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mots-clés Anthropocène Classe politique Ecologie Politique Michel Magny
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
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livre publié au mois de janvier par le paléo-climatologue Michel Magny : L’Anthropocène. Elle résonne aussi tristement avec le contexte de cet été, éclairé par ce nouveau titre de la collection « Que sais-je ? », à savoir un enchaînement d’événements météorologiques extrêmes, d’alertes scientifiques anxieuses quant à la déstabilisation des courants océaniques de l’Atlantique, et pour finir la publication du premier volet du rapport du Giec (lire l’analyse de Mickaël Correia dans Mediapart https://www.mediapart.fr/journal/international/090821/rapport-du-giec-le-changement-climatique-s-aggrave, ou d’Audrey Garric dans Le Monde https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/09/la-crise-climatique-s-aggrave-partout-a-des-niveaux-sans-precedent-alerte-le-giec_6090961_3244.html ).
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réussit le tour de force pédagogique d’exposer, en 120 petites pages, les enjeux et les controverses de cette notion, laquelle désigne une époque où l’humanité a acquis le statut de force géologique, au point de bouleverser l’écosystème terrestre dans sa globalité. Surtout, l’auteur insiste sur le fait que l’Anthropocène invite à articuler ensemble les résultats des sciences naturalistes et sciences sociales. Ce faisant, il en explore la dimension intrinsèquement politique : « derrière l’universel indifférencié que mettent en avant les termes d’humanité, d’homme(s) ou d’anthropique, se dissimulent des conflits et des dominations qui non seulement affectent la nature, mais travaillent également les sociétés, aujourd’hui comme dans la longue durée ».
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S’agissant des gaz à effet de serre, Michel Magny remarque que « la géographie des émissions se calque largement sur les structures de l’économie-monde héritée du capitalisme colonial ; de ce point de vue, l’Anthropocène est bien un Occidentalocène, ou encore un Capitalocène ». Quant à l’érosion de la biodiversité, son taux « se révèle davantage corrélé avec le PIB par habitant et l’indice d’inégalité sociale qu’avec la densité démographique ». Le rôle des multinationales, et les asymétries de puissance dont elles jouissent dans leur production de substances chimiques, sont également pointées au titre des atteintes à notre environnement et à nos organismes eux-mêmes. Enfin, dans un passage sur les conséquences de l’appropriation des écosystèmes terrestres par l’homme, l’auteur note que « l’essor du capitalisme, qui s’engage à partir des XIVe-XVe siècles hors des frontières européennes et des antiques espaces méditerranéens, conduit, à l’échelle globale, à une forte homogénéisation biologique que les continents de la planète n’avaient plus connue depuis la dislocation de la Pangée il y a près de 200 millions d’années ».
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« Ce qui est à l’œuvre sous l’influence de l’homme dès la fin du Pléistocène [c’est-à-dire l’époque géologique entre 2,58 millions d'années et 11 700 ans avant aujourd’hui] c’est une véritable homogénisation [et réduction de la masse moyenne] des faunes continentales qui n’a pas de précédent en 65 millions d’années », note l’auteur. Le passage à l’agriculture et à l’élevage a ensuite perturbé nombre d’écosystèmes, et « bouscul[é] la distribution des espèces végétales et animales »
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Si les concentrations industrielles ont favorisé sa constitution, le mouvement ouvrier n’en a pas moins émergé grâce à un travail de dépassement des multiples divisions entre travailleurs subordonnés.
Or, c’est à quelque chose de cet ordre que les militants de la question écologique doivent œuvrer : forger une « communauté de destin », dans l’adversité et dans un temps très court pour éviter des dépassements de seuils fatidiques pour l’habitabilité de notre niche écologique. En se répartissant les terrains et les axes de luttes, comme y appelait Erik Olin Wright https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/161220/eroder-le-capitalisme-la-strategie-posthume-d-erik-olin-wright?onglet=full dans une stratégie d’érosion du capitalisme, mais en ayant conscience des moments de rupture et de violence que des victoires significatives entraîneront. Il n’y aura pas d’épiphanie collective de l’humanité, telle que dessinée par le mièvre et inoffensif appel lancé par Nicolas Hulot en mai 2020. Mais des conflits âpres, nécessitant stratégie et organisation.
Surfer sur Internet, utiliser une application, regarder une vidéo en streaming, discuter en visio… toutes ces activités qui paraissent aujourd’hui naturelles à nombre d’entre nous sont loin d’être anodines pour l’environnement.
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Anne-Cécile Orgerie est chargée de recherche CNRS au sein de l'équipe Myriads du laboratoire Irisa, à Rennes.
Laurent Lefèvre est chargé de recherche de l’Inria au sein du Laboratoire de l’informatique du parallélisme, à l’École normale supérieure de Lyon.
L'essentiel
Derrière Internet et les objets connectés que nous utilisons se cache une architecture complexe de réseaux, de centres de données et d’équipements terminaux déployés dans le monde entier.
Toutes ces infrastructures ont un impact environnemental considérable et très complexe à estimer dont on commence à mesurer l’ampleur.
Des pistes se dessinent pour réduire leur consommation énergétique et informer les usagers sur le vrai coût des équipements qu’ils utilisent.
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les flux de données vidéo représentent 80 % du trafic mondial qui circule sur Internet. Ces flux sont majoritairement composés de vidéos en ligne (vidéos à la demande, pornographie, etc.) et en direct (télésurveillance, vidéoconférences).
Alors que les techniques de diffusion hertziennes reposent sur du broadcast, c’est-à-dire une diffusion d’un unique émetteur vers beaucoup de récepteurs, la vidéo sur Internet exploite fortement des échanges de type « un émetteur vers un récepteur », où un flux de données est généré pour chaque utilisateur. Ce type d’échange accroît le trafic réseau proportionnellement au nombre d’utilisateurs, là où la diffusion hertzienne n’était pas dépendante du nombre d’utilisateurs, mais uniquement du nombre de contenus visibles simultanément à un instant donné.
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infrastructures de type CDN (pour content delivery network, « réseau de diffusion de contenu ») où les données vidéo sont répliquées aux bons endroits dans les infrastructures mondiales, au cœur des réseaux et dans des centres de données, et géographiquement proches des utilisateurs. ... en 2018, Timm Böttger et ses collègues, de l’université Queen Mary de Londres, ont estimé que Netflix utilisait au moins 8 500 serveurs de distribution de contenu localisés dans plus de 600 centres de données, ces derniers n’appartenant pas à Netflix, mais à des opérateurs de réseaux.
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L’organisation internationale de normalisation a standardisé ces analyses de cycle de vie sous les normes ISO 14040 et ISO 14044, qui fournissent des directives pour les mener. Dans le contexte des équipements connectés, le cycle de vie se décompose en quatre phases : fabrication, transport, utilisation et fin de vie, chacune avec de nombreux paramètres.
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Les protocoles qui assurent l’émission et la réception des données dans ces réseaux ont été conçus pour assurer robustesse, performance et qualité de service des réseaux. Ils ne sont pas prévus pour réduire leurs impacts environnementaux.
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De 2010 à 2015, le projet de recherche international GreenTouch http://www.greentouch.org/, qui mêlait instituts académiques et groupes industriels, a démontré qu’il était possible de construire une infrastructure des réseaux de l’internet mondial qui réduirait de 98 % la consommation d’énergie en 2020 par rapport à celle de 2010, et ce en tenant compte de l’explosion du trafic et pour une qualité de service équivalente. ... impliquerait de nombreux changements structurels et technologiques tant au niveau matériel que logiciel
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de nombreuses pistes se dessinent pour réduire les impacts environnementaux d’Internet et sont explorées par les académiques et les industriels. Certaines, comme l’amélioration de la proportionnalité énergétique, le ciblage des gaspillages et l’écoconception matérielle et logicielle, visent à améliorer l’efficacité énergétique. D’autres, comme l’allongement de la durée de vie et de l’usage des équipements ou la conception de métriques rendant compte de l’impact environnemental réel des équipements afin de les rendre comparables, tant pour sensibiliser le grand public que pour informer les pouvoirs publics, tendent vers une sobriété numérique. ... usage raisonné.
Clés : Centre de calcul Cloud Data center Empreinte carbone Équipement informatique Impact environnemental Internet Numérique Obsolescence Obsolescence programmée Smartphone Tablette
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Benjamin Coriat commente le choix d'Elinor Ostrom de présenter sa méthodologie IAD dans une allocution qui représente un moment important de sa carrière.
Plus d'infos : https://cfeditions.com/ostrom
Plutôt que de parler des communs, elle a choisi de présenter la méthode qui lui permet d'analyser les pratiques en communs.
Benjamin Coriat a écrit la préface du «Discours de Stockholm en réception du Nobel d'économie de 2009» d'Elinor Ostrom.
Discours de Stockholm, en réception du Nobel d'économie 2009
Elinor Ostrom
Préface de Benjamin Coriat («Ecouter Ostrom»)
Collection Interventions, 3
ISBN 978-2-915825-99-2 - 118 p. - janvier 2020 - 16 €
https://cfeditions.com
Confidentialité Publique Publié originellement 08 mars 2020
Catégorie Divers Licence Attribution Langue Français
Étiquettes: CFeditions ; Coriat ; Ostrom Durée2 min 27 sec
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Transcription ; ... approches polycentriques, communs globaux (climat) => régulation et groupes locaux en charge de la surveillance du respect des règles. De l'étang, des pêcheries au climat en passant par les biens communs, les communs de la connaissance, elle a montré toute l'importance des communs dans la période actuelle.
Ndlr : on retrouve l'approche holomidale ++
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Benjamin Coriat commente le choix d'Elinor Ostrom de présenter sa méthodologie IAD dans une allocution qui représente un moment important de sa carrière.
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Plutôt que de parler des communs, elle a choisi de présenter la méthode qui lui permet d'analyser les pratiques en communs.
Benjamin Coriat a écrit la préface du «Discours de Stockholm en réception du Nobel d'économie de 2009» d'Elinor Ostrom.
Discours de Stockholm, en réception du Nobel d'économie 2009
Elinor Ostrom
Préface de Benjamin Coriat («Ecouter Ostrom»)
Collection Interventions, 3
ISBN 978-2-915825-99-2 - 118 p. - janvier 2020 - 16 €
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Le réseau
Née de la fusion des 3 associations régionales de cinémas d’Art et Essai et de proximité des territoires de Nouvelle-Aquitaine, CINA s’est donnée pour mission la défense du cinéma Art et Essai dans sa diversité et l’accompagnement des professionnels de l’exploitation.
En 2020, elle regroupe plus de 117 établissements, soit plus de 72% des cinémas art et essai de la Région, qui sont autant de services culturels de proximité, garants d’un accès facilité à la culture pour tous les publics, au plus proche des territoires.
Elle fédère 8 associations départementales : ACPG (33) / Cinépassion 16 / Cinépassion 17 / Cinépassion 24 / Écrans 47 / Du Cinéma Plein Mon Cartable (40) / Objectif ciné 64 / Cinévasion (64)
L’objet de l’association :
– Favoriser la promotion et la diffusion du cinéma, prioritairement art et essai, dans les salles de Nouvelle-Aquitaine.
– contribuer à l’animation des cinémas adhérents.
– contribuer au maintien et au développement du maillage territorial, notamment par le dialogue avec les pouvoirs publics et l’environnement professionnel.
Films "Verts" :
La commission innovation de CINA travaille sur la question « écologie et salle de cinéma », notamment à travers un axe programmation. Retrouvez ici une sélection de films qui met l’écologie au coeur de leur préoccupation.
Contacts :
Bureau de Bègles : 05 56 12 08 87 / 07 85 02 27 40 - CINA 388 boulevard J.J. Bosc – CS 109
33323 BEGLES Cedex
Bureau de Chauvigny : 06 31 44 37 72 - 9 rue de Châtellerault 86300 Chauvigny
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Conception web : Pierre WAGNER WPCréations
Responsable publication : Esther
Webmaster :?
Hébergeur : OVH
Ndlr : membres du Conseil d’administration téléversés
Le numérique est souvent présenté comme un atout potentiel de la transition écologique, par les optimisations de fonctionnement et nouveaux comportements qu’il peut soutenir. Est-ce vraiment le cas ? Il y a de quoi s’interroger quand on étudie l’impact environnemental de la prolifération des nouveaux gadgets connectés, de l’explosion des flux vidéos, ou de la 5G qui arrive.
Eric Vidalenc, auteur du livre Pour une écologie numérique, Maxime Efoui-Hess, chef de projet au sein du Shift Project et co-auteur du rapport Déployer la sobriété numérique échangeront avec Édouard Toulouse, membre de la Compagnie des négaWatts et fondateur du réseau de recherche sur la sobriété énergétique ENOUGH, afin de comprendre si le secteur du numérique a les moyens de devenir écologiquement vertueux et contribuer à des modes de vie durables, et en quoi la notion de sobriété numérique devient essentielle.
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Connu / https://www.negawatt.org/Universite-negaWatt-2020-programme
Les analyses des résultats du second tour des élections municipales 2020 ont souligné la victoire des écologistes. Mais ce succès a recouvert une tendance nouvelle, l’émergence de listes participatives et d’innovations démocratiques, qui ont remporté 66 communes.
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derrière cette « vague verte » qui a attiré l’attention médiatique, se cache une autre réussite : celle des listes citoyennes et participatives. Soixante-six d’entre elles ont remporté une victoire au second tour [1].
Certes, leur succès reste minime à l’échelle nationale. Mais un mouvement de fond a su émerger, puis s’imposer dans certains territoires. « Ce sont des listes qui ont pour but de vraiment changer la posture de l’élu, de faire en sorte que le maire ne décide pas tout seul, qu’il décide avec les habitants », rappelle Thomas Simon, coordinateur de l’association Action commune qui accompagne ces listes participatives dans leur évolution.
Plus de 400 listes citoyennes en 2020
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[1] 66 listes participatives ont gagné les élections, dont 10 communes de moins de 1.000 habitants, 33 communes entre 1.000 et 10.000 habitants, 18 communes entre 10.000 et 100.000 habitants, et une commune de plus de 100.000 habitants (Annecy).
Environnement | Droits | Protection | Nature | Politique - 2711 lectures
Ferhat Taylan, philosophe
Université de Liège Date : 12/09/2017 Lieu : CCIC Cerisy Durée : 26:54
Cette communication a été enregistrée dans le cadre du colloque intitulé "L'alternative du commun" qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 8 au 15 septembre 2017, sous la direction de Christian LAVAL, Pierre SAUVÊTRE et Ferhat TAYLAN.
Actes du colloque
Publication du CCIC - L'alternative du commun
Christian Laval, Pierre Sauvêtre, Ferhat Taylan (dir.)
Hermann Éditeur — 2019
ISBN : 979-1-0370-0088-0
Présentation du colloque
Ces dernières années, on observe dans les pratiques comme dans les réflexions théoriques une véritable "explosion" du thème du "commun", devenu une référence centrale pour de multiples foyers de luttes et d’expérimentations politiques et économiques (mouvement altermondialistes et écologistes, défense des services publics, résistances paysannes, coopératives, expérimentations numériques collectives). Cette profusion a été accompagnée par un ensemble de travaux d’économie, de sociologie politique et de philosophie. Avec une vitesse rare pour une notion nouvelle, le commun s'est mondialement imposé en tant que grand concept politique de ce début de XXIe siècle. Il admet pourtant des acceptions fort différentes, parfois contradictoires. Si l’installation du concept est désormais bien avancée, l'on traverse une période de problématisation stratégique, au sens d’un ensemble de questionnements, de difficultés et de conceptions diverses quant à la manière de mettre en œuvre, face à l’impasse que représente la domination oligarchique néolibérale, l’alternative politique du commun.
Présentation de l'intervenant
Ferhat Taylan est chercheur postdoctoral à l'Université de Liège, dans le cadre de projet de recherche "Gouverner par l'environnement". Après avoir soutenu sa thèse de philosophie "La rationalité mésologique. Connaissance et gouvernement des milieux de vie (1750-1900)", il s'intéresse à l'épistémologie historique des savoirs environnementaux modernes.
Résumé de la communication
La reconnaissance de la rivière Whanganui comme personne juridique et "entité vivante" par le Parlement de la Nouvelle Zélande au mois de mars 2017 a été souvent interprétée comme un cas de protection de la nature de la part des cultures locales. Or, on tentera de montrer que pour les Maori qui ont mené un long combat pour cette loi, il s'agit surtout de faire reconnaître l'inséparabilité du collectif humain du milieu naturel, de sorte que tout dommage porté sur la rivière soit considéré au même titre qu'un dommage porté sur les personnes humaines. À travers ce cas juridique semble s'esquisser ce qu'on pourrait appeler un "milieu commun", où les composants bio-physiques du milieu fournissent les conditions d'existence aux humains qui se chargent à leur tour de faire vivre l'ensemble. Ainsi, les impasses d’une écologie posant l’humain en face d’une nature à protéger pourraient être évitées si on arrivait à penser ce milieu commun comme une entité où le collectif et son milieu sont juridiquement inséparables. A fortiori, penser en termes de "milieux communs" nous permettrait-il de formuler, comme étant une revendication forte en écologie politique, l’extension des droits des humains aux conditions de leur existence, aux êtres bio-physiques dont la survie est indispensable au maintien du milieu en question ?
Calquée sur des modèles de production anciens, l'agroforesterie intéresse de plus en plus d'agriculteurs français. Mais l'accompagnement technique mériterait de s'étoffer pour impulser une vraie dynamique sur le territoire.
Pour la première fois cette année, le Concours général agricole récompensait les pratiques d'agroforesterie lors du Salon de l'agriculture. « Ce n'est sans doute pas en remettant des prix que l'on fera avancer les choses », remarque Fabien Balaguer, directeur de l'association française de l'agroforesterie (AFAF), mais il est positif que ce concours, propriété du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation, distingue une pratique agroécologique encore discrète qui intéresse de plus en...
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Faisant le constat de l’inaction des gouvernements face à l’urgence écologique et climatique, plus de 1000 scientifiques de toutes disciplines appellent les citoyens à la désobéissance civile et au développement d’alternatives. Ils exhortent les responsables politiques à changer radicalement notre modèle économique et productif et à prendre au sérieux les propositions de la Convention citoyenne sur le climat.
Cet appel s’inspire de tribunes similaires dans The Guardian et Le Temps.
Formulaire de signature ici https://framaforms.org/signature-tribune-1579446832. Plus de 1000 signataires à ce jour. Signez et faites signer !
depuis des décennies, les gouvernements successifs ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique et environnementale dont l’urgence croît tous les jours. Cette inertie ne peut plus être tolérée.
Les observations scientifiques sont incontestables et les catastrophes se déroulent sous nos yeux. Nous sommes en train de vivre la 6e extinction de masse, plusieurs dizaines d’espèces disparaissent chaque jour, et les niveaux de pollution sont alarmants à tous points de vue (plastiques, pesticides, nitrates, métaux lourds…).
Pour ne parler que du climat, nous avons déjà dépassé le 1°C de température supplémentaire par rapport à l’ère préindustrielle, et la concentration de CO2 dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevée depuis plusieurs millions d’années. Selon le rapport de suivi des émissions 2019 du Programme des Nations unies pour l’environnement et le développement (PNUE), les engagements pris par les pays dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 nous placent sur une trajectoire d’au moins +3°C d’ici 2100, et ce à supposer qu’ils soient respectés. L’objectif de limiter le réchauffement sous les +1,5°C est désormais hors d’atteinte à moins de diminuer les émissions mondiales de 7,6% par an, alors qu’elles ont augmenté de 1,5% par an au cours des dix dernières années. Chaque degré supplémentaire renforce le risque de dépasser des points de basculement provoquant une cascade de conséquences irréversibles (effondrement de la banquise, dégel du pergélisol, ralentissement des courants océaniques…). Les études préparatoires au prochain rapport du GIEC (CNRS-CEA-Météo France) suggèrent que les rapports précédents ont sous-estimé l’ampleur des changements déjà enclenchés. Un réchauffement global de plus de 5°C ne peut plus être exclu si l’emballement actuel des émissions de gaz à effet de serre se poursuit. À ces niveaux de température, l’habitabilité de la France serait remise en question par des niveaux de température et d’humidité provoquant le décès par hyperthermie.
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Notre gouvernement se rend complice de cette situation en négligeant le principe de précaution et en ne reconnaissant pas qu’une croissance infinie sur une planète aux ressources finies est tout simplement une impasse.
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nous appelons à participer aux actions de désobéissance civile ... Nous demandons par ailleurs aux pouvoirs publics de dire la vérité concernant la gravité et l’urgence de la situation : notre mode de vie actuel et la croissance économique ne sont pas compatibles avec la limitation du dérèglement climatique à des niveaux acceptables. Nous appelons les responsables politiques nationaux comme locaux à prendre des mesures immédiates pour réduire véritablement l’empreinte carbone de la France et stopper l’érosion de la biodiversité. Nous exhortons également l’exécutif et le Parlement à faire passer les enjeux environnementaux avant les intérêts privés en appliquant de manière ambitieuse les propositions issues de la Convention citoyenne pour le climat et en prolongeant son mandat pour lui donner un pouvoir de suivi de leur mise en œuvre.
Tribune initiée par :
Joana Beigbeder, Enseignant-chercheur en science des matériaux, Institut Mines-Télecom – Mines Alès (IMT Mines Alès)
Frédéric Boone, Chercheur en astrophysique, Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP)
Milan Bouchet-Valat, Chercheur en sociologie, Institut national d’études démographiques (Ined)
Julian Carrey, Enseignant-chercheur en physique, Institut national des sciences appliquées de Toulouse (INSA Toulouse)
Agnès Ducharne, Chercheuse en climatologie, CNRS – Institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL)
Tanguy Fardet, Chercheur post-doctorant en neurosciences computationnelles, Max Planck Institute for Biological Cybernetics – Université de Tübingen
Kévin Jean, Enseignant-chercheur en épidémiologie, Conservatoire national des arts et métiers (Cnam)
Jérôme Mariette, Ingénieur d’études en bioinformatique, Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE)
Françoise Roques, Chercheuse en astrophysique, Observatoire de Paris
... Si les communes et les intercommunalités n’ont pas tous les leviers pour agir en faveur de la transition écologique, elles sont cependant bien outillées. Dans ce dossier fouillé, Reporterre propose un « kit » de ce que peuvent – ou pas – les communes en matière écolo. Maires, candidats, citoyens, c’est à vous d’agir, maintenant !
POUR ACCÉDER AUX FICHES (transport, agriculture et alimentation, étalement urbain, énergie, déchets, autres actions) DE NOTRE KIT
À la question « que peut un maire pour l’écologie ? », Mohamed Gnabaly, maire sans étiquette de l’Île-Saint-Denis répond sans ambages : « Énormément ! » Également vice-président à la transition écologique au sein de l’Association des maires de France, il est intarissable quant aux réalisations vertes des communes. Consommation énergétique, mobilité, restauration scolaire, espaces verts, mobilité… À l’écouter, les édiles seraient des superhéros de la transition écologique. D’autres communes — de Grande-Synthe, dans le Nord, à Muttersholtz, dans le Bas-Rhin — qui ont fait de l’écologie leur cheval de bataille depuis plusieurs années, semblent lui donner raison.
GÉNÈSE DU PROJET ORSAT
Dans nos sociétés industrielles modernes, l’alimentation repose sur un système très complexe d’acteurs et de flux interdépendants : matière, énergie, capitaux, et informations. Si la sécurité alimentaire est garantie dans les pays industrialisés depuis le milieu du XXe siècle, la stabilité de ce système est aujourd’hui menacée par des perturbations globales : changement climatique, épuisement des ressources, effondrement de la biodiversité et de la vie des sols.
OBJECTIFS DU PROJET ORSAT
- Caractériser les vulnérabilités du système alimentaire français vis à vis de différentes menaces ;
- Identifier des critères de résilience des systèmes alimentaires et proposer une méthodologie d’évaluation ;
- Déterminer les moyens concrets pouvant être mobilisés par les collectivités pour transformer leur modèle d’alimentation.
Ces travaux alimenteront un guide à destination des collectivités souhaitant s’engager pour la résilience alimentaire de leur territoire.
NOTRE MÉTHODOLOGIE
Le projet ORSAT s’appuie sur une analyse théorique et sur une étude de cas pratique réalisée sur une collectivité pilote : la Communauté d’Agglomération du Grand Angoulême.
L'ÉQUIPE ET LES PARTENAIRES
Ce projet interdisciplinaire rassemble différentes personnes et organisations : laboratoires de recherche, associations, experts et collectivités. Les Greniers d’Abondance assurent le pilotage et la coordination de ces acteurs, ainsi que la synthèse des travaux et des expertises sollicitées.
équipes de recherche, associations et collectivités assemblent leurs compétences et leurs expertises pour mener un travail de recherche-action pouvant rapidement conduire à des applications concrètes.
- Félix Lallemand (docteur en écologie) et Arthur Grimonpont (ingénieur spécialisé en aménagement du territoire), fondateurs de l’association Les Greniers d’Abondance, assurent le pilotage et la coordination des différents partenaires, la synthèse de l’ensemble des travaux et la communication autour du projet. Ils sont entourés d’une cinquantaine de membres bénévoles aux compétences diverses qui participent à la création de contenus et à la réalisation des outils de l’association.
- Sabine Bognon, maîtresse de conférence au Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation (CESCo, Museum National d’Histoire Naturelle, UMR 7204) est spécialiste de l’approvisionnement alimentaire urbain dans les grandes métropoles. Elle porte une demande de financement auprès de l’ADEME pour soutenir le projet.
- Petros Chatzimpiros est maître de conférence au Laboratoire Interdisciplinaire des Energies de Demain (LIED, UMR 8236). Il travaille sur la place actuelle, passée et future, de l’énergie dans le fonctionnement des systèmes alimentaires.
- Fabien Esculier et Marine Legrand, chercheurs impliqués dans le programme « Optimisation des Cycles Azote Carbone Phosphore en ville » (OCAPI) au sein du Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains (LEESU), apportent leur expertise sur le bouclage territorial des flux de matières. Ils travaillent en particulier sur la valorisation agricole des urines et excréments humains.
- L’association Solagro, spécialisée dans la transition agricole et alimentaire et la diffusion des pratiques agro-écologiques, intervient en particulier dans l’analyse des voies de résilience au sein des exploitations agricoles. L’association dispose par ailleurs d’une expérience d’accompagnement de plusieurs Projets Alimentaires Territoriaux avec les collectivités.
- Claire Delfosse, professeure de Géographie et directrice du Laboratoire d’Etudes Rurales, fournit une expertise pluridisciplinaire sur le potentiel du patrimoine et des traditions de production agro-alimentaire dans une perspective de reterritorialisation.
- La communauté d’agglomération du Grand Angoulême est en pleine construction d’un Projet Agricole et Alimentaire Territorial Durable. Élus et agents territoriaux travaillent aux côtés des partenaires d’ORSAT pour développer la dimension résilience de leur projet.
L’anthropologue Philippe Descola nous a fait reconsidérer l’idée de nature. Sa pensée a profondément influencé l’écologie, et dessine la voie d’une nouvelle relation entre les humains et le monde dans lequel ils sont plongés. Reporterre a conversé avec lui : voci son interview, à écouter en podcast et/ou à lire.
Philippe Descola est titulaire de la chaire d’Anthropologie de la nature au Collège de France et directeur du Laboratoire d’anthropologie sociale (ENS/EHESS). Il est l’auteur des Lances du crépuscules (Plon, 1993) et de Par delà nature et culture (Gallimard, 2005).
... Jeune étudiant, dans les années 1970, vous êtes parti au fin fond de l’Amazonie, entre l’Équateur et le Pérou, à la découverte des Achuars. Vous y avez passé deux à trois ans en immersion et plus tard plusieurs séjours. ... suradaptés à la nature, des êtres véritablement primitifs parce qu’ils étaient naturalisés. C’étaient des « peuples naturels ». Cela pose des questions quand on s’intéresse au rapport que des sociétés entretiennent avec leur environnement. Où est le social, où est la médiation sociale dans un tel système ? ... j’ai été en Amazonie avec l‘idée que peut-être, s’ils n’avaient pas d’institutions sociales immédiatement visibles c’était parce qu’ils avaient étendu les limites de la société au-delà du monde des humains. ... C’était un pressentiment. L’enquête ethnographique prend du temps ... L’oniromancie, c’est-à-dire l’interprétation des rêves. ... le manioc ... plante toxique, le barbasco ... on s’adresse directement à l’âme de ces humains ou des non-humains ...
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les Achuars maintenaient en permanence une sorte de fil de communication avec des interlocuteurs humains et non-humains par l’intermédiaire de ces incantations magiques ... les non-humains étaient tout sauf la nature. C’étaient des partenaires sociaux qui n’étaient pas divinisés ni sacralisés puisqu’on les chassait, qu’on les mangeait, plantes comme animaux. Néanmoins, ils étaient dotés d’une dignité de sujets qui permettait une communication de sujet à sujet. Cela était quelque chose qui apparaissait en filigrane dans beaucoup de théories des religions dites primitives, depuis longtemps. Depuis Fraser, au début du XXe siècle. ... l’attention que chaque être vivant requiert et le soin qui est nécessaire pour le maintenir en vie ... l’idée que les non-humains sont animés par une intention, des projets, des buts qui les font entrer en communication les uns avec les autres. Et qui permet la communication entre humains et non-humains. C’est-à-dire que ce sont des êtres qui ne diffèrent pas tant de nous par leurs capacités ou par leurs dispositions à établir des relations que par des atouts physiques qui leur sont particuliers. cela correspond à l’idée que le grand éthologue Jacot von Uexkül avait développée. Que chaque espèce vit dans un monde singulier qui est fondé sur sa capacité à utiliser du fait de sa biologie propre, des éléments de sa niche écologique. Mais alors que chez Yacob von Uexkül, chaque espèce vit dans une bulle, chez les animistes, la communication est rendue possible par cette espèce de langue universelle qu’est le dialogue des âmes. ... Heidegger avait bien mis en évidence que la nature est une sorte de boîte vide qui permet de donner une saillance à tous les concepts auxquels on va l’opposer. Moi, je m’en sers pour signifier la distance qui s’est établie entre les humains et les non-humains ... Non seulement les Achuars n’ont pas de terme pour désigner la nature, mais c’est un terme quasiment introuvable ailleurs que dans les langues européennes, y compris dans les grandes civilisations japonaise et chinoise. ... le capitalisme a besoin de ce sous-bassement que j’ai appelé le naturalisme ; c’est-à-dire cette distinction nette entre les humains et les non-humains, la position en surplomb des humains vis-à-vis de la nature ... en Chine ... dans ce qu’a été l’expérience industrielle de l’Union Soviétique, fondée sur l’idée des humains démiurges ... Inventer des formes alternatives d’habiter la Terre, des formes alternatives de s’organiser entre humains et d’entretenir des relations avec les non-humains. Je reprends la formule de Gramsci, « le pessimisme de la lucidité et l’optimisme de la volonté ». ... changer les choses. Comment ? Et bien par la multiplication d’expériences que je trouve originales dans le monde européen. J’étais à Notre-Dame- des-Landes, il n’y a pas très longtemps, sur la Zad. Et, je trouve que c’est une expérience - ce n’est pas la seule ... degré de réflexivité ... La capacité à poursuivre un projet dont on va examiner toutes les composantes ... Comment on se débrouille pour faire vivre cela en faisant un pas de côté par rapport aux contraintes politiques légales et administratives d’un État moderne capitaliste ou libéral ? ... l’identité qui s’est constituée peu à peu ou l’identification entre les humains et certains non-humains menacés, les tritons, les salamandres, les grenouilles, etc.. Ce qui m’a frappé par exemple, c’est l’attention des gens qui s’intéressent à la forêt. Il y a une petite forêt, qui est exploitée d’ailleurs, dans une attention à l’individualité des arbres.
Cette attention à la cohabitation tranche complètement avec la foresterie industrielle, de même que les techniques de maraîchage tranchent là avec l’agriculture industrielle. Cette attention profonde à la singularité des êtres vivants avec lesquels les zadistes entrent en contact me frappe parce que j’ai vu la même chose en Amazonie. ... vivent une sorte d’Epiphanie. Ils essayent de travailler à l’intérieur d’un collectif où l’on partage à peu près tout, avec cette espèce d’identité profonde, d’identification profonde, qui est singulière.
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On ne peut pas devenir des Achuars. On peut devenir des humains différents de ce que nous avons été ou de ce que nous sommes. Découvrir des façons alternatives de vivre pour essayer de nous transformer nous-mêmes.
Thèse : "La nature domestique de Ph D. à la MSH ; Les lances du crépuscule (+accessible) collection Terre humaine ; & 1petit livre "L'écologie des autres et l'anthropologie et la question de la nature, éd QUAE
Lire aussi : Alessandro Pignocchi : « Il n’y a pas d’écologie sans lutte collective contre le monde de l’économie » https://reporterre.net/Alessandro-Pignocchi-Il-n-y-a-pas-d-ecologie-sans-lutte-collective-contre-le-monde-de-l
Réalisation du podcast : L’équipe de Ground Control https://www.groundcontrolparis.com/ avec Laura Eisenstein à la production, François Touchard à la réalisation et Frédéric Haury pour les micro-trottoirs.
Ndlr :
- on retrouve ici des ingrédients de la théorie de la médiation ? cadre, distance, interrelations, etc. => creuser ACT
- ces peuples nous transmettent des savoir-être primordiaux pour inventer/restaurer notre rapport aux autres, au vivant. => valoriser politiquement ce trésor à préserver coûte que coûte. MpT peut y contribuer ACT
50 minutes
Faut-il en finir avec l’obsession de la croissance ? L’objectif de l’ouvrage d'Eloi Laurent est de montrer que nous gouvernons aujourd’hui nos économies avec de mauvais indicateurs - la croissance et le PIB – qui détournent notre attention des véritables défis.
Sortir de la croissance © Getty / Carol Yepes
Invité du jour
Eloi Laurent est économiste à l’OFCE et professeur à Sciences-Po et à Stanford.
Il est auteur de Sortir de la croissance http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Sortir_de_la_croissance,_mode_d%E2%80%99emploi-9791020907769-1-1-0-1.html, (éditions LLL) et a réalisé la préface et la traduction du Petit manuel de justice climatique à l’usage des citoyens de James Boyce (éditions LLL) http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Petit_manuel_de_justice_climatique_%C3%A0_l_usage_des_citoyens-9791020908032-1-1-0-1.html.
D'après Eloi Laurent, l’économie actuelle impose une vision biaisée du monde social et déterminent des choix collectifs cruciaux qui sont à peine débattus dans l’espace public.
Les politiques publiques sont-elles orientées vers le #bienêtre ? "Le bien-être des personnes est la valeur cardinale à défendre. La santé est l'interface qui permet de comprendre le lien entre le bien-être et la question écologique." #EloiLaurent économiste pic.twitter.com/SB0GjJ3Fgp— La Terre au Carré (@LaTacfi) January 20, 2020
Transcription : ... un économiste qui s'intéresse à l'environnement : espècre râre ? Oui, quand on regarde
économiste sociale-écologie ... l'État joue CONTRE le système social = définition du néolibéralisme ... la décroissance n'est pas le sujet, viser directement le bien-être ...
Les plus aisés jurent de tout faire pour réduire leur bilan carbone. Or ils font tourner le compteur à CO2 plus vite que les catégories modestes, comme l'analyse une *étude de la Fondation Jean-Jaurès dont "Marianne" a eu la primeur.
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les ménages les plus nantis émettent chaque année 40t de CO2 contre presque 2,4 fois moins soit 16,7t pour les plus modestes. ... Tout se passe en fait comme si les plus aisés suivaient sans trop barguigner les préceptes du développement durable pour les actes peu contraignants mais se refusaient à renoncer aux "vrais plaisirs" plus polluants, véritables attributs de leur richesse, comme le voyage en avion ou l'achat d'une voiture SUV, le nouveau "must" des cadres sup. La palme de l'hypocrisie revient à Leonardo di Caprio avec, sur les cinq premiers mois de 2019, ses 39 000 km en avion "compensés" par l'achat de droit à polluer.
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3 questions à Chloé Morin et Daniel Perron, experts associés à la Fondation Jean-Jaurès
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En 2018, le Credoc a montré que la sensibilité écologique croît avec le capital économique et culturel. Mais, à cet écart "de classe" dans la prise de conscience des uns et des autres s'ajoute celui qui sépare les déclarations de principe et les actes. C'est chez les catégories les plus riches que l'écart entre les intentions écologiques déclarées et les actes réels est le plus grand. Plus écolos dans les mots mais polluent en moyenne davantage dans les actes ... L'ensemble de nos modèles de production doivent être interrogés, au niveau individuel comme collectif. Les plus riches ont à la fois une responsabilité et une capacité à changer plus grande que celle des autres.
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Deux entreprises du même secteur d'activité avec le même résultat seraient traitées différemment selon leur empreinte écologique
Ndlr : évaluer ACT
Association à Châteaubernard 16100, proche de Cognac jardinrespectueux@gmail.com Tel 05 45 80 81 15
éducation à l'environnement par la mise en oeuvre de jardins pédagogiques partagés
- animation d'un réseau de jardins PP
Journées des territoires : Agir sans subir !
25 novembre 2019, 09:30 - 26 novembre 2019, 17:30
Agir sans subir, les territoires relèvent le défi écologique et social !
L’UNADEL et l’IRDSU ont le plaisir de vous inviter aux Journées des Territoires 2019. Elles se tiendront les 25 et 26 novembre 2019, à la Halle Pajol à Paris.
Dans un contexte d’urgence écologique, de prise de conscience de la finitude du monde, mais aussi d’aggravation des inégalités sociales et de montée du sentiment de relégation, les initiatives institutionnelles et citoyennes se multiplient. L’interdépendance des enjeux écologiques et sociaux est désormais admise, mais il apparaît encore difficile d’en apprécier toutes les incidences sur notre modèle de développement, la manière de concevoir et de mettre en œuvre les politiques publiques.
Programme détaillé sur http://unadel.org/journees-des-territoires-2019-les-25-et-26-novembre-a-paris/
Les inscriptions sont obligatoires, ouvertes du 14 octobre au 10 novembre ! Lien : https://www.helloasso.com/associations/unadel/evenements/jt-2019
Le 28 Septembre s’est déroulé le deuxième rassemblement de Rencontre Transition Citoyenne Dordogne-Périgord #2 animé par 5 facilitateurs·rices de la Bascule.
150 personnes de tout le département se sont rassemblées pour créer un Périgord plus solidaire, résilient, écologique et démocratique.
Différents ateliers d’Intelligence Collective ont amené les participant·e·s à se rencontrer et à travailler autour de thématiques liées à leur territoire allant de l’autonomie alimentaire, aux enjeux des prochaines municipales, à l’éducation, au zéro déchet… 🌏
Un archipel est né entre les organisations, des pirogues-projets communs ont été mises à l’eau. Les prochains rendez-vous sont déjà pris !