L’urgence est aujourd’hui édifiée en culte. Elle est devenue en quelques décennies une modalité qui tend à régir de nombreux acteurs et institutions. La médiation familiale n’est pas épargnée. Elle est de plus en plus pressurisée par les personnes qui la sollicite et souhaite rapidement trouver une solution à leur conflit mais aussi, dans son application judiciaire, par les délais qu’imposent la justice.
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Dans cette course effrénée, la médiation familiale offre un espace tiers pour prendre le temps de penser l’urgence. Elle invite à une pause, qui permet de prendre de la distance. Face à une urgence qui disperse, elle propose de se recentrer sur l’essentiel qu’a tendance à sacrifier l’urgence 3.
Il apparait alors important de pouvoir se départir de toutes les pressions temporelles qui envahissent désormais l’espace de médiation familiale pour garantir un espace tiers fondateur au rétablissement d’un dialogue entre les
personnes.
3 Je fais ici référence à ce qu’écrit Edgar MORIN, sociologue et philosophe français, dans son ouvrage la méthode éthique par rapport à l’urgence : « A force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel »
Ndlr : texte intéressant mais contrasté qui, selon moi, ne fait pas le tour de la question => le prouver ACT
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ce diplôme est nécessaire pour travailler comme médiateur familial dans les services conventionnés par les CNAF. D'autant plus que les médiateurs familiaux diplômés DEMF présents dans ces services accèdent à des subventions publiques (CNAF, Ministère de la Justice…), au contraire des médiateurs familiaux non-diplômés.
Face à cette confusion à l'heure où l'exercice de la médiation familiale semble devoir se généraliser, le DEMF se doit de prendre de l'ampleur car il représente un tremplin pour le futur médiateur pour son installation professionnelle. En tout cas, face au foisonnement des formations existant en matière de médiation, il est important qu'une exigence minimale de formation professionnelle en médiation familiale soit définie, afin que les médiateurs familiaux s'offrent un socle commun de formation pour leur pratique professionnelle. Quitte à, dans un avenir proche, rendre obligatoire l'acquis du DEMF pour pratiquer la médiation familiale tous statuts confondus.
Émilie Villefranche, Étudiante au DEMF de l'Université Paris-Nanterre
SOMMAIRE DU N° 4 Éditorial (Marie Rousseau) P 2
Questions autour de l'évaluation de la médiations familiale (Claire BONNELLE) P3
Autour de ce texte nos réflexions P6
Synthèse concernant l’évaluation de la médiation familiale proposée par la CNAF (O. Hayreaud) P9
Textes venus d'ailleurs P15
Notamment "évaluation de la médiation" avec remarque de JLP page 8 et avant.
à 8 mn 44 :
Une expérience est en route dans 11 juridictions afin de mesurer les bénéfices de la future médiation familiale obligatoire. Dans la Manche, cette expérience est largement soutenue par l'UDAF, union départementale des associations familiales dirigée par Ugo Paris, second invité de ces Carnets.
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Transcription :
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...Le médiateur, un tiers qui va nous aider à se séparer sans trop de conflits. L'objectif de l'expérimentation commencée en 2017, c'est que quand un couple veut se séparer, il va voir un juge. Mais après, il peut y avoir d'autres décisions à prendre une fois que la séparation est actée : quand les enfants grandissent, lorsque les couples refont leur vie, lorsqu'ils déménagent. Et donc ya peut-être des décisions nouvelles à prendre, d'autres organisations, l'autorité parentale, le lieu de résidence de l'enfant, la pension alimentaire. Et lorsqu'il faut revenir sur des décisions initiales, eh bien là, on expérimente le fait que on oblige les personnes à tenter la médiation familiale et à trouver en elles-mêmes les solutions plutôt que de demander à un magistrat de trancher.
Et la MF s'impose à partir du moment où ya un apaisement entre les deux membres du couple...
Effectivement, le MF est là pour essayer que chacun mette de côté l'agressivité éventuelle ou le ressentiment, et essayer de trouver des solutions dans l'intérêt de l'enfant et dans l'intérêt d'une vie de famille qui soit équilibrée parce que le couple amoureux s'est défait - c'est un fait - mais le couple parental continue d'exister.
Et Cherbourg est le seul tribunal normand à faire cette expérimentation ?
Non, ya dix tribunaux de grande instance qui l'expérimentent (Rennes, Nantes, Montpelliers, Versailles) des territoires avec des gros tribunaux. Donc à Cherbourg, les magistrats ont vraiment voulu que cette expérimentation se joue sur un territoire d'une ville entourée d'un territoire rural. Et le président du TGI avec la magistrate, ont voulu voir quelles types de particularités il pouvait y avoir pour nourrir une future réforme rendant peut-être obligatoire et généralisée la MF au 1/1/20. Même si on évaluera dans quelques mois.
Je vois poindre des critiques comme vous rendez le divorce si facile que ça en devient un produit consommable.
Une politique publique doit accompagner la vie des familles. Après, est-ce qu'on fait le pari de la responsabilisation des citoyens ou est-ce qu'on demande aux magistrats de tout trancher ? Cette réforme, même si on peut voir la volonté de l'État de rendre l'accès au juge plus difficile par ces moyens de MF, et donc peut-être de mettre moins d'argent sur la justice, c'est aussi un moyen de rendre responsables les citoyens de leur propre avenir. Après, si ça ne marche pas, ils peuvent tout à faire revenir devant le juge et continuer avec le magistrat. Donc ya pas de difficultés de ce point de vue.
Et ya deux avantages : on libère les couloirs des tribunaux et puis on amoindrit le coût de la séparation parce qu'il ya des frais qui sont très souvent importants.
Oui exactement ! Et en plus, en cas de violence par exemple de violence conjugale, ya pas de MF. D'ailleurs on exclue un certain nombre de choses. Et en plus le projet de loi prévoie la présence des avocats par exemple au début de la séance de médiation familiale ou à la fin, une fois qu'on a rédigé un accord qu'il faut traduire en mots juridiques pour qu'il soit conforme au droit. Donc ça se passe en toute transparence avec les magistrats et avec les avocats. udaf50.fr
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ndlr :
- le but de la MF est-il d'apaiser les conflits ? Le juge génère-t-il plus de conflits que le MF ?
- la médiation responsabilise-t-elle plus que le juge ? NON, ça reste un tiers ! Se responsabilité, ne serait-ce pas se passer complètement de tiers ?
- le MF est-il là pour essayer que chacun mette de côté l'agressivité éventuelle ou le ressentiment ? NON, n'est-il pas là plutôt pour aider les parents à maintenir un dialogue pour maintenir la codécision MALGRÉ la séparation, les ressentiments, etc ?
- le MF est-il là pour essayer de trouver des solutions dans l'intérêt de l'enfant et dans l'intérêt d'une vie de famille qui soit équilibrée ? Pour l'enfant, c'est certain, mais en le faisant, il faut noter que le MF est non neutre. Et pour "une vie de famille ÉQUILIBRÉE", c'est une notion subjective et normative que l'on peut comprendre. Si le MF le reprend à son compte, il opère un projet pour la famille, est-ce bien son rôle ou doit-il amener les parents à se questionner sur leurs valeurs, ce que pourrait-être POUR EUX une vie de famille équilibrée ?
- Proposer au COREM de publier ce texte et le questionnement associé ACT
La loi de modernisation de la Justice du XXIè siècle instaure, à titre expérimental, la médiation préalable obligatoire pour les litiges concernant l'exercice de l'autorité parentale et les pensions alimentaires. Le test est mis en place, jusqu'à fin 2019, dans onze tribunaux de grande instance.
Les décisions de justice concernant les modalités d'exercice de l'autorité parentale ou de la filiation de la pension alimentaire d'un enfant peuvent être modifiées ou complétées, à tout moment par le Juge aux affaires familiales (JAF), à la demande des parents ou du ministère public.
À titre expérimental jusqu'à fin 2019, la saisine du juge doit dorénavant être précédée d'une tentative de médiation familiale, un mode de règlement alternatif des conflits qui permet de trouver des solutions amiables.
Prévue par la loi de modernisation de la Justice du XXIè siècle, cette mesure ne s'applique pas lorsque la demande émane conjointement des deux parents afin de solliciter l'homologation de leur convention. Il en est de même si l'absence de recours à la médiation est justifiée par un motif légitime ou quand des violences ont été commises par l'un des parents sur l'autre ou sur l'enfant.
11 TGI en test
L'obligation d'engager une médiation familiale sera testée dans les tribunaux de grande instance de Bayonne, Bordeaux, Cherbourg-en-Cotentin, Evry, Nantes, Nîmes, Montpellier, Pontoise, Rennes, Saint-Denis et Tours, jusqu'à fin 2019.
Textes de lois et jurisprudence
Arrêté du 16/03/2017 désignant les juridictions habilitées à expérimenter la tentative de médiation préalable obligatoire à la saisine du juge en matière familiale, JO du 22 http://leparticulier.lefigaro.fr/upload/docs/application/pdf/2017-03/arrete_du_16032017_designant_les_juridictions_habilitees_a_experimenter_la_tentative_de_mediation_prealable_obligatoire_a_la.pdf
Loi n° 2016-1547 du 18/11/2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle, JO du 19 http://leparticulier.lefigaro.fr/upload/docs/application/pdf/2016-11/loi_n_2016-1547_du_18_novembre_2016_de_modernisation_de_la_justice_du_xxie_siecle___legifrance.pdf
Loi n° 2016-1547 du 18/11/2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle, JO du 19 http://leparticulier.lefigaro.fr/upload/docs/application/pdf/2017-04/loi_n_2016-1547_du_18112016_de_modernisation_de_la_justice_du_xxie_siecle_rectificatif.pdf
Stéphanie Alexandre
Journaliste au Particulier
Comment réussir sa séparation ? Évidemment, il n’est pas question d’angélisme, je sais parfaitement ce qu’est un divorce, je me souviens à quel point ça peut faire mal, à quel point ça peut vite tourner au règlement de comptes. N’empêche, je reste persuadée que ce n’est pas une fatalité.
Parfois, les rencontres amoureuses ne durent pas et chacun reprend son cheminParfois, les rencontres amoureuses ne durent pas et chacun reprend son chemin © Getty / Klaus Vedfelt
Mon père s’est marié trois fois. Il a eu quatre enfants de son premier mariage, il m’a eue moi avec sa deuxième épouse, puis il a élevé les deux fils de la troisième. Ma mère, elle, a refait sa vie avec un homme qui avait la garde de ses trois enfants. Gamine, quand on me demandait si j’avais des frères et sœurs, je répondais : « Ça dépend. Vous avez du temps ? »
Après leur divorce, mes parents se sont cordialement évités pendant vingt ans. Chaque fois qu’ils se retrouvaient dans la même pièce, j’étais en alerte maximale, toutes antennes dehors, prête à servir de bouclier humain en cas de reprise des hostilités. Je n’étais pas seulement leur fille, non, j’étais une émissaire de l’ONU, un casque bleu en mission secrète.
Et puis, à la naissance de ma fille aînée, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai fait remarquer que ça allait être un peu relou, toutes ces fêtes, tous ces anniversaires à multiplier par deux pour ménager les susceptibilités. Alors ma mère, cette sainte femme, a mis ses rancunes dans sa poche et un mouchoir par dessus. On s’est mis à célébrer Noël tous ensemble. On s’est même retrouvés en vacances. La guerre des Rose était enfin finie et j’ai cessé de protéger mes parents.
La vie étant ce qu’elle est, moi aussi je me suis séparée du père de mes Ados. Ma fierté, c’est qu’il ne nous a pas fallu vingt ans pour réaliser qu’on peut ne plus s’aimer mais s’aimer bien quand même. On n’a pas réussi en un clin d’œil, j’avoue, on n’est pas des héros de cinéma, mais on a réussi. On s’appelle, on se voit, on fête Noël ensemble. On est redevenus amis. Je sais que certains trouvent ça bizarre. Sauf que pour moi, la famille, c’est exactement ça : on s’adapte, on s’adopte, on s’invente.
Au programme, des spécialistes de la séparation et de ces questionnements :
- Philippe Rebbot, comédien, co-auteur et co-réalisateur avec Romane Bohringer du film « L’Amour Flou »
- Adeline Daste, avocate à Versailles, spécialiste en droit de la famille et autrice du livre « Divorce, séparation de corps et de fait », aux éditions Dalloz.
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Sabrina de Dinechin, médiatrice familiale auteure de « Rester parents après la séparation », chez Eyrolles.
La chronique de Sabrina Champenois en partenariat avec Libération : la bouée en plastique.
Programmation musicale :
"Arc-en-ciel" Polo & Pan
"Tieduprightnow" Parcels
"Porque te vas" Jeanette
L'équipe
Marie Sauvion Productrice
Céline Illa Chargée de réalisation
Sophie Hoffmann Attachée de Production
Marion Philippe Attachée de production
Colin Gruel Stagiaire
Audrey Abraham Stagiaire
Mots-clés : Culture Amour divorce Société
Transcription
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la coparentalité positive
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45: la médiatrice familiale
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congruence, empathie, assertivité (rester en harmonie avec soi-même, dire ce qui est important pour soi sans détruire l'autre, pouvoir exprimer ce qu'on a au fond de soi et rester surtout dans la bienveillance, être aligné avec soi-même, tout en étant ouvert à l'autre)
47:07 Chronique tendance avec partenaire Libération
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terminer la transcription, billet /mediation.i avec fichier baladodiffusé ACT
Intervenants :
- Jacques Saliba, sociologue, formateur en médiation familiale
- Maître Fabien Liva, notaire à Paris, médiateur au centre de médiation des notaires à Paris
- Marie-Jo Ferco, analyseur des pratiques professionnelles, APMF formation Versailles, médiatrice familiale, membre commission éthique APMF.
- ...
L’APMF, Association Pour la Médiation Familiale, est une Association (loi 1901) à but non lucratif, qui regroupe :
Des Médiateurs Familiaux
Des services de médiation familiale
Des centres de formation
Des juristes, des magistrats, des avocats….
L’ASSOCIATION A POUR OBJET :
De promouvoir la médiation familiale, en direction du public, des institutions, des pouvoirs publics, des médias, etc.
De poser et de faire valoir les principes d’une éthique de la pratique de médiation familiale et des conditions professionnelles nécessaires à l’exercice de la médiation familiale telles que définies par son code de déontologie.
De poursuivre toutes actions visant la pratique, la recherche et la formation concernant:
la médiation familiale en lien avec tous les partenaires susceptibles d’y contribuer,
la professionnalisation de la fonction de médiateur familial.
Mentions légales
11 rue Beccaria
75012 Paris
France
01 43 40 29 32
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Responsable de la publication :
Audrey RINGOT – Présidente
L’hébergement est assuré par OVH
Concepteur : Web-id
Atelier/exposition/débat sur les contextes de séparations et de co-parentalité
Ce travail d’élaboration et d'exploration "éclaire" les situations de séparation au sein des couples à partir de "différents points de vue". Ces "points de vue" sont les réalités contrastées qui s’entremêlent lorsque, au sein de notre société, l’histoire commune de deux personnes tend à re-devenir individuelle. Alors que l’intimité de chacun plonge dans la spirale de la transformation, du deuil, et l’appréhension d’un nouvel équilibre voici que des professionnels "auscultent" cette mutation souvent douloureuse.
Le besoin d'un dispositif neutre, qualitatif et bienveillant s'impose alors comme une évidence...
Les approches multiples avec lesquelles le sujet est abordé sollicitent les sens, l'émotion, la raison, l'individu et le groupe... le silence et la parole...
Les récits des personnages investissent les œuvres picturales alors que, sur un support voisin, les situations évoquées sont abordées avec pragmatisme. Ainsi l'atelier met "au travail" ses visiteurs exposés à l'intimité de cette famille virtuelle avant qu'ils ne constatent eux mêmes l'émergence de leurs propres points de vue.
Accords et médiation - 3 impasse Jules verne - 30133 les Angles
Tél : 06 23 59 14 28 - Email : leboeuf@teomar.fr
Ex. d'outils d'information sur la MF :
https://www.youtube.com/watch?v=hBCxPwGRjiI&feature=youtu.be
Présentation visionnée et téléchargée :
https://1drv.ms/p/s!AlsqLjkfLGaXhVs16YRWpDD3Dkwr
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questionner /TdM ACT
prend en compte les émotions exprimées dans la rencontre de médiation familiale, le médiateur accompagne chacun dans la réflexion. La prise ...
Jocelyne Dahan est psychologue, médiatrice familiale (Directrice du C.E.R.M.E - Toulouse - pendant 22 ans), formatrice, responsable pédagogique du Master Européen en Médiation. C'est une des pionnières de la médiation familiale en France. Elle intervient sur tous les fronts de la médiation familiale tant en France qu’en Europe. Elle sera une des défenderesses de la mise en place du métier de médiateur familial, de la reconnaissance / légitimité de cette profession auprès des autorités ministérielles / judiciaires… Elle assure également une place prépondérante dans la défense des droits de l’enfant.
Pour Jocelyne Dahan, « la grande difficulté, c’est d’apprendre à reconstruire de nouveaux repères là où le repère a été construit à deux ».
N° 1106 | du 23 mai 2013 | Numéro épuisé
Médiation familiale : l’autre voie
Thème : Médiation
Entre difficultés financières et manque de reconnaissance, la médiation familiale doit encore affirmer sa place. En effet, à l’heure où le soutien à la parentalité fait partie des priorités du ministère délégué à la Famille, le recours à la justice reste encore la norme dans ce que l’on nomme les « affaires familiales ». Gros plan sur le travail des médiateurs familiaux, leurs spécificités, leurs champs d’intervention et leurs difficultés.
Vingt ans après son émergence en France, la médiation familiale a certes acquis « une meilleure lisibilité, avec un accès beaucoup plus large au public et une volonté politique de développement, estime Jocelyne Dahan, directrice du C.ER.ME. (Centre de recherche et de médiation) à Toulouse
[1] C.ER.ME médiation familiale - rue Escoussières -Montgaillard - 31000 Toulouse - Tél. 05 62 47 12 99