Le gouvernement luxembourgeois a adopté le 7 février dernier son plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) pour la période 2021-2030. Il illustre les politiques et les mesures devant permettre d’atteindre les objectifs nationaux ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (-55%), augmentation de la part des énergies renouvelables (25%) et amélioration de l’efficacité énergétique (de 40 à 44%) à l’horizon 2030.
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Votum Klima l’a décrypté pour vous et propose quelques éléments à y introduire ou à renforcer pour atteindre les objectifs
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données collectées / Greenpeace Luxembourg pour le compte de la coallition Votum Klima https://www.votumklima.lu/fr/bienvenue-3/ et ne seront pas partagées à des tiers. Ces données ne seront pas utilisées par Greenpeace sans votre consentement.
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Madame la Ministre Dieschbourg, Monsieur le Ministre Turmes, Gouvernement Luxembourgeois, À l'attention des ministres - Consultation publique au sujet du PNEC
Je salue expressément les objectifs climatiques ambitieux par lesquels le gouvernement luxembourgeois entend honorer ses engagements par rapport à l'Accord de Paris sur le climat au niveau national, et contribuer ainsi à limiter l'ampleur du réchauffement global à 1,5 degré d'ici 2050.
Le plan national énergie et climat (PNEC) comprend de nombreuses mesures bienvenues que le gouvernement luxembourgeois veut mettre en œuvre. Toutefois, il doit être complété par des mesures supplémentaires et concrètes :
- Il manque une définition et une description claires des mesures prioritaires du PNEC, un calendrier concret, une estimation des effets attendus (réduction du CO2, etc.) et une estimation des ressources financières nécessaires.
- Les agrocarburants ne sont pas une solution, et leur effet négatif sur l’humain, la biosphère et le climat ont été prouvés. Une sortie des agrocarburants est indispensable!
- Comme le Luxembourg mise résolument sur la carte de la croissance forte et progressive (économie, main-d'œuvre, construction et logement), il devrait au moins y avoir des prévisions fiables sur les émissions qui en résultent. Sous quelle forme le plan sera-t-il révisé en conséquence ? Le dogme de la croissance sera-t-il remis en question?
- Il est clair que nous devons sortir de l'économie fossile le plus rapidement possible. Cela doit se faire d'une part par des incitations financières, et d'autre part par la taxation de la consommation de combustibles fossiles. Nous devons rapidement mettre fin à l'exportation destructrice de l'essence et du diesel en augmentant les droits d'accises sur le carburant à la station-service. La taxe sur le CO2, dont on a beaucoup parlé, est également un moyen efficace, à condition qu'elle soit fixée à un niveau suffisamment élevé. De nombreux experts considèrent que les 20€/tCO2 proposés comme taxe d'entrée sont trop faibles et suggèrent un taux minimum de 40€ ou plus. Je me joins à cet avis. Il est également important de planifier la hausse continue de ce taux à plus longue durée qu’actuellement prévu.
- J'attends que l'accompagnement social des mesures du PNEC soit efficace, juste et équitable. En parallèle à la mise en œuvre du PNEC, une réforme fiscale sera bientôt à l'ordre du jour au niveau national. Cela offre la possibilité de taxer davantage les produits, activités et modes de consommation nuisibles au climat et à l’environnement ainsi que de soutenir des activités et produits soutenables. Il va sans dire que le principe de la justice sociale doit être respecté par la réforme fiscale.
- Enfin, je demande le retrait des fonds d'investissement étatiques et paraétatiques des firmes, activités et produits nuisibles au climat et à l’environnement, comme par exemple l’industrie nucléaire ou la production de combustibles fossiles. Pour que le secteur financier durable (green finance) puisse apporter une contribution positive à la protection du climat, ses nouveaux produits financiers doivent respecter des obligations d'informations et de reporting complètes, notamment en ce qui concerne leur impact sur le climat et la biodiversité.
La protection du climat et de la biodiversité passe par la modification des conditions structurelles qui déterminent notre mode de vie - il est temps de les changer !
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« Les objectifs actuels d'utilisation de biocarburants conduisent à une augmentation massive de la demande en huiles de palme et de soja à l'horizon 2030 », concluent Canopée et Rainforest Foundation Norvège dans un rapport publié le 10 mars. A cette échéance, le secteur de l'aviation deviendrait le premier utilisateur de ces agrocarburants, prédisent les ONG.
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« Remplacer les énergies fossiles par des biocarburants est sans doute l'une des pires idées pour lutter contre les changements climatiques : comme le montre ce rapport, l'effet est inverse à cause de la déforestation induite », explique Sylvain Angerand de l'association Canopée.
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« Entre 2015 et 2018, l'augmentation de la production de biocarburants correspond à 90 % de l'augmentation mondiale de la production d'huile végétale sur la même période », note le rapport. L'Indonésie, premier producteur d'huile de palme, en est aussi devenu le premier consommateur pour les biocarburants. « La consommation d'huile de soja dans le biodiesel augmente sur l'ensemble du continent américain », relève également la synthèse. L'Europe, de son côté, se détourne progressivement de l'utilisation des huiles de palme et de soja dans la production de biocarburants. Le soutien à la consommation de la première sera supprimé en 2030 dans l'UE. Mais la Commission européenne a décidé de ne pas inclure pour le moment le soja dans la liste des matières présentant un risque élevé de changement indirect d'affectation de sols (Casi).
La France affiche une ambition élevée avec l'adoption d'une stratégie pour lutter contre la déforestation importée et l'exclusion depuis le 1er janvier 2020 des produits à base d'huile de palme des biocarburants ouvrant droit à un avantage fiscal. Mais une note des Douanes du 19 décembre 2019, attaquée par Canopée et Greenpeace, maintient cet avantage fiscal pour les distillats d'acides gras de palme (PFAD), utilisés par Total dans sa raffinerie de La Mède pour produire du biodiesel. Cela pourrait ouvrir la voie à une utilisation massive de ces résidus dans les transports routiers et aériens, craint Canopée. « Si les compagnies aériennes se lancent dans l'utilisation de biocarburants avec le soutien du Gouvernement, l'impact sur les forêts et le climat sera désastreux », avertit Sylvain Angerand.
[Laurent Radisson: Rédacteur en Chef délégué aux marchés HSE] Laurent Radisson, journaliste - Rédacteur en Chef délégué aux marchés HSE
Andre Joffre a retweeté BFM Business @bfmbusiness · 20 nov. 2019
Transition écologique: "Quand on aura 15 millions de véhicules électriques dans les années 2030. Cela représentera une solution de stockage d’électricité 10x supérieure aux capacités de nos barrages" - François Brottes, Président du directoire de @rte_france, 🎙 @chrisjaku 1:25 - 26,6 k vues - 3 Mo
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Obtenir l’interdiction des pesticides de synthèse dans l’Union européenne d’ici quinze ans est-il possible ? C’est l’objectif que se sont fixé 90 organisations européennes, qui ont lancé une initiative citoyenne européenne, pour récolter un million de signatures à déposer sur le bureau de la Commission européenne.
... Demandée depuis plus d’un an en France par l’Appel des coquelicots, elle est maintenant promue à l’échelle européenne. Plus de quatre-vingt-dix organisations de dix-sept pays de l’Union européenne (UE) ont lancé lundi 25 novembre une Initiative citoyenne européenne (ICE). Intitulée « Sauvons les abeilles et les agriculteurs », elle demande à l’UE d’en finir avec les pesticides de synthèse d’ici quinze ans. ... Les porteurs de cette ICE ont dix mois, jusqu’au 30 septembre 2020, pour recueillir les signatures. Le nombre de signatures par pays est proportionnel au nombre d’habitants, il faudra donc en France qu’au moins 55.500 personnes signent cette ICE. ... L’association coordinatrice dans l’hexagone est Générations futures, rejointe par le réseau France nature environnement (FNE), l’Union nationale des apiculteurs français (Unaf), Justice pesticides, Greenpeace et les Amis de la Terre. ... Alain Chabrolle, vice-président de FNE ... La PAC, de par les subventions qu’elle octroie aux agriculteurs, pourrait permettre d’accompagner une reconversion de l’agriculture européenne vers l’agroécologie, espèrent les organisations écolos. ... « le récent rapport sur l’état de l’environnement en France a indiqué que 65 % des ressources d’eau profonde ne présentent plus des critères de potabilisation suffisants à cause de la présence de pesticides. » ... François Veillerette, directeur de Générations futures mais aussi président de l’ONG européenne Pesticide Action Network, reconnaît que la France « est l’un des pays les plus mobilisés sur le sujet des pesticides. ... deux étapes. La première serait une première réduction de 80 % d’ici 2030, en commençant par les produits les plus dangereux. Puis une deuxième étape en 2035 marquerait la fin des pesticides de synthèse sur le territoire de l’UE. Elle formule également deux autres demandes : « restaurer les écosystèmes naturels dans les zones agricoles », et « réformer l’agriculture en accordant la priorité à une agriculture diversifiée et durable à petite échelle » en accompagnant les agriculteurs dans cette transition. « Une suppression des pesticides de synthèse d’ici 2035 implique un rythme de conversion à l’agriculture bio de 6 % des surfaces agricoles par an, a calculé François Veillerette. En France, nous n’en sommes qu’à 1 % par an. »
Voulant se démarquer des accusations « d’agribashing », les porteurs de l’ICE entendent promouvoir « une vision positive de l’agriculture, vue comme un moyen de rétablir la biodiversité »,
Lire aussi : L’Union européenne sous-estime la dangerosité des pesticides https://reporterre.net/L-Union-europeenne-sous-estime-la-dangerosite-des-pesticides
Ndlr : avis de la confédération paysanne ? ACT
56 704 signatures
Des organisations environnementales s'élèvent contre la campagne éhontée du groupe pétrolier ENI pour une « neutralité carbone » d'ici 2030. La pollution issue des activités pétrolières et gazières serait « compensée » par la plantation de millions d'arbres. Mais ces plantations aggravent l'impact de l'industrie pétrolière.
Lettre À Claudio Descalzi, PDG d'ENI
Au lieu des plantations d’arbres : stoppez la pollution liée à l’exploitation pétrolière, dédommagez les habitants et n’exploitez plus de nouveaux gisements
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monocultures d'arbres, c’est-à-dire des plantations de bois industrielles. Celles-ci ne sont PAS des forêts mais des déserts écologiques n'offrant aucun habitat à la faune et à la flore.
ENI veut étendre ses activités forestières sur 8,1 millions d'hectares. Les pays ciblés (Ghana, Mozambique, Zimbabwe et Afrique du Sud) ne disposent pas de surfaces libres. L'appropriation à grande échelle de terres par des sociétés comme ENI est une spoliation aboutissant à l'expulsion de ses habitants.
Dans une lettre ouverte au groupe, plus de 100 organisations environnementales et pour le développement critiquent ces actions comme une tactique dangereuse ne faisant qu'exacerber les dégâts causés par l'industrie du gaz et du pétrole. Elles exigent une réduction réelle immédiate des émissions en « laissant les énergies fossiles dans le sol ».
ENI prévoit au contraire d'investir des milliards d'euros dans de nouveaux gisements de pétrole et de gaz, notamment au Mozambique, et continue même de pratiquer le torchage de gaz à ciel ouvert.
Dans le delta du Niger au Nigeria, où ENI et d'autres groupes pétroliers européens comme Shell et Total extraient du pétrole, la nature est détruite et contaminée à grande échelle. Les habitants sont les premiers touchés.