Une rencontre avec Íñigo Errejón, cofondateur de Podemos, aujourd’hui éloigné du parti-mouvement de la gauche espagnole sur la base de solides divergences théoriques.
Dans la première partie de notre entretien : perspectives du mouvement des Gilets Jaunes, échecs et succès de Podemos, et pertinence du clivage gauche-droite.
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C’est comme si l’alternative à un potentiel mouvement national-populaire en France avait été, précisément, un caudillo néolibéral, qui imite les formes de construction – verticale, sans médiation, charismatique, avec une vocation transversale – du populisme, non pas pour mettre le peuple au centre de la nation, mais plutôt pour protéger les intérêts des élites.
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Le clivage gauche-droite divise les gens précaires, les gens sans-emploi, les auto-entrepreneurs, les petits commerçants qui doivent fermer boutique parce que toute la politique est faite en faveur des grandes entreprises…
Alors que l’axe gauche-droite les divise, l’axe de « ceux d’en bas contre ceux d’en haut » les réunit. Ce « Nous sommes le Peuple », « We the People », est un moment constituant. Bien sûr que cela crée des difficultés, qu’il y a une ambivalence à l’intérieur [du mouvement] parce qu’on pourrait dire qu’on y trouve des forces politiques idéologiquement antagoniques, évidemment.
L’extrême-droite, aux débuts du mouvement.
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Le problème, c’est que nous n’avons pas un système présidentialiste mais un système parlementaire. Dans un système parlementaire, quelqu’un doit gouverner, et il faut choisir. Ne pas choisir, n’est-ce pas déjà faire un choix ? Actuellement, face à la possibilité du retour d’une droite très agressive, tant sur le plan économique, avec des politiques injustes, néolibérales, mais aussi sur le plan des droits civils ou de l’accord territorial… C’est une droite qui, en réalité, plus qu’un projet d’avenir pour l’Espagne, compte continuer à gouverner sur la décomposition sociale et l’affrontement territorial.
Il me paraît normal de tenter un accord avec le Parti socialiste. Je l’ai défendu en 2016. A l’époque, c’était considéré comme une hérésie. Aujourd’hui, la direction de Podemos, plus qu’un accord avec le Parti Socialiste, souhaite même entrer au gouvernement avec lui.
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DE 18.35 À 19.50 - C POLITIQUE
Invité fil rouge : Robin RIVATON, essayiste et entrepreneur, auteur de La ville pour tous (éditions de l’Observatoire). Libéral iconoclaste, Robin Rivaton nous expliquera pourquoi la crise du logement est la source principale des dysfonctionnements de notre société.
La semaine politique de Félix Suffert-Lopez
En Coulisses - General Electric : nouvelle bombe sociale pour le gouvernement ?
Nous vous emmènerons à Belfort où les salariés de General Electric hésitent entre la colère, l’incompréhension et la résignation. 1044 postes vont y être supprimés par le géant de l’énergie pour être rapatriés sur le sol américain. Nous avons passé plusieurs jours à Belfort côté salariés mais aussi côté gouvernement dans les pas du ministre Bruno Le Maire. Reportage en coulisses.
Sur le Terrain - Nous allons aussi parler de l’ubérisation de la société, de l'augmentation du statut précaire et d'absence de protection de celles et ceux qui travaillent pour cette nouvelle économie. Les députés se penchent cette semaine sur la question et il y a urgence : en Europe, ces 15 derniers jours, 3 livreurs à vélo sont morts suite à des accidents et d’autres ont été grièvement blessés. Parmi eux, un Français, que Maxime Darquier a rencontré sur le terrain. On en discute avec Jérôme Pimot, coursier à vélo, ex-Deliveroo et fondateur du CLAP, le Collectif des Livreurs Autonomes de Paris.
Catégorie Actualités et politique 11 commentaires
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« Les victoires sont collectives, les défaites sont solitaires. Il faut que je prenne mes responsabilités : (…) je vais prendre du recul. » Par ces mots, Laurent Wauquiez a annoncé dimanche sa démission du poste de président du parti Les Républicains. Cette annonce fait suite au score très décevant réalisé par la liste menée par François-Xavier Bellamy lors des élections européennes la semaine précédente, arrivant quatrième avec 8,48 % des voix. Le président démissionnaire a justifié sa décision par sa volonté ne pas être « un obstacle » à la reconstruction de la droite.
Si le départ de Laurent Wauquiez ne fera pas que des malheureux au sein des Républicains, il laisse toutefois le parti dans le flou total quant à sa succession. Et le parti aura besoin de quelqu’un rapidement pour mener à bien le défi de la reconstruction. Si certains militants espèrent un retour de Nicolas Sarkozy, d’autres personnalités politiques pourraient en profiter pour s’imposer : Xavier Bertrand, François Baroin ou encore Valérie Pécresse. La présidente de la région Ile-de-France s’était toutefois prononcé la semaine dernière en faveur de la nomination du président du Sénat Gérard Larcher à la tête du parti car il serait capable de « tous [les] rassembler ».
La jeune génération pointe également le bout de son nez et de nouvelles têtes pourraient prendre une place plus importante. Les jeunes députés LR ont d’ailleurs publié le 30 mai un appel aux cadres du parti rappelant la nécessité pour la nouvelle génération de « contribuer à reconstruire la droite ».
La débâcle des européennes et la démission de Laurent Wauquiez laissent donc la droite face à un grand nombre de questions : quelle personnalité sera la plus compétente pour diriger les Républicains ? Quel avenir pour la droite à moyen et long terme ? Pourra-t-elle se reconstruire à temps pour les Municipales ? Qu’attendent les militants pour la suite ?
Invités :
- Yves Thréard - Directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Bruno Jeudy - Rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Soazig Quémener - Rédactrice en chef du service politique de Marianne
- Bernard Sananès - Politologue, président de l’institut de sondages ELABE
Catégorie Divertissement
[ Article publié le 14/01/19 dans Paris Normandie ]
Roger Smadja (Le Havre) et Philippe Demeillers (Fécamp) // Crédit photo : Paris Normandie
Philippe Demeillers, correspondant à Fécamps du Mouvement national des chômeurs et précaire, a remis à la députée LREM Stéphanie Kerbarh une lettre de Roger Smadja, le président de l’antenne havraise du MNCP. Parmi les revendications qui y figurent, la demande d’un entretien accordé à un représentant national du mouvement par la ministre du travail. « Il faut que les chômeurs soient enfin associés aux discussions sur leurs droits », souligne M.Smadja, qui reproche à Muriel Pénicaud « d’ignorer les chômeurs et leurs organisations ».
Tel. 06 44 77 55 68 ; www.ahcp-mncp-lehavre.fr ; permanences le mardi de 9h30 à 12h, 2 parvis Saint-Michel.
https://www.paris-normandie.fr/region/au-havre-le-mouvement-national-des-chomeurs-et-precaires-eprouve-un-grand-besoin-de-reconnaissance-GC14435517
TAGS: havrefécamp
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le détricotage des mesures présidentielles transforme leur coût en un gâchis inutile et dispendieux. Inutile parce que tout le monde est mécontent. Dispendieux parce que cela coûte sans qu’on sache vraiment pour quel résultat dans le pays. Et parce qu’on voit encore davantage à quel point les fortunes du pays ne sont pas mises à contribution solidaire. L’ambiance bizarre est accrue par l’odeur du micmac politicien. En effet, pour qu’elle puisse se terminer avant Noël, la brève navette entre l’Assemblée et le Sénat du texte de loi mettant en œuvre les promesses présidentielles suppose que la droite « Les Républicains » vote au mot près le même texte dans les deux chambres. Pour qu’un tel « vote conforme » ait lieu, cela signifie qu’il faut que cette droite ait un accord préalable avec les macronistes. Bonjour l’image d’opposant en carton-pâte après cela ! Mais la pente est prise. La semaine passée, on a déjà vu l’opposition de droite refuser de déposer ou de voter la motion de censure. En dix jours à peine « Les Républicains » ont donc viré au rôle d’accompagnement de la majorité présidentielle. Cela ne devrait pas les servir dans l’opinion. Et cela devrait plutôt remplumer l’opposition d’extrême droite et de droite extrême.
De notre côté, aux Insoumis, nous couvrons le terrain à mesure qu’il se précise. La présence du mouvement sur le terrain ne se relâche pas. L’impact des prises de parole dans les médias reste considérable. Par exemple quand Adrien Quatennens réalise le meilleur score de la saison chez Bourdin ou que Mathilde Pannot diffuse à cinq millions de vues une question d’actualité pour la deuxième fois en dix jours. Ces scores et l’écoute dont jouissent nos porte-paroles à l’antenne ou sur le terrain, comme l’a montré la tournée de François Ruffin sur les barrages, tout cela ce sont autant de signes d’une belle porosité du mouvement insoumis avec le peuple dont il se fait l’écho.
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Après la motion de censure la semaine passée nous voici en ligne pour accueillir le débat sur le texte venant des annonces présidentielles. Nous y présenterons des amendements tirés des cahiers de revendications des gilets jaunes ! Sans illusion mais avec la ferme volonté de placer les « marcheurs » devant leurs responsabilités politiques. Et pour que le Parlement continue d’être dans le rôle pour lequel nous y siégeons : le lieu d’aboutissement de la vie politique institutionnelle du pays.
Mais avant cela, nous ferons davantage encore en lien avec le mouvement des gilets jaunes. Nous déposerons une proposition de loi en faveur du référendum d’initiative citoyenne. Cette revendication montante des barrages parle haut et fort. Le plus important n’est pas seulement qu’elle corresponde à un point de notre programme « L’Avenir en commun » et à nos amendements dans les précédents débats à l’Assemblée. Le plus important est que cette idée revienne sur la scène par la force d’un mouvement qui, en partant d’une revendication contre une hausse de la taxe sur les carburants, se déploie dorénavant sur le terrain de la remise en cause des institutions de la cinquième République. Cette trajectoire, typique du scénario d’une révolution citoyenne est enthousiasmante. Peu à peu notre but se rapproche : voir émerger une claire conscience du fait que les institutions doivent être intégralement refondues et rediscutées par une assemblée dédiée à ce travail, une Assemblée populaire constituante.