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Libre expression
ADV version autonomiste, un métier pas comme les autres
by Laetitia
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Je pars travailler le matin. Je rentre 24h plus tard. Je travaille 24h d’affilée. Je loue mon corps par tranches de 24h. Quand je pars au travail le matin, le temps de trajet entre chez moi et mon lieu de travail est important. Je ne m’en étais pas rendu compte au début : quelque chose change en moi, je me programme. Je passe d’un corps pensant à un corps intelligent. Je passe d’humain à androïde. Quand je rentre chez moi, 24h plus tard, je redeviens humain à plein temps.
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C’est ça mon métier, c’est d’être un androïde. Un bon androïde. Un corps intelligent. Pour l’Autre. Quand l’Autre se gratte, je gratte. Quand l’Autre se lave, je lave. Quand l’Autre ouvre son courrier, je déchire l’enveloppe. Quand l’Autre s’habille, j’habille. Quand l’Autre se retourne dans son lit, je retourne.
Je suis là, mais absent. Mon corps est là, mais ma vie à moi est en vacances. Je suis un corps qu’on appelle, qu’on sollicite pour sa capacité à se mouvoir mais pas pour ses idées. Pas pour son vécu, pas pour son avis. Mon métier n’est pas d’avoir un avis. Mon métier c’est d’avoir un corps qui se meut et la capacité à se faire petit. Quand l’Autre discute, je m’éclipse, physiquement ou mentalement. On ne me demande pas d’intervenir dans la conversation, ni de prendre de décision seul. Pas d’initiative non programmée. Ce n’est pas dans mon cahier des charges. Je dois être autonome, mais pas décisionnaire. Cela ne relève pas de moi mais de l’Autre. C’est sa vie à lui, pas la mienne. Je ne décide pas car, souviens-toi, ma vie est en vacances. L’Autre ne me demande pas mon avis, ou si peu. On ne demande pas son avis à un robot, n’est-ce pas ? On parle du travail, de l’organisation du travail. Mais pas de sa vie, ni de la mienne. Parce que là, quand je travaille, je suis un androïde.
Alors moi mon cahier des charges est d’être un corps intelligent. Pas d’être un ami ou une relation, juste un corps intelligent. Et ma vie est en vacances. Alors nos vies, ça n’est pas le sujet entre nous. Elles ne se croisent pas comme elles peuvent le faire au-dessus d’un café entre deux ami.e.s.
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L’Autre a besoin d’un corps qui peut se mouvoir dans sa vie. Moi j’ai besoin d’un salaire pour mener la mienne. Nous avons une relation de co-dépendance structurée par un contrat de travail que nous avons tous les deux signé. Et dans cette relation, nous nous respectons.
Et je tiens même à préciser que j’en ai fait des boulots dans ma vie ou j’étais là en tant qu’humain et où j’ai été maltraité voire humilié.
Je n’ai jamais été aussi bien traité et respecté dans mon travail salarié que depuis que je suis un androïde.
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faire preuve d’empathie et à te projeter un instant à la place de l’Autre.
Je suis ADV. Assistant De Vie à domicile pour une personne tétraplégique. Cet Autre a besoin de corps qui se meuvent pour plein de petits gestes de la vie, 24h/24, 7j/7. Nous sommes une équipe de 5 ADVs à travailler avec lui 365 jours par an, 24h/24. Nous nous devons d’être des corps intelligents.
Parce que imagine, toi, avoir une personne que tu embauches, que tu ne connais ni d’Eve ni d’Adam, avec toi, 24h/24, 7j/7 et que cette personne change toutes les 24h. Imagine que chacune de ces personnes vienne au travail avec ses opinions, ses émotions, ses soucis ou ses joies et que toi, tu doives être en relation avec toutes ces personnes, leurs opinions, leurs émotions, leurs soucis et leurs joies. Quand tu défèques, quand tu manges, quand tu te laves, quand tu dors. 24h/24, 7j/7. Quelle place a ta propre vie, là-dedans ? Quelle place ont ton intimité émotionnelle, ton libre arbitre, tes erreurs, si tu as toujours quelqu’un.e avec toi qui pense pour toi, décide pour toi et se permet d’intervenir dans ta vie sous prétexte que tu ne peux pas lever le bras. C’est ça qui est inhumain dans l’histoire !
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je suis – du moins je cherche à être – un androïde en or pour permettre à l’Autre de vivre sa vie, pas la mienne.
Noé Théry
Collectif d’ADVs, employeur.es et entourage d’employeur.es pour faire connaître et développer l’éthique autonomistes dans le métier d’assistant.e de vie :
http://metier-adv-autonomiste.fr/ (Site en construction)
Crédit image : Myriam Kluska (https://chezbabayaga.fr)
Connu / https://mastodon.top/@Moby_MicroDick@piaille.fr/111136675779713977
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Lunar a partagé 59 min
Moby_MicroDick@piaille.fr lunar@mastodon.potager.org Moby MicroDick @Moby_MicroDick@piaille.fr
🚨 ♿ Très très très urgent, car arrêt maladie qui vient d'être déclenché dans mon équipe d'assistante-s de vie, qui risque apparemment 😨 d'être prolongé, ce qui est la panique dans l'effectif.
#JeRecrute #Grenoble #CDI assistant-e de vie pour adulte tétraplégique, poste à pourvoir :
🔸 posture autonomiste (https://lesdevalideuses.org/blog/libre-expression/adv-version-autonomiste-un-metier-pas-comme-les-autres/)
🔸 sessions de 24h ou 12h
🔸 13,50 € salaire brut horaire.
« Détails de l'offre » : adulte handicapé cherche assistant-es de vie.
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L’allocation adultes handicapés (AAH) permet aux personnes en situation de handicap de bénéficier de ressources minimales. Si cette prestation sociale versée par la CAF ne peut être cumulée avec la prime de noël, elle est toutefois cumulable avec d’autres ressources.
Dans certains cas, le cumul est intégral, mais le fait de percevoir l’AAH peut aussi avoir un impact sur le montant des autres aides que vous percevez.
Retrouvez dans cet article toutes les conditions et les modalités de cumul pour AAH avec :
- APL
- chômage
- retraite
- revenus d’activité (salaires)
- revenus du conjoint (AAH couple)
- RSA
- majoration vie autonome
- pension invalidité
- prêt immobilier
Connu / TG du 19/11/22 à 21:13
Proposition de loi nº 323 visant à instaurer une allocation d'autonomie pour les jeunes en formation
Proposition de loi nº 323 visant à instaurer une allocation d'autonomie pour les jeunes en formation
Presentation de l'Assemblee nationale, du palais Bourbon, de ses membres (deputes), de son fonctionnement ...
Photo : Nnoman - Positions
Le projet que nous portons traduit un processus de recomposition politique en cours. Nous sommes pour la plupart issu-e-s des mouvements de ces dernières années (des luttes contre les violences policières au mouvement contre la Loi Travail en 2016, du soutien à la grève des cheminots en 2018 aux mobilisations antiracistes et antifascistes en passant par les occupations d’université, les actions contre la « mascarade présidentielle » en 2017, la participation au soulèvement des Gilets Jaunes depuis novembre 2018) et avons donc en partage une expérience commune, tout en appartenant à des groupes, réseaux ou collectifs différents. À travers la coordination qui donne naissance à ce média, nous entendons dépasser certaines frontières internes au milieu militant – qui n’apportent que dispersion et faiblesse pratique : partir de la diversité de nos parcours et de nos sensibilités pour nous rassembler autour de perspectives affirmatrices.
Un média partisan
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Un média de l’enquête militante
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Un média autonome
... Si l’autonomie comme orientation politique est de nouveau à l’ordre du jour, c’est notamment de ce qu’elle réunifie deux dimensions trop souvent disjointes du combat révolutionnaire : faire émerger de nouvelles formes de solidarité et de coopération sociale, expérimenter au présent les prémices de la société que l’on désire, préfigurer le communisme dans les luttes elles-mêmes d’une part, saboter le contrôle étatique du territoire, désarticuler le commandement capitaliste, affronter les oppressions qui structurent notre monde, nourrir la révolte contre l’intolérable d’autre part. L’unité de ces deux moments se donne dans la construction et la diffusion du contre-pouvoir populaire.
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Un média internationaliste. La réalité du prolétariat aujourd’hui, en France et dans le monde, est déjà une réalité internationale – qu’il nous faut assumer politiquement. Cette réalité détermine un nœud insécable entre différents fronts : guerre de classe, antiracisme et anti-impérialisme. Lutter ici même contre le racisme structurel (qui frappe d’abord la fraction des classes populaires la plus exposée à l’exploitation, celle issue de l’immigration post-coloniale), donc mettre en avant la nécessité d’une liaison effective entre les militant-e-s des centres-villes et le prolétariat précaire, largement racisé, des quartiers et des périphéries urbaines ; lutter contre les logiques impérialistes à échelle globale, affirmer un soutien sans ambiguïté à la résistance du peuple palestinien : ces combats n’en font qu’un. Pour nous, l’internationalisme ne se résume pas à des indignations morales ou des convictions de papier : c’est une lutte qui se mène au cœur même des métropoles capitalistes.