10 février 2025 - Catégories Politique
Un collectif, parmi lesquelles Amnesty International et la Ligue des droits de l’homme, recommande, dans une tribune au « Monde », de placer les droits humains et la justice environnementale au cœur de la régulation de l’intelligence artificielle.
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Sommet mondial sur l’IA [qui se tient à Paris les 10 et 11 février]
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les technologies sont rarement la solution à des problèmes en réalité systémiques. Il est préférable de s’attaquer à la racine de ces problèmes plutôt que de prendre le risque d’aggraver les violations des droits humains avec des systèmes d’IA. Tandis que l’on confie de plus en plus de décisions aux algorithmes, leurs biais peuvent avoir des conséquences dramatiques sur nos vies. Les IA prédictives se substituent à la justice et à la police, risquant d’amplifier le racisme systémique. Par exemple, aux Etats-Unis, une IA calculant les risques de récidive désignait deux fois plus les accusés noirs comme étant « à haut risque » que les accusés blancs. Et quand bien même on réduirait ces biais, se concentrer sur les outils prédictifs nous empêche de penser à des réformes plus globales du système carcéral.
Menaces pour l’Etat de droit
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D’ici à 2027, l’IA générative nécessitera une alimentation en électricité équivalente à celle de pays comme l’Argentine ou les Pays-Bas [comme le rapporte un article du New York Times d’octobre 2023]. Les émissions de CO2 des « géants de la tech » ont augmenté de 30 à 50% en 2024 en raison du développement fulgurant de ces technologies. Et ce sont les pays du Sud global qui sont les premiers touchés : les data centers y pullulent, et l’extraction de minerais, comme le cobalt, utilisé entre autres dans les batteries, met en péril la santé des populations, entraîne la pollution des eaux et des terres et alimente violences et conflits armés.
L’affaire de toutes et tous
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la société OpenAI a ainsi rémunéré des Kényans moins de deux dollars (1,95 euro) de l’heure pour labelliser des contenus toxiques, un travail particulièrement violent et éprouvant.
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Nos gouvernements ne cessent de parler de souveraineté de l’IA, mais les défis posés par ces systèmes transcendent les frontières
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Un cadre contraignant élaboré démocratiquement, dans une perspective de solidarité internationale et avec les communautés les plus touchées, qui place les droits humains et la justice environnementale au cœur de la régulation de l’IA, voilà le véritable progrès.
Premiers signataires : Erika Campelo, déléguée nationale de VoxPublic ; Laure Salmona, directrice et cofondatrice du collectif Féministes contre le cyberharcèlement ; Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France ; Nathalie Tehio, présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme).
Consulter la liste de l’ensemble des signataires
Lire le communiqué de presse
Tribune publiée initialement dans Le Monde
https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/04/l-appel-d-une-centaine-d-ong-l-ia-telle-qu-elle-est-developpee-alimente-un-systeme-d-exploitation-global_6531422_3232.html
Manifeste :
L’IA contre les droits humains, sociaux et environnementaux
Vendredi 6 septembre 2024
Militante écologiste en guerre contre les industriels de la pêche, Claire Nouvian défend les océans depuis 2009 avec son ONG Bloom, qui lutte contre la destruction des fonds marins en alertant sur la surpêche.
Avec Claire Nouvian Directrice de l’association Bloom
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"Nous n'avons pas assez peur du changement climatique"
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Une réponse pénale
Elle parle de "globocide" pour décrire la destruction de l'ensemble du Système Terre. Un terme utilisé par le philosophe allemand Gunther Anders pour désigner l'extermination des êtres humains par la bombe atomique. "Le monde est en train de s'effondrer sous nos yeux, comment ne pas agir en conséquence ?"
Pour Claire Nouvian, la réponse doit désormais être juridique : elle en appelle aux magistrats pour faire évoluer le code pénal et contraindre les multinationales de cesser leurs activités, qu'elle qualifie de "criminelles" pour la planète. Sans quoi "la plupart de l'humanité ne pourra pas survivre".
Connu / TG le 29/03/23 à 09:35
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Avec l'association Terres de Luttes et les collectifs du Larzac (Conf paysanne Aveyron, habitantes et habitants, ...) nous sommes heureuses et heureux de vous annoncer que nous préparons l'événement
Les Résistantes - 2023
Rencontres des luttes locales et globales du 3 au 6 août 2023
Pendant 4 jours, nous invitons toutes les composantes des luttes contre des projets destructeurs et pour le vivant à se retrouver sur le plateau du Larzac !
Sont ainsi invitées les 577 luttes locales identifiées sur la carte de Reporterre, mais aussi des organisations paysannes, syndicales, associatives, des mouvements sociaux, climat, féministes et bien d'autres avec un objectif : se retrouver et s'organiser ensemble pour renforcer et globaliser nos luttes.
Ce temps sera bien sur une grande fête, qui montrera la vivacité et la diversité des parties prenantes de nos combats, à l’image des rassemblements qui ont rythmé tant de luttes historiques à Notre-Dame-des-Landes, Bure ou au Larzac bien sûr : ce sera d'ailleurs l'occasion de célébrer sur place les 50 ans du rassemblement du Rajal del Gorp et les 20 ans de celui contre le sommet de l'OMC, deux événements historiques massifs qui ont renforcé tout le mouvement altermondialiste.
Concrètement, ces 4 jours seront l'occasion d’inviter de nouvelles personnes à rejoindre nos luttes, de préparer des perspectives de mobilisation ensemble, de se former, de célébrer nos victoires, de voir comment s'entraider et de renforcer les coalitions de luttes géographiques ou thématiques qui se montent un peu partout. Quelques milliers de personnes sont ainsi attendues pour ça, mettre les luttes locales à l'agenda et visibiliser l'ampleur et la force de nos alliances !
Cet événement a vocation à être vraiment participatif et laisser de la place afin que chaque composante de nos luttes puisse être représentée et participer aux discussions. Que ce soit sur un thème particulier, une compétence que vous voudriez partager, une animation, un spectacle, une formation, une conférence, ... : merci de remplir ce formulaire pour proposer une activité pendant ces 4 jours.
(vous pouvez d'ailleurs le remplir plusieurs fois si vous avez plein d'idées ;) )
Le groupe programmation vous recontactera ensuite rapidement pour vous proposer des moments, et dans l'idéal de mutualiser vos temps avec d'autres collectifs aux propositions similaires pour croiser au maximum nos expériences.
Nous restons donc à votre disposition pour voir ensemble comment faire de cet événement une réussite collective,
Bonne journée et on l'espère à bientôt pour en parler !
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proposition https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?u2kfxg
Fridays for Future France organise la grève de la jeunesse pour le climat ce vendredi 10 mars, partout en France. La revendication portera sur la rénovation thermique globale des bâtiments. ...
Connu / TG le 06/03/23 à 17:32
Emile Binet a retweeté Salomé Saqué @salomesaque · 18 oct.
De nouveaux chiffres accablants.
Les émissions mondiales de CO2 continuent à augmenter à une vitesse folle, alors que nous devrions faire machine arrière, et urgemment.
En refusant d'écouter les scientifiques, nous sommes en train de creuser notre propre tombe.
Citer le Tweet
Zhu Liu @LiuzhuLiu · 17 oct.
Carbon Monitor global CO₂ emissions updates: Jan-Aug of 2022 is +2.2 % than that of 2021, +11.6% of 2020 and +2.9% than 2019(pre-pandemic level).
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Connu / TG 21/09/22 à 10:35
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Où on comprend l impasse de l agriculture productiviste. Lien entre alimentation et crises sociales
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Connu / https://twitter.com/terresdeluttes/status/1524287445977735168
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Terres de luttes @terresdeluttes
💥 Sortie de l'étude "Projet Local, Impact Global" 💥
🎉 C'est le jour J : découvrez notre nouvelle étude avec @bl_evolution
qui explore la question : ces projets imposés et polluants sont-ils compatibles avec les objectifs écologiques de l'Etat ?
Image Image BL évolution 9:17 AM · 11 mai 2022·38 Retweets 9 Tweets cités 46 J'aime
- 🤡L’Etat peut-il à la fois défendre ces objectifs écologiques et soutenir la construction de ces centaines de projets?
🔍Pour savoir @bl_evolution a analysé les émissions & l’artificialisation créées par 65 projets d’agriculture, d’industrie, des transports ou de la logistique.
... - Terres de luttes @terresdeluttes · 15h
💥 La réponse est sans appel : l’accumulation de ces projets et l’entretien de notre modèle qu’ils provoquent rendent impossible le respect des trajectoires climat et zéro artificialisation que la France s’est fixée !
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Le Dictionnaire de l'environnement définit l'empreinte carbone comme la mesure du volume de dioxyde de carbone (CO2) émis par combustion d’énergies fossiles, par les entreprises ou les êtres vivants. On estime qu’un ménage français émet en moyenne 16,4 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an. Il est, dans ses usages privés de l’énergie, directement responsable d’une partie des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère4.
Le terme « empreinte carbone » a été choisi car le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique5. Le calcul se fait en comparant le potentiel de réchauffement global de différents gaz par rapport à celui du CO2.
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Références
1 - Enerpress, Coal's not dead... pour au moins 5 ans, 15 décembre 2011.
2 - ADEME, Bilan GES, Centre de ressources sur les gaz à effet de serre [archive].
3 - Empreinte Carbone [archive], Global Footprint Network.
4 - Empreinte carbone [archive], Dictionnaire de l'environnement.
5 - Aurélie Delmas, Clara Dealberto, Maxime Fabas, Julien Guillot et Savinien de Rivet, « Sur les traces de l'empreinte carbone » [archive], sur Libération, 26 septembre 2018 (consulté le 10 avril 2019).
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A la buvette, un député Marcheur, et bon connaisseur des marchés agricoles, s’est moqué de moi :
« Mais arrête, François, avec tes prix planchers, tu sais très bien que c’est interdit par l’Union européenne…
- Oh, ça je m’en fiche ! On désobéit.
- Et même au-dessus ! L’OMC l’interdit !
- Je m’en fiche encore plus ! On désobéit. On aura des différends, ça prendra des années devant la justice, pendant ce temps-là, on verra bien quel parti prendront les gens, les paysans… »
(Spéciale dédicace à Xavier Ricard, auteur de "Demain la planète. Quatre scénario de déglobalisation".)
Ndlr : il reprend mon idée d'exception agri-culturelle ++
F.Cabrel - La robe et l'échelle COVER / Féline Perra - •19 oct. 2014 / Féline Perra
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SÉCURITÉ GLOBALE : LA LOI QUI VA DÉTRUIRE NOS LIBERTÉS - •Sortie le 13 nov. 2020 / Le Média
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La proposition de loi de sécurité globale, surnommée par l'opposition la loi "de surveillance globale" fait grand bruit dans les médias ces derniers jours. De nombreux journalistes et défenseurs des libertés fondamentales dénoncent une loi dangereuse, liberticide et une procédure d'adoption anti démocratique.
Le Monde, Libération, et même le Figaro, les journalistes se mobilisent, mais aussi les réalisateurs tels que Ken Loach et de nombreux professionnels de l'image. Ils dénoncent une menace pour la liberté d'informer. Amnesty international de son côté s'est lancée dans une campagne pour que cette proposition de loi soit supprimée.
Pourquoi cette loi est-elle si dangereuse, et comment se mobiliser pour qu'elle ne puisse pas rentrer en vigueur ?
Salomé Saqué revient sur les différents articles controversés de cette proposition de loi, avec le journaliste Taha Bouhafs, l’auteur de la vidéo de l’affaire Benalla, connu pour son engagement contre les violences policières. A ses côtés, Arthur Messaud, juriste à la Quadrature du net, apporte lui un éclairage technique sur les dangers de surveillance généralisée. Certains articles de la proposition de loi visent en effet à rendre légale l'utilisation de drônes par la police dans le cadre de manifestations, ou encore de répondre à l'une des demandes de longue date des policiers : leur donner accès aux images filmées par les caméras mobiles.
Les deux invités partent de ce constat commun : il s'agit selon eux d'une loi écrite par les syndicats de police, qui pose un risque majeur de dérive autoritaire.
.#PPLSécuritéGlobale #Police #Libertés
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Tr : ... manifestation mardi devant le parlement ...
L'arnaque de la décentralisation dans un monde globalisé
Format 11X16 cm, 192 pages, 10 Euros, version numérique: 5,99 Euros. Collection «Ruptures»
Rapprocher le pouvoir du citoyen , instaurer la « démocratie participative, soutenir le développement territorial et l'économie « de proximité…
A l’approche des élections municipales, on assiste à une surenchère des mots d’ordre localistes et décentralisateurs. On les retrouve dans tous les discours politiques, de la gauche à l’extrême-droite en passant par la droite et les socio-démocrates.
La participation des habitants et les promesses de changement « par en bas » sont dans tous les programmes. Les démarches et les listes « citoyennes », plus ou moins instrumentalisées par les partis traditionnels, se multiplient. Même le président de la République s’affiche localiste : en réponse à la crise de « Gilets jaunes », il promet une nouvelle phase de décentralisation pour la deuxième moitié de son mandat. A en croire nos élites, c’est donc par l’action municipale ou régionale que les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques pourraient être résolus...
Ce livre s’attache à déconstruire ce mensonge. Car la mondialisation, elle, ne rapproche pas le pouvoir du citoyen, mais l’éloigne considérablement. Les décisions économiques sont concentrées aux mains des grandes firmes et de leurs actionnaires, et s’imposent aux peuples par delà les principes démocratiques. Les droits sociaux sont en régression permanente à cause de la concurrence internationale. Et la classe politique n’en finit plus de se discréditer en obéissant aux injonctions des marchés.
La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c’est le « localisme heureux » qu’à présent on cherche à nous vendre. Le terroir et les circuits courts pour compenser les ravages de la mondialisation. Le régionalisme pour masquer le désengagement de l’État, la destruction ou la privatisation des services publics.
Cette « illusion localiste » doit être dénoncée. Non pas que l’action de proximité soit négligeable, car s’engager dans la vie locale est tout à fait nécessaire. Mais pour sortir du piège de la mondialisation, cela ne suffit pas. Plutôt que d’opposer l’action locale et celle de l’État, mieux vaudrait les articuler.
Lire un extrait L'illusion localiste http://www.editions-utopia.org/wp-content/uploads/2019/11/Extraits-A.-Bernier.pdf
Lire l'ITW dans Socialter http://www.editions-utopia.org/socialter-1/
Utopia, 2020
Description
« Rapprocher le pouvoir du citoyen... instaurer la démocratie participative... soutenir le développement territorial et l'économie de proximité... »
Ces mots d'ordre localistes et décentralisateurs se retrouvent dans tous les programmes politiques, plus encore à l'approche des élections municipales ou régionales.
Si l'on s'en tient au discours officiel, l'action locale, les circuits courts, le régionalisme... permettraient de résoudre les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques bien mieux que l'action nationale.
Même de grandes en treprises et des institutions comme l'Union européenne vantent les avantages de la proximité. La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c'est le « localisme heureux » qui doit maintenant nous faire rêver.
Ce livre s'attache à déconstruire cette illusion.
Avec la mondialisation, les décisions économiques sont concentrées aux mains des grandes firmes et de leurs actionnaires : leur pouvoir s'impose aux peuples par- delà les principes démocratiques, réduisant considérablement la liberté des citoyens et des territoires.
En parallèle, une certaine décentralisation transfère des pouvoirs aux élites locales mais organise le désengagement de l'État et le recul des services publics.
Sans discréditer l'action de proximité et l'engagement citoyen, l'auteur dénonce cette arnaque politique. Au lieu d'opposer l'action locale et celle de l'État, il propose de les articuler.
Aurélien Bernier
Utopia, Paris, 2020, 192 pages, 10 euros.
Après avoir déconstruit la fable de la « mondialisation heureuse », Aurélien Bernier s’attaque dans son dernier essai à celle d’un « localisme » tout aussi béat. L’idéologie a imprégné le Parti socialiste au cours des années 1970, à la faveur de son repli électoral sur les mairies, de l’essor de la question écologique et de l’émergence d’une « deuxième gauche » antiétatiste. Bernier pointe les faux-semblants des lois de décentralisation de 1982 et 1983, qui amorcent en fait un processus de regroupement forcé des collectivités. Or cette régionalisation, favorisée par l’Union européenne, étouffe l’économie locale, l’éligibilité aux fonds structurels européens étant conditionnée au respect de la libre concurrence et de l’ouverture aux investissements privés. L’exemple de l’annulation d’un référendum prévu par le Gers sur les organismes génétiquement modifiés au motif que le département n’est pas compétent pour interdire une expérimentation autorisée nationalement illustre l’« arnaque » consistant à faire passer la « proximité » administrative pour de la démocratie.
Les structures du réseau FAIRE font actuellement face à un contexte mouvant, notamment avec le déploiement du programme SARE (Service d’Accompagnement pour la Rénovation Énergétique), qui implique des évolutions de leur métier, de leurs compétences et de leur organisation. Il est ainsi nécessaire de mettre les structures en capacité de s’organiser et de monter en compétences sur des thématiques données, sur lesquelles elles pourraient être amenées à se positionner dans le contexte actuel.
Le CLER – Réseau pour la transition énergétique souhaite contribuer à leur réflexion en lançant une série de 3 web-séminaires, tous basés sur des retours d’expériences de structures du réseau, sur les thématiques suivantes :
- la mobilisation des professionnels (organisé le 7 mai 2020 et disponible en replay) ;
- le conseil au petit tertiaire privé (organisé le 3 juin 2020 et disponible prochainement en replay) ;
- l’accompagnement à la rénovation globale.
Le troisième et dernier web-séminaire va porter sur l’accompagnement à la rénovation globale, étape indispensable pour entraîner les ménages dans des approches de rénovation globales et ambitieuses, compatibles avec l’atteinte du niveau BBC-rénovation en 2050. Or, les structures du réseau doivent encore monter en puissance sur cet acte métier, qui comprend des missions très diverses (visite sur site, évaluation énergétique, mobilisation des aides financières, accompagnement au suivi du chantier, suivi des consommations énergétiques post-travaux…). Des retours d’expériences seront ainsi proposés lors du web-séminaire sur :
- l’action d’une société de tiers-financement comme Île-de-France Énergies,
- l’accompagnement à la rénovation complète et performante des maisons proposé par Dorémi, une initiative pionnière sur le territoire français
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Pour faire émerger des rénovations performantes, l’accompagnement est essentiel, avec des outils spécifiques qui diffèrent des autres types de rénovation : comprendre les motivations et le « profil » du ménage et créer un lien de confiance est essentiel pour que le ménage décide de réaliser un investissement de ce type ...
Intervenants :
- Raphaël Claustre, Directeur général d’Île-de-France Énergies ;
- Léana Msika, Chargée de projets chez Dorémi.
Animation : Etienne Charbit, Responsable de projets Efficacité énergétique – Animation réseau des EIE etienne.charbit[arobase]cler.org
Connu / https://twitter.com/assoCLER/status/1279043493550329858
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CLER @assoCLER
[PROS] Mettez à jour vos connaissances sur la rénovation énergétique globale et l'accompagnement des particuliers dans leur logement ! @IDFEnergies et @Doremi_renov vous conseillent
Flèche vers la droite
Inscrivez-vous à notre prochain web-séminaire le 8/07 à 11h
Télévision - 400 Ko 3:25 PM · 3 juil. 2020·- 3 J'aime
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Les séjours adaptés permettent aux personnes avec un handicap intellectuel de vivre une parenthèse hors institution ou famille. L’été est souvent synonyme d’amours de vacances, ces personnes peuvent-elles les vivre sereinement ?
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nous militons pour un accompagnement global de la personne handicapée ... Leurs animateurs encadrants suivent obligatoirement deux journées de sensibilisation au handicap qui abordent la vie affective et sexuelle », explique Luc Gateau, président de l’Unapei. Une sensibilisation préconisée par les textes règlementaires.
Cependant, ces questions ne seront vécues sereinement que si les professionnels les ont travaillées en amont tout au long de l’année. « Dans nos associations, ils sensibilisent au consentement, à la contraception, au désir de grossesse, ce qui n’est pas forcément le cas des parents dont l’enfant majeur vit à domicile »
Beaucoup de questions et quelques perspectives par temps de coronavirus
Il n’est sans doute pas faux de dire que le Covid-19 est une maladie du Capitalocène et qu’il nous fait entrer de plain-pied dans le XXIe siècle. Pour la première fois sans doute, il nous fait éprouver de façon tangible la véritable ampleur des catastrophes globales des temps à venir [1].
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survient une nouvelle rupture. A partir des années 1980 et plus encore depuis le début du XXIe siècle, on constate un emballement du rythme des nouvelles zoonoses : VIH, grippe aviaire H5N1, qui refait surface périodiquement depuis 1997 et notamment en 2006, SARS en 2003, grippe porcine en 2009, MERS en 2012, Ebola en 2014, jusqu’au Covid-19 (la liste n’est pas exhaustive). Cette fois, les causalités anthropiques jouent un rôle décisif. Un premier facteur tient à l’essor, amorcé dans les années 1960, de l’élevage industriel, en particulier en ce qui concerne le porc et le poulet, les deux chairs les plus consommées à l’échelle mondiale (au point que les os de poulets sont, avec le plastique et les radiations nucléaires, l’un des trois marqueurs géologiques les plus sûrs de l’Anthropocène).
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second facteur, c’est l’expansion de l’urbanisation et notamment l’essor des grandes métropoles. Combinée à d’autres causes de déforestation et d’artificialisation des milieux naturels, elle conduit les chasseurs en quête d’animaux sauvages à s’aventurer dans des zones jusque-là largement préservées de l’intervention humaine ; mais surtout, en réduisant les habitats des animaux sauvages, elle les contraint à se rapprocher des zones occupées par les humains. Il en résulte une multiplication des sauts d’espèce. C’est le cas du VIH, virus provenant de singes se déplaçant en raison de la déforestation, et c’est aussi le cas d’Ebola, virus provenant de chauves-souris chassées des forêts d’Afrique occidentale et centrale. Ce sont donc bien des transformations induites par l’expansion démesurée de l’économie mondiale, avec ses logiques de marchandisation et son absence manifeste d’attention aux équilibres du vivant, qui favorisent la multiplication actuelle des zoonoses.
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Qu’en est-il dans le cas du SARS-CoV-2 ? Il est trop tôt pour le dire, car on ne dispose d’aucune certitude en ce qui concerne la chaîne initiale de transmission du virus. La thèse généralement admise met en cause le marché de Wuhan, le rôle de la chauve-souris (d’autant plus vraisemblable que cette espèce est un formidable réservoir viral) et peut-être d’autres animaux sauvages qui y étaient vendus. Mais ces données ne sont peut-être pas aussi assurée qu’il y paraît. Le marché de Wuhan pourrait avoir été le lieu à partir duquel l’épidémie s’est propagé, mais pas forcément son premier point d’apparition. Au vu des enjeux politiques et géopolitiques de la question, et compte tenu du verrouillage de l’information par les autorités chinoises, il se pourrait qu’on ne dispose jamais de données fiables à ce sujet. On peut simplement suggérer que, dans ce cas, il n’y a pas nécessairement de lien entre la diffusion du SARS-CoV-2 et l’essor de l’élevage industriel (sauf si le virus est passé par l’intermédiaire d’animaux d’élevage). Il n’est pas sûr non plus qu’un lien avec l’expansion urbaine puisse être établi (encore que Wuhan est une métropole de 12 millions d’habitants). En revanche, un troisième facteur est ici décisif : c’est l’intensification des flux mondiaux associés à la production des biens et à la circulation des personnes. A l’évidence, le coronavirus ne se serait pas diffusé comme il l’a fait si Wuhan n’était devenue l’une des capitales mondiales de l’industrie automobile. La causalité est en fait double : elle tient à l’essor de la Chine, devenue deuxième puissance économique mondiale (16% du PIB mondial, contre seulement 4% en 2003), mais aussi à l’expansion démesurée du trafic aérien (le nombre de passagers a doublé en quinze ans). De fait, la diffusion du coronavirus correspond très exactement à la carte de densité du trafic aérien mondial
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Ce sont bien les zones les plus interconnectées et les plus « centrales » du capitalisme globalisé qui ont été d’abord touchées.
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une maladie comme le paludisme touche 200 millions de personnes et fait environ 400 000 victimes chaque année, sans provoquer beaucoup d’émois.
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il existe bien d’autres causes de mortalité provoquées par le productivisme capitaliste, qui sont loin de susciter une mobilisation aussi générale que l’actuelle pandémie. On pense à l’effondrement de la biodiversité (combien d’espèces disparues ou décimées ?) ou encore à l’holocauste d’un milliard d’animaux dans les méga-incendies australiens, en 2019. Et même en s’en tenant à la mortalité humaine, la liste est longue et douloureuse : multiplication des cancers liés à l’usage des pesticides ou d’autres substances toxiques ; troubles causés par les perturbateurs endocriniens ; le syndrome métabolique (surpoids, diabète et hypertension) associé à l’alimentation industrialisée et au mode de vie moderne, et affectant désormais un tiers de l’humanité (c’est d’ailleurs la principale co-morbidité entraînant le décès d’un nombre considérable de malades atteints du Covid-19) ; résistance bactérienne liée à la surconsommation d’antibiotiques (dont on estime qu’elle provoque 30 000 morts chaque année en Europe) ; ou encore les morts prématurées provoquées par la pollution atmosphérique (9 millions par an, pour les seules particules fines), etc.
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conditions systémiques du Capitalocène : le rythme accéléré d’apparition de nouvelles zoonoses (presque une tous les deux ans, désormais), ce qui veut dire que les barrières d’espèces sont de plus en plus ténues ; le fait qu’un bon nombre de ces zoonoses impliquent des espèces sauvages, ce qui était rarement le cas dans le passé (et ce qui signale les effets d’une destruction sans limite des milieux naturels autrefois préservés) ; enfin, la diffusion généralisée et extrêmement rapide de la pandémie, ce qui fait du Covid-19 la première pandémie véritablement globale du monde globalisé. Cela conduit aussi à affirmer que, quelle que soit la mortalité plus ou moins élevée qu’il aura in fine provoqué, le Covid-19 ne sera pas la dernière des grandes pandémies du XXIe siècle, ni sans doute la plus ravageuse
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puissance de destruction plus ample encore : celle d’un capitalisme pathogène, à la fois écocide et humanicide. Aucune civilisation n’avait jusque-là produit autant de facteurs de multiplication et de généralisation de maladies graves, en même temps que de destruction des milieux vivants. Moyennant ces précisions, on peut bien affirmer que le SARS-CoV-2 est, avec de nombreuses autres causes de mortalité et de destruction, une maladie du Capitalocène. Et si l’on peut dire que le XXIe siècle commence en 2020, c’est parce que le Covid-19 nous fait éprouver, pour la première fois à une échelle aussi globale et avec une brutalité aussi soudaine, ce que seront les catastrophes propres à une époque marquée par la venue à échéance des lourdes factures du Capitalocène. Enfin, dire que le SARS-CoV-2 est une maladie du Capitalocène, c’est aussi, sans minimiser sa dangerosité spécifique, pointer un agent pathogène bien plus meurtrier encore et dont il dépend des humains que nous sommes de débarrasser la planète : le capitalisme lui-même.
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caractère hautement inégalitaire du confinement. ... l’inégalité est double, face à la maladie et face aux conditions de confinement. Bien des dualités ont été amplement décrites et dénoncées [12] ... Les inégalités raciales recoupent et renforcent bien souvent les clivages sociaux ... flagrante surreprésentation des afro-descendants parmi les victimes du Covid-19 aux États-Unis (70% des décès dans de nombreux états où ils ne représentent qu’un tiers de la population). La surexposition des femmes à la maladie a aussi été soulignée, même si les formes graves et la mortalité touchent, au final, davantage les hommes ... En Afrique, le Covid-19 est aussi apparu comme une maladie des élites, car ce sont bel et bien les membres de celles-ci, habitués aux voyages en avion et intégrés à la jet set transnationalisée, qui ont été les premiers touchés. ... Cela contraste fortement avec Ebola, une maladie venant des zones rurales ... cette pandémie frappe d’abord à la tête. En cela, elle est bien une maladie de la globalisation
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le fonctionnement déficient de rouages locaux de l’État chinois [20] et la corruption généralisée qui l’affecte, tout autant que la volonté de maintenir à tout prix la vie du Parti ont causé une diffusion de l’épidémie qui aurait pu être réduite de 95% si trois précieuses semaines n’avaient pas été perdues.
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Hong Kong et la Corée du Sud, semblent être parvenus à mettre en œuvre des mesures de contention précoce et d’atténuation, qui ont permis, du moins dans un premier temps, de contrôler l’épidémie sans bloquer radicalement l’économie. Mais il existe un ensemble de conditions bien particulières qui rendaient cette réponse possible : des caractéristiques géographiques spécifiques, avec des territoires de faible extension et en situation d’insularité ou de quasi-insularité ; une préparation rigoureuse, notamment du fait de l’expérience du SARS de 2003, ce qui a permis d’agir à un stade très précoce de l’épidémie ; des moyens matériels importants permettant notamment le port généralisé du masque, une très grande capacité de test ou encore une pratique massive de la désinfection urbaine (à Séoul, les métros sont entièrement désinfectés après chaque voyage) ; un système de santé performant (7 lits de soins intensifs pour 1 000 personnes, soit un peu plus qu’en Allemagne et plus du double de la France) ; mais aussi l’emploi immédiat de techniques de contrôle de la population (traçage des malades et de leurs contacts par application numérique) [21]. Ainsi, alliant puissance économique et efficience étatique, la Corée du Sud est citée en exemple pour avoir réussi à « aplatir » la courbe de l’épidémie sans trop affecter la machine productive.
c) Les hyperlibéraux darwinistes et les populistes illuminés ont longtemps refusé de sacrifier l’économie aux exigences sanitaires. ... le coût humain de l’inaction sanitaire allait dépasser ce qui était socialement supportable ... tout comme Trump qui, sans prendre toutes les décisions attendues du chef de l’exécutif fédéral, a fini par accepter les mesures sanitaires préconisées par ses conseillers, Bolsonaro a perdu la partie. Il s’est mis à dos tous les gouverneurs et a même vu fondre le soutien de l’armée, comme en témoigne l’épisode assez ubuesque au cours duquel les généraux de son cabinet l’ont empêché de limoger son ministre de la santé, manifestant ainsi qu’il avait perdu la main sur les décisions gouvernementales [22]. Ainsi, les adeptes les plus cyniques d’une économie pure, ne craignant pas d’avouer leur complète indifférence à la vie humaine, ont fini par manger leur chapeau et ont dû se rallier à la tendance globale au confinement général. ... président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador. Considéré par certains comme un héraut de la gauche progressiste, il n’en a pas moins égalé Trump et Bolsonaro par sa façon de mépriser les consignes de prévention, de continuer à faire des meetings, d’embrasser ses admirateurs et de repousser ostensiblement le gel hydroalcoolique tendu à ses ministres. ... parfaite incarnation du « développementisme », qui en est la version progressiste. ... Au total, les cas de Lopez Obrador, Trump et Bolsonaro, montrent combien le fanatisme de l’économie (dans ses diverses variantes) et le fanatisme de la religion se rejoignent et s’entremêlent à merveille. L’hypothèse benjaminienne du capitalisme comme religion n’a jamais paru aussi avérée [24].
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Il y a dans l’impréparation et le déficit d’anticipation un trait éminemment présentiste qui, notamment en France, a atteint des dimensions criminelles, mais il y a aussi, tout simplement, une forme de déni, lié à la volonté de croire qu’on pourra éviter de prendre des mesures portant atteinte à la bonne marche de l’économie. En France, le revirement est intervenu entre le 12 et le 16 mars, soit entre les deux interventions d’Emmanuel Macron, la seconde annonçant le confinement général du pays [25]. On dit volontiers que les projections de l’Imperial College auraient, là aussi, joué un rôle déterminant : l’ampleur de la mortalité prévisible élève soudainement le coût politique de l’inaction ou du déficit de l’action publique ; la primauté du souci économique n’est plus tenable. ... C’est ici que la responsabilité des politiques de santé passées est considérable ... pas de masques, pas de test, pas assez de lits, pas de culture de la prévention. ... l’Allemagne, dont, curieusement, on parle fort peu. Organisation efficace, moyens matériels importants et qualité du système hospitalier (deux fois plus de lits par habitant qu’en France) explique sans doute un niveau de mortalité plus faible, alors même que les mesures de confinement y sont plus souples (comme c’est aussi le cas en Suède). Le statut d’exception de la puissance dominante en Europe expliquerait-il la possibilité d’une voie en quelque sorte intermédiaire entre celle de ses voisins et celle de la Corée du Sud ?
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trois pôles principaux : le minimalisme sanitaire libéral-darwiniste ; l’atténuation mise en place par des États bien préparés et dotés de puissants moyens matériels et techniques ; les mesures de confinement généralisé, mises en œuvre de façon plus ou moins autoritaire. ... confinement, qui concerne désormais plus de 4 milliards de personnes dans le monde.
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Voilà donc bien le plus incroyable. ... Ils ont fait l’impensable et mis l’économie mondiale presque à l’arrêt, entraînant ainsi une récession – et bientôt une crise économique – bien plus considérable que celle de 2008 et qui impose déjà, aux dires du FMI lui-même, la comparaison avec 1929.
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« sauver des vies » vaut moins en soi que parce que c’est une nécessité pour l’économie elle-même.
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les zapatistes du Chiapas ont surpris par la précocité et la clarté de leur réaction. Dans son communiqué du 16 mars, l’EZLN déclare l’alerte rouge dans les territoires rebelles, recommande aux conseils de bon gouvernement et aux communes autonomes de fermer les caracoles (centres régionaux) et invite les peuples du monde à prendre la mesure de la gravité de la maladie et à adopter « des mesures sanitaires exceptionnelles », sans pour autant abandonner les luttes en cours [29]. Cette annonce est d’autant plus remarquable que les autorités de l’État fédéral n’étaient pas alors les seules voix à minimiser le danger de l’épidémie ... les responsables de la santé autonome zapatiste ont partagé les informations disponibles concernant les symptômes de la maladie et ses modes de contagion ; et ils ont recommandé des mesures de prévention et de contention, telles que la suspension des réunions ou la mise en quarantaine des personnes revenant d’autres régions. Mais c’est aux communautés elles-mêmes qu’il est revenu de prendre les décisions qu’elles considéraient pertinentes, en fonction de la situation particulière de chaque lieu.
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La pandémie provoquée par le SARS-CoV-2 est venue ouvrir une faille entre l’exigence sanitaire de protection des populations et la poursuite du fonctionnement de la machinerie économique. La voie permettant de concilier avec le moins de heurts possibles ces deux préoccupations s’est avérée inaccessible à la plupart des pays, par manque de préparation et de moyens matériels – présentisme, néolibéralisme et asymétries planétaires conjuguant ici leurs effets. La voie cynique d’un sacrifice affiché des vies humaines au dieu Économie a fini par apparaître politiquement intenable. Les mesures drastiques d’endiguement et de confinement qui ont donc dû être prises ont mis à l’arrêt une part considérable de l’économie mondiale. Même si la nouvelle version de l’idéologie dominante globalisée s’emploie à affirmer qu’il n’y a pas de contradiction entre mesures sanitaires et souci de l’économie – la lutte contre la pandémie étant la condition du retour à la bonne marche de la seconde – , il est patent que les politiques adoptées mondialement sont allées, à court terme, à l’encontre des impératifs strictement économiques, au point d’amorcer la plus grave crise économique depuis presque un siècle.
Dans ce contexte, il est évident que les États cherchent à tirer tout le parti possible d’une situation d’urgence sanitaire imposant un contrôle strict des populations : renforcement de l’emprise policière (voire militaire), perfectionnement des techniques de surveillance et de contrôle, notamment à travers le traçage numérique des contacts, mesures d’exception tendant à se pérenniser, dérogations au droit du travail, généralisation du télé-travail et du télé-enseignement, isolement permettant de briser les solidarités et les mobilisations collectives émergentes, etc. La « stratégie du choc », chère à Naomi Klein et consistant à justifier l’imposition de mesures impopulaires par la nécessité de répondre à la gravité de la crise en cours [30], est plus que jamais à l’œuvre
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plutôt que de considérer uniquement les mesures de confinement comme l’expression abstraite du caractère autoritaire de l’État, comme la quintessence du contrôle biopolitique des populations ou comme la simple perpétuation de la toute-puissance de l’économie (toutes analyses qui sont au demeurant sans doute nécessaires), il serait peut-être bon d’admettre que les mesures drastiques de contention de la pandémie sont, pour les dominants eux-mêmes, lourdes de tensions et de contradictions – comme le sont aussi les enjeux du déconfinement. Malgré le caractère écrasant des formes de domination et leur tendance à se renforcer sans cesse, il ne faudrait pas oublier que les gouvernants et les élites mondiales agissent sous la menace constante d’un niveau de discrédit, de perte de confiance, d’insatisfaction et de colère qui a conduit, au cours des deux dernières années, à des soulèvements populaires d’une ampleur tout à fait inattendue – tendances dont il y a tout lieu de penser qu’elles ne peuvent que s’accentuer à la faveur de la crise du coronavirus.
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les forces systémiques qui ont conduit le système-monde globalisé au point où il en est n’ont pas magiquement disparues, par la seule vertu d’un virus vengeur . Elles sont toujours à l’œuvre et à la manœuvre – et toujours dominantes. Il est donc plus que probable qu’elles imposent, dès que les conditions sanitaires le permettront, un retour au business as usual – si possible plus sécurisé encore qu’auparavant. ... la tendance à la reprise du cours ordinaire de l’économie devrait l’emporter, en jouant de la nécessité de la récupération et peut-être aussi d’un consumérisme de rattrapage. ... relégueront au second plan les enjeux climatiques et écologiques ... Cependant Deux points d'inflexion semblent presque faire l’unanimité : - la nécessaire relocalisation de certaines productions vitales ; - une revalorisation des services publics, voire un retour de l’État-Providence. ... (néo-)libéralisme autoritaire [34]. ... Trois dimensions se rejoignent ici : une perte de crédibilité des gouvernants et une insatisfaction croissante à l’égard d’une démocratie représentative à bout de souffle (les causes profondes de ces processus étant très directement liées à la subordination structurelle des États vis-à-vis des forces de l’économie transnationalisée) ; un degré d’accentuation des inégalités sociales qui les rend désormais de plus en plus inacceptables ; et, enfin, la conscience devenue aiguë, surtout parmi les plus jeunes générations, des dégâts écologiques induits par le productivisme capitaliste. ... condamnation sans appel des politiques néolibérales appliquées au secteur de la santé, dès lors qu’elles sont la cause directe d’un manque de moyens et d’une impréparation dont la dimension criminelle est apparue aux yeux de tous. A l’inverse, s’est fait jour un immense besoin de services publics, afin de répondre aux exigences de soin, de solidarité et de protection des plus vulnérables. Par ailleurs, les niveaux d’inégalités engendrés par des décennies de néolibéralisme sont apparus avec plus de violence encore au prisme des situations créées par la crise sanitaire ... classes populaires contraintes à travailler pour des salaires devenus doublement indécents, au regard des risques encourus et des morts au champ du labeur, mais aussi du caractère de haute nécessité soudainement reconnue à des tâches jadis méprisées ou mal considérées. En outre, il n’est pas exclu que l’urgence absolue de la crise sanitaire donne plus de consistance sensible à la menace du réchauffement climatique, cette « urgence lente » mais plus redoutable encore que le Covid-19.
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La colère, pour l’heure contenue, déborde déjà. Colère face au caractère criminel de l’action des gouvernants qui ont soumis l’hôpital public à des cures d’austérité répétées et sont restés sourds aux revendications insistantes des soignants. Colère suscitée par l’impréparation face au risque épidémique ... Les motifs de colère noire ne manquent pas. Certains médecins en appellent à « l’insurrection générale de tous les professionnels de santé » [36]. D’autres entreprennent de traduire en justice les membres du gouvernement. Les actions à venir sont légions. Sous la contention du confinement, gronde une déferlante de colère. Une colère qui n’a rien d’aveugle et qui, au contraire, s’emploie à dévoiler ce que les gouvernants tentent de masquer. Une juste colère, une digne rage, comme disent les zapatistes. De quoi, peut-être, raviver la flamme de la révolte des Gilets Jaunes.
Connu / https://twitter.com/cmoreldarleux/status/1249692656894173187
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corinne morel darleux @cmoreldarleux - 0 - 5 - 9
Tour d'horizon conséquent de Jérôme Baschet sur la double tendance à l'oeuvre entre délégitimation croissante des politiques néolibérales et poursuite de celles-ci, aboutissant à une tension de plus en plus explosive et à l'issue incertaine (appel à la lutte et à la digne rage)
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Les thématiques Environnement Développement durable
Le rapport global 2019 de l'IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, équivalent du GIEC pour la biodiversité) tire la sonnette d'alarme : effondrement de la biodiversité terrestre et marine, extinction des espèces, dégradation sans précédent des services rendus par les écosystèmes !
La biodiversité connait un déclin global et l'activité humaine en est la principale responsable. « La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine – et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier », alerte le nouveau et historique rapport de l'IPBES.
Il n'est pas trop tard mais la situation est telle qu'il est urgent d'agir !
Dans ce contexte, ce MOOC Biodiversité et changements globaux vous apporte des connaissances indispensables pour mieux comprendre en quoi la biodiversité est essentielle à l'existence humaine, les services qu'elle rend, en quoi il est indispensable de l'intégrer et de la conserver, les raisons pour lesquelles les peuples autochtones et locaux en sont les gardiens, et pour vous permettre de vous engager dans la protection de la biodiversité.
Cette nouvelle session fait suite à la session 1 proposée en 2017. Elle propose 6 nouvelles vidéos ainsi qu'une mise à jour de l'ensemble des activités pédagogiques.
Connu / https://twitter.com/OFBiodiversite/status/1245622712053018624
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Office français de la biodiversité @OFBiodiversite
Pendant le confinement vous pouvez participer au MOOC "Biodiversité et changements globaux" ! 📚
La formation se déroule en 3 semaines de cours (Effort estimé 2h30/semaine).
.#ConfinementJour17 #RestezChezVous #biodiversité #eLearning 👉
S'inscrire : https://fun-mooc.fr/courses/course-v1:uved+34006+session02/about
322 Ko France Université Numérique et 7 autres - 10:02 AM · 2 avr. 2020·
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Bernard Swynghedauw plaide dans cette présentation pour une écologie globale de la santé, cherchant notamment à mieux prendre en compte le microbiote dans les questions de santé publique. Il pose en filigrane la question de la capacité de l'homme à s'adapter à lui-même.
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Transcription :
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L'homme peut-il s'adapter à lui-même ?
- Les changements environnementaux actuels semblent bien irréversibles, ou en passe de le devenir, et le seul problème sérieux n'est pas de savoir si nous pourrons les réduire mais comment et j'usqu'où nous nous y adapterons.
- L'adaptation de l'homme ne peut qu'être planétaire et sous-entend un certain degré de gouvernance à ce niveau, elle doit prendre en compte un facteur déterminant :
LES INÉGALITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES ET CULTURELLES.
... (son) livre recommandé "Pour une écologie globale de la santé" => ACHETER (ou à tout le moins, lire) ACT
Ndlr : a PLPDLA, le contacter ACT
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La présentation à https://chaire-philo.fr/heriter-et-prendre-soin-dun-monde-en-train-de-se-defaire/ -> https://chaire-philo.fr/wp-content/uploads/2020/03/Pr%C3%A9sentation-Alexandre-Monnin.pdf à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?esXHeA dont
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- page 33 tech zombie / tech vivante ++
- page 35 « Techniques du naturer »
- p 38 n gérer l’anthropocène
- p 40 Hériter et prendre soin du monde organisé - Le projet Closing Worlds
- p 41 Fermer l'avenir
- P 42 INVESTISSEZ DANS LE DERNIER INVESTISSEMENT
Diego Landivar : diegolandivar@gmail.combat
Alexandre Monnin : aamonnz@gmail.com - p 44 Futuration / Défuturation
- p 45 Undesign
- p 46 Hériter : deux directions : de l'existant - de ce qui n'existe pas encore
- p 47 CLIENTS : soutenir les patrons effondrés ; accompagner les organisations qui planifient leurs fins ; des terrains à fermer
- p 48 Une enquête en cours
- p 49-53 SCÉNARIOS ET FONCTIONNALITÉS : TABLEAUX
- P 55-65 Les communs négatifs
- p 56 Définition proposée avec Lionel Maurel
- p 66-69 Communs négatifs et pharmaka (ndlr : =pharmakon ?)
- p 70 La « mutabilité des communs » - dimension conflictuelle
- p 71 Designer les communs négatifs ?
- p 72 Conclusion - Que faire ?
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Connue / https://twitter.com/aamonnz/status/1237819846601007104
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Conversation Alexandre Monnin @aamonnz
"mon intervention", au @LeCnam, le 26 février dernier, dans le cadre de la la chaire @hospiphilo
1/2 - 8:17 PM · 11 mars 2020·Twitter Web App
20 Retweets - 29 J'aime
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Transcription : ... dualité ... effet rebond ... c'est maintenant qu'il faut arrêter d'émettre de l'énerge ... pas le moment de semer des graines ex la fusion ... temps qui dramatise la question de l'action. Comment atterrir, où atterrir ?
Le monde organisé selon SAP (Leader des logiciels de gestion de multinationale) est un cliché / hhenry Mintzberg théorie des organisations ; thibaut Le Texier. Nous sommes dans un monde d'entreprises.
le devenir organisation du monde. opposer les organisations aux institutions, ce n'est pas la même chose. institutions dégradées en organisations.En sortir. Replacer des enjeux cosmologiques. /design maintenir l'habitabilité du monde pour les humains ) LE projet. Couplage entre design et organisations. Principes organisateurs du monde par les orgas. Rodolphe Durand. Pierre Montebello. ... Le manager manipule le groupe humain pour une efficience. Alors que :
- bruno latour /système d'engendrement : ... l'agir avec pour aller vers le commun ...pluraliser la technique now tech zombie / tech vivante basée sur du renouvelable. /livre techniques du naturer ... worldmaking (la fabrique du monde) comme les champignons donc design non humain.
/anthropocène brèche cosmologique dans les organisations. les orgas produisent de la désorganisation. crise ontologique ... sciences de gestion, science fondamentale, mais anthrorpocentrée. un mond humain devenu inhumain. Socialité des agencements ... couper distinction humain/non humain. sources théologiques de l'orga !
Pr closing word : hériter, prendre soin du monde organisé. BPI -> bp de désinvestissement. /brexit : londres symbole de la mondialisation ; comment hériter de ses ruines ? défuturation produite / Le design .... /habitable ... /objets connectés innov d'il y a >30 ans arrivent en étant obsolètes ++ /objets riches en services => >>q d'énergie => objets pauvres en services !
/undesign design non progressiste : le soutenable ...ya des survivances du passé
/Hériter : de l'existant pour la désaffecteret la réaffecter ou atterrissage par paliers ; de ce qui n'existe pas encore. destauration ne pas faire advenir une idée devenue obsolète
/patrons effondrés accompagner pour planifer leur fin
imposer une planification écologique car ex une planète à 4°C est inassurable ; la décroissance devenue le principal horizon d'optimisation financière .../stations de ski déjà 168 désaffectées. c'est donc dès aujourd'hui.
ne plus opposer nature et culture. les alpes s'effondrent. fabr de ski se lance dans le streetware, secteur aussi affecté ! sic
/boussole stratégique pour les orgas dans l'anthropo
un monde à reprendre ; une finitude qui approche ; désinnovation/désinvestissement (divest)
Matrice Mc Kinsey révisée -> prendre en compte la réalité de l'anthropocène dans la grille de gestion actuelle
À l'opposé de SAP !
enquêtes, veilles sur des actions, proposer les leviers qui font défaut, inventer
/obsolescence programmer lutter ? si pas d'effets de bord
Un ordiphone ne sera jamais durable. numériser la carte vitale = injonction contradictoire.
Programmer l'obsolescence sans culpabiliser mais renoncer démocratiquement ex gilets jaunes / voiture
Les communs négatifs
politiquedescommuns.cc ++
être en rupture avec la vision bocolique
sols pollués, infrastructures en déserrence, rivières polluées etc
avoir typologie : vivre sans communautés de non usage ;réinterroger
vivre avec de nouvelles réalités ex terrils de loos en goère lieu de mémoire refuge de biodiversité exemple de redirection démocratique.
vivre avec autrement : naturer autrement, autres techniques ex hors antibiotiques /bactéries sinon tragédie du commun négatif
diplomatie pour vivre avec els bactéries
type de négativité ex immédiate déchets nucléaire
zones d'exclusion /pesticides / numérique
...
mécanismes de compensation niet
/externalités les intégrer dans le fonctionnement quotidien
pharmaka de stiegler
poison/remède puissance curative ou destructive ambivalance de la tech socialisation suppose de la prescription
discutable : pb d'usage ex /pétrole trajectoire proliférante
pbt de prohiber un pharmakon ex le nucléaire
2 usages : se mithridatiser ; remède puis poison ; la logique du pharmakon a donc été celle du capital
darren dochux ? escatologie percer le sol libère la mort ex pétrole
Les communs sont aussi des uncommuns ex le numérique
dimensions conflictuelles => luttes
un design plus qu'humain
que faire ?
ouv master en sept 2020 faire discuter des gens de toutes disciplines ++