Le bureau d’études BW-CGC est un acteur reconnu dans le domaine du génie côtier, spécialiste des processus hydrodynamiques, de dynamique sédimentaire et morphodynamiques des zones côtières (plages, baies, estuaires, lagons, ports…) et offshore (plateau continental et talus).
Avec plus de 15 ans d’expérience, Benoit Waeles
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Laura Lavaud est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en Génie Civil et Urbanisme de l’INSA Lyon, avec une spécialisation en hydraulique fluviale acquise à Polytechnique Montréal (Canada). Après une expérience de 4 ans et demi dans le domaine de la recherche appliquée, en océanographie physique côtière (ingénieur d'études en modélisation opérationnelle, puis thèse de doctorat sur les contributions des vagues dans les surcotes de tempête en zones littorales et post-doctorat sur l’étude des interactions entre les vagues et la végétation halophyte, à l’Université de La Rochelle), elle a rejoint BW-CGC en décembre 2022.
BW-CGC est une équipe spécialisée de 7 docteurs en Océanographie Physique qui propose son expertise dans le domaine du génie côtier à des maitres d’ouvrage publics et aux entreprises privées, et offre également un appui expert à des sociétés d’ingénierie.
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La plage de Tartane, sur la presqu’île de la Caravelle, rongée par l’élévation du niveau de la mer ©Radio France - Giv Anquetil
Aux Antilles, le changement climatique et la montée des eaux accélèrent l’érosion des littoraux. Quand la carte postale est rongée par la mer, certains s’activent déjà pour ne pas finir les genoux dans l’eau.
« On voit bien que les plages reculent de plus en plus vite. Ce qui semblait poindre il y a encore 25 ans, là c’est manifeste. Il suffit de ne pas fréquenter une plage pendant 2 ans et d’y revenir : vous la retrouvez totalement défigurée, transformée. Les cocotiers et les arbres qui étaient peut-être à 15 mètres de la zone de déferlement, aujourd’hui sont carrément léchés par l’eau. C’est l’élévation du niveau de la mer qui ne cesse de pénétrer à l’intérieur des terres » Pascal Saffache est Maître de conférences en géographie et aménagement du territoire à l’université des Antilles, et depuis des années, il alerte sur les conséquences du changement climatique sur l’érosion de son île. Le diagnostic d’une situation qui s’impose dorénavant à tous, en Martinique comme en Guadeloupe et ailleurs dans la Caraïbe : la carte postale de cocotiers et de sable blanc (ou noir) est en train de disparaître, emportée par la mer.
Pascal Saffache, Maitre de conférences en géographie et adaptation du territoire à l’université des Antilles, alerte depuis des années sur les conséquences de l’érosion des littoraux . Pascal Saffache, Maitre de conférences en géographie et adaptation du territoire à l’université des Antilles, alerte depuis des années sur les conséquences de l’érosion des littoraux . © Radio France - Giv Anquetil
3,5mm par an. C’est selon le GIEC la vitesse à laquelle l’eau des tropiques monte avec la fonte des glaces des régions polaires (et la dilatation des océans). Et le phénomène va plus vite que prévu. Une submersion marine qui menace tout particulièrement les Antilles : chaque année, l’océan gagne en moyenne un mètre de plage, et le groupe d’experts internationaux estime que toute une partie du littoral risque de devenir inhabitable d’ici 2040. Autant dire demain donc.
La plage de Sainte-Luce La plage de Sainte-Luce © Radio France - Giv Anquetil
D’autant que ce phénomène global est aussi aggravé par les actions locales, qui vont des cocotiers importés pour la photo (et qui contribuent à accélérer l’érosion des plages), à l’extraction immodérée du sable pour les constructions, en passant par l’artificialisation des sols qui accentue le ruissèlement.
Les pêcheurs de Sainte-Luce vendent dorénavant leur poisson les pieds dans l’eau Les pêcheurs de Sainte-Luce vendent dorénavant leur poisson les pieds dans l’eau © Radio France - Giv Anquetil
Ce qui est en train de se passer n’aura donc pas que des conséquences pour les touristes et le peu de place restant où poser leurs serviettes de plage, mais a déjà commencé à affecter toute une partie de l’activité économique. Avec –à venir- de profonds changements urbanistiques, et donc sociaux. Face à la mer qui monte, des sommes considérables sont engagées pour tenter de ralentir le phénomène, qui appelle surtout à un changement de stratégie d’occupation du territoire. Car on ne pourra plus faire comme avant.
Au nord de l’île, la plage du Prêcheur a disparu. Et une partie des habitants vont devoir déménager © Radio France - Giv Anquetil
De Tartane à Sainte Luce, des Salines aux Prêcheur (et sa Montagne Pelée qui vient cette semaine d’être inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco), état des lieux avec, comme à chaque fois, des citoyens – mais aussi des élus, qui se mobilisent pour s’adapter autant que possible. Des Martiniquais parfois à la limite de la solastalgie, ce « nouveau mot pour un nouveau monde » inventé par le philosophe australien Glenn Albrecht, pour décrire la détresse que provoque la disparition de son environnement familier.
Les collégiens du club sciences du Lamentin en sortie pédagogique sur le sentier littoral emporté par la mer à l’Anse Figuier Les collégiens du club sciences du Lamentin en sortie pédagogique sur le sentier littoral emporté par la mer à l’Anse Figuier © Radio France - Giv Anquetil
Christian Palin, adjoint à l Mairie de la Trinité en charge de l’adaptation au changement climatique, devant ce qui reste de la plage à Tartane Christian Palin, adjoint à l Mairie de la Trinité en charge de l’adaptation au changement climatique, devant ce qui reste de la plage à Tartane © Radio France - Giv Anquetil
Reportage : Giv Anquetil, Réalisation : Maria Pasquet Montage : Karen
Liens :
- L’Olimar : l'observatoire de la dynamique du littoral martiniquais est un réseau qui réalise et partage des observations sur l'évolution du littoral.
- L'ASSAUPAMAR : l’Association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais
Chroniques Le jour ou
"Le jour où" par Anaëlle Verzaux du vendredi 22 septembre 2023
Clés : Environnement Écologie Biodiversité
Tr.: ... érosion marine ...
6,281 supporteurs ont signé
Les grandes entreprises volent du poisson d'Afrique de l'Ouest. Ils détruisent des emplois et une source essentielle de nourriture. Mais les communautés locales ripostent et Greenpeace les soutient. Rejoignez-nous pour exiger que les importateurs de farine et d'huile de poisson ainsi que les autorités qui réglementent l'industrie changent leurs habitudes, maintenant.
Chaque année, les grandes entreprises volent plus d'un demi-million de tonnes de poisson aux habitants d'Afrique de l'Ouest. Cette quantité de poisson est suffisante pour nourrir 33 millions d'individus. Mais au lieu de cela, ces poissons sont transformés et donnés aux animaux en Asie et en Europe.
Les scientifiques disent que les stocks de poissons au large de l'Afrique de l'Ouest seront bientôt irrémédiablement endommagés. Des milliers de personnes perdront leur emploi, et des milliers de familles perdront une source essentielle de nourriture. Mais les communautés côtières ripostent. Les poissonnières - principalement des femmes - et les pêcheurs protestent et font campagne. Plus nous serons nombreux à ajouter nos voix aux leurs, plus les grandes entreprises et les autorités devront écouter. Ils ont peur que leurs actes répréhensibles soient exposés.
Dites à ces sociétés qui détruisent les océans de cesser d'importer de la farine et de l'huile de poisson d'Afrique de l'Ouest. Dites aux gouvernements du Sénégal, de la Mauritanie et de la Gambie que les communautés côtières ont besoin d'action, pas de paroles.
Connue / https://twitter.com/GreenpeaceAfrik/status/1501211291817500679
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Greenpeace Afrique@GreenpeaceAfrik·12h⛔ En cette journée internationale du 8 mars, le REFEPAS réitère ses demandes pour une meilleure reconnaissance, considération et protection des femmes de la pêche artisanale
#PoissonVolé - 0 - 10 -7
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Dans le cadre de la crise du COVID-19, BLOOM et 390 petits pêcheurs côtiers, Chefs, mareyeurs, poissonniers, scientifiques, élus locaux et nationaux, eurodéputés, figures publiques et associations demandent au gouvernement français de prioriser les aides publiques vers la petite pêche côtière et non vers la pêche industrielle.
1 La “petite pêche côtière” est définie au niveau européen comme les navires de moins de 12m de long et utilisant des engins de pêche “passifs” (aussi appelés “statiques” ou “dormants”) tels que les lignes, les casiers et les filets. En France métropolitaine, cette catégorie représente 4 310 des 6 240 navires actifs au 14 avril 2020, soit 70% de la flotte (d’après les données du registre européen de la flotte : https://webgate.ec.europa.eu/fleet-europa/index_en). Bien sûr, les 150 navires de plus de 12m mais faisant moins de 15m et utilisant des engins passifs pourraient être considérés comme faisant également partie de cette “petite pêche côtière”.
Info et société - Enquêtes et reportages
93 min - Disponible du 21/01/2020 au 27/03/2020
Les mégapoles côtières sont de plus en plus exposées aux inondations. Comment prévenir ces catastrophes, aux conséquences humaines et économiques désastreuses ? De New York à Bangkok en passant par Tokyo, une ambitieuse enquête.
29 octobre 2012 : la moitié de New York, envahie par les eaux, est plongée dans l'obscurrité après le passage de l’ouragan Sandy. Après Katrina et ses 1 800 morts, ce nouveau cataclysme alerte sur la vulnérabilité des mégapoles côtières face aux ondes de tempête (raz-de-marée) et aux inondations. Dans le monde, quelque 136 villes portuaires, riches ou pauvres, sont menacées, en particulier celles situées sur des deltas. À l’origine de ce phénomène : le réchauffement climatique et la montée des eaux bien sûr, mais aussi l’affaissement des sols (la subsidence) et leur liquéfaction, liés à l’urbanisation chaotique et au pompage excessif des nappes phréatiques, ainsi que la multiplication des barrages (45 000 à la surface du globe). Shanghai, Bangkok, Tokyo, Dacca ou Djakarta... : les cités asiatiques, à la croissance foudroyante, sont les plus exposées.
"Résilience urbaine"
Comment prévenir ces catastrophes, aux conséquences humaines et économiques désastreuses ? Faudra-t-il un jour abandonner ces grandes métropoles qui sombrent inexorablement ? Aujourd’hui, les habitants du littoral fuient ou s’adaptent, en surélevant leurs maisons, tandis que des digues édifiées dans l’urgence tendent à protéger les quartiers des nantis, au détriment des plus démunis. À Tokyo, le pompage des eaux souterraines est interdit et des zones rurales tampons ont été aménagées. Shanghai, dont les gratte-ciel ne cessent de s’élever toujours plus haut, met en œuvre un ambitieux programme de surveillance de la subsidence. Mais la prise en compte du phénomène relève en réalité du choix de société. Repenser l’urbanisme et vivre avec l’eau plutôt que la combattre : le modèle séculaire des Pays-Bas inspire désormais d’autres démarches de "résilience urbaine". Ainsi, à Hambourg, l'audacieuse "HafenCity" revisite le concept de pilotis, tandis qu'à New York un programme collaboratif, "Rebuild by design", reconstruit dans le respect de la nature. À travers témoignages sur le terrain et avis d’experts, cette passionnante enquête fait le point sur les inondations et les solutions qui s’ébauchent pour y répondre.
Réalisation : Marie Mandy Pays : France Année : 2015