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⚡ THIERRY BOURET, LE GROS CÉRÉALIER QUI ASSÈCHE LE MARAIS POITEVIN
👉 Il co-gère 7 exploitations agricoles, exploite 1800 ha et pompe 1M de m3 d'eau/an dans les nappes phréatiques
👉 "L'irrigation permet de doubler les rendements et donc de nourrir la planète"
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Rien n’a changé dans les pratiques des irrigants : le tribunal risque fort de se fâcher.
© (Photo NR, Jérôme Dutac)
Par Vincent BUCHE Publié le 24/09/2024 à 14:51, mis à jour le 24/09/2024 à 16:02
L’établissement public du Marais ne s’est pas plié au jugement du mois de juillet. L’addition pourrait s’avérer salée.
Le 9 juillet 2024, le tribunal administratif de Poitiers rendait un jugement qui plongeait les irrigants du bassin-versant du Marais poitevin dans la consternation : une nouvelle fois, les magistrats annulaient l’autorisation pluriannuelle délivrée par les services de l’État, jugeant les volumes autorisés « excessifs », notamment en raison des prélèvements d’hiver liés au remplissage des mégabassines.
À LIRE AUSSI. Irrigation dans le Marais poitevin : copie à revoir de toute urgence
Afin que les irrigants concernés ne se retrouvent pas le bec dans l’eau, le tribunal a délivré à l’Établissement public du marais poitevin (EPMP) une autorisation de prélèvement provisoire, sur des volumes revus à la baisse, le temps que les quatre préfets concernés (Deux-Sèvres, Vienne, Vendée, Charente-Maritime) délivrent une nouvelle autorisation.
Une astreinte à 500 euros par jour de retard ?
L’EPMP se voyait octroyer un mois pour définir les plans de répartition des volumes octroyés entre irrigants, ces plans devant être approuvés par les services de l’État. Près de trois mois après ce jugement, rien n’a changé : les irrigants ont continué d’arroser comme si de rien n’était et l’EPMP n’a apparemment pas ébauché le moindre plan de répartition.
L’association Nature Environnement 17, qui avait saisi le tribunal, est donc revenue à la charge pour réclamer la liquidation de l’astreinte de 100 € par jour de retard qui avait été fixée.
Déjà 6.100 euros à payer
Le nouveau procès a eu lieu mardi 24 septembre 2024. Le rapporteur public n’a pu que constater le bien-fondé de cette nouvelle requête et a proposé au tribunal de condamner l’EPMP à payer 6.100 € à Nature Environnement 17. Il a également suggéré de porter l’astreinte à 500 € si l’État continue de ne pas respecter le jugement.
La décision, qui ne fait guère de doute, sera rendue dans quinze jours.
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Clés : Deux-Sèvres ; Vienne ; Vendée ; Charente-Maritime ; Environnement ; Agriculture ; Bassines ; A la Une local ;
Les mégabassines, dont les premiers déploiements suscitent débats et violences, ne peuvent être la seule réponse au manque d'eau. Pour l’écologue Vincent Bretagnolle, il est urgent de ralentir le cycle de l’eau. En clair, de la retenir dans les sols en restaurant les écosystèmes, au lieu de précipiter son évacuation vers l’océan.
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Pour l’heure, deux mégabassines sont déjà creusées, à Mauzé-sur-le-Mignon et Sainte-Soline, et une troisième est actuellement en travaux à Priaires. Au total, ce sont seize de ces installations démesurées qui devraient émerger dans les prochaines années dans la plaine céréalière du sud des Deux-Sèvres – dont sept sur la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre2, un laboratoire transdisciplinaire à ciel ouvert où je travaille avec d’autres scientifiques et des agriculteurs volontaires à l’agroécologie de demain3. À l’échelle du centre ouest de la France, plus de 150 bassines sont déjà construites (certaines illégalement) ou en projet, pour répondre au stress hydrique...
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Ce sont les écosystèmes par leur fonctionnement et la biodiversité qu’ils hébergent qui sont garants de la ressource en eau, en ralentissant le cycle de l’eau et en conservant, par de multiples adaptations et stratagèmes, celle-ci dans les écosystèmes car elle est une ressource essentielle à la vie elle-même. Ainsi, l’eau n’est pas une ressource dont les sociétés humaines disposent et dont une part minime revient aux écosystèmes pour qu’ils subsistent ; l’eau est au contraire un produit des écosystèmes, dont nos sociétés font usage.
La gestion de la ressource en eau est aujourd’hui partagée entre collectivités, usagers (en particulier agriculteurs) et hydrogéologues. Les chances de faire face au stress hydrique, toujours plus intense sous l’effet du changement climatique, semblent bien minces si l’on n’a pas recours aux écosystèmes et aux solutions fondées sur la nature. Il faut donc associer impérativement les écologues à cette gestion. Et que les pouvoirs publics apportent l’impulsion et les financements nécessaires au déploiement de ces solutions fondées sur les écosystèmes, au-delà des seules mégabassines.
À lire sur notre site
Dans les Deux-Sèvres, un laboratoire dans les champs https://lejournal.cnrs.fr/articles/dans-les-deux-sevres-un-laboratoire-dans-les-champs
Notes
- D’autres, plus petites, ont déjà été construites en Vendée.
- Voir https://za-plaineetvaldesevre.com/
- Voir "Réconcilier nature et agriculture. Champs de recherche", Vincent Bretagnolle et Vincent Tardieu, CNRS Éditions, 288 pages, 25 euros.
- La mise en œuvre du concept des solutions fondées sur la nature à l’échelle des territoires fait l’objet d’un PEPR qui démarre (« SOLUBIOD »), et qui est porté par le CNRS et par Inrae. La Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre fait partie des sites lauréats.
Mots-clés mégabassines crise de l'eau Deux-Sèvres Mauzé-sur-le-Mignon Sainte-Soline cycle de l'eau Marais Poitevin
Connu / TG le 14/09/23 à 11:44
31 mai 2023 / Documentaire / France
De Fabien Mazzocco
Dans le marais poitevin, des milliers de personnes sont aujourd'hui engagées dans une lutte contre un projet de méga-bassines. Comment ce territoire à l'image si paisible est-il devenu l'épicentre d'une véritable guerre de l'eau ?
23 juin 2023 - En VF 20:30
Texte inédit pour Ballast
On l’a tous constaté : l’été 2022 a été sec. Durant deux mois, une centaine de communes françaises ont même dû gérer leur approvisionnement en eau par citernes. Pourtant, il y a des activités — agriculture intensive en tête — pour lesquelles la sécheresse ne compte pas. Des activités qui s’accaparent les réserves en eau et n’entendent pas remettre en cause ce droit. Dans l’Ouest de la France, les départements des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la Vienne voient les projets de méga-bassines fleurir depuis une dizaine d’années. Une méga-bassine ? Disons une piscine de 10 hectares, profonde de 15 mètres, tapissée de bâche noire et remplie d’eau l’hiver pour qu’il n’en manque pas l’été. Ou, plutôt, pour que l’industrie agro-alimentaire ne souffre pas d’un changement de modèle. Samedi 29 octobre, plusieurs milliers de manifestants se sont regroupés à l’appel du collectif « Bassines non merci », composé d’habitants, de l’organisation les Soulèvements de la terre et de syndicats agricoles (aux premiers desquels la Confédération paysanne). Au total, ce sont près de 7 000 personne qui se sont retrouvées dans la commune de Sainte-Soline pour que cessent ces travaux. Parmi elles, B., originaire du Marais poitevin. Nous avons recueilli son témoignage.
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En 1997, le Marais a perdu son statut de Parc naturel régional (PNR) ... En 2014, sous l’impulsion de Ségolène Royal [ancienne présidente du conseil régional, à cette époque ministre de l’Environnement, ndlr] et de Delphine Batho [alors députée de la deuxième circonscription des Deux-Sèvres, ndlr], le Marais poitevin a retrouvé son statut de PNR. Dans mon souvenir, la lutte contre les bassines a donc d’abord été celle de groupes de citoyens sensibles aux questions environnementales qui se sont tapés des gros dossiers de contentieux européens pour simplement dire : « là, c’est mal géré » — notamment depuis 1990 l’APIEEE, l’Association de Protection, d’Information et d’Études de l’Eau et de son Environnement dans les Deux-Sèvres
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« Il y a eu un déferlement de moyens mis en œuvre pour éviter qu’il y ait des prises de terre. La semaine dernière en a été l’apothéose. »
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« On est dans la Macronie, tout est fait pour que les luttes n’aient pas lieu, que la contestation n’ait plus lieu. »
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Connu / https://twitter.com/GreenpeaceMans/status/1591447908003577859
BassinesNonMerci - Mauz'ZAD @MauzZAD_info
La date deux-sevrienne à ne pas manquer, les 25 26 27 mars à La Rochenard rendez vous pour la défense du marais poitevin, de ses habitant-e-s et de ses paysan-nes !
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1:47 PM · 7 mars 2022· - 6 Retweets 1 Citer le Tweet 8 J'aime
Le 11 Juillet 2020 deux manifestations se sont déroulées simultanément : l’une dans le Marais Poitevin et l’autre à Poitiers. Elles annonçaient clairement leur colère contre la Région qui paierait les tuyaux et les pompes des nouvelles bassines et contre la création de 41 bassines dans le bassin du Clain !
Voir également notre article sur la manifestation ici https://web86.info/contre-les-bassines-pour-notre-eau-notre-argent-et-notre-sante-la-mobilisation-repart/
Et l’ensemble des infos sur les mobilisations du « Collectif du 18 mars« https://web86.info/?s=bassines
Greenpeace Poitiers @86Greenpeace Vendredi 23 juillet Mauzé-sur-le-Mignon 79
#MarcheBleue #BassinesNonMerci
- Lettre ouverte aux élus
/ obtenir 1 moratoire sur le projet des 16 mega bassines
/ empêcher le démarrage des travaux
collectif.bassines.non.merci@gmail.com - 07 67 12 24 97
#SèvreNiortaise #MaraisPoitevin
Démarrage des travaux de construction de bassines annoncée le 2 août 2021 Lettre ouverte à tous les élus des Deux-Sèvres (et au-delà)
Page 2 de la lettre ouverte
Affiche de la marche bleue de Bassines non merci
Rendez-vous 18h30 vendredi 23 juillet à Mauzé-sur-le-Mignon (79) Place du Champs de Foire
19 h Départ de la marche (7 km)
20 h 30 Pique-nique partagé
21 h 30 Déambulation à Mauzé
11:14 PM · 19 juil. 2021· - 2 Retweets 3 J'aime
La lettre ouverte adressée à tous les élus des Deux Sèvres (et au delà) pour qu'ils s'engagent pour obtenir un moratoire sur le projet des 16 mega bassines de la Sèvre Niortaise et du marais Poitevin et 2/n
... empêcher le démarrage des travaux dans les prochaines semaines.
N'hésitez pas à la faire connaitre à tous les élus qui vous entourent.(conseillers municipaux, maires, conseillers régionaux, députés...) mais aussi auprès des responsables associatifs. 3/n
Ils pourront faire connaitre leur ralliement à cette démarche en :
- relayant cette appel sur leur site
- en adressant un message à Bassines Non Merci (collectif.bassines.non.merci@gmail.com) ou via messenger du FB de BNM)
- par voie de presse
- en appelant au 07 67 12 24 97 3/n
Nous sommes un collectif citoyen nommé « Bassines Non Merci », qui se bat depuis trois ans contre un projet de 19 puis 16 réserves de substitution (dites « bassines ») pour l’irrigation agricole en sud Deux-Sèvres. Il comporte également un site dans la Vienne et un en Charente-Maritime. Ce projet impacterait gravement la vallée de la Sèvre niortaise et le Marais poitevin.