(Vidéo également à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?K4qMSw)
Causes Environnement
Nicolas Hulot, Aurélien Barrau, Cyril Dion, Arthur Keller... Pour rappeler l'urgence, cette vidéo reprend des discours forts.
Tr.:
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Arthur Keller : "l'avenir sera sobre ou l'avenir sera sombre" #SobriétéÉnergétique
résistance : "se mettre devant les bulldozors, le déclic ou le déclin"
Le bateau prend l'eau, créons des bateaux de sauvetage, sortons les rames !
Et souquons ferme... ensemble !
Aux rames citoyens !
Connue / https://twitter.com/CoulombelAlain/status/1350549617964945410
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Tournesol Js Herpin Drapeau arc-en-ciel Tête de licorne #JusticePourLunaAvrilFouad a aimé
Alain Coulombel @CoulombelAlain · 4h
« L’ancien monde doit mourir » : une vidéo puissante rappelle les véritables enjeux de notre époque https://positivr.fr/?p=259697 via @ThePOSITIVR
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Chronique
Si notre chroniqueuse se réjouit de la victoire des écologistes aux municipales, elle considère qu’on ne peut pas parler de « vague verte », notamment du fait de l’abstention record. La bataille culturelle est loin d’être acquise.
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cela ne dit rien de définitif sur une victoire de l’écologie dans l’opinion. Il suffit de regarder les chiffres de l’abstention pour écarter l’idée de massification. Soit le sentiment d’urgence écologique et sociale ne se répand pas si largement — ce qui reste édifiant au regard des enjeux —, soit la désaffection pour les politiques se répand plus rapidement. Au croisement des deux, il y a la mobilisation d’un électorat restreint qui fait gagner des projets nouveaux. Cela ne veut pas dire qu’il y a une demande majoritaire d’écologie radicale, ni que les habitant-es et les acteurs économiques vont accepter demain sans broncher de municipaliser l’eau, d’accueillir dignement les migrants, de réduire la place de la voiture en ville, de renoncer aux grands stades ou aux partenariats publics-privés, de baisser significativement la consommation de ressources et la matière produite, de développer la sobriété dans tous ses aspects ni qu’on échappera à des phénomènes de gentrification.
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L’écologie est de plus en plus attendue, non à droite sur son réalisme économique, mais à gauche, sur son anticapitalisme et sa radicalité. Elle est devenue clivante. Partout, que cela ait été impulsé ou non par les listes concernées, on a assisté à des levées de boucliers d’intérêts économiques et particuliers, à Toulouse ou Lyon comme sur certains plateaux télé. Ça avait commencé avec Greta Thunberg, ça se poursuit avec certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat : la violence des attaques oblige chacun à se positionner et révèle des projets politiques opposés, qui touchent de plus en plus aux grands projets d’infrastructure et à l’économie, bien au-delà de la vision consensuelle d’une écologie bio–vélo. On rentre dans le dur.
L’accélération et la dégradation brutale de la précarité, du climat, des pollutions et de la biodiversité
Cette bataille culturelle, nous en avons été les artisans par la réflexion intellectuelle qui s’est ouverte sur le lien indissociable entre justice sociale et urgence écologique, sur l’Anthropocène et notre rapport aux écosystèmes, par sa traduction politique, qu’elle soit institutionnelle ou en marge du système, dans des éléments de programme sur la fiscalité ou les traités de libre-échange, dans des manières différentes d’être terrestres, de vivre et d’habiter un lieu, par des actions de terrain, de l’entraide et de la désobéissance, par des opérations coups de poing destinées à ouvrir notre fenêtre d’Overton [1]. En bref, de manière générale par le trépied de la transformation sociale : un réseau de résistances, la construction d’alternatives et de l’éducation populaire.
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Au-delà des analyses électorales et sociologiques, c’est probablement l’élément nouveau le plus décisif car c’est celui qui affecte nos vies et notre avenir bien plus sûrement que tous les scrutins passés et à venir.
Pour ces nouvelles équipes municipales, c’est maintenant que les difficultés commencent
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considérer le réel avec lucidité et vertébration politique certes, mais sans fausse polémique ... parce qu’il y a — au mieux — urgence, je crois qu’on ne peut pas faire la fine bouche sur tout ce qui peut permettre de préserver ne serait-ce que quelques grammes de vivant et de justice sociale ... Il est très dur de gérer une ville de manière réellement écolo et sociale, même avec les meilleures volontés, quand on est englué dans un système capitaliste et productiviste. Les mairies ne sont pas des baguettes magiques et ne disposent pas de tous les leviers, en particulier fiscaux ou législatifs. Il ne faut pas donc y placer trop d’espoirs qui seraient fatalement déçus ... le Capitalocène ou la résilience ... débitumisation
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que ce soit des élu-e-s citoyennes, Europe Écologie Les Verts, France insoumise ou je ne sais quoi, rien ne se passera de significatif sans mobilisation et réflexion du dehors, c’est-à-dire de nous. Une pression à la fois radicale car dégagée des tensions du pouvoir représentatif et amène, car l’objectif n’est pas d’affaiblir ni de braquer mais bien de pousser de potentiels alliés. Tout l’enjeu, selon moi, est désormais là. Et nous ne renoncerons à rien.
[1] Cette notion théorise un espace fluctuant, sous la forme d’une fenêtre dans laquelle se situe ce qui est politiquement acceptable par le public. Cela peut prendre la forme de ballons d’essai volontairement provocateurs pour voir comment l’opinion réagit ou de légitimisation de formes d’actions considérées comme violentes ou encore de rendre des choses jusqu’ici tacitement admises inacceptables.
[2] L’irénisme est l’attitude qui consiste à minimiser les désaccords et conflits pour parvenir à la concorde à tout prix.
Ndlr :
- espace d'Overton ~acceptabilité sociale ? ACT
- irénisme : acheter la "paix sociale" ? ACT
disponible jusqu'au 02.04.20
politique - 37 min - tous publics
présenté par : Marina Carrère d'Encausse
Après la diffusion du documentaire «Le temps des arbres» indexé à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?IU9vbw, Marina Carrère d'Encausse poursuit le débat avec ses invités. A l'heure où l'humanité est à la croisée des chemins, les hommes redécouvrent les infinies richesses et vertus des arbres avec pour devise : humus, humain et humanité. Du bûcheron au simple citoyen en passant par l'agriculteur, tous ont tissé un lien intime avec l'arbre et oeuvrent pour qu'il retrouve pleinement sa place dans les villes comme dans les campagnes.
Invités :
- Marie-France Barrier, réalisatrice
- Jonathan Guyot, président et co-fondateur de ALL 4 TREES
- Yann Laurans, directeur du programme biodiversité - IDDRI
- Cécile Leuba, chargée de campagne forêts - Greenpeace
disponible jusqu'au 02.04.20
animaux & nature - 67 min - 2019 - tous publics
La réalisatrice Marie-France Barrier est partie à la rencontre de forestiers, d’éleveurs, de vignerons, d’institutrices, de médecins ou de simples citoyens qui ont mis l’arbre au cœur de leur vie et de leurs métiers. Ils nous en racontent tous les bienfaits.
Nathalie et Clément est un couple d’agriculteurs bio de la région de Castre qui a décidé d’auto-construire sa maison en bois.
Un projet qu’ils mènent en circuit court c'est à dire en utilisant la matière première venue de la plaine et de la forêt voisines.
Xavier comptable devenu propriétaire forestier s’attache à réconcilier besoins économiques et écologiques.
Delphine et Benoit ont planté plus de 500 arbres pour faire revenir la biodiversité au cœur de leur vignoble. Grâce au retour de l’arbre, les insectes, les chauves souris et les oiseaux sont devenus des partenaires de production pour ces vignerons qui travaillent avec eux et non plus contre eux.
Et, il y a aussi des professeurs qui éduquent et des médecins qui soignent les enfants aux bienfaits des arbres.
A l’heure où le climat se réchauffe dangereusement, l'arbre est sans doute notre meilleur partenaire pour faire éclore un avenir fertile, optimiste et résilient.
réalisé par : Marie-France Barrier
Suivi du débat indexé à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?OcTGgA
54 minutes
La simplification des paysages agricoles (augmentation de la taille des parcelles, disparition des haies et des murs...) réduit la biodiversité fonctionnelle, qui pollinise les cultures et les protège contre les ravageurs. C’est ce que montre une vaste étude internationale publiée le 16 octobre dans Science Advances.
L'invité du jour : Vincent Bretagnolle
Vincent Bretagnolle a participé a cette étude internationale : il est agro-écologue au CNRS, fondateur et directeur de la zone atelier plaine et val de Sèvre, une vaste zone d’études interdisciplinaire sur l’agro-écologie des territoires.
L'étude reprend les données de 89 travaux portant sur près de 1500 sites de tous les continents — l'une des plus vastes études jamais lancée dans ce domaine. Et elle se penche sur des cultures très variées : blé, colza, fruits de verger, café, fraises, noix de cajou…
Les principaux résultats nous apprennent que :
• La simplification des paysages réduit de 30% l’efficacité de la pollinisation
• La simplification des paysages réduit de 50% la régulation naturelle des ravageurs
• Certains invertébrés jouent un rôle particulièrement primordial dans cette régulation naturelle : coccinelles, carabes (prédateur de pucerons et limaces, entre autres), araignées (des centaines d’espèces surtout de toutes petites —et sans toile— qui sont les espèces les plus abondantes, par exemple, au sol dans les champs de blé.
*Autres séquences à
... Ce document téléchargeable ici, Rapport ABC Mouthiers http://www.mouthiers-sur-boeme.fr/wp-content/uploads/2018/11/Rapport-ABC-Mouthiers.pdf, dresse l’état des habitats, de la flore, de la faune sur le territoire communal. Il indique aussi
le niveau de protection des espèces patrimoniales.
2ème édition du Festival les 17, 18 et 19 octobre 2019
Décryptage n°23 en PDF
https://docs.wixstatic.com/ugd/ba2e19_25d87e8b240b44cbb779ddc105ff035d.pdf
Géraldine Kühn, chargée de mission à La Fabrique Ecologique
Le bilan précis des dégradations environnementales en Chine montre à quel point elles sont graves et indéniables, avec des effets directs sur la santé et la biodiversité. De nombreuses mesures écologiques ont pourtant été prises depuis le début des années 2000, avec un appareil législatif de protection environnementale très développé et de très importants investissements verts.
Comment alors comprendre que la situation ne s’améliore pas plus rapidement ? Quels sont les freins économiques, politiques et sociaux au développement de la civilisation écologique chinoise ? C’est à ces questions que le présent décryptage s’efforce de répondre.
...
Conclusion : Des réformes inévitables pour une réelle protection de l'environnement
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Le développement d’une société civile environnementale indépendante et à-même d’alerter les autorités serait également très bénéfique, mais probablement utopique dans la situation actuelle. Enfin, au-delà des obstacles nationaux que nous avons pu détailler dans ce Décryptage, il est essentiel de garder à l’esprit que ces grands changements ne sauraient être le fait de la Chine seule : l’interdépendance actuelle des économies mondiales et le caractère global de nombreux problèmes environnementaux rendent absolument nécessaire une action collective pour l’environnement, à l’échelle planétaire.
Ndlr :
- comment aider la chine depuis la France ? Apprendre le chinois ? Cesser d'acheter chinois ? Cesser de vendre sauf solidarité ? Être exemplaires sur tous les plans : démocratie, écologie, réduction drastique des émissions de GES, des pollutions, etc. Est-ce le cas actuellement ? NON.
Documentaires du lundi au jeudi de 17h03 à 18h 55 min
Un champ. Pour certains c’est la campagne. Pour d’autres un paysage d’apocalypse
Aigle de Bonelli, Gorges du Gardon, département du Gard• Crédits : GUILLAUME FRECHET - AFP
Au Sugarloaf State Park, au nord de la Californie, le paysage sonore jusqu’au début des années 2000 y était très riche. Depuis 2004 les choses se sont mises à changer radicalement à cause du réchauffement climatique. Depuis 2011, il y a une sécheresse dramatique. Bernie Krauze, bioacousticien
A Niort, les oiseaux ne chantent plus, on y parle de printemps silencieux. A Palavas, on fait des recherches en aquaculture pour sauver les mers et l’océan. En Ardèche, on se bat pour la conservation d’habitats.
C’est un temps nouveau, aux résonnances eschatologiques : l’anthropocène. Un temps où l’impact humain est tel qu’il modifie le système terre et bouleverse l’équilibre de la biosphère. Un équilibre qui avait jusque-là prévalu et qui caractérisait l’époque géologique précédente, l’holocène. Bouleversement climatique mais aussi bouleversement biologique puisqu’on parle de la 6e extinction de masse. Depuis 1970, plus de la moitié des animaux sauvages de la planète a disparu, 90 % des poissons pélagiques ont été péchés et la FAO promet une mer sans poissons en 2048.
La marge de manœuvre que l’on a pour nourrir les gens notamment en protéines c’est l’aquaculture.
A mille lieux des rêves transhumanistes et d’intelligence artificielle, la singularité du moment n’est-elle pas cet anéantissement biologique et ce vaste mouvement de minéralisation ? En quoi cet effondrement est-il peut-être plus grave encore que le réchauffement climatique ?
Avec :
- Bernie Krause, bioacousticien
- Catherine Larrère, philosophe
- David Mouillot, écologue, spécialiste en écologie marine
- François Sarrazin, écologue, directeur scientifique de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB)
- Gilles Bœuf, écologue, ancien président du Muséum national d'histoire naturelle ( MNHN )
- Gilbert Cochet, naturaliste, président du Conseil scientifique des Gorges de l’Ardèche
- Philippe Descola, anthropologue
- Vincent Devictor, écologue, épistémologue
- Vincent Bretagnolle, écologue, agronome, directeur du Centre d'Etudes Biologiques de Chizé (CEBC)
Liens
The Anthropocene Project explore en images, photos et film, la transformation de notre planète.
Soyons ambitieux ! Tel est le titre du dernier rapport Planète vivante (2018) préparé par le WWF et la Société zoologique de Londres. Plus de 50 experts évaluent la santé de notre planète et l’état de la biodiversité mondiale, et le constant est plus qu’alarmant.
Dossier autour de la notion d’anthropocène proposé par Géo confluences, site de ressources en géographie pour les enseignants.
L’anthropocène est-il une ère géologique ? Chronologie, cartographie des acteurs, lexique, bibliographie : un dossier préparé par les étudiants de l’Ecole des Mines-ParisTech.
Le mythe de l’anthropocène : article d’Andreas Mal paru dans la revue en ligne, Période, en mars 2016.
Anthropocène : les enjeux vitaux d'un débat scientifique : un dossier du Courrier de l’Unesco (février 2018)
Le site Planétoscope propose des statistiques mondiales en temps réel, comme celles sur la disparition d’espèces dans le monde.
Une série de Tao Favre, réalisée par Gaël Gillon
À découvrir
Forum France Culture : La planète se réchauffe… Comment on s'y prépare.
Vivre en autonomie dans un éco hameau
Faire revenir l'agriculture dans la ville : l’exemple francilien
Spéciale COP24 : climat, état d’urgence !
Tags : Écologie Anthropocène Vivant Tao Favre Gaël Gillon Écologie et environnement
Dans le cadre de la réforme des programmes scolaires du lycée, des dizaines de jeunes et d’étudiants se mobilisent pour demander à ce que l’éducation au climat et à la biodiversité soit enfin partie intégrante du tronc commun, en tant qu’enseignement fondamental. Ils en appellent au ministre dans cette lettre ouverte.
Plusieurs associations de jeunes et d’étudiants se sont réunies autour de cette tribune pour demander au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, à « être formés et outillés pour faire face au plus grand enjeu de notre siècle, à savoir le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité ». La liste des signataires est à la fin du texte.
Clés : Climat Pédagogie Éducation
.#Biodiversité #JusticeClimatique
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Première édition du JTerre sur la destruction de la #Biodiversité et la #JusticeClimatique !
Avec pour invitées Amandine Lebreton, de la Fondation pour la Nature et l’Homme et Marie Toussaint, Présidente de l’association Notre Affaire à Tous, membre et candidate eelv aux élections européennes
POUR NOUS RENDRE PLUS FORT : https://fr.tipeee.com/lejterre
Le Journal de la Terre est un projet indépendant franco-belgo-suisse, porté par François Legrand (Permavenir) et Félicien Bogaerts (Le Biais Vert), avec la participation de Mr Mondialisation, La Relève et la Peste, Les Parasites, Partager c'est Sympa, PositivR, Professeur Feuillage, En Vert et Contre Tout, La Barbe, Sortez tout vert et Edeni. Il s'agit d'un magazine mensuel qui reprend l’actualité écologique à échelle mondiale et donne l’occasion aux influenceurs francophones, actifs dans ce domaine, d’échanger au sujet de cette actualité, de partager leurs missions communes et de fédérer leurs communautés respectives.
Présenté par : Félicien Bogaerts & Vincent Verzat
Réalisation : François Legrand
Avec : Hélène De Vestele, Mathieu Duméry & Nicolas Meyrieux
Invitées : Amandine Lebreton & Marie Toussaint
Produit par : François Legrand, Félicien Bogaerts, Vincent Verzat
Co-produit par : Les Parasites
Rédacteur en Chef : Pierre Paulus
Equipe Rédaction : Laurie Debove, Juliette Eynard, Elias Sanhaji, Victor Vauquois, avec la participation de Leïla Rölli.
Avec les voix de Leïla Rölli, Enora Molac & Elisabeth Rasson.
Réalisateur Multicam : Arnaud Huck
Logo JTerre créé par : Ilyas Sfar
Producteur Exécutif, Mixeur, FX : Guillaume Desjardins
Assistant Réalisateur, Cadreur : Jérémy Bernard
Assistante coordination : Stéphanie Koole
La Revue du Ciel
Cadre : Baptiste Maryns
Écrite par Pierre Paulus
Réalisation : François Legrand
Avec Félicien Bogaerts et la voix de Leïla Rölli
Réalisation de la capsule Zero Waste : Sophie Labruyere
Avec Julie Bernier & Hélène De Vestele
Réalisation du Bol d’R : PositivR
Animateur : Harold Paris
Musique : Julien Delcroix
Retrouvez toutes nos sources chaque lendemain de live dans la description de cette vidéo.
Catégorie Humour 112 commentaires
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Fabrice Nicolino est journaliste et essayiste. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’écologie ou l’agriculture et publie ce 13 septembre aux éditions Les Liens qui Libèrent, Nous voulons des coquelicots avec François Veillerette. Il revient avec nous sur cette ouvrage, qui constitue un manifeste contre l’utilisation des pesticides chimiques.
« Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant.
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Les pesticides sont une tragédie pour la santé. » Voilà comment nous préviennent Fabrice Nicolino, journaliste, et François Veillerette, militant écologiste qui a notamment présidé Greenpeace France. Les deux auteurs publient un livre-manifeste, ainsi qu’un appel, intitulé « Nous voulons des coquelicots », en espérant un soulèvement pacifique contre l’effacement d’un monde.
Le Média : Pourquoi voulez-vous des coquelicots ?
Fabrice Nicolino : Le coquelicot est un symbole. C’est une fleur fragile et très belle. Avant le grand massacre des pesticides, il y avait des coquelicots partout dans les champs de blés, mais aussi des bleuets. Ce sont des fleurs que l’on qualifie de « messicoles », c’est-à-dire qui poussent pendant les moissons. La campagne en était remplie. Les pesticides qui ont déferlé à partir de la fin des années 1950 et du début des années 1960 les a presque fait disparaître. Il y en a dans les bas-côtés ou dans certains champs non-traités. Mais cette fleur réapparaît dès que les pesticides arrêtent d’être répandus. Elle est résistante et possède un pouvoir de germination long. Certains disent 100 ans, d’autres 500 ans. C’est-à-dire que la graine est fertile très longtemps. Il y a donc des graines encore présentes depuis 50 ans ou plus qui peuvent repousser. « Nous voulons des coquelicots » c’est une manière de dire originalement que nous souhaitons un monde différent. Nous voulons un monde coloré, avec des lumières, des fleurs sauvages et tout ce qui s’ensuit : des abeilles, des oiseaux, etc.
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Henri Nallet, qui a été ministre de l’Agriculture de François Mitterrand à partir de 1985, est emblématique. Il est d’ailleurs maintenant impliqué dans l’Affaire du Mediator, en tant que lobbyiste pour les laboratoires Servier. Il a commencé sa carrière comme chargé de mission à la FNSEA, il est mouillé à fond dans tout cela. Nallet a ensuite été ministre de l’Agriculture. Il a toujours servi les intérêts industriels. Il a signé l’autorisation de l’utilisation du chlordécone en tant que ministre de l’Agriculture. Mais personne ne lui demande de compte. Qu’attendons-nous pour l’interpeller sur son autorisation d’utiliser un produit nuisible pour tout l’écosystème, dont les humains ? C’est pareil pour Jean-Pierre Soisson, « ministre d’ouverture » de Mitterrand en 1988. Ministres de gauche, ministres de droite, même infamie.
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À la sortie de la guerre, il y avait plein de choses à changer dans ce monde. Mais on a vendu autre chose aux paysans. On leur a faire croire que derrière la modernisation, ils vivraient plus confortablement et comme en ville. C’était de la manipulation. Derrière ce progrès promis, se cachaient des intérêts politiques et économiques. Ils voulaient détruire la paysannerie, qui leur paraissait retardataire, au profit d’une agriculture industrielle et exportatrice qui allait leur faire gagner beaucoup d’argent. Par exemple, les industriels et les politiques qui lui sont liés se sont mis en tête de vendre de la viande. Il y avait 20 millions de bovins en France. Des marchés comme l’Italie et l’Allemagne étaient très demandeurs. Quand de Gaulle est revenu au pouvoir en 1958, il voulait se servir de l’agriculture et en faire une arme industrielle, afin de financer des infrastructures lourdes. Les dirigeants voulaient liquider l’agriculture, sans que cela soit pensé. Ils n’en avaient rien à faire de ce secteur, ni des paysans. Ils ont créé un monstre, en vidant les campagnes pour remplir les banlieues. Ce pays a été déséquilibré par des millions d’emplois perdus à la campagne. Cela a donné des mégapoles comme l’Île-de-France, où s’entassent 11 millions de personnes. Parallèlement à la volonté de financer des infrastructures, ils désiraient aussi de la main-d’oeuvre pour l’industrie, pendant les Trente Glorieuses. Nous avons donc sacrifé les campagnes pour remplir les banlieues de chômeurs, pratiquement à vie.
Il y avait une autre voie possible. Elle passait par l’amélioration des conditions de vie et le maintien d’un réseau de petites villes. C’est un phénomène global. Les petites villes en France sont moribondes – les villages n’en parlons même pas. Pourquoi ? Je me balade souvent dans le pays et dans tous les centres-villes, on voit des magasin avec des enseignes « A vendre ». Tout s’effondre, parce que des crétins de politique, de tous bords, de droite comme de gauche, ont fait les mauvais choix. Ils ont vendu leurs villes aux hypermarchés, au commerce de masse et aux grands parking à la périphérie des villes. Ils ont construit des monstres commerciaux, qui attirent toute la population. Les petits commerces de proximité se sont tous cassé la gueule. Mais le drame pour moi c’est cette industrialisation à outrance, sans aucune réflexion, ni aucun débat humain. Nous pouvons appeler cela une révolution, mais au sens négatif du terme. Il s’agit d’un processus qui échappe au contrôle humain.
Le modèle paysan que vous prônez est-il possible dans une société où seuls 5% de la population travail dans le secteur agricole ? Existe-t-il d’autres moyens que l’agriculture industrielle pour nourrir une population importante avec si peu de personnes travaillant dans le secteur ?
La question est planétaire. Je refuse de la poser dans les limites de la France. Il est certain que ce modèle va faire faillite. Nous nous dirigeons vers 10 milliards d’humains sur Terre et l’industrie de l’agriculture a ruiné quantité de sol. Quand vous déversez autant de pesticides sur un sol, vous tuez sa fertilité naturelle. Un sol, c’est une couche de 10 ou 15 cm d’épaisseur, en général. Les produits chimiques la détruisent et éradiquent les insectes et micro-organismes qui lui sont indispensables. L’agriculture industrielle est aussi en train d’assécher des nappes phréatiques décisives pour le sort de tous les êtres humains. Par exemple, prenez la nappe d’Ogallala, dans le centre des États-Unis, qui fait 15 000 km de long. L’agriculture industrielle américaine l’a percée, elle ne se recharge plus au rythme où nous l’utilisons pour l’irrigation.
L’agriculture industrielle ne nourrira pas 10 milliards d’êtres humains. Dans ce monde fou, de plus en plus de gens veulent manger de la viande. Or, elle exige des pâturages massifs et des millions d’hectares. Il y a déjà 70% des terres agricoles en Europe qui sont destinées au bétail. En exportant ce modèle délirant en Chine et en Inde, nous sommes sûrs d’arriver à une impasse totale. Il y aura une fracture énorme entre ceux qui ont de l’argent et vont consommer de la viande et ceux qui n’en ont pas et ne mangeront pas. Nous allons vers une vraie tragédie planétaire. Il n’y a qu’une seule solution, certes compliquée. Il s’agit de l’agriculture paysanne, c’est-à-dire celle qui se passe de pesticide et qui est économe en eau. C’est l’agroécologie, pour aller vite, c’est-à-dire un système avec des gens à la campagne, qui bossent, avec une main-d’œuvre abondante. En France, nous pourrions très facilement le faire, dans des conditions nouvelles, avec internet, le numérique, etc. Mais nous pourrions imaginer qu’avec ce chômage de masse, qui pourrit tant de vies, nous pourrions recréer de l’activité dans les campagnes, avec un ou deux millions d’emplois supplémentaires. Beaucoup de calculs ont été réalisés dans plusieurs études. Ce n’est pas intouchable mais c’est sérieux. Il est presque certain que l’agriculture biologique, l’agroécologie et l’agriculture paysanne, qui ne forment qu’un seul et même système, sont les seules capables de nourrir la planète, en mobilisant une main-d’œuvre très importante. La robotisation et la numérisation du monde sont en train de détruire par centaines de millions les emplois.
06 SEPT. 07 SEPT. 08 SEPT. 09 SEPT.
L’effondrement de la biodiversité
Biodiversité / Protection Animale / Homme/Nature / Sauvegarde des Espèces
La Terre est entrée dans sa sixième extinction de masse. Les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis un siècle, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années. Le cocktail mortifère est désormais connu : destruction des habitats – sous l’effet de l’agriculture, de l’élevage, de l’exploitation du sous-sol – chasse et braconnage, pollution et changement climatique.
Cette disparition à petit feu de la faune, de même que celle de la flore, s’accompagnera de conséquences « catastrophiques » pour l’ensemble des écosystèmes, avertissent les chercheurs, mais aussi de désastres écologiques, économiques et sociaux.
Car les milieux naturels rendent des services aussi nombreux qu’essentiels, qu’il s’agisse de la pollinisation, de l’amélioration de la productivité des terres, de l’assainissement de l’air et de l’eau ou du stockage du CO2. La capacité de la Terre à entretenir la vie, y compris la vie humaine, a été façonnée par la vie elle-même.
Le temps est compté. « Deux ou trois décennies au maximum », assurent les scientifiques. Il en va de la survie de la biodiversité et du bien-être de l’humain.
Pas d’écologie sans partage
Réfugiés / Accueil / Solidarité / Partage / Humain / Architecture
Dans les années à venir, le changement climatique conduira à une dégradation des terres et à une raréfaction des ressources en eau. Les terres agricoles disponibles pourraient diminuer fortement d’ici à 2050, quand l’écart entre les besoins en eau et les ressources disponibles pourrait atteindre
40 % dans les deux prochaines décennies. Pour de nombreuses populations du Sud dont l’agriculture demeure l’unique moyen de subsistance, la difficulté croissante à trouver de l’eau et des pâturages verts génèrera irrémédiablement des tensions et provoquera famines, conflits et crises politiques.
La question climatique se révèle ainsi comme un facteur majeur de déstabilisation et de migrations dans le siècle en cours. D’ici à 2020, 60 millions de personnes pourraient migrer des parties dégradées de l’Afrique sub-saharienne vers l’Afrique du Nord et l’Europe.
D’ores et déjà une moyenne d’environ 25 millions de personnes sont déplacées chaque année pour cause de catastrophes naturelles, dont plus de 80% le sont en raison d’événements hydroclimatiques (tempêtes, inondations, érosion des côtes, etc.). Cet afflux de migrants et de réfugiés poussés par la désespérance pourrait préfigurer les migrations des décennies à venir,
quand les peuples d’Europe et d’ailleurs seront eux-mêmes contraints à l’exil sous l’effet du réchauffement climatique. Alors si tout n’est qu’une question de temps, comment refuser aujourd’hui à ceux qui demandent notre aide celle que nous solliciterons à d’autres demain ?
Face à cet enjeu, Climax s’engage aux côtés d’Emmaüs pour réaffirmer notre devoir de solidarité et de fraternité à l’égard de toutes les personnes en quête d’un abri.
Dr Jane Goodall, née le 3 avril 1934 à Londres, est une éthologue britannique de renommée mondiale. Dans les forêts de la Tanzanie en 1960, elle est la première à avoir observé et rapporté que les chimpanzés utilisaient des outils pour s’alimenter, une découverte qui a changé à jamais le lien homme-animal.
Elle a fondé en 1977 the Jane Goodall Institute qui se donne pour mission la protection de la biodiversité, l’aide au développement durable et l’éducation environnementale et compte aujourd’hui 33 bureaux de par le monde, dont un en France. Aujourd’hui, Dame de l’Empire Britannique et Messagère de la Paix des Nations Unies, elle voyage 300 jours par an et dédie sa vie à alerter le grand public au sujet des menaces qui pèsent sur les chimpanzés, des enjeux environnementaux auxquels nous devons faire face mais aussi nous livrer ses raisons d’espérer. Pour plus de détails, visiter le site internet www.janegoodall.fr
Edgar Morin, né le 8 juillet 1921, est un sociologue et philosophe français. Antifasciste dès 1936 puis communiste de la résistance, il obtient pendant la guerre une licence d’histoire-géographie ainsi qu’une licence en droit. A la Libération, il publie son premier ouvrage L’An zéro de l’Allemagne puis s’investit dans le journalisme en créant notamment la revue Arguments en 1956. C’est en 1950 qu’Edgar Morin entre au CNRS et s’intéresse essentiellement à des phénomènes considérés alors comme mineurs. Il deviendra Directeur de recherche au CNRS en 1970.
A la fin de cette décennie, il élabore ce qu’il définit en 1982 comme étant la « pensée complexe » et se lance dans l’écriture de son oeuvre majeure La Méthode. Membre honoraire dans de nombreuses universités à travers le monde, il relaye aujourd’hui ses réflexions sur la mondialisation, sur le combat écologique, notamment via son “Appel des Fraternités” où il appelle à la solidarité envers les déplacés, les sans voix, la nature et les opprimés, pour la construction d’un monde plus juste.
PROGRAMME DES CONFÉRENCES
A L’AGE DE L’ANTHROPOCENE, L’HOMME PEUT-IL VIVRE EN HARMONIE AVEC LA NATURE ?
RÉFUGIÉS CLIMATIQUES, LA CRISE DU SIÈCLE ?
L’IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES ESPÈCES
BRACONNAGE, SURPÊCHE, POLLUTION, DÉFORESTATION…LA BIODIVERSITÉ EN PERIL
ARCHITECTURE ET URBANISME : QUEL ACCUEIL POUR LES RÉFUGIÉS ?
DES RAISONS D’ESPÉRER, LA NATURE PLUS FORTE QUE TOUT
QUEL NOUVEAU CONTRAT SOCIAL AVEC LE VIVANT ?
« REASONS FOR HOPE »
BIODIVERSITÉ COMMUNE, ICI AUSSI UN AVENIR A PROTÉGER
L’HOMME EST-IL DÉSORMAIS UNE ESPÈCE EN VOIE D’EXTINCTION ?
TOUS MIGRANTS, DEVOIR DE SOLIDARITÉ ICI ET MAINTENANT ?
zones d'exclusivité économique, aires marines protégées / biodiversité
somment bientôt pour un statut de la haute mer
principal risque : l'acidification des océans
Mots-clés
manifeste cop23 planète Écologie climat Pollution biosphère Démographie
ndlr : valorisé dans plpdla avec :
- https://centristesinsoumis.wordpress.com/2018/01/15/ebauche-de-programme-de-parti-de-lanthropocene/comment-page-1/#comment-60
puis - https://centristesinsoumis.wordpress.com/2018/01/15/ebauche-de-programme-de-parti-de-lanthropocene/
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les contacter pour coopérer
ACT
Une seule hirondelle peut en manger 3000 par jour ! Découvrez quelques gestes pratiques pour faire (re)venir chez vous ces oiseaux menacés.
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insectivores voraces, en particulier quand elles ont une niché à nourrir ! Elles réduisent donc les populations de mouches, moustiques, taons, pucerons…
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On constate depuis le suivi régulier des populations d’hirondelles du territoire un effondrement similaire à celui des oiseaux des champs. Les causes ? Avant tout, l’usage intensif de pesticides (les hirondelles sont insectivores) et la perte de sites de nidification, dû à l’absence d’anfractuosité dans les bâtiments (neufs comme anciens) et aux destructions des nids. Le remembrement a aussi un impact négatif : supprimant haies et roselières, il détruit des zones riches en insectes et prive les hirondelles de la possibilité de venir boire dans les roselières.
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Il ne faut donc pas détruire les nids, même après le départ des hirondelles : ce geste grave à l’encontre d’une espèce protégée est d’ailleurs puni par la loi (article 411-1 du Code de l’Environnement, aux sanctions prévues par l’article 415-3). Contactez plutôt votre LPO locale, qui saura vous aidez à concilier la présence de ces charmants volatiles avec vos activités, des travaux par exemple.
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ndlr : connu / https://twitter.com/LPOFrance/status/1029016055728021504