Une famille autochtone pêche, à Camopi, en Guyane, en 2014 ©AFP - BRUSINI Aurélien/hemis.fr
Droits de la nature : une histoire guyanaise
Publié le jeudi 26 décembre 2024 (première diffusion le mercredi 23 octobre 2024)
La terre au carré
9 décembre 1984, Awara, Guyane. Félix Tiouka, prononce un discours face aux officiels de l‘État français qui lancera la lutte pour la défense des droits des peuples autochtones. Le droit à leurs coutumes, basé sur l’équité entre humains et non humains, un droit du vivant, un droit de la nature.
Avec Marine Calmet Juriste
Dès le XVIe siècle, la Guyane subit les tentatives de colonisation par les Hollandais, les Portugais, les Anglais et les Français. Malgré une farouche résistance des populations autochtones, qui conduit un grand nombre de ces missions à l’échec, un véritable système colonial imposé par la France s’installe à partir du XVIIe siècle, et avec lui, ses codes juridiques.
Les conséquences sont nombreuses : chute démographique des populations autochtones décimées par les maladies importées par les colons, implantation d’un système esclavagiste, spoliation des terres, morcellement administratif… À l’aube du XXe siècle, en devenant un département français, la Guyane s’ouvre à un système administratif et juridique unique. Comme le veut la Constitution, les règles applicables y sont les mêmes que pour tout département ou toute région française et, même si quelques aménagements hérités des accords du passé sont possibles, les représentants garants des droits coutumiers ont, au fil du temps, été exclus de toute reconnaissance institutionnelle.
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Dans les années 1980, et alors que le recul de leurs droits s’est accéléré, les Amérindiens s’organisent. En décembre 1981, l’Association des Amérindiens de Guyane française (AAGF) est créée, devenant ainsi la première association de représentation et de promotion des droits autochtones guyanais. Félix Tiouka, alors jeune militant de la cause amérindienne, en deviendra le premier président.
"L'équité entre toutes et tous, humains et non humains"
Le 9 décembre 1984, le village d’Awara accueille le premier rassemblement des Amérindiens de Guyane organisé par l’AAGF, qui donne le coup d’envoi des luttes amérindiennes. Présentant le rassemblement comme une grande fête culturelle, avec chants et danses folkloriques, l’association invite les représentants de l'État (élus locaux, député de la Guyane, président du conseil régional, etc). Après ce premier temps festif, ils en profitent pour prononcer un discours politique, par la voix de Félix Tiouka, réclamant une restitution du territoire, une reconnaissance de l'identité amérindienne, et la possibilité pour les peuples amérindiens de développer leurs propres institutions. Ce discours marque l’histoire des relations entre la France et le département de la Guyane.
Pour Marine Calmet, juriste engagée dans les droits de la nature et présidente de Wild Legal, qui s’est rendue plusieurs fois sur place et connait très bien le dossier guyanais, Félix Tiouka « exprime le fait que notre modèle fondé sur la propriété privée et l’exploitation de la terre et des êtres ne peut dériver que vers des inégalités et des injustices, et vers l’appropriation par un petit nombre des richesses de la terre. Il y dit que tout leur modèle social autochtone repose sur l’équité entre toutes et tous, humains et non humains. C’est au cœur de la réflexion des droits de la nature : quelle société construit-on avec le droit ? »
Car pour la juriste, il s’agit bien d'établir un droit de la nature qui pourrait empêcher l'application sans limites de législations héritées de la période coloniale. « Ce sont les acteurs économiques qui définissent ce qui est important ou pas, ce qui existe ou pas, dans le mépris de ce qui existe déjà. »
À écouter
Prospérité et résistance autochtone en Guyane / C'est bientôt demain - 16 min
Les intérêts de l’environnement
Utopie jusqu’à il y a peu, l’idée commence à faire son chemin. Des événements comme la suspension du projet de la Montagne d’or, en Guyane, montre que la mise en avant des intérêts de l’environnement peut être un frein à l’utilisation de différentes législations – le Code minier ou le Droit des affaires –, contre les intérêts des populations autochtones et de leur territoire. Pour Marine Calmet, il est tout à fait nécessaire qu’émerge un droit de la nature, « un droit ou l’axiome de base n’est pas l’individu, mais le milieu. Car l’idée au fond, c’est bien celle d‘un droit fondé sur la réalité des écosystèmes et des modes de vie, et non pas sur une fiction, celle d’un individu abstrait placé au bout de la chaine alimentaire isolément et de façon artificielle.
En somme, un droit de la nature qui permettrait un meilleur équilibre dans les rapports de force entre intérêts du monde du vivant et intérêts économiques et stratégiques.
À écouter
Christopher Stone : la nature reprend ses droits / Sciences chrono - 29 min
752 k abonnés - 4,4k+ - 80 473 vues - 830 commentaires #Guyane #Déforestation #Amérindiens - Journaliste : Clarisse Feletin
Que pèse la survie de la jungle amazonienne et des Kali'Nas, face aux besoins en électricité de la Guyane?
Depuis 3 ans, Prospérité, un village amérindien, en Guyane française, se bat contre la déforestation et la construction d’une centrale électrique de l'ouest guyanais (CEOG). Ce projet menace 140 hectares de forêt amazonienne situés sur leur zone de chasse à moins de 2 kilomètres du village. Thomas Brail , fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA) vient de métropole spécialement pour leur prêter main-forte dans leur combat.
Dans ce nouveau Long format de Blast, Clarisse Feletin amène à s’interroger sur ces nouveaux projets « écologiques » qui se développent aujourd’hui en provoquant la destruction d’espèces protégées, d’arbres menacés d’extinction et plus largement de tout un écosystème, véritable puit de carbone qui a des effets majeurs sur la température et les précipitations pour lutter contre le réchauffement climatique.
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Connu / TG le 17/04/23 à 03:07
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Dans ce 165e numéro de la Revue de la Semaine, Jean-Luc Mélenchon revient tout d'abord sur son déplacement en Guyane. Il explique qu'il s'est rendu en Guyane pour des raisons politiques et médiatiques. Il a en effet participé de là-bas à l'émission de France 2 "L'événement" où il a pu aborder de nombreux sujets en lien avec la Guyane : forêts, accords possibles avec le Brésil ou encore le thème de la santé et de l'immigration. Il a souligné que cette émission avait permis de mettre en avant de nombreux problèmes des Guyanais. Ceux-ci sont dans une situation d'exaspération inquiétante et vivent dans un sentiment d'abandon énorme. Une situation qui touche tous les Outre-mer français. C'est pourquoi Jean-Luc Mélenchon raconte qu'il a pu être témoin d'une rencontre historique en Guyane entre les élus ultramarins pour interpeller le gouvernement.
Le co-président de l'Institut La Boétie aborde ensuite la bataille des retraites qui va franchir une nouvelle étape cette semaine avec les grèves et manifestations à l'appel de l'intersyndicale le 19 janvier suivies de la marche du 21 janvier à Paris à l'appel des organisations de jeunesse. Il détaille pourquoi la réforme annoncée du gouvernement qui va reculer l'âge de départ à la retraite est injuste et inutile puisque la vraie question est celle de la répartition de ce que produisent les gens. En effet, Jean-Luc Mélenchon indique qu’il est temps que la richesse soit davantage partagée du côté des gens qui produisent réellement des choses plutôt que des actionnaires qui ne produisent rien.. Il revient ensuite sur la diminution du temps de travail dans la vie et la répartition entre temps contraint et temps utile. Il explique que le temps utile socialement ne doit pas être réduit au seul temps contraint, celui du salariat.
Jean-Luc Mélenchon présente également le nouveau rapport d'Oxfam sur les inégalités mondiales. Celui-ci démontre une nouvelle fois que les richesses sont accaparées par les plus riches. Un chiffre ressort particulièrement de ce rapport d'Oxfam : il suffirait d'une taxe de 2% sur les 42 milliardaires français pour régler le déficit annoncé des retraites. Le gouvernement choisit donc de s'attaquer une nouvelle fois au travail en faisant travailler les gens plus longtemps plutôt qu'au capital.
Il conclut en expliquant pourquoi il est primordial de jeter toutes nos forces dans la bataille des retraites et pourquoi celle-ci s'annonce historique. En effet, le 19 janvier c'est l'ensemble des syndicats qui appellent à se mobiliser contre cette réforme et le 21 janvier ce sont 10 organisations de jeunesse qui organisent une marche pour sauver nos retraites. Une marche soutenue et appuyée par plusieurs organisations politiques dont La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon explique que le gouvernement souhaite engager un véritable bras de fer avec le peuple concernant les retraites alors qu'une majorité de Français est contre. Il est donc possible de sortir victorieux de cette opposition et de sauver nos retraites.
SOMMAIRE
00:00 : Introduction
00:24 : Déplacement en Guyane et L'évènement
05:17 : Bataille des retraites et rapport Oxfam
19:25 : Manifestations du 19 et 21 janvier
22:21 : Conclusion
LES LIENS
- Ma note "Retour au royaume des riches" : https://melenchon.fr/2023/01/16/retour-au-royaume-des-riches/
- Replay de l'émission de France "L'événement" : https://www.youtube.com/watch?v=Uu9n7hikPSw&t=0s
- La rapport Oxfam sur les inégalités mondiales : https://www.oxfamfrance.org/rapports/nouveau-rapport-la-loi-du-plus-riche/
- Revue de la Semaine sur le krach financier à venir : https://youtu.be/d6fwDYcgR0U
- Les députés des Outre-mer s'unissent pour porter un projet commun : https://la1ere.francetvinfo.fr/les-deputes-des-outre-mer-s-unissent-pour-porter-un-projet-commun-1356622.html
- Toutes les infos sur la marche du 21 pour nos retraites : https://marche21janvier.fr/
- Toutes les infos sur la campagne pour sauver nos retraites : https://lafranceinsoumise.fr/campagne-retraites/
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Dans cette vidéo, Jean-Luc Mélenchon revient tout d’abord sur le début d’année 2023 très particulier au niveau climatique. En effet, certaines températures en France atteignent entre 16 et 20 degrés. Une nouvelle démonstration que le changement climatique est particulièrement avancé et irréversible. Il aborde à ce sujet les vœux d’Emmanuel Macron, notamment lorsque celui-ci indique qu’il ne pouvait pas prévoir les conséquences catastrophiques du réchauffement climatique alors que de nombreux scientifiques alertent depuis des années.
Jean-Luc Mélenchon traite ensuite de la réforme des retraites que le gouvernement et M. Macron ont décidé de lancer dès ce début d’année. Il rappelle en quoi reculer l’âge de départ à la retraite n’est pas une nécessité ni une bonne idée puisque la tendance historique est à la baisse du temps de travail. Il appelle à s’opposer de toutes nos forces à cette réforme, en soutenant l’action des députés LFI-NUPES à l'Assemblée, en appuyant la démarche des syndicats qui sont tous opposés à cette mesure et en marchant le 21 janvier prochain aux côtés des organisations de jeunesse. Plus d’informations sur : https://marche21janvier.fr/
Jean-Luc Mélenchon évoque ensuite son déplacement en Guyane à partir du 5 janvier. Il explique en quoi cette région de la République française est importante. D’abord par son emplacement géographique et sa frontière avec le Brésil qui en fait la plus longue frontière de France. Ensuite par sa biodiversité et ses activités humaines uniques du fait de la présence de la forêt amazonienne. Enfin la Guyane possède le 3ème port spatial du monde avec la base de lancement de Kourou. Ce déplacement est également un moyen de parler des nombreux problèmes qui touchent cette région notamment sur le manque d’eau ou encore les hôpitaux qui ne fonctionnent plus. La population se sent abandonnée et le gouvernement et Macron délaissent totalement les Outre-mer.
Jean-Luc Mélenchon termine en expliquant à quel point la Guyane est fascinante, qu’il y a d’énormes possibilités pour cette région et qu’il communiquera sur ses futures actions sur place lors des prochains jours.
SOMMAIRE
00:27 - Changement climatique et vœux de Macron
02:00 - Le projet de réforme des retraites du gouvernement
13:35 - Déplacement en Guyane
LIENS
- « Qui aurait pu prédire la crise climatique ? » : Macron accusé de « déconnexion » sur l’écologie : https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/03/emmanuel-macron-et-le-climat-un-discours-qui-rate-sa-cible_6156389_823448.html
- Crise de l'hôpital. La Protection civile en renfort des urgences du Centre hospitalier de Saint-Nazaire : https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/saint-nazaire/crise-de-l-hopital-la-protection-civile-en-renfort-des-urgences-du-centre-hospitalier-de-saint-nazaire-2683840.html
- Assurance chômage : pourquoi Élisabeth Borne a reculé : https://www.leparisien.fr/politique/assurance-chomage-pourquoi-elisabeth-borne-recule-03-01-2023-6M3KRZEKTJCMJIQL5LBLODJW5Y.php
TRIBUNE. Dans une tribune au « Monde », à l’initiative de la Jeunesse autochtone de Guyane, de la Fondation Danielle Mitterrand, ...
Publié : 28 novembre 2022 à 15 h 30 min
Auteur : entreleslignesentrelesmots
Catégories: Territoires coloniaux français
En septembre 2022, le Ministre de l'Education Nationale, de la jeunesse et des sports, Pap N'Diaye, se targuait de mettre en place une « rentrée scolaire exemplaire ». L'Etat français manque une nouvelle fois au rendez-vous et oublie que les enfants amérindiens guyanais sont des enfants français, qui doivent jouir des mêmes droits que les jeunes de […]
Alors que la Guadeloupe s’embrase depuis plusieurs jours après un appel à la grève générale, c’est au tour de la Martinique d’embrasser la révolte avec des revendications multiples : augmentation des salaires et du revenu minimum, baisse des prix du gaz et de l’essence, ou encore la fin de l’obligation vaccinale pour les personnels soignants. Et la Guyane pourrait rejoindre la danse…
Dans cette nouvelle chronique, David Guiraud, porte-parole jeunesse de la France Insoumise, s’est intéressé au traitement politique et médiatique de la contestation sociale dans ces départements et régions d’outre-mer.
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Le jeudi 28 octobre 2021, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de Bruce Toussaint. Il est d’abord revenu sur la lutte contre le trafic de stupéfiants en indiquant qu’il fallait donner plus de place à la police judiciaire pour mener des enquêtes et démanteler les réseaux. Il a aussi expliqué qu’il fallait augmenter la formation des policiers et légaliser le cannabis pour libérer des forces de police. Il a néanmoins dénoncé le fait que l’attention médiatique portée sans cesse aux questions de « sécurité » fait qu’on ne parle jamais des accidents du travail ou des féminicides.
Jean-Luc Mélenchon a également déployé son programme économique pour la France. Il a rappelé sa proposition d’augmenter le SMIC à 1400€ nets par mois et a expliqué qu’il fallait augmenter les salaires pour permettre l’achat d’une nourriture bio et locale plus cher à produire, donc à consommer. Il a par ailleurs détaillé ses propositions pour les entreprises, en parlant notamment du fond de péréquation inter-entreprises pour permettre aux petites entreprises de payer moins d’impôts en faisant participer davantage les plus grosses. Il a, enfin, dit de nouveau qu’il fallait mettre en place un impôt universel pour lutter contre l’évasion fiscale.
Enfin, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle est revenu sur son déplacement en Guyane. Il a rappelé l’immensité du territoire Guyanais, mais aussi sur les enjeux qui s’y posent, notamment en matière de santé publique et de réouverture de lits d’hôpitaux. Il a, enfin, dit l’importance de la recherche spatiale pour le futur alors que la France a, avec Kourou, le 3e port spatial du monde, maîtrise toutes les technologies pour faire des vols spatiaux et pourrait produire en 3 ans des lanceurs pour un vol spatial habité.
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Le samedi 23 octobre 2021, Jean-Luc Mélenchon rencontrait les élèves de l'option Sciences Po du lycée Bertène Juminer de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. Alors que le recteur avait refusé cette rencontre, les professeurs, les élèves et leurs parents ont tenu à ce qu'elle ait lieu. Pendant 1h30, les lycéens ont donc pu poser leurs questions au député insoumis durant un moment de citoyenneté et d'éducation civique.
Jean-Luc Mélenchon a d'abord appelé les lycéens à garder, vis-à-vis de son discours, une distance critique. Il a ensuite répondu aux questions concernant l'origine de son engagement politique et expliqué qu'il avait commencé dès 1968 lors de mouvements lycéens.
Beaucoup de questions concernaient ensuite la situation en Guyane. Le candidat à l'élection présidentielle est revenu sur le mouvement de révolution citoyenne de Guyane et a expliqué la théorie de l'ère du peuple. Il a aussi parlé des problèmes d'accès à l'éducation pour les 15 000 jeunes qui ne sont pas scolarisés et a indiqué pourquoi résoudre cette situation devait être une tâche prioritaire. Il a aussi répondu aux questions concernant le commerce international de crevettes et a expliqué ce qu'il ferait pour combattre la pêche illégal, véritable fléau en Guyane.
D'autres questions ont permis de faire le lien entre la Guyane et l'Hexagone. Notamment pour ce qui concernait l'économie et la recherche dans les domaines maritime et spatial. Mais aussi à propos de la situation démocratique : en Guyane comme partout sur le territoire national, l'abstention record montre la nécessité de passer à une 6e République. Jean-Luc Mélenchon a également appelé à faire la distinction entre l'autorité et l'autoritarisme, à l'heure où le pass sanitaire montre la dérive du régime macroniste en matière de libertés publiques et individuelles.
Le député insoumis a également expliqué le concept de créolisation. Répondant par ailleurs à une question concernant Éric Zemmour, il a indiqué que celui-ci était un ennemi de la France républicaine, par le racisme et le machisme qu'il développe dans ses prises de position.
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Le dimanche 24 octobre 2021, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de Guyane 1ère.
Interrogé sur la condamnation récente de 4 syndicalistes guyanais à 18 mois de prison ferme, le candidat à l'élection présidentielle a appelé à leur libération immédiate. Il a dénoncé le manque de volonté de dialogue de la part des pouvoirs publics et a plaidé pour l'apaisement plutôt que la logique de confrontation.
Jean-Luc Mélenchon a également défendu l'objectif que la Guyane, comme l'Hexagone, atteigne la souveraineté alimentaire, mais aussi l'autonomie énergétique. Il a par ailleurs présenté ses mesures pour lutter contre la pêche clandestine. Enfin, il a défendu la scolarisation de tous les enfants de Guyane.
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Tweet de Peuples autochtones
Igapo Project @IgapoProject · 10 août
Le message de @YanuwanaT : pendant des milliers d'années, ce territoire a été préservé par les peuples #autochtones et en 50 ans, une gestion calamiteuse a causé des ravages humains et environnementaux en raison de l'orpaillage illégal qui empoisonne sols et rivières de #Guyane.
Citer le Tweet
Guyane la 1ère @guyla1ere · 10 août
Christophe Pierre réalisateur et militant autochtone invité du JT soir le 9 août 2021
Dans le cadre de la journée mondiale des peuples autochtones du 9 août
Nom de la liste : GUYANE KONTRÉ POUR AVANCER
Tête de liste : Gabriel SERVILLE
Liste soutenue par : LFi - Génération·s - Mouvement Péyi Guyane
Section de Cayenne
1 - M. Gabriel SERVILLE
2 - Mme Patricia SAID
3 - M. Jean-Luc LE WEST
4 - Mme Bernadette DUCLONA
5 - M. Zadkiel SAINT-ORICE
6 - Mme Andgreen HUTCHINSON
7 - M. Serge LONG-HIM-NAM
8 - Mme Christiane BARBE
9 - M. Wesly CONSTANT
10 - Mme Claudine PREPONT
11 - M. Antonio CADETTE
12 - Mme Marylene HONORE
13 - M. Olivier VAÏTI
14 - Mme Sheïla CHARLES
Section de la petite Couronne
1 - M. Philippe BOUBA
2 - Mme Marie Lucienne RATTIER
3 - M. Roger ARON
4 - Mme Sherly ALCIN
5 - M. Lucien ALEXANDER
6 - Mme Francine SAINT-CLAIR
7 - M. Thibault LECHAT-VEGA
8 - Mme Renee VISSAC
9 - M. Olivier KARWAFODI
10 - Mme Laure COLONNIER
11 - M. Ulrich SAMSON
12 - Mme Rosie PELLEGRINO
13 - M. Dominique NAGAPIN
Section de la grande Couronne
1 - M. Emmanuel PRINCE
2 - Mme Erika TARADE
3 - M. Christian NOKO
4 - Mme Carine SAIBOU
5 - M. Prosper POLONY
6 - Mme Gloria KINGSTON
Section de l’Oyapock
1 - M. Bruno PEPIN
2 - Mme Courtoise CHANEL
3 - M. Toni SEBELOUE
4 - Mme Mirzette EDOUARD
5 - M. Aldo ELFORT
Section des Savanes
1 - Mme Annie ROBINSON CHOCHO
2 - M. Patrick COSSET
3 - Mme Isabelle VERNET
4 - M. Arnaud LARIDAN
5 - Mme Nadine HIPOS
6 - M. Jean JOSEPH
7 - Mme Ghislaine DORILAS
8 - M. Serge FEDEL
Section du Haut-Maroni
1 - M. Raymond DEYE
2 - Mme Manouschka BOURDON
3 - M. Jean-Pierre BOITARD
4 - Mme Marie-France THEODOSE CHOLLEZ
5 - M. Martineau LABRUME
6 - Mme Lea MINERVE
7 - M. Samuel CHIRON
8 - Mme Mauricia LEUWEN
9 - M. Elinor BREZIL
Section de Saint-Laurent-du-Maroni
1 - M. Owen ATTICA
2 - Mme Martine PALTON
3 - M. Gilles LE GALL
4 - Mme Claire MAC-INTOSH POULIN
5 - M. Georges REGIS
6 - Mme Sandrine LENTIN
7 - M. Jean-Marc BOURETTE
8 - Mme Miguele SERBIN
9 - M. Georges ALAIS
10 - Mme Angele FREDERICK LOSADA
11 - M. Arnaud MONTFORT
Section de Basse-Mana
1 - M. Jocelyn THERESE
2 - Mme Nathalie THERESE
3 - M. Kyi SIONG
4 - Mme Lydia LIEUTENANT
5 - M. Alan ICHO
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Dans ce 143e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon analyse la volonté de Blanquer de remplacer les épreuves du bac par le contrôle continu. Une décision qui, si elle est appliquée, aura pour effet de faire un bac à la carte en fonction des établissements scolaires et d'en finir avec l'égalité devant des épreuves et un diplôme nationaux. Le président du groupe « La France insoumise » à l'Assemblée nationale explique aussi pourquoi le baccalauréat a un lien avec la République sociale, du fait des droits qu'il ouvre pour l'accès aux formations universitaire, mais aussi des droits sociaux qui y sont associés dans les conventions collectives des travailleurs.
Jean-Luc Mélenchon revient ensuite sur le résultat des élections régionales, où l'abstention a connu de nouveaux records. Il parle en particulier de deux cas complètement ignorés par les médias hexagonaux : La Réunion et la Guyane où l'ont emporté les listes conduites respectivement par Huguette Bello et Gabriel Serville. Il explique pourquoi ces résultats sont le fruit de mouvements sociaux qui ont travaillé en profondeur les sociétés réunionnaise et guyanaises et qui ont trouvé un débouché politique de rupture incarné par des figures fortes et reconnues.
SOMMAIRE
00:00 : Intro
00:20 : Blanquer détruit le bac
17:44 : Régionales : La Réunion et la Guyane victorieuses !
LES LIENS
- Abstention record : il faut une 6e République : https://youtu.be/5vRGQv6lhLo
- Elections régionales : Le discours de victoire d'Huguette Bello : https://youtu.be/7jTGkpm02fo
- 20 Décembre : revivez la célébration de l'abolition de l'esclavage à Saint-Paul : https://youtu.be/7jTGkpm02fo
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... Seule source d'énergie verte produisant 24h/24 sans nécessiter d'infrastructure lourde, l'hydrolienne fluviale atteint à ce titre le Graal des énergies renouvelables.
... « Le marché est évalué à 15 milliards d'euros sur dix ans dans le monde", affirme Jean-François Simon, PDG de la société française HydroQuest, qui a déjà installé deux hydroliennes en Guyane française et à Orléans (centre de la France) et qui, comme Aqua Libre, est au seuil de la production en série. …
… "En dessous de 1 MW (1.000 kW), les grands groupes ne sont pas intéressés.
Mais les hydroliennes ont vocation à fonctionner par fermes de plusieurs dizaines d'unités et surtout, elles permettent d'accéder à des gisements hydro-électriques inutilisés", relève-t-il.
...
Connu / mel "question sur les hydrolienne - Sun, 11 Apr 2021 19:29:49 +0200 (CEST) De jpc"
Biodiversités ultramarines : Laboratoires face au défi climatique (Tables rondes du 7 décembre 2017)
Dans le rapport au Sénat « Biodiversité ultramarines : laboratoires et changement climatique » mentionné dans cet interview, on trouvera également de nombreuses explications et informations dans le compte-rendu de l’intervention de Daniel Sabatier pour la table ronde « Changement climatique, une menace pour la biodiversité » (Sénat, 7 décembre 2017)
Connu / https://eco-dialogues.fr/evenements/eco-dialogue-avec-daniel-sabatier/
"
Les grandes forêts tropicales : rencontre avec Daniel Sabatier
Manifestation CONFIRMÉE
Botaniste et écologue, ancien chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Daniel Sabatier est un spécialiste de la forêt amazonienne.
Il nous parlera non seulement de l’arbre pris séparément, mais surtout des communautés d’arbres, c’est-à-dire la façon dont la forêt se crée et grandit, et comment elle évolue au cours du temps.
Avec lui nous évoquerons aussi les grandes forêts du globe pour mieux comprendre leur importance dans les grands équilibres climatiques et hydriques de notre planète. Nous saisirons combien leur forte modification voire leur destruction partielle aurait des conséquences majeures non seulement sur le climat, mais aussi sur les ressources forestières, la biodiversité, le stockage du carbone dans le sol, ou encore la distribution des ressources en eau y compris en périphérie des grandes forêts : ainsi l’eau atmosphérique évaporée depuis les océans arrose le massif Amazonien qui a son tour humidifie ses régions périphériques, très loin de l’océan initial.
A perte de vue, la forêt guyanaise ...
Ressources
Sur la dynamique d’évolution de la forêt guyanaise, une interview à Guyane Soir : https://www.youtube.com/watch?v=YuHgae9PLeY
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Connue / https://twitter.com/ThierrySalomon/status/1320333915702394882
"
Thierry Salomon @ThierrySalomon · 8h - 0 - 8 -12
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Les ONG signataires de ce courrier sont très inquiètes concernant le projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane.
Les ONG signataires de ce courrier sont très inquiètes concernant le projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane. Toutes les organisations faisant autorité en matière d’environnement ont rendu des avis négatifs sur la durabilité du projet sur le plan écosystémique et climatique. L’Autorité environnementale a par ailleurs également soulevé les nombreux enjeux autour de ce projet dans son avis, mettant ainsi en lumière les incidences environnementales majeures de ce projet1. Pourtant, EDF prévoit toujours d’installer cette centrale au fioul émettrice de gaz à effet de serre, située dans une zone écologiquement sensible, coûteuse et inutile. Nous vous demandons de vous saisir de ce dossier au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard.
Connu / https://wegreen.fr/comment/165894
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Dans une lettre ouverte au Premier ministre, plusieurs ONG se déclarent très inquiètes du projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane : « toutes les organisations faisant autorité en matière d’environnement ont rendu des avis négatifs sur la durabilité du projet sur le plan écosystémique et climatique ». Les ONG demandent au Premier ministre de se saisir de ce dossier au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard.
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Les ONG signataires de ce courrier sont très inquiètes concernant le projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane. Toutes les organisations faisant autorité en matière d'environnement ont rendu des avis négatifs sur la durabilité du projet sur le plan écosystémique et climatique. L' Autorité environnementale a par ailleurs également soulevé les nombreux enjeux autour de ce projet dans son avis, mettant ainsi en lumière les incidences environnementales majeures de ce projet1. Pourtant, EDF prévoit toujours d’installer cette centrale au fioul émettrice de gaz à effet de serre, située dans une zone écologiquement sensible, coûteuse et inutile.
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En outre, EDF envisage la conversion future de la centrale aux agro-carburants. Étant donné que la Directive européenne 2018/2001 rend impossible la culture des agro-carburants sur les forêts naturelles ou les zones humides, l’agro-carburant sera obligatoirement importé. D’où viendrait le biodiesel acheminé en Guyane ? S’agirait-il alors d’importer de l’huile de palme ? Les projets d’EDF pour “verdir” la centrale sont très nocifs pour l’environnement et le climat.
À contre-sens des objectifs adoptés et du potentiel 100 % Énergies renouvelables de la Guyane
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Signer aussi pétition https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?sjybjg
441 ont signé Guyane Ecologie a lancé cette pétition adressée à Rodolphe Alexandre et à 3 autres
Lors de son Assemblée générale du 7 mai dernier, EDF a voté à 99,9% sa « raison d’être » : « construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l'électricité et à des solutions et services innovants ».
Alors que EDF vante sa « raison d’être », sa filiale EDF PEI s’apprête à lancer la construction d’une nouvelle centrale au fioul de 120 MW en Guyane
La « raison d’être » d’EDF s’arrêterait-elle aux limites de la Métropole ?
Malgré le consensus international sur l’urgence absolue de la lutte contre le changement climatique, les décideurs locaux et nationaux imposent la construction d’une centrale thermique de 120 MW de puissance installée et fonctionnant au fioul léger pour remplacer la centrale de Dégrad-des-Cannes.
120 MW, c’est 48 MW de plus que la centrale actuelle. Un sacré bond en avant à l’heure des économies d’énergies.
Avec ce projet, nous maintenons une Guyane en état d’ébriété énergétique ainsi qu’un modèle de production et de consommation dépendant des énergies fossiles importées à grands frais et peu résilient face aux crises, qu’elles soient climatiques ou sanitaires ou économiques.
Ce choix est incompréhensible :
- Pourquoi installer en 2023 ce qui sera probablement la dernière centrale thermique construite en France, alors que des objectifs audacieux visant 100% d’ENR sont inscrits dans la loi ?
- Pourquoi installer de telles infrastructures en zone inondable, dans de la forêt marécageuse et des mangroves, avec un oléoduc de 14 km traversant trois communes de l’Ile de Cayenne, notamment au regard de l’espace disponible sur le site déjà dégradé de Dégrad-des Cannes ? Ceci est d’autant plus regrettable qu’au regard des enjeux environnementaux, du coût d’investissement du projet évalué à plus de 500 millions d’euros publics et des modalités de saisine de la CNDP, un débat public aurait dû s’imposer plutôt qu’une enquête dématérialiser de seulement 30 jours qui plus est accompagnée d’avis très critiques du CSRPN, du CNPN et de l’Autorité environnementale.
- Comment EDF peut-il se positionner comme prescripteur et solutionneur d’un projet qui va à l’encontre des intérêts de la Guyane ? Face à l’incapacité d’EDF de changer de paradigme énergétique par rapport à une situation dérogatoire catastrophique, la filiale EDF-PEI de l’énergéticien français pousse les autorités publiques à adopter sa “solution miracle” : une centrale au fioul digne d’un modèle phare du siècle dernier.
- Pourquoi, de 72 MW en 2009 pour l’année 2020 ce remplacement est passé à 120 MW 10 ans plus tard. Qu’est-ce qui justifie ce surdimensionnement ?
Alors que la Guyane figure au premier rang des régions françaises productrices d’énergies renouvelables, alors que la population adopte efficacement les mesures de réduction de la consommation d’énergie (chauffe-eau solaire, isolation thermique), alors que les gisements solaires, éoliens, hydro-électriques et de biomasse sont abondants et compétitifs face aux solutions thermiques basées sur l’importation de combustible fossile, l’Etat encourage une technologie climaticide dans un territoire amazonien pourtant aujourd’hui exemplaire !
Seul un faux dilemme est proposé à la population : le black-out énergétique ou une méga-centrale thermique alors que des scénarios tangibles de production d’électricité 100% renouvelable en Guyane moyennant des ajustements techniques et une gestion rigoureuse du système électrique ont été avancés par l’ADEME et le SER.
Le pétitionnaire se veut rassurant en ouvrant la porte à une conversion aux agrocarburants. Que deviendrait alors l’oléoduc ? Qu’entend-on alors par biomasse liquide si ce n’est de l’huile de palme importée ? D’où viendrait le biodiesel acheminé en Guyane ? Cette annonce ne s’apparente finalement qu’à du greenwashing.
En 2018 l’Université de Guyane inaugurait une nouvelle filière Master Energie visant à « relever les défis relatifs à la modification structurelle profonde des modes de production et de consommation de l’énergie » et il répond à un « besoin essentiel du territoire guyanais et de nombreux territoires : celui de renforcer leur indépendance énergétique »
Que dire à présent aux étudiants Guyanais qui se préparent à accompagner une transition énergétique qui n’aura finalement pas lieu !
À l’heure où l’on promeut à longueur de communication, l’autonomie énergétique et le développement endogène de la Guyane, ce projet vient, à contre-courant et sans nécessité, renforcer et prolonger pour des décennies, notre dépendance à l’importation d’énergies fossiles, particulièrement en temps de crise sanitaire.
Premiers signataires :
Action pour une Qualité Urbaine et Architecturale Amazonienne
Maïouri nature Guyane
Stop Pétrole Offshore Guyane
Citoyen pour le climat Guyane
Guyane Ecologie
Réseau des Savoirs de la Forêts, Association Nature Rights
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?7-0vtA
Entretien
C'est en habits d'apparat que les peuples indigènes d'Amazonie ont assisté au Forum social mondial de Belem, au Brésil, en 2009. Reuters
Les 6 000 peuples autochtones, qui tentent de survivre et de préserver leurs cultures à travers le monde, font partie des populations les plus vulnérables de la planète. Confrontés aux menaces sanitaires et à de multiples autres pressions, ces peuples, dont les droits ont été internationalement reconnus, sont toujours marginalisés. Explications de Patrick Bernard sur ceux qu’on nomme aussi « les peuples racines ».
Patrick Bernard est ethnographe, auteur, réalisateur et conférencier engagé depuis plus de quarante ans aux côtés des ethnies minoritaires et des « peuples racines » à travers le monde. Avec Visier Sanyü, historien naga, il fonde l’Icra International http://www.icrainternational.org/, un mouvement international de solidarité avec les peuples autochtones, puis il crée le Fonds mondial pour la sauvegarde des cultures autochtones, et la Fondation Anako http://fondation-anako.org/.
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environ 200 millions de personnes, soit 4% de la population mondiale, comprenant 6 000 peuples disséminés à travers la planète. Ils sont comme des touches de couleurs rebelles à l’uniformisation du monde dont l’existence est menacée et les droits bafoués. Ils sont victimes de la colonisation des terres, de la destruction des forêts nourricières, des pollutions environnementales, de la négation des cultures, des spiritualités et des identités socio-politiques. Une multitude de peuples oubliés qui subissent aujourd’hui le prosélytisme de religions qui n’acceptent pas la différence, l’invasion de leurs territoires par des colons, des firmes exploitant or, bois, pétrole, uranium, énergies hydroélectriques, détruisant l’environnement dont ils dépendent.
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Un petit village autochtone en Amazonie péruvienne. AFP PHOTO/Ministère péruvien de la Culture
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En Guyane française, un Amérindien arawak de la communauté de Cécilia est décédé dès le début de la pandémie. Un grand nombre de cas a été également décelé chez les Wayampi du village de Camopi et chez les habitants de Saint Georges de l’Oyapock sur la frontière brésilienne. Selon Radio Canada, 40 personnes des communautés des Premières Nations, dont 4 en Saskatchewan, 11 en Ontario et 25 au Québec, ont été déclarées positives dès le 9 avril, et 5 cas sont aussi à déplorer chez les Inuits du Nunavik.
Des indiens d'Amazonie à Manaus, au Brésil, le 26 août 2009. Reuters
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les menaces qui affectent durablement leurs territoires et leurs environnements naturels avec lesquels ils vivent en harmonie depuis des temps immémoriaux. Ces écosystèmes sont garants de leur identité, de leurs croyances et de leurs modes de vie aujourd’hui marginalisés (chasseurs-cueilleurs-ramasseurs, cultivateurs sur brûlis, éleveurs transhumants). De plus, ces peuples sont particulièrement vulnérables aux maladies nouvelles, car leur isolement ne leur a pas permis de développer les résistances suffisantes aux maladies apportées de l’extérieur.
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Un chef indigène sur des terres brûlées, dans l'État du Mato Grosso, au Brésil, le 28 août 2019. (Image d'illustration) REUTERS/Amanda Perobelli
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►À lire aussi : Coronavirus : la protection des peuples d'Amazonie au programme des politiques http://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20200515-coronavirus-amazonie-protection-indiens-travail-politiques
Un Amérindien d'Amazonie. Getty Images/Luoman
Ces peuples disposent de droits reconnus sur le plan international mais souvent peu respectés. ... les droits autochtones sont reconnus par la Convention 169 de l'OIT et par la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones de l'ONU adoptée en 2007.
La Convention 169 a été adoptée en 1989 par l'OIT mais elle n'a été ratifiée depuis que par 23 pays, essentiellement latino-américains. Cette convention est le seul instrument juridique international contraignant relatif aux peuples indigènes et tribaux, reconnaissant notamment leurs droits collectifs à la terre et leur droit à l'autodétermination. La France ne l'a pas ratifiée, car elle ne veut pas que soit reconnue à certaines communautés la prévalence des droits collectifs sur les droits individuels. Par ailleurs, la notion de peuples autochtones est incompatible avec la Constitution française.
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L’ensemble de l’Humanité aurait beaucoup à apprendre des derniers peuples sages. Leur message aux autres hommes pourrait consister à conseiller un retour à un peu plus de modestie face au monde qui nous entoure et à reconsidérer l’indispensable respect de nos différences qui doivent être cultivées plutôt qu’effacées systématiquement car, la vraie richesse n’étant pas matérielle, ce sont de nos différences que naissent nos véritables richesses et valeurs. En guise de conclusion, je dirais que ce sont ces hommes que certains qualifient de « primitifs » qui m’ont appris le sens du mot « civilisé ». S’il faut se ressembler un peu pour se comprendre, il faut être différents pour s’aimer.
►À écouter aussi : Amazonie : les indigènes confrontés au Covid-19 et à l’invasion des orpailleurs illégaux http://www.rfi.fr/fr/podcasts/20200512-amazonie-les-indig%C3%A8nes-confront%C3%A9s-covid-19-et-%C3%A0-linvasion-orpailleurs-ill%C3%A9gaux
Clés : Brésil Afrique Amazonie Droits de l’homme Société Environnement Notre sélection Coronavirus
Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1269715815525482498
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Jean-Marc Jancovici @JMJancovici · 5h
Les «peuples racines» face au monde et au coronavirus
Ce sont des sociétés de l’autosuffisance dont la devise pourrait être : « puiser sans épuiser », au contraire des sociétés de l’accumulation. - 3 - 11 - 27
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Ndlr :
- Si JMJ soutien AUSSI les peuples premiers, tous les espoirs sont permis :-) => Valoriser ACT
- contribuer à faire reconnaître au plus vite les droits des peuples autochtones notamment en Guyane ACT