Durée de lecture : 5 minutes
Clés : Luttes Énergie
8 078 signatures (35 364 au 28/4/21)
Destinataire(s) : Bruno Le Maire
Sauvons #ChapelleDarblay
Campagne lancée par Collectif Plus Jamais ça !
Seule usine en France à produire du papier journal 100% recyclé et pionnière dans l'économie circulaire, Chapelle-Darblay est un fleuron de l'industrie de demain. Pourtant, dans le seul but d'accroître ses profits, le groupe finlandais UPM a décidé de fermer l’usine, sans la mettre en vente, afin de pouvoir la démanteler...
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Parce que c’est une usine rentable : en 2019, les bénéfices de la Chapelle-Darblay s'élevaient à 16 millions d’euros. Et un secteur porteur : le papier se substitue au plastique facilement et à moindre impact dans bien des cas, et le papier recyclé est une excellente alternative pour assurer l’isolation thermique des bâtiments.
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Soutenue par 8 organisations du collectif Plus jamais ça : CGT, Attac, F.S.U, Solidaires, les Amis de la Terre, Oxfam France, Confédération Paysanne et Greenpeace France.
Source : Rapport d'information de l'Assemblée nationale (n°3817) : https://bit.ly/3w7rfgn
Category Justice Sociale & Environnement
Site web de la campagne https://plus-jamais.org/
Général|Commentaires fermés
Dans le cadre d’un projet européen (Hyflexpower), piloté par ENGIE solutions en coopération avec Siemens et Centrax, un démonstrateur de « Power-to-X-to-Power » à l’échelle industrielle va être déployé en France en Haute-Vienne sur 4 ans. L’idée est d’utiliser une turbine à hydrogène sur le site d’une société spécialisée dans le recyclage du papier (Smurfit Kappa). L’hydrogène serait issu d’énergies renouvelables et mélangé à du gaz naturel, en attendant de devenir la source principale d’énergie en 2023.
La turbine en question sera fournie par Siemens, qui fera évoluer son modèle SGT-400 pour qu’elle puisse convertir de l’hydrogène en électricité.
Le projet Hyflexpower vise à utiliser des EnR stockées sous forme d’hydrogène vert pour réduire l’empreinte carbone. Il associe des partenaires exclusivement européens, comme le centre allemand d’aérospatiale, des universités (Athènes, Duisburg-Essen, Londres, Lund) ainsi que la société Arrtic. Il est doté d’un budget de 15,2 millions d’euros, dont 10,5 financés par le programme Horizon 2020.
ENGIE Solutions sera en charge de la production d’hydrogène et du stockage.
À propos de l'auteur : Laurent Meillaud, Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives. Sur l'hydrogène, j'ai co-écrit un ouvrage en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également à la newsletter de l'AFHYPAC.
L’arrêt des activités des usines du groupe papetier Arjowiggins, courant 2019, a signé la fin de production de certains papiers recyclés en France. Les papeteries françaises, globalement, se portent mal. Une situation regrettable sur le plan social et écologique puisque les imprimeries locales doivent alors se fournir en papier à l’étranger.
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« Il y a moins de papier en circulation, notamment à cause de la dématérialisation » ... La fermeture de l’usine de Bessé-sur-Braye est un « non-sens écologique » En juin, le député de la France insoumise Ugo Bernalicis dénonçait, dans une question écrite au gouvernement, le « non-sens écologique » de la fermeture de l’usine de Bessé-sur-Braye. « Les imprimeries françaises n’auront d’autre choix que de se tourner, concurrence oblige, vers des fournisseurs étrangers — au premier rang desquels l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, dont la production ne fait que croître. Le bilan carbone de l’utilisation du papier recyclé va donc exploser, au regard des distances de transport considérablement augmentées que vont nécessiter ces importations », regrettait-il. « La faible part des achats de papier recyclé en France pénalise le développement de l’économie circulaire locale, avec tous ses atouts de réduction d’impacts environnementaux (eau, énergie, ressources) et de création d’emplois », lit-on sur le site de l’ONG écologiste WWF. « 90 % des papiers de bureautique achetés par les entreprises sont des papiers labellisés », affirme quant à lui Valéry Hergott de l’association Riposte Verte https://www.riposteverte.com/, estimant que le bilan est satisfaisant. Selon lui, le papier recyclé, dans la bureautique, a malheureusement peu de chance de se développer en raison d’un marché mondial orienté vers le recyclage en emballage.
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Après la liquidation de l’usine de Bessé-sur-Braye, deux groupes se sont formés pour travailler sur des projets de reprises et chacun affirme avoir trouvé des pistes. Le premier rassemble l’ex-intersyndicale CGT, CFDT et CFE-CGC de l’entreprise et ne prévoit pas, a priori, la reprise de la fabrication de papier recyclé. L’autre, Action Citoyenne pour l’intérêt général rassemble des habitants de la Sarthe et croit en revanche au potentiel du recyclé, pour peu que des investisseurs acceptent d’y mettre le prix. « C’est une opportunité à saisir, dit Mickael Bardet, membre du collectif. Les outils industriels sont présents, ainsi que le savoir-faire. Plusieurs études prouvent qu’il y a un potentiel. »
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Jan Le Moux, directeur Économie circulaire au sein de la Copacel, fédération professionnelle représentant les entreprises françaises productrices de pâtes, papiers et cartons, affirme que « le papier recyclé n’a pas nécessairement un meilleur bilan carbone qu’un papier vierge ». [1].
Même son de cloche du côté des éditeurs. « La priorité, c’est de protéger la forêt. La filière graphique a commencé dès 1993 à certifier des forêts et respecter des normes ISO », affirme Pascal Lenoir, directeur de la production chez Gallimard et président de la commission Environnement et fabrication du Syndicat national de l’édition (SNE). Selon une étude du SNE, en 2016, 91 % des papiers achetés pour faire des livres étaient certifiés PEFC ou FSC, mais seulement 2 % recyclé, sachant que l’édition ne représentait que 6,9 % de la consommation de papier graphique en France en 2016.
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Source : Héloïse Leussier pour Reporterre