Marie-Pierre Bouchaudy et Fabrice Lextrait - (Un) abécédaire des friches, laboratoires, fabriques, squats, espaces intermédiaires, tiers-lieux culturels.
Produire du Commun est une condition indispensable à la réussite de la transformation sociétale qui nous incombe. Des artistes, des acteurs culturels,...
22,50 € Neuf
Résumé
Produire du Commun est une condition indispensable à la réussite de la transformation sociétale qui nous incombe. Des artistes, des acteurs culturels, des techniciens, des élus et des populations expérimentent quotidiennement des modes de création et de production artistiques, des démarches collectives et collaboratives et des formes de gouvernance qui contribuent à la réflexion sur cette mutation.
En 2001, le rapport Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires... : une nouvelle époque de l'action culturelle, commandé par Michel Duffour, secrétaire d'Etat au patrimoine et à la décentralisation culturelle, avait permis de décrire et de rendre visibles ces espaces intermédiaires, physiques et symboliques, dessinant de nouveaux rapports entre art et société. Depuis, des chercheurs ont documenté ces initiatives et produit de nombreux ouvrages.
Vingt ans après les Rencontres des nouveaux territoires de l'art à La Friche la Belle de Mai, trente d'entre eux – philosophes, économistes, sociologues, architecte, paysagiste – explicitent et précisent, sous la forme d'un abécédaire, le vocabulaire et les concepts initiés ou développés par et autour de ces démarches singulières.
Caractéristiques Date de parution 28/08/2023 Editeur Sens & Tonka Nb. de pages 219 pages
Fermée en ces temps de pandémie mais déjà depuis longtemps abandonnée, souvent critiquée face aux séduisantes plateformes en ligne, attaquée directement par les risques sanitaires de notre temps, la salle de cinéma n’a pas fini de décliner en termes de fréquentation. Désuète ou socialement d’actualité ? Dépassée ou en regain de puissance ? Une chose est sûre : la salle de cinéma n’a pas dit son dernier mot.
...
L’uberisation du cinéma : la suppression des intermédiaires
...
Par la suppression du rôle de médiateur de l’œuvre cinématographique qu’ont les exploitantes et les exploitants des salles de cinéma, les plateformes trouvent ici le moyen d’éliminer un acteur du marché : tout film ou série Netflix ne donnera ses recettes qu’à Netflix, et à personne d’autre. Paradoxalement, en promouvant une démocratisation de l’accès à l’offre culturelle, on l’enferme dans des bulles d’acteurs économiques qui produisent, distribuent et exploitent, seuls, le produit. À eux seuls, ils reprennent le travail de toute une chaîne économique, dûment réglementée par la loi en France car elle implique une multitude d’acteurs différents.
L’exception culturelle française en jeu : l’affaire Okja (Cannes 2017)
...
système qui permet de favoriser la vie d’un film en salle de cinéma est appelé communément « chronologie des médias » et, unique au monde, est l’illustration de l’exception culturelle française. Ceci associé au fait que tout ticket de cinéma vendu en France rapporte une « taxe CNC » qui est réinjecté dans l’avance sur recettes pour la production de films, pour Netflix le calcul serait négatif : sortir un film en France reviendrait à perdre 36 mois de visibilité (et d’exclusivité sur le film) et à financer d’autres films que ceux produits par la firme.
...
développement de ciné-clubs, d’avant-premières, de projections accompagnées de débats avec des associations, ou encore de formules curieuses comme les ciné-surprises, les ciné-brunchs, etc. n’ont qu’un seul but : recréer un public d’habitués, une clientèle fidèle au cinéma, en tant que lieu, et pas une clientèle volage qui ne viendrait voir que les films qu’elle a envie de voir.
Il en va de notre conception de l’offre culturelle : expérience individuelle, ou vécu collectif ?
...
l’expérience passionnelle, sensorielle, du vécu collectif
...
si le cinéma est né dans les sous-sols du Grand Café en décembre 1895, c’est que la technique a dès le début rencontré son public. L’image, sans intermédiaire, sans expérience collective, n’a plus la même valeur, plus la même saveur. Et paradoxalement, nous touche moins individuellement.
*TAGS Cannes Cinéma CNC film Netfix Salle de cinéma
24.01.2020 | Maison Internationale de Rennes
4 011 vues - 315 - 3
La première de la pièce Kanata, du metteur en scène canadien Robert Lepage a été donnée le 15 décembre 2018 au Théâtre du Soleil, que dirige Ariane Mnouchkine. Rebaptisée épisode 1- La Controverse, elle a dérangé jusqu'aux populations autochtones du Canada, qui sont sujets de la pièce. Maya Cousineau-Mollen, poétesse et activiste autochtone, est l'une des figures qui a impulsé le débat. En France pour voir la pièce, elle est venue parler de cette histoire, de son histoire et de son peuple.
Catégorie
Actualités et politique
29 commentaires
Transcription :
... je me sens bien à être intermédiaire entre mes deux cultures
...
Comment peuvent-ils faire, alors, pour devenir une vraie force politique ?
Le veulent-ils vraiment ? En dehors de la question de la justice sociale, les Gilets jaunes ont surtout défendu l’idée d’une démocratie directe, avec par exemple le référendum d’initiative citoyenne. Mais la démocratie directe c’est une méthode, pas une orientation idéologique. Ce qui fait douter de la capacité des Gilets Jaunes à devenir un mouvement politique, c’est son aversion pour les corps intermédiaires. Or, le PGJ, l’éventuel Parti des Gilets Jaunes, serait un corps intermédiaire ! Une machine à transformer l’énergie de la révolte, qui détruit, en énergie de proposition qui construit. Pour cela (et même avec une organisation la plus démocratique possible), il faut pouvoir et vouloir élire des représentants. Pour l’instant, ils en sont incapables. Mais sans délégation, c’est-à-dire si l’on n’est pas capable d’inscrire son intérêt propre dans un intérêt global, pas de causes communes envisageables, pas de démocratie possible... C’est alors l’emporte-pièce en guise d’argument, la somme des colères particulières qui ne peuvent s’unir que contre un bouc émissaire qui ne tardera pas à être désigné. Les gilets jaunes sont à ce moment de leur très courte histoire. Soit ils se réunissent, autrement que sur les forums du net et sur les ronds-points devenus de chaleureux refuges... et ils tentent d’avoir une vision d’un avenir souhaitable à proposer (mais ça prend du temps), soit ils persistent à revendiquer, en ordre dispersé et sans confiance en personne. Ils seront alors, comme leurs cousins Italiens des 5 étoiles, le marchepied d’une proposition autoritaire prétendument populaire : Marine Le Pen (qui saura en temps utile proposer les bons boucs-émissaire) pour devenir la seule opposition de poids... et donc la seule alternative.
L'équipe
Thomas Legrand Editorialiste politique à France Inter
Mots-clés : Politique