Denis Cheissoux a aimé
Anne-Charlotte Dupond
@ACDupond
Très intéressante interview de @CynthiaFleury
à propos de la réussite professionnelle : "l'injonction à la réussite provoque une aliénation sociale et psychique" https://business.lesechos.fr/amp/01/332801.php?__twitter_impression=true
8:08 AM · 2 mai 2020·Twitter for Android
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Depuis près de 20 ans, l’internet et les ordinateurs ont envahi notre vie quotidienne de manière de plus en plus pressante. Face à la pression exercée d’une part par les multinationales de l’internet (GAFAM) et d’autre part, par le fonctionnement administratif des états, de quels leviers disposent le/la citoyen·ne pour ne pas tomber sous le joug d’une dictature numérique ?
D’ici 5 ans , l’identification biométrique sera t-elle obligatoire pour utiliser un ordinateur ou un téléphone ?
Conférence-débat animée par Jean-Paul QUENTIN
Organisé par : Mammoutux
Lieu : bibliothèque municipale de Rouffignac Saint-Cernin, Espace St Roch, 24580, Rouffignac Saint-Cernin de Reilhac
Date : vendredi 7 février
Début : 18:00
Fin : 20:00
Tarification : Gratuit
07/02/2020 de 18 h 00 min à 20 h 00 min
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07 février Conférence Rouffignac
bibliothèque municipale de Rouffignac Saint-Cernin, Espace St Roch, 24580, Rouffignac Saint-Cernin de Reilhac
Comment vivre dans des villes privatisées, où notre attention est contrôlée et sollicitée en permanence, et nos corps pistés à chaque instant ? Le dernier roman d’Alain Damasio, dont l’action se déroule en 2040, explore ce monde possible, avec justesse, de manière sensible et réaliste. Il nous invite à sortir d’urgence de nos « techno-cocons », à expérimenter de nouvelles manières d’être au monde et de résister, pour reprendre le contrôle sur nos vies. Attention, entretien décapant.
Photo (une) : Alain Damasio en visite sur la Zad de à Notre-Dame-des-Landes, dans l’ancienne bibliothèque du Taslu, celle qui était accessible aux handicapés / © ValK
2040, en France. Dans une société ultra-libérale où les villes ont été rachetées par des multinationales, où l’attention de chacun est sans cesse captée et sollicitée au risque de rendre fou, on découvre l’existence des Furtifs, des créatures à la vitalité hors norme, qui vivent dans l’angle mort de la vision humaine. Toujours en métamorphose, elles métabolisent les éléments sur leur passage, transformant l’espace dans lequel elles vivent – et les gens qui croisent leur route. Dans ce monde qui ressemble au nôtre dans ce qu’il peut produire de pire, Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale a abandonné, partent à la recherche de leur fille disparue, et à la rencontre de ces créatures.
Avec Les Furtifs (La Volte, 2019), Alain Damasio signe une critique fine et acerbe du capitalisme cognitif, de notre capacité d’auto-aliénation, du confort de nos techno-cocons où l’on se sent si protégés. Avec un langage créatif qui se renouvelle sans cesse, il trace des lignes de fuite possibles, des modes de résistance, dans une grande fresque magique, magnifique et émouvante, qui invite à changer radicalement notre regard sur le monde et sur le vivant.
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Basta ! : Que pourraient incarner ces drôles de créatures, les « Furtifs », dans la société d’aujourd’hui ?
Alain Damasio : Ce sont des poches de liberté, des brèches dans un monde de plus en plus contrôlé, pas seulement par les multinationales ou les gouvernements, mais aussi par nous-mêmes : un père demandant à sa fille d’être « ami » sur Facebook pour voir ce qu’elle y poste, un enfant qui regarde l’historique de navigation de ses parents, un patron employant un hacker pour regarder quel salarié il embauche, ou réciproquement le salarié qui « googlise » le futur patron avant un entretien d’embauche… Nous sommes tous dans ces logiques de panoptique, où nous essayons d’avoir un maximum d’informations.
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Le philosophe Byung-Chul Han l’explique très bien : le stade avancé du pouvoir libéral actuel, c’est de permettre aux gens de maximiser leur auto-aliénation. L’aérodynamique du pouvoir est géniale : les gens viennent eux-mêmes prendre dans l’armurerie proposée par les GAFA.
... Bernard Stiegler, quand il parle des psychopouvoirs ... Lorsque les gens vivent un manque affectif et émotionnel, cela génère des forces réactives assez mauvaises. Le transhumanisme vient se connecter à cela, comme toutes les religions avant lui. C’est un mouvement para-religieux très fort ... la prophétie, le moment où les machines vont faire advenir l’intelligence artificielle (IA) ... Le mythe de « l’IA toute-puissante » vient répondre à un bordel que nous avons créé : aujourd’hui, la technostructure est tellement dense que personne ne comprend ce que font réellement les IA, même ceux qui en créent la boîte noire. Et aucun être humain n’est évidemment capable de traiter les données du « big data ». On crée des systèmes qui échappent complètement à l’être humain, que personne n’arrive à maîtriser. C’est une dépossession. Une fois que ça a bien purulé et bien enflé, qu’on est noyé sous tout ça, intervient le mythe. Les mythes sont des symptômes.
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comprendre comment le vivant s’interconnecte et comment nous sommes en symbiose avec lui. C’est aussi renouer avec les « ancestralités animales », qui sont consubstantielles à ce que nous sommes, et communes à plein d’espèces.
L’humain est habité par des affects, des percepts et des concepts. ... Tout ce que je décris dans mon livre est déjà là, c’est simplement hypertrophié. ... rendre furtives nos existences
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Aujourd’hui, on est en « démocrature » – c’est-à-dire avec des éléments de démocratie et des éléments de dictature, mais globalement plutôt en démocratie
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Conseil pour le maintien des occupations (CMDO)
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Les Gilets Jaunes, heureusement, ont renouvelé le mode « manifestation », qui était complètement exsangue. Ne plus déposer les trajets de manifestation en préfecture pour les rendre imprévisibles pour la police, et investir les ronds-points, c’est un coup de génie, franchement ! C’est très intuitif : un rond-point est à la fois le carrefour de tout, et en même temps c’est un symbole de l’horreur des zones péri-urbaines. ... Acter qu’ils ne voulaient pas de représentants ... Je crois que la solution, c’est l’auto-organisation
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revenir à de l’action directe, assumer une part de violence et « d’irruptivité ». La limite, c’est la mort, car je défends le vivant. Mais, à tous ces gens qui vivent dans une espèce de forteresse absolue, il faut faire retrouver un sentiment de vulnérabilité, leur faire ressentir cette violence systémique qu’ils exercent du haut vers le bas et dont ils ne voient jamais le retour…
Je ne fais pas de la lutte violente une valeur en soi. C’est conjoncturel. Mais la négociation ne suffit pas, les manifs ne changent rien : on en est à X semaines de manif des Gilets jaunes, que faut-il faire ? Macron ne bougera pas d’un iota, il s’abrite derrière la Constitution. Pendant cinq ans, il va tout massacrer : les retraites, les hôpitaux, l’éducation. Il s’en fout.
Propos recueillis par Barnabé Binctin et Agnès Rousseaux
Tags Altermondialisme ; Politique ; Surveillance et biométrie ; ZAD
Ndlr :
- Pourquoi se priver de la "carte" politique élective s'il est acté que Macron ne bougera pas en s'appuyant sur la constitution ? Ne faut-il pas AU CONTRAIRE JOUER TOUTES NOS CARTES y compris l'élection et le changement de constitution ?
Les limites du nous
Qui veut récupérer l’intelligence collective ?
La nouvelle économie, numérique, collaborative, fluide, coopétitive, introduit de nouvelles façons de créer des projets. L’intelligence collective s’inscrit dans cette veine. C'est même une forme de recherche de libération de structures hiérarchiques pesantes, de logique de silos et de séparation à laquelle on assiste.
Luc Boltanski décrit parfaitement comment le capitalisme s'accommode des époques, de leurs humeurs, de leurs protestations et en récupère l'énergie, les innovations, et même les déviances pour approfondir plus avant l'idée de cumul et réinventer la façon de faire plus d'argent.
L'illusion d'égalité
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L'intelligence collective et les singularités
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Le partage des nouveaux capitaux
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Le défi du partage économique
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L’intelligence collective est tellement développée qu’elle devient un pommier prolifique. La question est comment en partager les fruits. Les logiques contractuelles de dons, de mutualisation, les règles de partage politique à cet égard deviennent essentielles à caler au risque de capter la valeur au profit de quelques-uns. C’est à cette condition qu’elle sera vu comme autre chose qu’une manipulation et plus comme une contribution au bénéfice commun.
Sources
Thot Cursus – Cristol Denis - L’intelligence collective - https://cursus.edu/articles/36043/intelligence-collective
Le nouvel esprit du capitalisme - http://1libertaire.free.fr/Nvl%20Esprit%20Kapital%2003.html
Going Horizontal - http://goinghorizontal.co/
Permaculture humaine - https://www.permaculturedesign.fr/permaculture-humaine/
Creative commons - http://creativecommons.fr/
Wikipédia - Pensée de groupe - https://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_de_groupe
Slate - Comment passer des je au nous - http://www.slate.fr/story/133532/comment-passer-je-nous
Percolab - Samantha Slade - http://www.percolab.com/equipe/
Commeon - Le don en toute conscience - https://www.commeon.com/blog/le-don-en-toute-conscience-4606
Revue Pouvoir – Un homme une voix - https://revue-pouvoirs.fr/Un-homme-une-voix.html
Journal Open Edition Marcel Mauss, Essai sur le don. Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques
https://journals.openedition.org/lectures/520
Emission "La Tête au carré" de Mathieu Vidard sur France-Inter consacrée au livre La Revanche du Rameur de Dominique Dupagne
Voir aussi https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?JqRDtQ