Résumé
Deux ancrages distincts sont à l’origine des initiatives de médiation sociale au Québec. Le premier provient de la mobilisation des organismes de justice alternative du Québec, le second, des politiques urbaines de la Ville de Montréal. Ces points d’ancrage, tout en s’interpénétrant occasionnellement, engendrent des pratiques de médiation portées par des fondements et des principes différents. Le premier favorise des pratiques sociales fondées sur les principes de démocratisation de la justice et du droit (principe de l’accès au droit) et sur la quête d’alternatives aux modes traditionnels de réaction sociale (en particulier celle de modalités non punitives de règlements des conflits). Il propose de favoriser un modèle de médiation non professionnalisé, c’est-à-dire intégrant des citoyens formés aux pratiques de la médiation. Le second émane des politiques publiques de la Ville de Montréal ; celles-ci fondent des pratiques de médiation fortement teintées par des enjeux de sécurisation, de pacification, d’inclusion sociale et de cohabitation sociale harmonieuse dans l’espace public et pour lesquelles le recours à des professionnels de la médiation est privilégié.
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Ndlr : la médiation généraliste aurait-elle la capacité à faire la synthèse entre ces deux approches antagonistes en prenant en compte les problématiques de l'ensemble des parties prenantes ? C'est ma conviction. Vérifier ACT
Le texte de Pierre Steiner "Philosophie, technologie et cognition : état des lieux et perspectives" paru dans la revue Intellectica en 2010 [1] présente la thèse TAC qui structure une partie des recherches du laboratoire Costech de l'UTC.
J'ai choisi ici d'un faire une présentation fragmentaire pour permettre un accès plus rapide
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Thèse TAC : Technologie Anthropologiquement Constitutive/Constituante
Les objets techniques sont le produit d'une évolution autonome qui échappe à l'intention humaine
La technique n'est pas le produit de l'intelligence humaine, c'est elle qui rend possible l'intelligence humaine
Quelques propositions : La technique façonne l'homme autant qu'il façonne la technique
- Il n'y a pas d'humain sans technique
- La technique n'est jamais « neutre »
- L'intelligence humaine a toujours un substrat artificiel
- La science est un produit de la technique
- La machine est un individu technique
Ouverture : ingénieur-philosophe
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Ouverture : littératie et pouvoir
Nous ajoutons ici le lien avec le projet d'Aswemay :
- développer une littératie technique (numérique) qui aide à comprendre les faits techniques pour les lire, les réécrire,
- c'est à dire in fine, ne pas laisser le monde technique aux ingénieurs.
Introduction : Contextualisation historique
Hypothèses de la thèse TAC
C'est la technique qui rend possible les formes les plus générales de l'activité cognitive humaine.
L'intelligence humaine a un caractère artificiel qui trouve son origine dans la technique.
Donc ce n'est pas simplement l'humain qui construit le technique, mais c'est tout autant le technique qui construit l'humain.
Objectif de la thèse
Il s'agit de se donner les moyens de comprendre comment les outils, les interfaces, les instruments, les organisations matérielles, les technologies et systèmes d'information et de communication que nous concevons, développons et utilisons peuvent affecter nos façons de percevoir, de mémoriser, de raisonner, de définir des valeurs, des appartenances, des désirs, et des identités, mais aussi nos modes de rencontre, nos modalités d'interaction et nos manières d'être et d'agir ensemble.
Origine de la thèse TAC
La thèse « TAC » trouve ses sources dans les travaux d'André Leroi-Gourhan, de Gilbert Simondon, et de Jacques Derrida. Bernard Stiegler est le premier à avoir proposé une synthèse des acquis de ces trois penseurs.
L'École de Compiègne
Le fondateur de l'UTC, Guy Deniélou, avait l'ambition de former des « ingénieurs-philosophes ». Cela s'est traduit par la création en 1986 d'un important département « Technologie et Sciences de l'Homme » (TSH), et en 1993 d'une équipe de recherche « Connaissance, Organisation et Systèmes Techniques » (COSTECH). Au delà de l'articulation de la technologie avec les sciences humaines, l'« École de Compiègne » a élaboré la thèse TAC pour penser comment la technologie et la connaissance se construisent mutuellement.
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Définitions de la technique
- La technique désigne d'abord l'ensemble des procédés mobilisés dans la réalisation d'actions possibles (exemple : technique de chasse).
- La technique désigne aussi les objets fabriqués ou utilisés par ces modes d'action.
Acception classique de la technique
La technique, c'est l'ensemble des moyens conçus par des humains pour la réalisation de fins (besoins) posées par des humains
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L'homme produit la technique selon un dessin (plan) et un dessein (but).
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Caractère constituant (et constitué) de l'objet technique au sein de modes d'action
La technique est une prothèse de l'humain
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La genèse humaine est indissociable de la genèse technique
L'anthropogenèse est indissociable d'une technogenèse, il y a co-constitution de l'humain et du technique.
Il n'y a pas de technique sans homme, mais il n'y a pas d'homme sans technique, l'homme et la technique sont couplés dès l'origine et évoluent ensemble (on abandonne ici l'idée que l'homme surplombe la technique)
Épiphylogenèse (évolution de l'espèce humaine par la technique)
L'épiphylogenèse désigne la conservation, l'accumulation et la sédimentation des expériences individuelles par l'inscription dans les objets techniques. Tout objet technique est support de mémoire, par exemple le silex taillé porte dans sa forme la façon d'être utilisé (prise en main, usage pour couper...), c'est une mémoire externe.
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La science est un produit de la technique
La spatialisation et l'itérabilité (rendues possibles par l'écriture) sont les conditions de possibilité de l'élaboration, de la justification, de la transmission et donc de la progression du savoir scientifique.
L'acception classique de la technique tend à la voir comme une application de la science, on voit ici que la science est un produit de la technique.
Nombre d'activités cognitives ne seraient pas possibles sans la technique
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Les objets techniques font partie intégrante de la cognition
La cognition n'est pas intracrânienne, elle émerge d'un dispositif composé d'un système nerveux, d'un système sensori-moteur et de prothèses techniques (ainsi que d'interactions entre agents et avec les éléments naturels). L'homme ne sait calculer que parce qu'il existe des mains et du papier pour inscrire des formules.
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La technique comme anthropologiquement constitutive
Thèse TAC 1 : L'autonomie de la technique
... comprendre comment, concrètement, la technique modifie notre être-au-monde.
La technique comme anthropologiquement constituante
En phénoménologie
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Thèse TAC 2 : La technique comme moyen de penser
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Tout régime d'idéalité (mathématique, géométrique, juridique, sociale, philosophique, artistique...) dépend, dans sa possibilité même d'être, d'une inscription matérielle.
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Philosophie, technique et sciences cognitives : enjeux et perspectives pour les sciences et technologies cognitives
La technologie comme étude conjointe du technique et de l'humain
Il n'est plus possible de partir d'une dualité entre agent et objet technique pour penser leurs rapports, puisque l'objet technique et l'agent n'existent qu'au sein d'une relation de couplage.
La machine est un individu technique, cela doit être pris en compte pour repenser nos rapports avec elle, au niveau du travail, de la conception par l'ingénieur.
L'homme n'est jamais non-technique, le symbolique n'est jamais sans attaches et sans matérialité, l'étude de la nature artificielle de l'intelligence humaine est donc nécessaire.
Sans être socialement et culturellement déterminée, la technicité des objets techniques n'est jamais intrinsèque, elle relève d'une genèse et d'un milieu.
L'ingénieur-philosophe
L'ingénieur doit se faire philosophe-technologue pour étudier les nouvelles des formes de couplage humain/technique. Ce projet d'étude doit inclure une interrogation urgente sur le statut de l'objet technique numérique et de la cognition numériquement habilitée, et une nouvelle réflexion sur le statut des machines dans nos activités et performances
Conclusion
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Ce qu'il y a à faire, c'est d'inclure la technique dans la culture, de prendre en compte le rôle de la technique dans la constitution de ce qui fait sens pour les êtres humains.
[1] Steiner, 2010
Steiner Pierre. 2010. Philosophie, technologie et cognition : état des lieux et perspectives. in Intellectica. vol.53 n°54 pp7–40.
- Préambule: Un processus d’écriture ouverte
Écrire un livre sur un sujet de coopération sans en mettre une dose aurait manqué de sens. Le processus d’écriture va se placer dans le paradigme qu’il décrit: celui d’une coopération ouverte qui laisse des traces et se construit par l’agrégation successive d’actions de multiples agents. En préambule, voici quelques précisions sur les principes derrière le processus d’écriture qui vous permettra de voir « par dessus mon épaule », ce que j’écris et ce sur quoi je m’appuie pour l’écrire.
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Graines d’informations (pour faciliter la réappropriation)
Conscient qu’il est extrêmement difficile de se réapproprier les écrits d’une autres personne et intéressé par les façons de mutualiser des contenus pour une innovation sociale ouverte https://www.academia.edu/7594341/Open_social_innovation_a_new_intellectual_framework_to_facilitate_the_sharing_of_social_practices, je m’intéresse depuis longtemps aux moyens pour faciliter le partage et la réappropriation.
J’en profite pour expérimenter avec vous l’usage de « graines d’informations«https://cooperer-en-stigmergie.net/ressources/graines-information/ , c’est à dire des éléments synthétiques ciblés sur certains aspects du sujet plus digestes que des pages ou des ouvrages entiers. Au delà de mon écriture, ces éléments permettront aux contriblecteurs qui le souhaitent, d’approfondir ou de réinterpréter mes travaux en s’appuyant directement sur les sources ou encore de produire des contenus dérivés.
Subjectivité explicite (plutôt que fausse objectivité)
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Croyant religieusement dans l’objectivité, la connaissance, beaucoup de chercheurs pensent avoir un point de vue neutre et objectif. Or l’histoire montre que le paradigme dans lequel opère les chercheurs influence leur croyances, donc leur recherche et leurs interprétations [source].
Plutôt que de prétendre à une pseudo-objectivité, il me semble donc important d’être ouvertement subjectif et d’essayer de préciser et de clarifier mes partis pris.
Le paradigme dans lequel je me place en écrivant cet ouvrage est celui d’une approche écosystémique qui considère le monde comme un ensemble de systèmes interconnectés et interdépendants https://www.academia.edu/14083615/Permaculture_Patterning_a_design_framework_for_systemic_transformation.
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Exploration dialogique (plutôt que dialectique)
Pour le sociologue Richard Sennett, nos conversations peuvent suivre deux voies différentes.
La voie dialectique qui porte sur le jeu verbal des contraires qui graduellement permet de construire une synthèse.
La voie dialogique, elle, consiste plutôt en un échange mutuel pour lui-même, plus à l’écoute de l’autre, rebondissant sur les expériences de l’autre d’une manière plus ouverte.[http://www.internetactu.net/2012/05/09/technologies-et-cooperation/ ]
La voie dialogique me semble plus adaptée à description de phénomènes complexes où une seule vérité/interprétation ne suffit à décrire le phénomène. Plutôt que de rechercher une vérité absolue, on accepte les ambiguïtés et on cherche à avoir une compréhension de plusieurs angles de vue même quand ceux-ci semblent contradictoires a priori.
Point de vue méta (pour du recul sur l’écrit)
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écriture duale où chaque chapitre sera accompagné d’une courte synthèse « méta », un point de vue pour prendre de la hauteur sur mon écriture
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m’appuyer au maximum sur l’existant grâce au droit de courtes citations.
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sous licence libre CC-BY-SA ce qui vous permet de les partager et de le réutiliser librement selon les conditions suivantes: Paternité – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 France (CC BY-SA 3.0).
L’individu n’est pas seulement un (unité, totalité), il est unique (unicité, singularité)1. Un individu est un verbe plutôt qu’un substantif, un devenir plutôt qu’un état, une relation plutôt qu’un terme et c’est pourquoi il convient de parler d’individuation plutôt que d’individu. Pour comprendre l’individu, il faut en décrire la genèse au lieu de le présupposer. Or cette genèse, soit l’individuation de l’individu, ne donne pas seulement naissance à un individu, mais aussi à son milieu associé. Telle fut la leçon philosophique de Gilbert Simondon2.
L’individuation humaine est la formation, à la fois biologique, psychologique et sociale, de l’individu toujours inachevé. L’individuation humaine est triple, c’est une individuation à trois brins, car elle est toujours à la fois psychique (« je »), collective (« nous ») et technique (ce milieu qui relie le « je » au « nous », milieu concret et effectif, supporté par des mnémotechniques)3. Cet « à la fois » constitue en grande partie l’enjeu historique et philosophique de la notion d’individuation. Par exemple, on se demandera de quelle manière la médiation mnémotechnique de l’imprimerie surdétermina les conditions de l’individuation et reconfigura les rapports du « je » et du « nous ». La politique industrielle ou l’écologie de l’esprit que nous appelons de nos vœux repose fondamentalement sur la ré-articulation entre l’individuation psychique, l’individuation collective et l’individuation technique.
Individuation vs. individualisme. C’est un paradoxe de notre temps maintes fois relevé : l’individualisme de masse ne permet pas l’individuation de masse. C’est la force des technologies de gouvernances néolibérales que d’avoir réussi à priver l’individu de son individuation, au nom même de son individualité. L’individualisme est un régime général d’équivalence où, chacun valant chacun, tout se vaut ; à l’inverse, l’individuation engage une philosophie où rien ne s’équivaut. L’individualisme répond à une logique où l’individu réclame sa part dans le partage des ayants droits (partage entre particularités, entre minorités) ; à l’inverse, l’individuation répond à une philosophie qui brise cette logique de l’identification, et pour laquelle il n’est pas de partage qui ne soit participation et pas de participation qui ne mène l’individu à dépasser ce qui le départage. On l’aura compris : l’individuation n’est pas l’individualisation – et l’individualisation, au sens où l’entend l’individualisme consumériste, est une désindividuation.
Il est donc des banalités philosophiques bonnes à rappeler : l’individu est singulier dans la mesure où il n’est pas particulier. Comment échapper à la particularité d’un chiffre (celui d’un génome, d’un code barre, d’une étiquette RFID) ou à celle d’un moi (une opinion, un goût, un vote) ? La particularité est reproductible, la singularité ne l’est pas : elle ne peut pas être un exemplaire – mais elle est un exemple de ce que c’est que s’individuer. Un individu est singulier dans la mesure où il n’est pas substituable : sa place ou son rôle ne peut pas préexister à son être. Il y a donc de quoi s’inquiéter des standardisations industrielles productiviste puis consumériste qui transforment le singulier en particulier, ou de ce marketing croissant qui assaille un cerveau de plus en plus formaté et de moins en moins formé.
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ndlr :
- "à la fois" intégré dans le "en même temps" macronien qui mélange la dimension temporelle à la dimension logique ? ACT
Accueillir et respecter la complémentarité entre les sexes : c’est ce à quoi nous invite Tugdual Derville dans cet entretien.
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Nous avons tous séjourné dans le corps d’une femme. Si on ne reconnaît pas cette « maternité corporelle » comme mur porteur de l’écologie humaine, on ne pourra pas apprendre le vivre ensemble entre garçons et filles. Par ailleurs, la technicisation de la reproduction se fait au détriment des femmes : on veut autoriser le prélèvement des ovocytes pour rendre possible une grossesse tardive. Mais les fécondations in vitro ont un faible taux de succès.
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Il faut une politique sociale de la famille qui tienne compte des difficultés spécifiques des familles monoparentales.
Quant à la notion de « famille homoparentale », c’est une expression piégée : tout enfant naît d’un homme et d’une femme, même en cas d’adoption ou d’absence d’un des parents. Cette expression est un outil dialectique pour contester la parité ontologique dans l’engendrement. Mais pourquoi se couper du réel, de ce que notre nature nous dit de la différence des sexes ? Des personnes de même sexe peuvent éduquer des enfants avec amour. Il n’en demeure pas moins injuste de priver l’enfant de la précieuse symétrie père/mère.
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ndlr :
- monoparental / famille ou foyer car n'est-ce pas le plus souvent une simple considération fiscale dans la mesure où le cas général est la famille éclatée, cad que l'autre parent existe mais dans un autre foyer. Reste alors le cas de l'absence de père ou du décès d'un des parents. => FAIRE RECONNAITRE "FOYER MONOPARENTAL" COMME CAS GÉNÉRAL INACHEVÉ ! ACT
- quel sens donner au fait d'avoir éludé ou mal traité les LGBTQetc et maintenu la norme "un papa, une maman" du couple traditionnel qui s'aime et vit ensemble pour la vie ? ACT
Titre : Culture numérique - introduction - 1ère partie - (CN18-19)
Intervenant : Hervé Le Crosnier
Lieu : Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire (C.E.M.U.) - Université de Caen Normandie
Date : septembre 2018
Durée : 59 min
Visionner la vidéo https://www.canal-u.tv/video/centre_d_enseignement_multimedia_universitaire_c_e_m_u/01a_culture_numerique_introduction_1ere_partie_cn18_19.45195
Diaporama support de la présentation, pages 1 à 31 https://streaming-canal-u.fmsh.fr/vod/media/canalu/documents/centre_d_enseignement_multimedia_universitaire_c_e_m_u_universit/01a.culture.numerique.introduction.1.re.partie.cn18.19._45195/cnum_1_introduction_hn_2018.pdf
Licence de la transcription : Verbatim
Illustration : Hervé Le Crosnier lors de Brest en biens communs le 7 octobre 2011. Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license
NB : transcription réalisée par nos soins.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.
Mots-clefs
Institutions Éducation Vie privée - données personnelles Droit d'auteur Internet Vidéo Conférence
Extraits :
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J’ai eu la chance de plonger dans le bain de l’Internet il y a 25 ans — ça fait un bail — et très vite j’ai commencé aussi à émettre des critiques, à dire : attendez, là il y a des choses bien et puis il y a des choses qui sont quand même dangereuses pour la construction de la société. Et en fait, avec le recul, je me rends compte, et ce n’est pas pour rien que j’ai mis ici le dessin du yin et du yang avec une interpénétration de ces deux forces contraires, je pense que ce côté d’utopie et ce côté de dystopie sont présents en permanence dès qu’on parle du numérique. Donc je vais essayer aujourd’hui à la fois de montrer, de faire une critique – parce que je pense que si on ne fait pas une critique d’un domaine qu’on aime ça ne sert à rien de l’aimer –, donc il faut faire une critique et en même temps essayer de soulever la continuation, la continuité des forces positives qui ont pu exister au développement, à la création de l’Internet dans cette période que l’on peut dire utopique.
ndlr :
/utopie ET dystopie simultanément (spatialement ? temporellement ? logiquement ?) = dualité ? antagonisme ? les deux ? => questionner ACT
La modernité occidentale s’enferre dans la croyance que la culture pourra exploiter la nature pour « progresser » indéfiniment. Mais on peut changer de cours, selon Alessandro Pignocchi, qui inaugure le partenariat de Reporterre avec les Chronique terrestres : les Zad sont des « laboratoires » où les « relations avec les plantes et les animaux » sont « davantage vécues comme des interactions sociales que comme l’utilisation de ressources ».
Alors que le champ intellectuel minore les enjeux écologiques, que les médias généralistes les traitent le plus souvent comme seuls enjeux de gestion ou par le prisme des comportements individuels, les Chroniques terrestres visent à redonner une terre à la pensée et des pensées à notre situation planétaire. Nous écrire : contact@terrestres.org
Alessandro Pichocchi est chercheur en sciences cognitives et philosophie de l’art, illustrateur et auteur de bandes dessinées. Il vient de publier Cosmologie du futur.
ndlr : zad pour moi est une dualité :
- zone à défendre
- zone à développer
voir billet qui l'a fait émerger : https://wp.me/p7HNdj-2x
voir aussi TdM notamment sur la relation entre dualité et conflit ACT