Les vœux pour la nature - par Denis Cheissoux - samedi 5 janvier 2019 - CO2 mon amour - France inter
Les vœux pour la nature
54 minutes
Une année de plus qui démarre. Une année de plus pour profiter des beautés du monde, de la simplicité de la nature. Une année de plus pour en profiter, mais aussi pour s'engager et tenter de protéger notre maison.
CO2 mon amour, l'émission qui rapproche les hommes en nous rapprochant de la nature...
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Michel Pastoureau est un historien, spécialiste de la symbolique des couleurs. Passionné de nature, il s'intéresse aussi aux loups, sujet sur lequel il signe Le Loup, une histoire culturelle, aux éditions Seuil. Joignant ces deux centres d'intérêt, il décortique pour nous la signification de la couleur verte à travers les âges et explique comment elle est passée de la couleur du malin à la couleur de l'écologie.
Fabrice Nicolino est un journaliste spécialiste de l’environnement, contributeur de journaux comme Charlie Hebdo ou Le Canard enchaîné. En septembre 2018, il lançait l'Appel des coquelicots, via lequel il appelle à stopper l'utilisation des pesticides, devenue une tragédie pour la santé.
" Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans; les fleurs sauvages deviennent rares. Rendez-nous nos coquelicots et nos bleuets ! Rendez-nous la beauté du monde ! "
Emily Loizeau est auteur-compositeur-interprète. Elle-même signataire de l'Appel des coquelicots, c'est dans la perspective de lutte contre les pesticides qu'elle écrit le titre "Viens avec moi mon petit pays".
Programmation musicale :
L'équipe
Denis Cheissoux Producteur
Henri-Marc Mutel Réalisateur
Camille Blanès Attachée de production
Thierry Dupin Programmateur musical
Frédéric Denhez Chroniqueur
Mots-clés : Société Environnement écologie
Transcription :
...28:14 comment accompagner nos agriculteurs ? Fabrice Nicolino : j'ai les paysans, la bagarre n'est pas contre eux. Sortir d'un ssytème qui les rend malades et pauvres. Créer un mouvement très vaste au-delà des coquelicots, on en reparlera, créer quelque chose de très puissant pour aider massivement nos paysans à sortir d'un système qui les anéantit. C'est possible de créer un nouveau contrat social entre la société fr qui a beaucoup changé, et nos paysans. Pas un contrat au rabais. Il faudra mettre beaucoup d'argent dans l'histoire. Repenser les choses. C'est une main vraiment fraternelle que je tends aux paysans, c'est sincère. Je veux qu'il y ait plus de paysans à la campagne, mais pas les paysans noyés sous des tonnes de pesticides. Je condamne des pratiques agricoles et industrielles qui servent les intérêts de quelques uns et qui nuisent aux intérêts profonds de la société et de la plupart des paysans. Donc ya une solution, ya une porte de sortie, j'en suis sûr. Émilie le disait tout à l'heure, il faut un sursaut de la société. Il faut aimer nos paysans mais refuser des pratiques industrielles folles et criminelles.
DC : réorienter les aides puisque cette agriculture fonctionne grace au pétrole et des subventions la PAC, C'EST NOUS les citoyens qui la payons au final. Donc réorienter cela. Il faut du courage politique.
FN : vous avez raison. ce qu'il faut, c'est exprimer la puissance de la société. La société est ULTRA-PUISSANTE. Avec l'appel des coquelicots, je le redis calmement, on vise 5 millions de soutiens à octobre 2020. J'invite tous nos auditeurs à nous rejoindre. Signer cet appel à l'action. Ça n'est pas une pétition. Cette action est au bénéfice des paysans et de toute la société. Il faut trouver un chemin commun. Nous allons le trouver. Un chemin d'espoir. Ça repose sur du courage, sur de la vaillance, sur de la joie aussi. On va montrer comment fleurir la France avec des coquelicots. C'est un de nos objectifs. On veut refleurir toute la France avec des fleurs sauvages ou de courge ou de quoi que ce soit. On veut montrer la joie qu'on peut éprouver à vivre sur cette terre sans la saloper. Pardon. Ya une énergie en nous tous qui est prodigieuse. Il faut la faire sortir comme une fleur sort. C'est ça qui va se passer dans les mois, dans les prochaines années. Et croyez-moi. Si on arrive à rassembler plusieurs millions de soutiens, tout va changer. C'est-à-dire que la questilon paysanne, la question de la culture, sera bouleversée. Tout le monde sait. Est-ce que c'était si bien de transporter des millions de paysans vers les banlieues ?où la plupart de leurs enfants sont désormais chômeurs ? Était-ce l'objectif ? Il ne s'agit pas d'un retour en arrière, ne de clamer que des fermes avec des sols en terre battue s'était bien. Avec les outils modernes dont on dispose, on peut vivre fort bien à la campagne et être enfin acceptés par la société. Vous croyez que c'est heureux pour les paysans dont les enfants se font engueuler ou traiter de tous les noms dans les cours de récréation ? On a des milliers de témoignages comme ça. C'est devenu infernal d'être paysans en France. Alors que c'était un pays, la civilisation paysanne. C'était le fondement de ce pays.Ça a disparu pour des raisons mercantiles. ON PEUT CHANGER.
dc : Paysans quelqu'un qui habite le pays. Beaucoup d'entre eux se définissent exploitants agricoles.
FN : s'ils ne veulent plus être paysans, qu'ils restent exploitants. Nous nous avons besoin de paysans. Vous avez mille fois raison. De paysans qui habitent le pays, qui le font vivre dans sa merveilleuse beauté. C'est de ça dont on a besoin. Je n'ai rien à voir avec les exploitants agricoles. Je le dis sans agressivité. Mais les gens qui pactisent avec le système des pesticides et qui en profitent, je crois qu'ils doivent laisser la place à de vrais paysans. Et on sera à leur côté du début à la fin de l'aventure. Car c'est une aventure qui commence.
DC : 80% des aides vont à 20% des exploitants agricoles. Vous êtes parti pour faire à la fois un état des lieux des pesticides en france car c'est intéressant de le voir sur une carte. Puis faire fleurir la france. C'est les deux.
FN : on veut mobiliser des dizaines de milliers de gens qui se retrouvent devant les mairies de manière à ce qu'ils nous envoient des milliers d'informations, une sorte de wikipédia des pesticides. On va voir apparaître la totalité des grandes informations qui concernent les pesticides. Depuis des infos objectives comme les industries qui existent jusqu'aux conflits qui existent. On veut montrer cette réalité. Et de l'autre côté on va montrer qu'on croit à la beauté du monde fleuri en 2020.
DC : ya une bascule. L'utopie est ailleurs. Les gens ont pris conscience. Et passent à l'action car il y a une vraie demande.
FN : c'est devenu une dystopie. nous sommes les défenseurs de la vie, de la beauté, de la solidarité entre les êtres humains, de la solidarité avec tout ce qui est vivant sur terre. tous les animaux, toutes les plantes, Nous sommes les pionniers.Émilie le disait tout à l'heure. On va inventer un monde neuf. Et ça, c'est exaltant. Autour de valeurs profondes.Indéracinables. qui assureront la pérennité de ce monde et de la société. Nous pouvons vivre une année extraordinaire. 38:37...
ndlr :
- on retrouve les mêmes valeurs et la même énergie d'action que chez les gilets jaunes. Donc opérer la jonction gilets verts - gilets jaunes pourrait bien s'avérer facile et accélérer le plan de FN... ACT
Politis s'associe aux Coquelicots, pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France.
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Il est des grands appels qui ne ressemblent pas à des pétitions de principe. « Nous voulons des coquelicots » est de ceux-là, qui ajoute au choc des consciences des moyens pour agir. Il scelle des engagements pour l’avenir, et nous y prendrons toute notre part. C’est d’ailleurs dans cet esprit que Politis avait participé à la création d’Attac il y a vingt ans.
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Aux désastres sociaux s’ajoutent désormais les crimes contre la planète. Il y a une urgence absolue à se mobiliser, tant les ravages sont considérables sur le vivant, dont les humains. C’est la biodiversité dans son ensemble qui est menacée à un point critique par les pratiques agro-industrielles et la passivité de gouvernements complices.
L’appel :
Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant.
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Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection. Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes. a
Pour signer l’appel : www.nousvoulonsdescoquelicots.fr
Les soutiens associatifs :
Alerte médecins pesticides, Amaplace sur la terre, Bio consom’acteurs, Bretagne vivante, Charlie Hebdo, Citoyens, santé, environnement, Colibris, Convention vie et nature, Dédé l’Abeillaud, Eaux et rivières de Bretagne, Fédération française des apiculteurs professionnels, Fermes d’avenir, France nature environnement, Frapna, Générations futures, GoodPlanet, Greenpeace, Groupe chiroptères Provence, Groupe N&P Lorraine-Alsace, Jardin de l’abbaye de Valsaintes, Jardins du Comminges, L’Âge de Faire, le Jardinier maraîcher du Florival, Les Amis de la Terre, LPO, Miramap, Nature et progrès, Noè, Novissen, Pax Christi, Réseau Amap IdF, Réseau école et nature, Res’OGM, Robin des bois, Santé environnement Auvergne Rhône-Alpes, SAPN, Sepanso Aquitaine, Terre vivante, Union nationale de l’apiculture française, Phyto-victimes.
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Collectif
Fabrice Nicolino est journaliste et essayiste. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’écologie ou l’agriculture et publie ce 13 septembre aux éditions Les Liens qui Libèrent, Nous voulons des coquelicots avec François Veillerette. Il revient avec nous sur cette ouvrage, qui constitue un manifeste contre l’utilisation des pesticides chimiques.
« Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant.
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Les pesticides sont une tragédie pour la santé. » Voilà comment nous préviennent Fabrice Nicolino, journaliste, et François Veillerette, militant écologiste qui a notamment présidé Greenpeace France. Les deux auteurs publient un livre-manifeste, ainsi qu’un appel, intitulé « Nous voulons des coquelicots », en espérant un soulèvement pacifique contre l’effacement d’un monde.
Le Média : Pourquoi voulez-vous des coquelicots ?
Fabrice Nicolino : Le coquelicot est un symbole. C’est une fleur fragile et très belle. Avant le grand massacre des pesticides, il y avait des coquelicots partout dans les champs de blés, mais aussi des bleuets. Ce sont des fleurs que l’on qualifie de « messicoles », c’est-à-dire qui poussent pendant les moissons. La campagne en était remplie. Les pesticides qui ont déferlé à partir de la fin des années 1950 et du début des années 1960 les a presque fait disparaître. Il y en a dans les bas-côtés ou dans certains champs non-traités. Mais cette fleur réapparaît dès que les pesticides arrêtent d’être répandus. Elle est résistante et possède un pouvoir de germination long. Certains disent 100 ans, d’autres 500 ans. C’est-à-dire que la graine est fertile très longtemps. Il y a donc des graines encore présentes depuis 50 ans ou plus qui peuvent repousser. « Nous voulons des coquelicots » c’est une manière de dire originalement que nous souhaitons un monde différent. Nous voulons un monde coloré, avec des lumières, des fleurs sauvages et tout ce qui s’ensuit : des abeilles, des oiseaux, etc.
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Henri Nallet, qui a été ministre de l’Agriculture de François Mitterrand à partir de 1985, est emblématique. Il est d’ailleurs maintenant impliqué dans l’Affaire du Mediator, en tant que lobbyiste pour les laboratoires Servier. Il a commencé sa carrière comme chargé de mission à la FNSEA, il est mouillé à fond dans tout cela. Nallet a ensuite été ministre de l’Agriculture. Il a toujours servi les intérêts industriels. Il a signé l’autorisation de l’utilisation du chlordécone en tant que ministre de l’Agriculture. Mais personne ne lui demande de compte. Qu’attendons-nous pour l’interpeller sur son autorisation d’utiliser un produit nuisible pour tout l’écosystème, dont les humains ? C’est pareil pour Jean-Pierre Soisson, « ministre d’ouverture » de Mitterrand en 1988. Ministres de gauche, ministres de droite, même infamie.
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À la sortie de la guerre, il y avait plein de choses à changer dans ce monde. Mais on a vendu autre chose aux paysans. On leur a faire croire que derrière la modernisation, ils vivraient plus confortablement et comme en ville. C’était de la manipulation. Derrière ce progrès promis, se cachaient des intérêts politiques et économiques. Ils voulaient détruire la paysannerie, qui leur paraissait retardataire, au profit d’une agriculture industrielle et exportatrice qui allait leur faire gagner beaucoup d’argent. Par exemple, les industriels et les politiques qui lui sont liés se sont mis en tête de vendre de la viande. Il y avait 20 millions de bovins en France. Des marchés comme l’Italie et l’Allemagne étaient très demandeurs. Quand de Gaulle est revenu au pouvoir en 1958, il voulait se servir de l’agriculture et en faire une arme industrielle, afin de financer des infrastructures lourdes. Les dirigeants voulaient liquider l’agriculture, sans que cela soit pensé. Ils n’en avaient rien à faire de ce secteur, ni des paysans. Ils ont créé un monstre, en vidant les campagnes pour remplir les banlieues. Ce pays a été déséquilibré par des millions d’emplois perdus à la campagne. Cela a donné des mégapoles comme l’Île-de-France, où s’entassent 11 millions de personnes. Parallèlement à la volonté de financer des infrastructures, ils désiraient aussi de la main-d’oeuvre pour l’industrie, pendant les Trente Glorieuses. Nous avons donc sacrifé les campagnes pour remplir les banlieues de chômeurs, pratiquement à vie.
Il y avait une autre voie possible. Elle passait par l’amélioration des conditions de vie et le maintien d’un réseau de petites villes. C’est un phénomène global. Les petites villes en France sont moribondes – les villages n’en parlons même pas. Pourquoi ? Je me balade souvent dans le pays et dans tous les centres-villes, on voit des magasin avec des enseignes « A vendre ». Tout s’effondre, parce que des crétins de politique, de tous bords, de droite comme de gauche, ont fait les mauvais choix. Ils ont vendu leurs villes aux hypermarchés, au commerce de masse et aux grands parking à la périphérie des villes. Ils ont construit des monstres commerciaux, qui attirent toute la population. Les petits commerces de proximité se sont tous cassé la gueule. Mais le drame pour moi c’est cette industrialisation à outrance, sans aucune réflexion, ni aucun débat humain. Nous pouvons appeler cela une révolution, mais au sens négatif du terme. Il s’agit d’un processus qui échappe au contrôle humain.
Le modèle paysan que vous prônez est-il possible dans une société où seuls 5% de la population travail dans le secteur agricole ? Existe-t-il d’autres moyens que l’agriculture industrielle pour nourrir une population importante avec si peu de personnes travaillant dans le secteur ?
La question est planétaire. Je refuse de la poser dans les limites de la France. Il est certain que ce modèle va faire faillite. Nous nous dirigeons vers 10 milliards d’humains sur Terre et l’industrie de l’agriculture a ruiné quantité de sol. Quand vous déversez autant de pesticides sur un sol, vous tuez sa fertilité naturelle. Un sol, c’est une couche de 10 ou 15 cm d’épaisseur, en général. Les produits chimiques la détruisent et éradiquent les insectes et micro-organismes qui lui sont indispensables. L’agriculture industrielle est aussi en train d’assécher des nappes phréatiques décisives pour le sort de tous les êtres humains. Par exemple, prenez la nappe d’Ogallala, dans le centre des États-Unis, qui fait 15 000 km de long. L’agriculture industrielle américaine l’a percée, elle ne se recharge plus au rythme où nous l’utilisons pour l’irrigation.
L’agriculture industrielle ne nourrira pas 10 milliards d’êtres humains. Dans ce monde fou, de plus en plus de gens veulent manger de la viande. Or, elle exige des pâturages massifs et des millions d’hectares. Il y a déjà 70% des terres agricoles en Europe qui sont destinées au bétail. En exportant ce modèle délirant en Chine et en Inde, nous sommes sûrs d’arriver à une impasse totale. Il y aura une fracture énorme entre ceux qui ont de l’argent et vont consommer de la viande et ceux qui n’en ont pas et ne mangeront pas. Nous allons vers une vraie tragédie planétaire. Il n’y a qu’une seule solution, certes compliquée. Il s’agit de l’agriculture paysanne, c’est-à-dire celle qui se passe de pesticide et qui est économe en eau. C’est l’agroécologie, pour aller vite, c’est-à-dire un système avec des gens à la campagne, qui bossent, avec une main-d’œuvre abondante. En France, nous pourrions très facilement le faire, dans des conditions nouvelles, avec internet, le numérique, etc. Mais nous pourrions imaginer qu’avec ce chômage de masse, qui pourrit tant de vies, nous pourrions recréer de l’activité dans les campagnes, avec un ou deux millions d’emplois supplémentaires. Beaucoup de calculs ont été réalisés dans plusieurs études. Ce n’est pas intouchable mais c’est sérieux. Il est presque certain que l’agriculture biologique, l’agroécologie et l’agriculture paysanne, qui ne forment qu’un seul et même système, sont les seules capables de nourrir la planète, en mobilisant une main-d’œuvre très importante. La robotisation et la numérisation du monde sont en train de détruire par centaines de millions les emplois.
Amis et visiteurs, attention, ceci n’est pas une pétition. Bien sûr, il vous faut signer cet Appel, qui est autant le vôtre que le nôtre, mais ce n’est qu’un tout petit début. Car l’Appel des coquelicots engage, vous engage à l’action. Nous rêvons d’un soulèvement pacifique de la société française qui seul permettra enfin de sortir du cauchemar des pesticides.
Vous le savez désormais, nous faisons fabriquer le symbole de notre aventure : un très beau coquelicot en tissu, avec un système d’attache qui permet de le porter à sa boutonnière. Vous allez l’acheter ici, massivement, mais après ? D’abord, nous cherchons des volontaires pour devenir des correspondants locaux ou régionaux de l’Appel. Ce ne sera pas du gâteau, soyons francs entre nous. Mais chaque mois que durera l’Appel – deux ans, soit 24 mois -, il y aura une récompense au bout. Le même jour et à la même heure, tous les porteurs de coquelicots se retrouveront sur les places des villes et villages où ils habitent. Pour se voir, se congratuler, s’embrasser et lancer ensemble de nouvelles actions.
On commence le vendredi 5 octobre à 18h30 et on recommencera chaque premier vendredi de chaque mois.
Au-delà, nous espérons des milliers d’événements de toute taille et durée, individuels ou collectifs. En somme, un téléthon anti-pesticides au cours duquel les joueurs de belote d’Aurillac, les sages-femmes de Brest, les pompiers bénévoles de Lille et les véliplanchistes de Lacanau inventeront leurs propres histoires. Nous comptons beaucoup, énormément et passionnément sur l’immense énergie cachée de la société française.
Ce sont ces événements que vous allez organiser et que vous pouvez présenter ici.
Proposer vos idées
Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.
Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans; la moitié des papillons en vingt ans; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.
Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes.
130 576 ont signé. Objectif 320 000 !
Qui sommes-nous ?
Un groupe de bénévoles sans argent, composé d’une quinzaine de personnes, parmi lesquelles une directrice de crèche (retraitée), des décorateurs, une étudiante, une céramiste, deux paysans, une enseignante, une psychanalyste, des membres d’ONG, deux journalistes. Nous avons créé dans l’urgence une association, Nous voulons des coquelicots, dont le président est Fabrice Nicolino.
coquelicots@nousvoulonsdescoquelicots.org
Nous avons lancé un appel :
https://nousvoulonsdescoquelicots.org/l-appel/
Mentions légales
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Codé par Mahi-Mahi