Résumé
Le développement des pratiques sociales de médiation dans des secteurs aussi différents que la famille, la justice, l'école, les quartiers urbains... conduit à s'interroger sur le contexte idéologique et institutionnel dans lequel s'inscrit ce type d'innovations. Cette étude cherche à comprendre comment des référents culturels et des orientations religieuses des acteurs catholiques peuvent induire de nouvelles modalités d'action et des préférences politiques spécifiques. Deux voies sont inventoriées : la place du principe de subsidiarité et des corps intermédiaires dans la doctrine sociale de l'Église catholique, et l'exercice d'une fonction médiatrice au travers du ré-investissement de l'espace public par des acteurs religieux. Chacune de ces deux dimensions oriente vers une interprétation en termes d'utilité sociale des confessions religieuses et de prégnance de la matrice catholique en période de crise relative des modes de régulation des rapports sociaux par les institutions politiques et administratives.
Mots-clés : catholicisme, espace public, médiation, régulation sociale, subsidiarité
Plan
Subsidiarité et corps intermédiaires dans la doctrine sociale
de l'Église catholique
La fonction médiatrice du ré-investissement de l'espace public
par les acteurs religieux
Texte intégral
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J.-P. Bonafé-Schmitt ... Étienne Le Roy ... « Sans pouvoir décisionnel en tant que tel, sans mandat d'une instance supérieure au nom de laquelle il parlerait, le médiateur travaille sans armes, à mains nues. Son seul outil est cette capacité d'analyser exactement des situations et de découvrir, avec les “deux”, la brèche à travers laquelle une certaine solution est possible » (Jean-François Six, « Médiation et médiateurs », Études, juillet-août 1993, p. 50).
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Michel Creuzet en donne la définition suivante : « Les corps intermédiaires sont des groupes sociaux, des groupements humains situés entre l'individu isolé (ou la famille, cellule de base) et l'État. Ils sont constitués soit naturellement [par exemple, les corps professionnels (entreprise, métier, profession) ou locaux (commune, province)], soit par accord délibéré [lorsqu'ils résultent d'une entente entre les membres : société de pêche, compagnonnage, académie provinciale...] en vue d'atteindre une fin commune aux personnes qui les composent » (Les corps intermédiaires, Martigny, Édition des Cercles Saint-Joseph, 1964, p. 11).
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Yves Palau, « La médiation sociale, une construction idéologique », Études, décembre 1996, p. 717
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Yves Palau, « La médiation sociale, une construction idéologique », Études, décembre 1996, p. 614 ; 618.
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Évelyne Pisier, « Le besoin de médiation », L'Express, 7 avril 1989, p. 52-53, qui constate que « la démocratie représentative n'est jamais assez représentative et, donc, jamais assez démocratique », et qui plaide pour qu'une autre médiation entre gouvernés et gouvernants naisse de confrontations libérées des insuffisances de la politique.
... dynamique du volontariat et de la coopération, la médiation de quartier ... proximité ... rend la citoyenneté à l'individu ... renouer le dialogue entre les diverses communautés : « Dans ce processus, le médiateur n'intervient pas de l'extérieur ; au contraire, il s'implique personnellement, en tant qu'acteur social lui-même » (Danièle Hervieu-Léger, « The Past in the Present: Redefining Laïcité in Multicultural France », in Peter L. Berger, dir., The Limits of Social Conflict. Conflict and Mediation in Pluralist Societies, op. cit., p. 79). La mission à Bagdad, en septembre 2004, d'une délégation du Conseil français du culte musulman destinée à contribuer à la libération de deux journalistes français retenus en otages relève d'une logique analogue.
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AUTOMÉDIAS : QUAND LES CITOYENS PRENNENT LE POUVOIR MEDIATIQUE #3
Un événement organisé par Igor Galligo et Cemil Şanlı.
Infos et programme : https://www.automedias.org/event/automedias/
AUTOMEDIAS.ORG est organisateur.
LE MEDIA est partenaire diffuseur.
- Titre : « Automedias. Quelles alternatives technologiques inventer face aux GAFAM pour augmenter son audience ? »
- Durée : 1h19
- Montage : Victor Chaix
- Invités : Cemil choses à te dire (Cemil Sanli), Dany&Raz (DanyCaligula), Cerveaux Non-Disponibles (Victor), Osons Causer (Ludovic Torbey), Laurence Allard et Anne Alombert
- Modérateur : Igor Galligo
Retrouvez dans le lien ci-après l’intégralité de la session et de la 2ème journée du colloque: https://www.youtube.com/watch?v=SJAEyC_cEwo&t=36s
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Tr.: ... V2V, syndication par XML, Samizdat, ... on détruit l'esprit critique ... activistes minoritaires, repenser l'activisme ? interdépendances, devenirs communs, articulations ... démultiplier les arènes ...
International — Parti pris
Pour assurer une victoire électorale qui lui permettrait d’échapper enfin à la justice, Netanyahou n’a pas hésité à admettre dans sa coalition des religieux d’extrême droite qui rêvent d’expulser tous les Palestiniens…
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Durée de lecture : 8 minutes - Séries d’été Quotidien
La modernité nous a imposé la vitesse, l’efficacité, en discriminant la lenteur. Prisonniers du temps, nous devons « résister à la modernité », écrit Laurent Vidal. Et devenir des femmes et hommes lents. [SÉRIE 4/4]
Vous lisez la dernière partie de notre série « Le chemin de l’autonomie ». La première est ici https://reporterre.net/Nulles-en-bricolage-Ces-femmes-qui-devissent-les-prejuges, la deuxième ici https://reporterre.net/Nulles-en-bricolage-Ces-femmes-qui-devissent-les-prejuges et la troisième ici https://reporterre.net/Mauvaises-herbes-des-villes-et-si-on-les-mangeait?var_mode=calcul.
Au début, que d’agacement devant cette marmite norvégienne qui semblait si lente à cuire par rapport à une cocotte-minute ! Mais vous y avez vite pris goût, à ces pauses low-tech https://reporterre.net/Four-solaire-douche-ecolo-le-guide-pour-se-mettre-au-low-tech
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le temps, clé de l’émancipation ... confinements de 2020 : les esprits libérés du joug de l’économie voulaient tout réinventer, le monde d’après, leur vie https://reporterre.net/Le-Monde-d-apres-une-floraison-de-propositions ... les pouvoirs religieux et séculiers occidentaux aient toujours voulu le contrôler ... c’est en discriminant la lenteur, justement, qu’ils y sont parvenus, raconte l’historien et sociologue Laurent Vidal dans Les Hommes lents https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782081427822-les-hommes-lents-resister-a-la-modernite-xve-xxe-siecle-laurent-vidal/
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découverte du Nouveau Monde. Là, de péché contre Dieu, la lenteur devient un péché contre la société ... Stigmatisés pour leur « paresse » par les colons, les Indiens d’Amérique travailleront jusqu’à ce que mort s’ensuive https://www.herodote.net/L_exploitation_du_Nouveau_Monde_par_les_Espagnols-synthese-291.php ... Cette logique aboutira, conclut Laurent Vidal, aux camps nazis, qui eux aussi parquaient les « paresseux, fainéants du travail du Reich ». ... à chaque époque ses « Amish » https://reporterre.net/Face-a-la-5G-nous-sommes-tous-des-Amishs ... XIXe siècle ... vitesse et efficacité. Le Panthéon du Progrès (et du virilisme) ... avant que Taylor n’invente le travail à la chaîne, le forçat de l’industrie devra se faire automate ... en 1831, les canuts révoltés https://www.herodote.net/22_novembre_1831-evenement-18311122.php ... résister ... créativité du « sabotage » (le fait de jeter ses sabots dans la machine pour l’empêcher de fonctionner) et sa solidarité festive.
À partir de 1848, par exemple, la fête du Saint Lundi prolonge au-delà du dimanche le repos hebdomadaire, célébrant joie de vivre et farniente, comme la Saint-Fainéant ... Pour libérer les corps des cadences répétitives du travail, le jazz, la samba
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source de la Grande accélération climatique [1] ? Alors n’est-il pas urgent de faire la nique à la propagande anti-lenteur toujours à l’œuvre, et de découvrir dans le low (basse consommation) et le slow (lent) une voie privilégiée de résistance, voire de réexistence ? Les Hommes lents nous y invitent en tout cas dans un stimulant tempo moderate.
Notes
[1] Les climatologues Will Steffen et Paul Crutzen, ainsi que l’historien John McNeill, ont appelé en 2007 le réchauffement climatique la « Grande accélération » pour souligner son lien avec l’intensification des prédations anthropiques.
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Commentaire de Jancovici sur cet échange : "La sobriété énergétique et la religion : amies ou ennemies ? C'était le thème d'un échange entre Jean-Francois Mouhot, directeur de l'association A-Rocha France (https://lnkd.in/eBiDnk2y ), une organisation chrétienne internationale de conservation de la nature, et auteur d'un livre intitulé "Des esclaves énergétiques" (https://lnkd.in/ePxHvyie ), et votre serviteur.Comme je l'ai précisé en ouverture de mon propos introductif, ma fréquentation des lieux de culte s'est promenée quelque part entre faible et nulle depuis ma naissance (je suis un agnostique revendiqué). Mais j'ai trouvé très intéressant de pouvoir discuter avec un représentant de la sphère chrétienne de la place de la religion - ou plus exactement d'une religion, car il a été peu question d'islam ou de bouddhisme dans l'échange - dans le débat sur la sobriété énergétique - donc en fait la sobriété au sens large - qui monte actuellement.En effet, les préceptes chrétiens ont historiquement fait une large place aux invitations à se contenter de peu, qu'il s'agisse du voeu de pauvreté des prêtres, ou des ressorts de la société de consommation qui tombent pour beaucoup dans les péchés capitaux (la gourmandise, la luxure, l'envie ou la paresse par exemple). Du coup, qu'est-ce qui empêcherait les chrétiens de se faire d'ardents défenseurs de l'environnement ? La fameuse phrase de Staline "le Pape combien de divisions" était peut-être de mise dans une vision du monde basée sur les rapports de force militaire, mais lorsqu'il s'agit d'entraîner la population sur le terrain des valeurs, il faut se rappeler que l'Eglise catholique revendique 1,3 milliards de fidèles dans le monde. Si sa parole devient sincèrement verte, ca changera peut-être un peu la face du monde."
Vidéo originale : https://www.youtube.com/watch?v=G4aeTvN0KIk&t=0s
Vidéo mise en ligne par Joëlle Leconte
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Tr.: animé par Joseph Gotte ... 27:45 JMJ désir, communion, non-marchand, spiritualité, éthique, morale, projet de société, élan collectif autour de valeurs partagées ... écconomie de guerre => changer de paradigme, gourmandise, luxure, ...
37:10 JFM ... une crise pour que ça change ... rationnement plus efficace ...
JMJ : ya un souci d'équité, le pouvoir politique ne travaille pas assez, exemplarité, mesures réglementaires plus efficaces maintenant car on a trop attendu pour la taxe carbone ...
JFM : après le PDEF que faire ?
JMJ : ça va arriver tout seul, poussés par les circonstances ... mvt sociétal ? religieux utilitariste ... ressort émotionnel, ce qui fait sens pour tout le monde
JFM : au moins, j'aurai essayé
Les auditeurs :
de quoi il se prive ? ses successeurs vont payer la note ... exemplarité ... ya pas assez de ressources pour tous ...
Leviers d'épanouissement : les valeurs, la sécurité, mensonge de la consommation, la richesse ne fait pas le bonheur ... moins de biens, plus de liens ... le père noel a remplacé jésus-christ ! (la consommation) ... débat sur le minimum vital matériel ... excès de dénuement ... désir de se contenter de moins
JFM : les chrétiens pas à la hauteur / églises se sont fourvoyées ... se repentir par la prière ... piège faustien ... implore la clémence ...
Le plan fédère la communauté ... travail en commun ... en parler ... assez rapide ? ... la pédagogie sur le pb ... voir le pb dans son ensemble aide ... appeler à l'action ... Amener le constat, la solution, la mobilisation avec un pouvoir de nuisance ...
Actualités
Dimanche 10 avril, trois blocs politiques clairement délimités et de proportion équivalente ont émergé des urnes. L’un autour de la droite néolibérale et autoritaire, l’autre avec l’extrême droite, le troisième avec l’Union populaire qui atteint un score historique de 22% des suffrages.
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formidable campagne, d’un travail programmatique conséquent et d’une activité militante intense ... mobilisation décisive de la jeunesse et des quartiers populaires ... Marine Le Pen ajoute au projet de maltraitance sociale qu’elle partage avec Emmanuel Macron un ferment dangereux de xénophobie et d’exclusion religieuse et une remise en cause de l’Etat de droit. C’est la raison pour laquelle nous réaffirmons : pas une voix pour Marine Le Pen !
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élire une majorité de députés de l’union populaire. Ils pourront appliquer notre programme dès le mois de juin prochain. Tant de femmes et d’hommes déçus par le résultat du 10 avril comptent sur nous.
Dans cet objectif, nous voulons stabiliser et élargir davantage encore le pôle populaire à l’ensemble des organisations politiques, comme des personnalités, qui y sont prêtes. ... nous proposons :
- Un programme partagé de gouvernement ...
- Une stratégie cohérente et ouverte : l’union populaire ...
- Une campagne pour gagner ...
- Un cadre de respect mutuel permettant de passer à une nouvelle étape des relations entre ces organisations ...
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Seul compte pour nous notre capacité à proposer, dès les élections législatives, un autre avenir pour notre pays.
Religions
Saint-Chamond, la ville où les élus écolos sont les Judas de la laïcité - Natacha Devanda · Mis en ligne le 2 août 2021
« La laïcité n'est pas négociable. » C'est sous ce beau titre que le groupe politique Europe Écologie-Les Verts de Saint-Chamond a fait paraître un communiqué de presse pour défendre... l'indéfendable, c'est-à-dire des propos bien réacs de Mmadi Ahamada, l'imam de la mosquée dudit bled de la Loire.
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Le 21 juillet, en pleine fête de l’Aïd, l’imam fait son prêche en plein air, non loin du terrain où une future mosquée est en construction. Les croyants sont au rendez-vous. « Femmes musulmanes, tâchez d’obéir aux droits d’Allah et à ceux de vos époux, restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas de la manière des femmes d’avant l’islam », déclame le prêcheur en citant l’un des versets du Coran.
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à Charlie, on trouve bien dommage qu’en 2021, les seuls politiques immédiatement choqués par les propos sexistes d’un imam, soient des membres du RN ou un ministre de droite.
Que disent le PC, la France insoumise, les socialistes, les associations féministes des propos moyenâgeux tenus par l’imam ? Rien. ...
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Questionner LFI -> https://twitter.com/JulienDelalande/status/1422303044876869643
"Est-ce vrai @AQuatennens ? Prêche publié en direct sur un réseau social, donc public ? Contraire à l'égalité H/F ? Pas laïque ? Expulser l'imam ?"
ATT rép.
Connu / https://twitter.com/Charlie_Hebdo_/status/1422240780463247360
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À Beyrouth, une querelle entre un chrétien et un Palestinien rouvre les blessures de la guerre civile... Réalisé par Ziad Doueiri ("Dérapages", "Baron noir"), un film de prétoire efficace, qui a suscité un vif débat au Liban.
Dans le Beyrouth des années 2010, Toni Hanna, garagiste et fervent partisan des Phalanges chrétiennes, claque sa porte au nez de Yasser Salamé, un contremaître palestinien venu lui signaler que sa gouttière se déverse dans la rue. Puis il casse la dérivation opérée depuis l'extérieur sur les instructions de Salamé, lequel, furieux, l'insulte. Hanna exige des excuses auprès du patron du contremaître, qui cherche à arranger les choses, l’incident, dans ce quartier chrétien, pouvant mettre en danger le vaste chantier de remise aux normes dont il a la charge. Mais quand, à contrecœur, Salamé se présente, Hanna lui crache au visage sa haine des Palestiniens. L'autre le frappe, lui brisant deux côtes. Le conflit s'envenime, jusqu'à un procès qui enflamme la ville.
Vérités douloureuses
Avec son chœur d'impeccables acteurs, Kamel el-Bacha (Salamé) et Adel Karam (Hanna) en tête, Ziad Doueiri signe un film de prétoire efficace et tendu, qui a suscité au Liban un débat explosif, mais aussi un engouement public phénoménal. Sur fond de blessures de guerre enfouies et de divisions sciemment entretenues par la classe politique, le réalisateur de Dérapages et de Baron noir traite frontalement de la poudrière communautaire libanaise. Exhumant, entre autres vérités douloureuses, le massacre oublié de villageois chrétiens, en 1976, ce film libère la parole avec une forme de jubilation.
Réalisation : Ziad Doueiri
Scénario : Ziad Doueiri Joëlle Touma
Production : Tessalit Productions Rouge International Ezekiel Films Scope Pictures Douri Films
Producteur/-trice : Antoun Sehnaoui Jean Bréhat Rachid Bouchareb Julie Gayet Nadia Turincev
Image : Tommaso Fiorilli
Montage : Dominique Marcombe
Musique : Eric Neveux
Avec : Adel Karam (Toni Hanna) Kamel El Basha (Yasser Salamé) Camille Salameh (Wajdi Wehbé) Diamand Abou Abboud (Nadine Wehbé) Rita Hayek (Shirine Hanna)
Pays : France Liban
Année : 2017
Fabrice Rousselot, Directeur de la rédaction
Auteur Valentin Soubise Doctorant en science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Le président du groupe parlementaire La France insoumise mène actuellement une fronde, sur les bancs de l’Assemblée nationale, contre le projet de loi « séparatisme », finalement rebaptisé « projet de loi confortant le respect des principes de la République ».
Dans son discours du 1ᵉʳ février, Jean‑Luc Mélenchon juge « inutile » et « dangereuse » une loi qui selon lui demanderait aux associations musulmanes de prêter des « serments d’allégeance » à la République.
« Non, les chemins de la raison ne s’ouvrent pas à la faux. Non, la porte de l’universel ne s’ouvre pas à coups de pied. Non, l’amour de la République, comme tout amour, ne vaut rien sous la menace. »
Jean‑Luc Mélenchon réaffirme ainsi une conception de la laïcité qui ne doit pas être un « athéisme d’État », imposé par la contrainte, mais une séparation stricte où l’État, « indifférent » à la religion, garantit à chacun une liberté absolue de conscience.
La laïcité a selon lui apporté une contribution historique essentielle à la sortie des guerres de religion en France et son enjeu principal est aujourd’hui encore de garantir « l’unité du pays ».
Or, le député considère que ce projet de loi ouvre au contraire « la porte à un déferlement » contre les musulmans.
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Au Karl Marx de La Question juive qui rejette les droits de l’Homme comme une mystification bourgeoise dissimulant l’exploitation, Jean‑Luc Mélenchon semble alors préférer le philosophe Jacques Rancière qui souligne l’efficacité et la performativité de la « phrase égalitaire » : affirmer et croire en une égalité qui n’existe pas encore est le seul moyen de la faire progresser dans la réalité.
L'auteur réalise sa thèse sous la direction de Frédéric Sawicki.
Clés : gauche Jean-Luc Mélenchon extrême gauche laïcité partis politiques discours islamophobie La France insoumise (LFI)
Connu / https://twitter.com/cremieuxrag/status/1362085129502535683
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Chômeurs insoumis a retweeté
Robert Crémieux Herbe Abeille @cremieuxrag ·17 févr.
La République laïque de Jean‑Luc Mélenchon : un débat qui fracture la gauche et bien plus encore #islamogauchisme
via @FR_Conversation - 0 - 1 - 1
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Ndlr : article très intéressant et bien documenté mais JLM n'est en aucune façon à l'extrême gauche, pourquoi ce mot-clé plutôt que de parler de radicalité ? Manipulation ? ACT
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 1er février 2021 contre le projet de loi dit de renforcement « des principes républicains ». Le président du groupe « La France insoumise a dénoncé une loi inutile et dangereuse qui va semer de la division dans le peuple français en stigmatisant les musulmans.
Après avoir rappelé que le gouvernement a réussi à mettre d'accord contre cette loi tous les cultes, le député insoumis a interpellé la majorité sur les défis qui sont devant nous. La pandémie, le dérèglement climatique, les 800 plans sociaux, les 10 millions de pauvres, l'augmentation du gaz, des péages, de l'électricité, les millions de personnes à l'aide alimentaire... Alors que le Parlement va discuter pendant deux semaines du voile, de la polygamie, des certificats de virginité, du contenu des cantines scolaires ou de la mixité dans les horaires des piscines.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé ensuite l'hypocrisie du gouvernement. Il a parlé des différents séparatismes qui existent bel et bien dans notre pays dont il n'est pourtant pas question dans cette loi : le séparatisme social des riches, le séparatisme religieux du Concordat, le séparatisme institutionnel de l'Union européenne.
Le Président du groupe La France insoumise a rappelé que l'État est indifférent aux religions et que c'est le gage de notre liberté. Puis il a dénoncé l'amalgame insupportable entre islam et islamisme. Il a pris à partie l'Assemblée en demandant aux députés quand les musulmans avaient manqué à l'appel de la patrie.
Jean-Luc Mélenchon a conclu son discours en disant que la France est grande parce qu'elle fait France de tout bois et que l'amour de la République, comme tout amour, ne vaut rien sous la menace.
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mots-clés idéologies ; laïcité ; Marx ; religions
Il est parfois nécessaire, dans les époques troubles où certains peuvent perdre leurs repères et d'autres ajouter à la confusion des esprits, où une certaine extrême-gauche rejoint le terrain douteux anti-laïque, anti-républicain des intégristes religieux et du totalitarisme obscurantiste, de revisiter les textes fondateurs et historiques de ceux qui ont participé à la construction de la pensée socialiste et communiste, du matérialisme, du combat contre les oppressions, les féodalismes, l'exploitation de l'homme et de la nature.
Il est devenu aujourd'hui nécessaire, voire urgent, de procéder à ce retour réflexif pour contrer ceux qui, intentionnellement ou par confusion idéologique, confondent la lutte pour les opprimés, pour la justice sociale avec le soutien aux cultures oppressives et rétrogrades contre les Lumières.
L'amour du Peuple contre les oligarchies, de la République contre la Monarchie, c'est se battre pour les libérer des chaînes idéologiques qui les entravent et les instrumentalisent, des injustices qui les rabaissent, des intégrismes religieux qui les abrutissent, les maintiennent dans l'ignorance, la résignation et l'acceptation de leur oppression.
Karl Marx et Engels, contrairement à ce que certains curés d'un nouveau genre écrivent, avaient clairement analysé les religions comme l'opium des peuples qui les aident à supporter indéfiniment leur misère et leur condition d'opprimés, mais ce n'était pas pour défendre les religions ou les recommander comme moindre mal!
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il faut cesser de faire croire à une compassion, voire un soutien de Marx aux aliénations religieuses.
Vive la Laïque et les Lumières! Vive l'égalité de tous et de toutes devant la loi humaine, égalité des femmes et des hommes, égalité des peuples, sans particularisme ni communautarisme diviseur, inégalitaire et anti-républicain. Contre la propagande religieuse, pour l'éducation scientifique et humaniste de toutes et tous, le partage du savoir, des connaissances et de l'histoire.
Pour Nassim Nicholas Taleb, professeur de l'ingénierie du risque à l'Institut Polytechnique de New-York University et auteur notamment du "Le cygne noir : la puissance de l'imprévisible", c'est un principe quasi-scientifique, qui s'applique malheureusement, aussi, à la religion, "ce sont les personnes les plus intolérantes qui imposent leur vertu aux autres, précisément à cause de cette intolérance."
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alors qu’à peine 2 % de la population américaine est juive, et celle de stricte observance encore plus faible, les distributeurs ont-ils collectivement préféré avoir une seule bouteille. Le surcoût du U est en effet extrêmement faible vis à vis du bénéfice de pouvoir servir de la limonade à tous: un seul stock, un seul rayon. C’est rationnel. Dès lors que le coût de se plier aux règles de la minorité intolérante est faible, celles-ci s’imposent à la majorité. On retrouve cela par exemple dans le fait que 70% de la viande venant de Nouvelle-Zélande exportée en Grande Bretagne est halal, quand le pays ne dispose que d’une toute petite minorité musulmane.
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Il faut que les coûts soient faibles, pour que le fait minoritaire passe au collectif. Il faut aussi que les minorités ne soient pas isolées géographiquement.
Cela rejoint mes travaux en finances. De la même façon que je l’expliquais avec le concept du cygne noir, chacun à tendance à croire que l’ensemble des événements passés constitue une bonne approche pour décrire le futur. Ce faisant on tend à gommer l’existence d’événements imprévisibles qui ont une faible probabilité de se dérouler mais qui, s'ils se réalisent, ont des conséquences d'une portée considérable et exceptionnelle. Les crises sont de cette nature.
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Les gens mangeant des OGM, mangent aussi des non OGM, mais pas l’inverse. Dès lors le coût d’une distribution différenciée étant trop important, le choix non OGM s’imposera. Le professeur Serge Galam a conçu une idée similaire pour montrer le rôle invisible de la minorité politique dans les élections. ...
Comment vivre dans des villes privatisées, où notre attention est contrôlée et sollicitée en permanence, et nos corps pistés à chaque instant ? Le dernier roman d’Alain Damasio, dont l’action se déroule en 2040, explore ce monde possible, avec justesse, de manière sensible et réaliste. Il nous invite à sortir d’urgence de nos « techno-cocons », à expérimenter de nouvelles manières d’être au monde et de résister, pour reprendre le contrôle sur nos vies. Attention, entretien décapant.
Photo (une) : Alain Damasio en visite sur la Zad de à Notre-Dame-des-Landes, dans l’ancienne bibliothèque du Taslu, celle qui était accessible aux handicapés / © ValK
2040, en France. Dans une société ultra-libérale où les villes ont été rachetées par des multinationales, où l’attention de chacun est sans cesse captée et sollicitée au risque de rendre fou, on découvre l’existence des Furtifs, des créatures à la vitalité hors norme, qui vivent dans l’angle mort de la vision humaine. Toujours en métamorphose, elles métabolisent les éléments sur leur passage, transformant l’espace dans lequel elles vivent – et les gens qui croisent leur route. Dans ce monde qui ressemble au nôtre dans ce qu’il peut produire de pire, Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale a abandonné, partent à la recherche de leur fille disparue, et à la rencontre de ces créatures.
Avec Les Furtifs (La Volte, 2019), Alain Damasio signe une critique fine et acerbe du capitalisme cognitif, de notre capacité d’auto-aliénation, du confort de nos techno-cocons où l’on se sent si protégés. Avec un langage créatif qui se renouvelle sans cesse, il trace des lignes de fuite possibles, des modes de résistance, dans une grande fresque magique, magnifique et émouvante, qui invite à changer radicalement notre regard sur le monde et sur le vivant.
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Basta ! : Que pourraient incarner ces drôles de créatures, les « Furtifs », dans la société d’aujourd’hui ?
Alain Damasio : Ce sont des poches de liberté, des brèches dans un monde de plus en plus contrôlé, pas seulement par les multinationales ou les gouvernements, mais aussi par nous-mêmes : un père demandant à sa fille d’être « ami » sur Facebook pour voir ce qu’elle y poste, un enfant qui regarde l’historique de navigation de ses parents, un patron employant un hacker pour regarder quel salarié il embauche, ou réciproquement le salarié qui « googlise » le futur patron avant un entretien d’embauche… Nous sommes tous dans ces logiques de panoptique, où nous essayons d’avoir un maximum d’informations.
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Le philosophe Byung-Chul Han l’explique très bien : le stade avancé du pouvoir libéral actuel, c’est de permettre aux gens de maximiser leur auto-aliénation. L’aérodynamique du pouvoir est géniale : les gens viennent eux-mêmes prendre dans l’armurerie proposée par les GAFA.
... Bernard Stiegler, quand il parle des psychopouvoirs ... Lorsque les gens vivent un manque affectif et émotionnel, cela génère des forces réactives assez mauvaises. Le transhumanisme vient se connecter à cela, comme toutes les religions avant lui. C’est un mouvement para-religieux très fort ... la prophétie, le moment où les machines vont faire advenir l’intelligence artificielle (IA) ... Le mythe de « l’IA toute-puissante » vient répondre à un bordel que nous avons créé : aujourd’hui, la technostructure est tellement dense que personne ne comprend ce que font réellement les IA, même ceux qui en créent la boîte noire. Et aucun être humain n’est évidemment capable de traiter les données du « big data ». On crée des systèmes qui échappent complètement à l’être humain, que personne n’arrive à maîtriser. C’est une dépossession. Une fois que ça a bien purulé et bien enflé, qu’on est noyé sous tout ça, intervient le mythe. Les mythes sont des symptômes.
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comprendre comment le vivant s’interconnecte et comment nous sommes en symbiose avec lui. C’est aussi renouer avec les « ancestralités animales », qui sont consubstantielles à ce que nous sommes, et communes à plein d’espèces.
L’humain est habité par des affects, des percepts et des concepts. ... Tout ce que je décris dans mon livre est déjà là, c’est simplement hypertrophié. ... rendre furtives nos existences
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Aujourd’hui, on est en « démocrature » – c’est-à-dire avec des éléments de démocratie et des éléments de dictature, mais globalement plutôt en démocratie
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Conseil pour le maintien des occupations (CMDO)
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Les Gilets Jaunes, heureusement, ont renouvelé le mode « manifestation », qui était complètement exsangue. Ne plus déposer les trajets de manifestation en préfecture pour les rendre imprévisibles pour la police, et investir les ronds-points, c’est un coup de génie, franchement ! C’est très intuitif : un rond-point est à la fois le carrefour de tout, et en même temps c’est un symbole de l’horreur des zones péri-urbaines. ... Acter qu’ils ne voulaient pas de représentants ... Je crois que la solution, c’est l’auto-organisation
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revenir à de l’action directe, assumer une part de violence et « d’irruptivité ». La limite, c’est la mort, car je défends le vivant. Mais, à tous ces gens qui vivent dans une espèce de forteresse absolue, il faut faire retrouver un sentiment de vulnérabilité, leur faire ressentir cette violence systémique qu’ils exercent du haut vers le bas et dont ils ne voient jamais le retour…
Je ne fais pas de la lutte violente une valeur en soi. C’est conjoncturel. Mais la négociation ne suffit pas, les manifs ne changent rien : on en est à X semaines de manif des Gilets jaunes, que faut-il faire ? Macron ne bougera pas d’un iota, il s’abrite derrière la Constitution. Pendant cinq ans, il va tout massacrer : les retraites, les hôpitaux, l’éducation. Il s’en fout.
Propos recueillis par Barnabé Binctin et Agnès Rousseaux
Tags Altermondialisme ; Politique ; Surveillance et biométrie ; ZAD
Ndlr :
- Pourquoi se priver de la "carte" politique élective s'il est acté que Macron ne bougera pas en s'appuyant sur la constitution ? Ne faut-il pas AU CONTRAIRE JOUER TOUTES NOS CARTES y compris l'élection et le changement de constitution ?
Julien a retweeté vincent M @L_M_Vin 9 hil y a 9 heures
c'est un principe quasi-scientifique, qui s'applique malheureusement, aussi, à la #religion, "ce sont les personnes les plus intolérantes qui imposent leur vertu aux autres, précisément à cause de cette intolérance." 4 réponses 58 Retweets 89 j'aime
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A la fin, c'est la minorité intolérante qui gagne toujours !
Pour Nassim Nicholas Taleb, professeur de l'ingénierie du risque à l'Institut Polytechnique de New-York University et auteur notamment du ...
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C'est la suite du "Grand débat des idées" animé par Guillaume Erner, producteur sur France Culture. Emmanuel Macron débat face à 64 intellectuels français des questions de laïcité, de djihadisme, de laïcité, et de l'Algérie, avec notamment Gilles Kepel et Benjamin Stora.
Catégorie Actualités et politique 9 commentaires
Transcription :
... Dominique Schapper ... Rachid Dasil ? ... Valentine Zuber ?
Voir AUSSI
- 29:35 2e partie : la place de l'homme, la démocratie, le rôle des intellectuels 515 vues https://www.youtube.com/watch?v=CMfm3Pgrasc
- 1:03:54 - 4e partie, les sciences 92 vues https://www.youtube.com/watch?v=stG1yfU4EbY
*ndlr : que vient faire l'algérie dans ce thème ??? dénoncer ACT
Exemple d'indexation de
https://www.liberation.fr/debats/2018/09/26/maurice-godelier-jamais-et-nulle-part-la-famille-n-a-ete-le-fondement-de-la-societe_1681416
Libération" par "Riff's Links" via shaarli2mastodon connu par https://framapiaf.org/@riff/100808426511609260
donc une instance privée de chaarly ? ACT
Extrait :
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Ce qui fait société, ce ne sont jamais les rapports de parenté, même dans les sociétés tribales : ce sont les rapports politico-religieux. Ceux-ci englobent tous les groupes de parenté et leur octroient une identité et une unité communes. Ils instituent la souveraineté des groupes humains - clans, castes ou classes - sur un territoire, ses habitants et ses ressources. C’est le politico-religieux qui fait société et non la famille.
[...]
L’humanité est naturellement une espèce sociale. Nous n’existons qu’en société. C’est la nature qui nous a donné ce mode d’existence, et notre cerveau nous permet d’inventer de nouveaux rapports sociaux, de nous transformer. Nous sommes une espèce sociale qui a la capacité - par rapport aux chimpanzés ou aux bonobos - de transformer le point de départ de notre existence, de nous faire autres. L’essence de l’homme, c’est tout ce que l’humanité a inventé pour elle-même. Et ce n’est pas fini : il n’y a pas de principe de clôture.
[...]
Mais ce qui m’a frappé, en tant qu’anthropologue, dans toutes les sociétés que j’ai fréquentées, c’est qu’une grande partie des rapports sociaux, c’est de l’imaginaire pétrifié. La mosquée, l’Eglise, l’art de Goya ou du Greco : une grande partie de ce que nous sommes, de notre vie, c’est de l’imaginaire transformé en réalités sociales, psychologiques et matérielles. [...] Philosophie fondamentale. La croyance à des choses qui n’existent pas constitue une grande part de notre vie, de notre univers mental. Ce n’est pas de l’irréel ordinaire, c’est du surréel, c’est, pour ceux qui croient, plus réel que la vie réelle.
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