36 minutes
Les années passent, le dioxyde de carbone continue de réchauffer notre planète. Pire, le réchauffement climatique risque d'en libérer des quantités gigantesques, jusque là piégées dans la glace. Plus que jamais il faut s'inspirer de notre nature pour repartir sur la bonne voie : introduction au géomimétisme.
Le Géomimétisme avec Pierre Gilbert © Radio France / Denis Cheissoux
... référence au « biomimétisme » c’est le fait de s’inspirer de l’action de la nature. Cela désigne l’ensemble des pratiques dont nus disposons pour piéger le carbone atmosphérique dans les sols, les organismes vivants, dans le respect des cycles naturels et de la nature.
Le reportage
Car pour limiter la casse – dont les conséquences seront plus importantes sur le moyen et long long terme que le virus mondialisé – il ne suffit pas de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, même si cela est incontournable, il faut aussi capturer le trop plein de CO2 dans l’atmosphère.
La géo-ingénierie chère aux technico centrés voulant agir sur l’atmosphère et les océans feraient plus de dégâts que de bien.
L’ exemple le plus évident de géomimétisme est celui de la reforestation à même de rafraîchir le climat et de faire revenir les pluies. On peut également citer l’agroécologie, l’élargissement des zones humides et non leur destruction, le renforcement du permafrost, la constitution de puits de carbone océaniques.
Pierre Gilbert, 26 ans , a travaillé pour le Ministère des Armées sur les liens entre changement climatique et sécurité. Le travail relaté dans son livre démontre qu’il est encore possible de continuer à rendre habitable notre planète … mais au prix de changements de comportements, de mentalité, de productions, de méthodes assez radicaux sans être sinistres. Aujourd’hui on a presque tout faux sauf pour les profits à court terme. Changer est difficile mais possible avant que ce soit obligatoire. Sourire collectivement demain est possible, avec ou sans masque
Pour aller plus loin
Vidéo de Pierre Gilbert à propos de son livre « Géomimétisme. Réguler le changement climatique grâce à la nature » aux Editions Les petits matins. Le vent se lève.
Le géomimétisme, mariage réussi du climat et de la biodiversité. Entretien avec Pierre Gilbert, Le journal de l’environnement.
Les Editions Les Petits Matins
-> RSS
http://rf.proxycast.org/12c9fa77-fd9c-4d9f-8e97-5e0361c87525/10006-01.11.2020-ITEMA_22470561-2020F5147S0306.mp3
Transcription :
.... 1:18 La forêt amazonienne fatigue.
... un TGV déraille à cause d'un glissement de terrain
... 4:18 Le coronavirus ... Christophe Bouillon maire de Barentin 15000 habitants, pdt de l'association de petites villes de france, ... autant on ne demande pas le report des élections municipales, autant on a des questions concrètes en ce qui concerne les foyers d'épidémie ... comment exercer son droit de vote ? ... si candidat confiné chez lui, pb le jour du vote, risque de faire peur aux assesseurs ... précautions à prendre ... si faible participation, quelle légitimité du vote ? ... Qui va fournir stylo, désinfectant
... 26:42 Un ami précieux qui nous aide et qui fatigue au bout d'un moment -les forêts tropicales- qui absorbent une grande partie du carbone émis par les activités humaines. Mais elles sont en train de perdre leur capacité à stocker du co2. Leur sol, c'est environ 40% des capacités de stockage mondial du carbone terrestre. Une plante, un arbre utile le gaz carbonique pour fabriquer son végétal via la photosynthèse. Lorsque ses feuilles, son tronc, retombent au sol à la mort, son carbone retourne au sol.
Depuis quatre ans, les études convergent. Il y a d'abord eu l'épisode el nigno de 2015-2016 qui avait provoqué un épisode marqué de sécheresse et un déficit d'eau pour les racines des arbres.
Les forêts tropicales africaines ne s'en étaient pas remises. Cette nouvelle étude parue dans Nature prend une période de temps encore plus longue - un demi siècle. Les chercheurs ont mesuré la croissance des arbres et leur mortalité. Si certaines forêts ont été dopées par l'excès de co2 émis dans l'atmosphère, à partir de 2000, le dérèglement climatique a inversé la tendance. Les gains ont été effacés.
Dans les forêts africaines, la perte de carbone est apparue à partir de 2010. En amazonie, à partir de 1990. peut-être avancent les scientifiques parce que en amazonie, les arbres poussent plus vite, le cycle de carbone est donc plus court. Peut-être aussi parce qu'en afrique, les forêts sont à une altitude un peu plus élevées, l'air y est un peu plus frais. Les chercheurs ont extrapollé leurs résultats sur les vingt prochaines années. D'ici 2030, la capacité des forêts africaines à absorber le carbone va décliner de 14%. Celle de l'amazonie ateindra zéro avant 3035.
...
Clés : climat GIEC changement climatique modélisation atmosphère CO2
Auteurs
Camille Risi Chercheuse CNRS en météorologie dynamique - LMD Sorbonne Université, Institut Pierre-Simon Laplace
Sandrine Bony Directrice de recherche CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD - Sorbonne université), Institut Pierre-Simon Laplace
Déclaration d’intérêts
Camille Risi a reçu des financements de l'ANR (Agence Nationale de la Recherche).
Sandrine Bony a reçu des financements de l'European Research Council.
Les nuages jouent un rôle crucial sur le climat. D’une part, ils refroidissent la Terre, en faisant de l’ombre au rayonnement solaire. D’autre part, les nuages hauts la réchauffent, en contribuant à l’effet de serre. Mais les nuages, de nature très variables et soumis à la circulation atmosphérique, s’avèrent particulièrement difficiles à modéliser.
...
Le réchauffement simulé par un modèle peut être décomposé en différentes composantes. Il y a d’abord l’effet direct du CO2 : plus sa concentration atmosphérique augmente, plus le rayonnement infrarouge émis par la Terre a du mal à s’échapper vers l’espace, et plus la Terre se réchauffe : c’est l’effet de serre.
Mais cet effet direct du CO2 est modulé par des rétroactions climatiques : ce sont des « cercles vicieux » qui amplifient, ou atténuent, le réchauffement lié au CO2. La principale rétroaction est liée à la vapeur d’eau, autre gaz à effet de serre : plus la Terre chauffe, plus son atmosphère se charge en vapeur d’eau. Ainsi, l’effet de serre augmente et la Terre se réchauffe d’autant plus.
Cette rétroaction double quasiment le réchauffement par rapport à l’effet direct du CO2. Sur ce phénomène, les différents modèles se rejoignent.
La deuxième rétroaction la plus importante concerne les nuages. En moyenne sur tous les modèles, celle-ci accroît le réchauffement de 50 % par rapport à l’effet direct du CO2. Mais cette rétroaction affecte le réchauffement entre -1 à +1,5 °C selon les modèles pour un doublement de CO2.
...
L’impact complexe des nuages bas tropicaux
... plus la mer est chaude, plus le brassage vertical de l’air assèche efficacement les basses couches, diminuant la couverture nuageuse et donc amplifiant le réchauffement.
Mais à l’opposé, on s’attend à un affaiblissement de la circulation atmosphérique avec le changement climatique, ce qui conduirait à des couches nuageuses plus épaisses, et donc atténuerait le réchauffement.
... Pour mieux comprendre les processus en jeu, des campagnes de terrain sont organisées pour observer les propriétés nuageuses et les conditions atmosphériques associées, de manière de plus en plus détaillée.
Emission de CO2 d'un voyageur parcourant un kilomètre, par type de train SNCF (données 2015 basées sur les consommations d'énergie et les fréquentations de 2014)
Méthode de compensation carbone
ndlr :
- ne devrait-elle pas être appelée empreinte EFFET DE SERRE ?
- les TGV sont les moins émetteurs de CO2 en g par kilomètre (3,2)