REMIX ⏯️ #LTD
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Raquel a rencontré les employés de Fralib, devenus leur propre patron après avoir racheté leur usine !
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Après avoir commencé par les supermarchés du sud de la France, les thés et infusions de la marque 1336, celle des anciens salariés de l’usine Fralib de Gémenos regroupés en Scop, s’installent dans de plus en plus d’enseignes partout en France. Un développement qui devrait se poursuivre et même bientôt toucher le circuit spécialisé.
Vous pouvez les aider en participant à leur campagne de financement participatif ici
“Malgré la reconnaissance de notre savoir-faire et la qualité de nos produits, SCOPTI manque de moyens financiers pour se développer et se projeter sereinement dans le temps. Alors que le carnet de commandes se remplit, la vente des marques « 1336 » et « Bio SCOPTI » peine à trouver sa place sur le marché. Nos marques sont très jeunes, insuffisamment connues et il reste encore beaucoup à faire pour que chaque consommateur puisse y avoir accès. L’absence de publicité fait défaut à notre notoriété et nous devons trouver les fonds nécessaires pour cela !” explique l’entreprise.
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Aux côtés de leurs deux marques, les anciens Fralib produisent également et depuis le mois d’avril 2016 les thés et infusions de plusieurs marques de distributeur.
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la coopérative a répondu à différents appels d’offres lancés par des enseignes de la grande distribution. Et bonne nouvelle, trois d’entre eux ont d’ores et déjà été remportés pour les comptes de Système U, Leclerc et Intermarché pour une production annuelle totale de près de 250 tonnes.
Un volume de production qui vient s’ajouter aux trois tonnes mensuelles des marques 1336 et Scop-Ti produites jusqu’à présent.
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Des thés et infusions naturels et Made in France
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des thés et infusions aux arômes naturels. Là repose l’une des grandes différences entre la coopérative et Unilever. Car, depuis 2003, la multinationale avait abandonné les arômes naturels au profit d’arômes chimiques dans la confection de ses productions, au grand dam de ses employés.
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exemple du tilleul, à la fin des années 1980-1990, la cueillette annuelle sur le territoire était de 400 à 500 tonnes. Aujourd’hui, elle est seulement de 10 à 15 tonnes alors que les tilleuls sont toujours là, mais ils ne sont plus cueillis ! Et c’est pareil pour la camomille, la verveine ou la mélisse
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pour (la marque ndlr) Scop-TI, une fois que la quantité de plantes françaises sera épuisée, la production sera arrêtée… Jusqu’aux prochaines cueillettes.
Chercheur militant et essayiste, Benoît Borrits s’est spécialisé sur les coopératives, dans lesquelles il perçoit une alternative possible au capitalisme. En 2015, il publie « Coopératives contre capitalisme » (Syllepse), avant de récidiver en 2017 avec « Travailler autrement : les coopératives » (éditions du Détour). Il est par ailleurs animateur de l’association Autogestion. Il vient de sortir « Au-delà de la propriété : pour une économie des communs », aux éditions La Découverte, préfacé par Pierre Dardot, un des grands spécialistes de la question des communs. Il revient avec nous sur cet ouvrage et sur ses solutions pour sortir du dilemme entre économie de marché et étatisation.
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Le phénomène des reprises d’entreprises par les travailleurs, que ce soit en Argentine ou en Europe (Fralib devenu Scop-TI, par exemple), relève de la même logique : les utilisateurs des outils de production contestent aux propriétaires le droit de fermer une usine et entendent bien poursuivre leur activité productive.
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Deux formes de coopératives existent à ce jour selon la nature des sociétaires : la coopérative d’usager.e.s et la coopérative de travail.
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C’est donc la combinaison de ces deux communs, les communs productifs (correspondant aux entreprises actuelles) et les communs sociaux qui permettent d’envisager un dépassement de la propriété grâce à un équilibre des pouvoirs.
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Le principe de base de cette économie des communs est que ce sont les citoyen.ne.s, qui peuvent être parfois en position de salarié.e.s, parfois en position d’usager.e.s, qui codécident. Donc, les citoyen.ne.s seront les acteurs de la transformation sociale et non l’État et/ou quelque parti d’avant-garde.