mais aussi d’aggravation des inégalités sociales et de montée du sentiment de relégation, les initiatives institutionnelles et citoyennes se multiplient. L’interdépendance des enjeux écologiques et sociaux est désormais admise, mais il apparaît encore difficile d’en apprécier toutes les incidences sur notre modèle de développement, la manière de concevoir et de mettre en œuvre les politiques publiques.
Programme détaillé sur http://unadel.org/journees-des-territoires-2019-les-25-et-26-novembre-a-paris/
Les inscriptions sont obligatoires, ouvertes du 14 octobre au 10 novembre ! Lien : https://www.helloasso.com/associations/unadel/evenements/jt-2019
Ce billet est le premier d’une série de cinq ou six que je publierai au rythme d’un par semaine au cours de ce mois de janvier. Le texte complet formera un essai à propos des relations entre les Communs et les Non-Humains, un sujet à mon sens absolument essentiel à prendre en compte pour la théorie des Communs.
Que serait un homme sans éléphant, sans plante, sans lion, sans céréale, sans océan, sans ozone et sans plancton, un homme seul, beaucoup plus seul encore que Robinson sur son île ? Moins qu’un homme. Certainement pas un homme.
Bruno Latour
La rivière Whanganui en Nouvelle Zélande, reconnue en 2017 légalement comme une entité vivante et un sujet de droit (Image par James Shook. CC-BY. Source : Wikimedia Commons)
Les Communs questionnés par l’émergence des « droits de la nature »
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plusieurs villes aux Etats-Unis ont d’ores et déjà adopté des régulations basées sur la reconnaissance des droits de la nature[7], en écho à des revendications formulées dès les années 70[8].
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à première vue, les finalités poursuivies semblent proches de celles qui se trouvent au fondement des Communs et des luttes séculaires menées aux quatre coins du Globe contre les phénomènes « d’enclosure »[9]. La notion de Communs (ou de biens communs) a fait ces dernières années un retour remarqué, depuis l’attribution en 2009 du prix de la Banque de Suède – dit « prix Nobel d’économie » – à la chercheuse américaine Elinor Ostrom pour ses travaux sur la gouvernance des « Commons Pool Resources » (CPR)[10]. Initialement appliquée à la gestion durable des ressources naturelles mises en partage, la notion de Communs s’est déployée depuis dans de nombreux autres champs (Communs de la Connaissance, Communs numériques, Communs sociaux, Communs urbains, etc.). En France, elle fait l’objet d’un intérêt croissant de la part du monde académique, attesté par la parution en 2017 aux Presses Universitaires de France d’un « Dictionnaire des biens communs[11] », regroupant les contributions de plusieurs dizaines de chercheurs issus d’une pluralité de disciplines.
La sphère militante n’est pas en reste et de nombreuses revendications, notamment en matière d’écologie, se font sous la bannière des Communs. On peut songer aux mouvements agissant pour la reconnaissance de l’eau comme bien commun, à des initiatives visant à instituer des forêts ou des bassins versants comme des Communs ou aux combats des paysans pour la préservation des droits d’usage sur les semences traditionnelles[12]. En France, le terme est récemment réapparu à Notre-Dame-des-Landes, dont les habitants ont revendiqué la qualité de « Laboratoire des Communs » pour légitimer la poursuite de l’occupation au-delà de l’abandon du projet d’aéroport[13]. Une tentative est d’ailleurs toujours en cours pour racheter une partie des terres de la ZAD afin de les ériger en propriété collective et poursuivre la « pratique des Communs » sur ce territoire[14]. La connexion avec les « droits de la nature » est ici évidente et elle s’exprime par exemple dans le célèbre mot d’ordre des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes, qui en porte la trace : « Nous ne défendons pas la Nature ; nous sommes la Nature qui se défend ».
Pour autant – et de manière assez surprenante -, les analyses croisant explicitement la thématique des Communs avec celle des « droits de la nature » sont encore assez rares, alors même que leur mise en relation fait surgir des questions importantes et, dans une certaine mesure, perturbantes pour les Communs.
La théorie des Communs traversée par une « rupture ontique » entre Humains et Non-Humains
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des différences profondes du point de vue des « ontologies » ou des « visions du monde » sur lesquelles elles s’appuient[15]. La pensée des Communs n’est pas simple à saisir, car elle est partagée entre de nombreuses branches et courants ne renvoyant pas exactement aux mêmes réalités (d’où un flottement dans la terminologie employée selon les auteurs entre « Les Communs », « Le Commun », « Les Biens communs », « Le Bien commun », « Le Faire commun », « L’Agir commun », etc.)[16]. On peut néanmoins partir de la définition synthétique issue des travaux d’Elinor Ostrom et de l’école dite de Bloomington, telle que proposée notamment par l’économiste atterré Benjamin Coriat : « des ressources en accès partagé gouvernées par des règles émanant de la communauté des usagers, visant à en assurer l’intégrité ou le renouvellement[17] ». Dans cette optique, la caractérisation des Communs repose sur un triptyque « ressource-communauté-règles »
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Quand il est question de biens communs, il faut tenir compte des trois aspects suivants ; un groupe d’utilisateurs, généralement des « prosommateurs », des gens qui sont donc à la fois producteurs et consommateur. Ils prennent des décisions collectives concernant l’utilisation de ressources. Les ressources sont collectives également, en ce sens que leur utilisation dépend de la décision du groupe ; être membre du groupe vous confère des droits d’utilisation.
[…] C’est ainsi qu’émerge une nouvelle institution pour l’action collective. Sa conception et son fonctionnement sont sensiblement différents du marché et de l’État pris comme modèles de gouvernance dans la mesure où l’institution en question est basée sur l’auto-gouvernance, c’est-à-dire l’auto-régulation, l’auto-sanction et l’auto-gestion.
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cette définition attire aussi un certain nombre de critiques, soulignant que cette manière de conceptualiser les Communs reste ancrée dans une ontologie « dualiste » ou « naturaliste » par le maintien du postulat d’une séparation entre la ressource, d’un côté et la communauté, de l’autre. Cette opposition viendrait reconduire la thèse d’une « présumée continuité ontologique sous-jacente entre les humains » et d’une « discontinuité ontologique entre les humains et les non-humains », débouchant sur une « relation objectivant les non-humains en tant que ressources (naturelles)[20] ». Par Non-Humains, il faut entendre « tout ce avec quoi les humains sont en interaction constante[21] » : animaux, plantes, mais aussi les éléments comme l’eau, l’air, la terre, y compris parfois également les objets et artefacts produits par l’activité humaine. La notion est au cœur d’analyses cherchant à renouveler les approches en dépassant l’opposition traditionnelle entre Nature et Culture, sujets et objets, Humains et Non-Humains. Dans le champ de la sociologie, elle joue notamment un rôle central dans la théorie de l’acteur-réseau développée par Bruno Latour, Michel Callon et Madeleine Akrich qui, à travers une « sociologie de la traduction[22] », pense l’action comme partagée entre des Humains et des Non-Humains, également doués d’« agentivité » (agency)[23]. On la trouve aussi mobilisée par l’anthropologie, notamment dans les travaux de Philippe Descola visant à questionner les représentations occidentales pour donner à voir la diversité des « ontologies », c’est-à-dire des manières de « composer des mondes » à travers les continuités et les discontinuités établies entre humains et non-humains[24].
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la démarche d’Ostrom paraît en réalité reconduire la « rupture ontique » entre humains et non-humains caractérisant depuis des siècles la pensée occidentale et ayant acquis à l’époque moderne le statut de paradigme dominant[28]. Elle s’inscrirait encore dans ce que Bruno Latour[29] appelle un « processus de purification » visant à établir deux zones ontologiques absolument distinctes, alors même que les réalités observées par Ostrom sont composées de collectifs « d’hybrides » mêlant humains et non-humains. Or de telles accusations sont graves, car c’est précisément en s’appuyant sur cette thèse de « l’exceptionnalité de l’être humain » que l’Occident s’est doté d’un système de représentations et d’un appareillage idéologique favorisant un extractivisme forcené devenu incontrôlable depuis l’avènement de la révolution industrielle. Une telle dénonciation du dualisme de la pensée occidentale se retrouve notamment chez Arturo Escobar dans son ouvrage « Sentir-Penser avec la Terre[30] »
...Cette pensée dualiste qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, nature et culture, profane et spécialiste, indigène et savant, humain et non-humain en les hiérarchisant, nous empêche de nous concevoir comme faisant partie du monde, nous incitant plutôt à nous vivre dans un rapport d’extériorité instrumentale à ce qui nous entoure.
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Pour Bruno Latour, le recours à cette notion est en outre caractéristique d’une pensée envisageant les rapports de l’homme à son environnement sous la forme d’un système de production, là où les défis écologiques majeurs auxquels nous faisons face demanderaient de les repenser comme un système d’engendrement, afin de prendre en compte les liens d’interdépendance existants entre l’ensemble des vivants [31]
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Pour Patrick Bresnihan[32], la « rupture ontique » traverse en réalité toute la littérature sur les Communs et elle se manifeste notamment par la manière dont celle-ci distingue, d’un côté, des Communs qui seraient « naturels » ou « matériels » et de l’autre, des Communs « immatériels », que ceux-ci soient « numériques », « de la Connaissance », « culturels » ou « sociaux »
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Reformuler la théorie des Communs à partir d’une ontologie relationnelle ?
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gérer de manière durable des ressources naturelles par le biais d’arrangements institutionnels auto-produits par voie délibérative entre les personnes directement concernées. En recourant à la notion de faisceaux de droits (Bundle of Rights)[35], elle a aussi établi que la propriété exclusive et le marché n’étaient pas nécessairement le mode de gestion optimal des ressources, tout comme elle s’est montrée critique vis-à-vis de la centralisation bureaucratique lorsqu’elle conduit à étouffer la capacité des groupes à s’auto-organiser pour produire des règles adaptées à leur situation. ... engagement marqué sur la question du changement climatique qu’elle a intégré à ses analyses en essayant de proposer des leviers d’action articulant le global et le local[36].
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les évolutions citées au début de cet article, visant à reconnaître la qualité d’« entités vivantes» et de « sujets de droit » à des Non-Humains, sont des émanations des « cosmovisions » propres à des populations autochtones ayant reçu une « traduction » dans le système juridique de leurs États. Elles ont le potentiel d’ouvrir une voie pour dépasser l’ontologie dualiste en embrassant d’autres « manières de composer le monde » évitant de reconduire la « rupture ontique » traversant toujours les travaux d’Ostrom en dépit de ses apports...
...les communs sont ici conçus comme **des touts indissolubles** d’humains et de non-humains en développement constant[39].
...l’ontologie relationnelle repose sur l’idée que « les mondes biophysiques, humains et surnaturels ne sont pas considérés comme des entités séparées ». Dans une telle conception, « la division entre nature et culture n’existe pas et encore moins celle de l’individu et de la communauté : de fait, l’individu n’existe pas, il existe en revanche des personnes en lien permanent avec l’ensemble du monde humain et non-humain ».
...inclure les humains dans la notion de communs, en tant que contributeurs à un écosystème qui inclut aussi les non-humains. **Construire un programme politique** autour de cela va demander beaucoup de temps et d’imagination. Mais si on ignore le potentiel des communs, on est mal. J’espère que nos meilleurs penseurs vont s’en saisir à nouveau pour l’ouvrir à toutes les possibilités, notamment celle de faire entrer les non-humains dans l’équation. C’est le travail qu’il va falloir faire, si on veut continuer à évoluer dans un monde viable.
...les diverses tentatives de reformulations (Communs latents, Eco-Communs, Communs Plus-qu’Humains) paraissent prendre le parti de s’éloigner assez radicalement de la théorie des Communs formulée par d’Elinor Ostrom, sans toutefois toujours prendre le soin de se confronter directement et en profondeur à ses éléments. Je procèderai de mon côté en passant en revue les briques essentielles de la théorie des Communs (les notions de ressources, communauté, gouvernance, arrangements institutionnels, enclosures, faisceau de droits, propriété, etc.). L’objectif sera de déterminer si ces différents concepts – aujourd’hui marqués par une « asymétrie » entre humains et non-humains – peuvent être reformulés en suivant le « principe de symétrie[45] » issu de la théorie de l’acteur-réseau...
...Faire de l’**anthropologie symétrique**, de ce point de vue, cela ne signifie pas expliquer la vie des humains par l’influence des non-humains, mais rendre compte de la composition d’un monde où les uns comme les autres prennent part en tant qu’acteurs – actants dirait Latour – avec leurs propriétés et leurs modes d’action, et constituent donc des objets d’intérêt égal pour les sciences sociales[46].
Quatre étapes pour « symétriser » les éléments de la théorie des Communs
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PLAN
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Conclusion : le rôle des communs symétriques à l’heure du Capitalocène
ndlr :
- n'est-on pas ici en train de réinventer/retomber sur la termo-bio-sociologie de François Roddier ? ACT