Il faut savoir abandonner la gangue politique d’hier pour se hisser à la hauteur de ce double enjeu de refondation-reconstruction pour que la France soit à nouveau la France.
François Cocq, Essayiste politique, co-auteur de "Retraites, impasses et perspectives, Vers le mouvement populaire"
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démondialisation ... relocalisation de 300 usines et de la production de 60 produits critiques dans tous les secteurs de l’électronique à la pharmacie, de l’alimentation au machinisme. Il poursuit le chemin qu’il a très tôt emprunté vers la VIe République et propose aux Français un référendum sur la reprise de contrôle par les citoyens de l’appareil démocratique et sur la souveraineté de leurs décisions face à l’Union européenne ... sortie planifiée du pétrole d’ici à 2040 ... il reprend le flambeau pour faire briller plus largement encore la grande ambition populaire et républicaine qui s’était levée en 2017 autour de la campagne L’Avenir en commun et pour lui donner cette fois un débouché majoritaire.
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Cette tribune est également signée par: Romain Dureau, agroéconomiste Hélène Franco, juriste Manon Le Bretton, enseignante en zone rurale Yoann Mancino, cadre de la fonction publique Sacha Mokritzky, étudiant en sciences sociales Serge Rémy, président d’association d’usager des transports Mourad Tagzout, expert économique auprès des CSE Frédéric Viale, juriste spécialiste des traités de libre-échange
Ndlr : texte qui omet de citer que AM est pro-nucléaire, reprend les classiques de AM, mais pour le reste, texte confus.
Sacha Mokritzky
est rédacteur en chef de Reconstruire. Auteur du livre Retraites : impasses et perspectives avec François Cocq aux éditions du Borrego, il est également chroniqueur régulier de l'émission Quartier Constituant.
Déclaration de principes
Une nouvelle ère politique a commencé. Ce qui était faussement divisé s’est réuni : la gauche libérale et la droite de l’argent se sont rassemblées autour d’Emmanuel Macron.
Dès lors, la perception officielle des clivages politiques ne traduit plus ni les problèmes des gens, ni leurs aspirations.
Ce vide dans le commentaire de la société sur elle-même provient d’un décalage social. Il y a ceux qui commandent, ceux qui commentent, et ce sont souvent les mêmes. Et il y a les autres, ceux à qui l’on impose le commentaire d’une société niant ses propres contradictions.
Pour renverser ce rapport social, nous avons conçu ce media d’un genre nouveau, plate-forme d’opinions populaires. Nous y confronterons les opinions, les tribunes, les points de vue contradictoires, les doctrines renouvelées, les constats différents.
Les responsables médiatiques n’ont fait que transformer le monde à leur avantage, il faut désormais lui donner notre interprétation.
Il est temps de construire, préparer et permettre un discours contre-hégémonique.
Il est temps de renverser le rapport social du spectacle qu’on nous impose.
Pour que ceux qui commandent ne soient plus ceux qui commentent,
Il est plus que jamais temps de Reconstruire.
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Tribune
Sacha Mokritzky, rédacteur en chef du site "Reconstruire", ancien Conseiller national du Parti de Gauche, et co-auteur du livre « Retraites : impasses et perspectives », explique pourquoi, selon lui, la gauche est dépassée et les républicains attachés à la liberté et à l’égalité doivent se réunir en vue de construire un mouvement populaire.
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La gauche n'existe plus
La gauche ? Celle de François Hollande, du CICE, de la TCSG, celle de la loi travail et de la mort de Rémi Fraisse ? Celle des « puristes », du trotskisme et de la lutte des classes fantasmée ? ... Celle des laïcards immodérés du Printemps républicain qui se vautrent sous couvert d’universalisme dans une laïcité fantasmée et incomprise qui ouvre un boulevard au Rassemblement national ? Celle de Jean-Luc Mélenchon, qui oscille entre une offre républicaine certaine et un sociétalisme béat, puisqu’il n'a d'ambition que celle de contenter ses militants, sans que son souci du peuple ne reparaisse ? Celle des « progressistes » macronistes qui acceptent de voir souffrir les travailleurs au profit du marché libre, tant que leurs réformes sociétales leur donnent bonne conscience ? Mais n’y a-t-il pas dans ce pays un instant pour la raison, un espace pour la défense sincère de tous et de toutes, une seconde où l’on pourrait arrêter la gabegie pour construire ensemble, dans un monde qui court à sa perte, une porte de sortie vertueuse où l’intérêt général primerait enfin ? Disons-le sans amertume : c’est parce que nous sommes fiers d’être de gauche que nous devons être fiers de lui dire adieu.
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Le 17 novembre 2018 éclatait en France le mouvement social le plus déflagrateur des dernières décennies. Incarné par ce signifiant qu’était le gilet jaune personnifié par des citoyens sortis de l’ombre pour porter la voix des faibles : Éric Drouet, François Boulo, Jérôme Rodriguez, Priscillia Ludosky. Défiant envers tout type de pouvoir, il n’en restait pas moins l’éruption d’une volonté certaine de renverser la table pour imposer aux élites dirigeantes un nouveau modèle de société. Un an et demi plus tard, les syndicats étaient débordés par ce malaise profond d’une France en crise, et ne parvenaient pas à contenir le souffle citoyen lors du mouvement contre la réforme des retraites.
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L’heure est au dépassement, sans compromis. Il n’est pas question de nier l’histoire sociale d’un camp politique fier de ses convictions. Les héros du passé nous donnent un horizon. Il est pourtant nécessaire de redonner un nouveau souffle à l’Histoire en incarnant, en vue d’une présidentielle dont on ne peut se défaire, sauf par les armes (et il n’apparaît pas que cette solution est possible), un projet qui fédère autour de la grande idée de l’intérêt général. L’intérêt général français, déjà, puisque la reconquête de notre souveraineté, industrielle, énergétique, économique, démocratique, semble au cœur des préoccupations populaires. L’intérêt général humain, intransigeant sur le respect de l’individu et de ses droits, porté sur l’émancipation de tous et de toutes au sein d’une société qui n’en peut plus de diviser. Personne n’a de formule magique, le combat politique en perdrait son sens, et l’incantatoire ne suffit pas. Dans ce moment de politisation extrême de la société qu’est l’élection présidentielle, une candidature qui puisse incarner l’alternative au match Le Pen - Macron qu’on nous prépare ne peut être qu’une candidature de rupture apaisée.
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Chez nos voisins britanniques, le libéral-conservateur Boris Johnson a fait plus pour les classes laborieuses que ses prédécesseurs travaillistes. En France, les analyses de Christophe Guilluy - penseur socialiste par ailleurs - se donnent à voir quotidiennement. Les citoyens de la France périphérique recréent leurs propres cadres d’action, les solidarités concrètes se reforment dans les villages, les villes moyennes deviennent les nouveaux terrains du socialisme concret. Tout au long de la crise sanitaire, et plus avant durant le mouvement des Gilets jaunes, ceux-là redonnaient ses lettres de noblesse à la common decency chère à George Orwell. Les gens « qui ne sont rien » sont redevenus « tout » car ils ont recréé par eux-mêmes les conditions de leur émancipation, en se libérant des chaînes d’un monde politique monolithique dont le système même empêche que la parole citoyenne soit entendue.
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Il ne s’agit pas d’incarner une centralité artificielle ainsi qu’a cru pouvoir le faire Emmanuel Macron. Il s’agit de s’émanciper de ces mots dont la société s’est lassée pour s’adresser d’abord à un pays qui souffre pour le refonder autour de ses principes bâtis par nos aïeux : liberté, égalité, fraternité.
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Ndlr : Tribune consternante ? Quoi de concrêt ? Quels sous-entendus ? Amoureux transit ? ACT