Chaque année, lors de la saison sèche (août à octobre), de terribles incendies embrasent les forêts indonésiennes. En 2015, ces feux ont atteint une telle ampleur qu’un épais nuage de fumée a recouvert une grande partie de l’Asie du Sud-Est, polluant l’air de 60 millions de personnes. Une catastrophe sanitaire et climatique. L’embrasement des sols tourbeux a libéré des quantités massives de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d’azote, hissant pendant quelques mois l’Indonésie parmi les pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre au monde.
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alors que le paraquat, un pesticide reconnu neurotoxique par l’Organisation Mondiale de la Santé, est interdit en Europe et aux USA, il est toujours « toléré » dans les plantations de palmiers à huile « certifiées » durables. Logique, l’entreprise qui le commercialise, Syngenta, est membre de cette table-ronde. Les entreprises reconnues coupables par la justice indonésienne (Wilmar International, Bumitama Gunajaya Agro (BGA), Sinar Mas et Genting group) sont toutes des membres actifs de la « table ronde pour l’huile de palme durable ».
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groupe Wilmar International qui détient environ 40 % du marché mondial d’huile de palme est ainsi régulièrement pointé du doigt.
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rapport constatant de graves atteintes aux droits humains dans les plantations indonésiennes du groupe et de ses fournisseurs : travail forcé, travail des enfants, pratiques abusives et dangereuses mettant la santé des ouvriers et ouvrières en péril.
L’accumulation de ces rapports n’empêchent pas les banques de s’intéresser à ce juteux marché : BNP Paribas et Crédit Agricole sont ainsi dans le top 4 des soutiens au groupe Wilmar. L’entreprise est « certifiée » ? Alors tout va bien.
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Pour alimenter son projet de « bioraffinerie » à La Mède, Total devrait importer des quantités massives d’huile de palme