Heïdi Sevestre est glaciologue et géographe elle a réalisé une thèse sur les surges glacières, un travail qui a figuré en couverture de Science Magazine en décembre 2017.
Pour le magazine de vulgarisation scientifique de France 5, La Science Grand Format, elle parcourt le planète en proie au réchauffement climatique, pour comprendre comment les hommes font face à une nature de plus en plus extrême.
Les deux épisodes de la série « Terres extrêmes », sont consacrés à l’Amérique centrale et aux Emirats Arabes Unis et sont diffusés ce soir, à 20h50.
L’Antarctique va mal, c’est un fait. En quelques décennies à peine, le continent a perdu des milliards de tonnes de glace à un rythme absolument alarmant. Un rythme qui nous dépasse totalement, même dans des endroits que nous pensions auparavant hors de danger.
... une grande cavité est en train de se développer sous l’Antarctique. Selon les scientifiques, elle couvre les deux tiers de l’empreinte de Manhattan et ferait près de 300 mètres de haut.
Cette immense ouverture se situe au pied du glacier de Thwaites (un glacier célèbre sous le nom de « glacier le plus dangereux du monde »), et est si grande qu’elle représente une part énorme des quelque 252 milliards de tonnes de glace perdues chaque année en Antarctique.
... cette masse de glace aurait perdu l’essentiel de son volume au cours des trois dernières années seulement.
« Nous soupçonnions depuis des années que le glacier de Thwaites n’était pas étroitement attaché à la roche située en dessous », a déclaré le glaciologue Eric Rignot, de l’Université de Californie à Irvine, ainsi que du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA à Pasadena (Californie). « Grâce à une nouvelle génération de satellites, nous pouvons enfin voir ces détails », a-t-il ajouté. ... ont découvert cette énorme cavité à l’aide d’un radar pénétrant dans la glace, dans le cadre de l’Opération IceBridge de la NASA, ainsi qu’avec des données supplémentaires fournies par des scientifiques allemands et français. Selon les chercheurs, cet énorme vide caché n’est qu’un des « accidents » parmi les conséquences d’un « schéma complexe de recul et de fonte des glaces ». À savoir qu’au glacier de Thwaites, les glaces se retirent jusqu’à 800 mètres par an. ... les scientifiques ont encore beaucoup à apprendre sur la manière dont l’eau et la glace interagissent dans l’environnement de l’Antarctique qui est en train de se réchauffer. ... Au fur et à mesure que la chaleur et l’eau pénètrent sous le glacier, elles provoquent une fonte plus rapide », explique Milillo. ... représente environ 4% de l’élévation du niveau de la mer dans le monde. Si ce glacier venait à disparaître entièrement, la glace retenue dans le glacier pourrait soulever l’océan d’environ 65 centimètres à travers le monde entier.
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Source : Science Advances
http://advances.sciencemag.org/content/5/1/eaau3433
Clés : Antarctique - changement climatique - fonte des glaces - glacier - glacier de Thwaites - réchauffement climatique - Thwaites
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https://twitter.com/JulienDelalande/status/1091388787060551680
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Julien Delalande @JulienDelalande 21 minil y a 21 minutes
Julien Delalande a retweeté Jean-Marc Jancovici
.#UrgenceClimatique #Antartique #Risque ENCORE +ÉLEVÉ QUE PRÉVU/#GIEC
"pire encore #glacier Thwaites empiète également/glaciers voisins&/masses de glace situées+à l’intérieur des terres. N'estPlus #StructureDeRenforcement -> conséquences #Catastrophe(iques"
=>#PrincipeDePrécaution
Julien Delalande ajouté,
Jean-Marc Jancovici @JMJancovici
Des scientifiques ont découvert une énorme cavité se développant sous l’Antarctique
L’Antarctique va mal, c’est un...
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Le glacier Perito Moreno, en Argentine, le 12 mars. Photo Walter Diaz. AFP
Le chercheur britannique Tim Lenton décrit comment le changement climatique pourrait créer des effets dominos aux conséquences catastrophiques dans un futur proche.
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Quel était le but de votre étude ?
Nous voulions examiner si changer le climat tel que l’humanité est en train de le faire pourrait déclencher des mécanismes planétaires qui amplifieraient ces dérèglements que les humains ont provoqués. Et s’il existait un point critique à partir duquel la planète se dirigerait toute seule vers un état de chaleur extrême, qu’on appelle dans l’étude «la trajectoire maison chaude», qui rendrait les conditions de vie sur Terre très difficiles, voire impossibles pour l’homme.
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