L'actu
Notre regard singulier sur l'état de la France et la marche du monde. Au-delà des faits, le sens de l'actualité.
Mais que se passe-t-il donc en Macronie ? Manque de communication, division idéologique, ou insondable hypocrisie ? La question reste en suspens. Néanmoins c’est un sacré tollé qu’a apparemment provoqué la dernière interview de la toute nouvelle secrétaire d’État chargée de la Ville, dans le nouveau numéro du Journal du dimanche façon Vincent Bolloré, dirigé par l’ancien de Valeurs Actuelles Geoffroy Lejeune. Cette interview de Sabrina Agresti-Roubache jette un coup de froid dans le camp de la majorité, peut-on lire dans plusieurs médias ce lundi.
Et pour cause, cet entretien aurait été réalisé sans l’accord de la Première ministre, contrairement aux usages. Conséquence, Clément Beaune le ministre délégué chargé des Transports, n’hésite pas à prendre son ton le plus indigné pour tirer sur la secrétaire d'État.
Outre ce coup de froid dans le camp présidentiel, nous explorerons aussi dans ce nouveau bulletin d’info d’été, l’avancée du procès du Garde des Sceaux, la course poursuite à Limoges qui a valu la mort à 2 jeunes faisant suite à un refus d’obtempérer. Nous reviendrons ensuite sur ce qui pourrait attendre les putschistes au Niger après la fin de l’ultimatum posé par la CEDEAO. Enfin nous tenterons de comprendre ce qui pourrait pousser deux des plus grandes fortunes mondiales à s’affronter, sur un ring, lors d’un combat de MMA.
Créé par l'anthropologue, psychologue et épistémologue anglais Grégory Bateson, le concept de la schismogenèse (littéralement schisme : « division, séparation », et genèse : « création ») fut conçu lors de son étude du peuple des Iatmul. La schismogenèse est une esquisse du concept de double-bind (double contrainte) que Bateson proposera en 1956 pour tenter d'expliquer certaines causes de la schizophrénie. Il est pratiquement inutilisé dans les études plus récentes hormis quelques exception
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La schismogenèse symétrique
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Connue / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?1HFvGw
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schismogenèse complémentaire
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6 h Mediapart@mastodon.social Mediapart @Mediapart@mastodon.social
#Genre | Face à la transphobie en Europe, le féminisme «a tout à perdre à se diviser»
Les positions transphobes de certaines activistes prennent de plus en plus de place en France. Comment, en #Europe, les féministes peuvent-elles faire face à la poussée des mouvements «anti-#genre»? Plusieurs activistes, politiques et spécialistes des questions de genre tentent d’y répondre.
Lors de la marche lesbienne, tou.tes uni.es contre le fascisme et le racisme à Paris, le 23 avril 2022. © Photo Xose Bouzas / Hans Lucas via AFP - 1
Agriculture et alimentation
Le photovoltaïque sur terres agricoles, aussi appelé « agrivoltaïsme », est au menu de la discussion du projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables, qui démarre, le 2 novembre, au Sénat. Ce système est à l’origine d’inquiétudes grandissantes dans le monde de l’agriculture.
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@Ugobernalicis Avec le #PassSanitaire, @EmmanuelMacron
fait le choix du conflit permanent et de l'inefficacité contre la pandémie.
La campagne vaccinale a besoin de soutien, pas de ces conflits, qui divisent le pays et la confiance. @SudRadio
1,3 k vues 1:46 4:36 PM · 6 août 2021·- 59 Retweets 135 J'aime
Début janvier, on découvrait que certains domaines de la stratégie vaccinale mise en place par le gouvernement avaient été confiés à des cabinets de conseil. Depuis mars, le Ministère de la santé a donc signé 28 contrats avec une demi-douzaine de cabinets privés, pour le conseiller sur la gestion des masques, la logistique, les tests, les vaccins - soit un budget de plus de 11 millions d'euros dont 4 millions pour les seuls américains de McKinsey. Appréciez la balance coût / efficacité...
Les oppositions ne décolèrent pas, pointant perte de souveraineté, incompétence du gouvernement, faillite de nos administrations, etc. Est-il exceptionnel que l'Etat sous-traite des missions à ces cabinets de conseil, qui ont surtout pour clients des entreprises privées ?
En fait ce n’est pas une nouveauté, notamment dans le domaine de la santé. Selon le site Politico, l’administration française a rendu publics au moins 575 contrats passés avec des cabinets de conseil depuis octobre 2018 : aide à la lutte contre l’épidémie, élaboration de plans de relance économique ou recommandations sur la loi climat.
La France recourt au consulting depuis la fin des années 80 ; mais sous Sarkozy ce recours sera massif, notamment pour organiser la réforme de l’Etat (pour l’anecdote, le directeur général de la Modernisation de l’État à l’époque de la RGPP, François-Daniel Migeon, venait lui-même de chez McKinsey).
Pour un cabinet comme McKinsey, les marchés avec des insitutions publiques ou des organismes internationaux représentent tout de même 1/5 de ses activités. Les domaines comme l'éducation et la santé sont vus comme des opportunités de business à exploiter. Ainsi les cabinets de conseil, à commencer par BCG (Boston Consulting Group) et McKinsey, ont joué un rôle considérable ces 15 dernières années dans la restructuration des hôpitaux et leur adaptation aux normes financières et gestionnaires néolibérales.
Résumons : les firmes qui ont accompagné les politiques d’austérité, de suppressions d’emplois dans la fonction publique, de liquidation des services publics, se voient aujourd’hui confier la mission de pallier les défaillances qui en résultent. Le tout pour des tarifs exorbitants et des résultats pas forcément meilleurs que ceux qu'un bon vieux haut fonctionnaire énarque aurait pu obtenir.
Surnommé “la firme”, McKinsey, est le plus gros, le plus cher, le plus réputé de ces cabinets de conseil en stratégie. Ses consultants interviennent auprès des directions des plus grandes entreprises pour changer leur stratégie de management, réussir une acquisition, ou restructurer une branche. Il recrute les meilleurs, diplômés des universités américaines les plus prestigieuses, ou repérés dans d’autres multinationales. Inversement, sortent de McKinsey un nombre considérable de grands dirigeants. On parle de la Firme comme d’une “usine à PDG”.
Ses consultants sont tellement bien intégrés aux réseaux de top managers et de hauts-fonctionnaires qu’on se demande parfois où sont les frontières entre les entités et entre les missions (lire l’enquête récente du Monde sur les liens serrés entre McKinsey et la macronie). Pour un cabinet de conseil en stratégie, collaborer avec un Etat, même gratuitement ou "pro bono", est un investissement. C'est pour le cabinet d'abord un “enjeu réputationnel”, et surtout bien sûr un moyen de cultiver un réseau et de préparer les futurs pantouflages et retro pantouflage, toute cette circulation d'élites privé/public.
Rien d'étonnant, donc, à ce que comme l'affirme le gouvernement, ils soient "venus proposer leurs services” : profiter des crises, s’engouffrer dans des transformations juridiques, etc. fait partie de l’ADN de McKinsey. Lorsqu'en 1933 aux USA le Glass-Steagall Act interdit aux banquiers d’affaires finançant une entreprise d’en conseiller les dirigeants, Marvin Bower (futur directeur de McKinsey) a l'idée d'assurer cette fonction. Il transforme McKinsey, alors modeste société de conseil en management fondée en 1926 en un cabinet de conseil en stratégie qui deviendra "La Firme", le numéro 1 du secteur.
L’industrie du conseil va non seulement acquérir une importance capitale aux USA, mais aussi s’exporter à partir des années 60. Ces firmes collectent ici ou là les bonnes pratiques, les formalisent puis exportent ces nouvelles doctrines, jouant un rôle moteur dans la mondialisation. McKinsey a par exemple largement contribué à la diffusion aux entreprises européennes du standard d’organisation "M-form", ou forme multidivisionnelle.
Comme l'explique la chercheuse Marie-Laure Djelic dans son article "L'arbre banian de la mondialisation. McKinsey et l'ascension de l'industrie du conseil", McKinsey revendique très tôt une démarche scientifique :
“En effet, si le management est une science, il en devient universel – et donc global. McKinsey peut donc revendiquer en toute légitimité un rôle d’expert aussi bien au musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg ou auprès du World Wildlife Fund (deux clients « pro-bono » de McKinsey) que dans une entreprise privée de l’Illinois. En ce sens, et de manière très profonde, l’industrie du conseil est un vecteur de la globalisation, qui est d’une certaine manière inscrite dans la nature même de sa stratégie savante”
McKinsey est-il le cabinet qui contrôle le monde, comme le titrait Marianne ? Officiellement les cabinets de conseil n’interviennent pas sur les choix de politique publiques. Ils fournissent plutôt une expertise en matière de logistique, de gestion des données, et de comparatifs internationaux. Une hypothèse est que recourir à un cabinet extérieur permet à la direction d'une entreprise de court-circuiter sa propre bureaucratie et de démanteler les pratiques établies. De même pour un gouvernement qui voudrait faire des réformes en contournant une partie de sa haute fonction publique.
Les réseaux de la Firme semblent tentaculaires. On est tenté de la comparer à une pieuvre, comme dans les schémas complotistes ou les caricatures de propagande. Mais l'image n'est pas adaptée car elle laisse croire qu'une seule une tête pensante contrôle tout. Une meilleure métaphore serait celle du figuier des banians. Et c'est l'ancien directeur de McKinsey, Rajat Gupta, qui y a recourt. Les branches de cet arbre replongent dans le sol, font des racines, qui donnent de nouveaux troncs, augmentant la superficie de l'arbre. Le plus grand, situé en Inde, couvre à lui seul une surface de 19 000 m2.
McKinsey ouvre des bureaux dans le monde entier, qui comme les branches du banian, vont devenir des troncs qui diffusent cette culture néolibérale : soit directement, par les conseils aux entreprises, soit indirectement, en essaimant leurs employés qui vont occuper des postes de direction privés ou publics. Ces nouvelles branches donnant de nouveaux troncs, et ainsi de suite...
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1362114596467843072
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Le Média @LeMediaTV 8:00 PM · 17 févr. 2021·58 Retweets 6 Tweets cités 80 J'aime
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division ... la principale cause de l'échec de jeremy Corbyn, c'est qu'il a fait adopter par son parti un programme électoral calqué sur celui de Jean-Luc Mélenchon, y compris en matière de politique migratoire, et entretenant un rapport ambigu, incompréhensible, avec l'Union Européenne. Sur le plan économique, outre d'importantes nationalisations, 83 milliards de livres de dépenses supplémentaires, 55 milliards d'investissements en plus par an. Aucune mesure d'augmentation des recettes, soit une hausse de 15% du budget annuel, les dépenses de l'ÉTAT représentant alors 45% du PIB, plus qu'en france, ce qui ne saurait être financé que par une forte hausse de la fiscalité sur les classes moyennes et les entreprises.
C'est défendable. Mais là où le Parti travailliste s'est vraiment écroulé, c'est dans les circonscriptions à majorité ouvrière.
Donc on radicalise, on "ouvriérise" un programme pour conquérier le "peuple" et le peuple vous lâche au profit d'une droite dure.
Cela ne demande pas une réflexion ?
Pourquoi l'extrême gauche allemande, Die Linke, a-t-elle été devancée par l'extrême droite allemande, l'AfD ? Pourquoi l'écart entre les insoumis et le Rassemblement national est-il passé en deux ans, de moins de 2 à près de 15 points ? Pourquoi Podemos est-il en régulier recul en Espagne ? Pourquoi la disparition de l'extrême gauche en Finlande, où une droite nationale populiste est devenue le 2è parti du pays ? Mélenchon ne se pose-t-il jamais la question ?
Et la gauche institutionnelle, ce festival de fiascos qui l'affecte ne l'interpelle-t-elle pas ?
Faisons le compte : échec des travaillistes aux Royaume Uni, dégrigolade des sociaux-démocrates en Allemagne, qui subissent également une lourde défaite en Autriche, relégation de la Gauche démocratique en Italie, quasi-dispartition des partis socialistes hier au pouvoir en Pologne et en Hongrie (ainsi qu'en Israël et au Japon), quasi-marginalisation du PS français... Cette traumatisante litanie ne lui pose-t-elle aucun problème ? La domination électorale de l'extrême droite et des droites, qui s'accentue en France comme en témoignent les enquêtes d'opinion, ne le trouble-t-il en rien ?
Quand ce côté-là s'avisera-t-il qu'une période est en train de se clore, qu'il est temps de tout reponser, refonder, remettre à plat ?
... qu'en sera-t-il des juteuses retraites chapeau que se concocte le grand patronat ?
Ndlr: JFK, opposant notoire pro-européen, a-t-il vraiment lu le programme l'avenir en commun de la france insoumise ? On peut en douter car celui-ci prévoit un grand nombre de recettes supplémentaires, par exemple. Dénoncer ACT
... ils ont finalement obtenu gain de cause auprès du gouvernement. ... Christelle Auster, secrétaire générale du syndicat national du personnel navigant commercial Force ouvrière.
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Comment le gouvernement veut reprendre à la sécurité sociale l’argent distribué en décembre 2018 aux gilets jaunes et le sempiternel retour de la question du voile. On en parle tout de suite dans le P’tit coup de Bourbon numéro 49.
.#Bourbon #SécuritéSociale #Voile
Catégorie Actualités et politique 687 commentaires
Alors que la gauche part plus que jamais divisée vers les élections européennes, les députées insoumise et communiste dévoilent leur initiative commune pour « tracer la voie » : le Fil.
Gauches
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« Passerelle, cohérence, invention ». Voilà le triptyque du "Fil des communs", une initiative commune des députées insoumise et communiste Clémentine Autain et Elsa Faucillon – par ailleurs co-directrices de la revue Regards.
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l’analyse suivante : « L’esprit public se meurt, les inégalités sociales et territoriales explosent. […] Dans ce moment où le brun a le vent en poupe à l’échelle internationale, notre capacité à tenir tête et à affronter les droites dures est clairement posée. » D’où la nécessité de « travailler, encore et toujours, pour imaginer des réponses renouvelées. Le fil permet de tisser, et donc de créer ».
Avec le Fil, Clémentine Autain et Elsa Faucillon entendent « contribuer à cet effort de mise à jour, d’invention » à gauche, avec une « obsession » : « La cohérence des combats contre les oppressions, dominations, aliénations ».
Elles assurent vouloir « mener tous [l]es combats » :
« Entre les travailleurs qui se suicident au travail et les migrants qui peuvent mourir en traversant la Méditerranée, entre les précaires victimes de la dérégulation économique et les femmes victimes de violences, entre la lutte pour l’emploi et la préservation de l’environnement, entre le combat contre le racisme et la défense des droits LGBTI, nous ne choisissons pas. »
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Résumés
S’inscrivant dans la lignée des travaux sociologiques sur la résistance au stigmate des élites, cet article propose d’analyser les réactions à chaud suscitées par le scandale des Panama papers. Il s’agit plus précisément d’être attentif aux appuis normatifs et aux registres argumentatifs mobilisés par les personnes physiques et morales directement mises en causes par ces révélations médiatiques (banques, cabinets d’avocat, chefs d’État, élus politiques, chefs d’entreprises, actionnaires, familles fortunées). Il s’agit aussi, dans le même mouvement, d’objectiver les prises de position des acteurs gouvernementaux et des commentateurs les plus visibles de la vie politique et économique française. L’objectif est de montrer que le pluralisme tempéré des points de vue exprimés par cette diversité d’acteurs est fondé sur une ligne directrice commune participant de fait à la défense de l’ordre financier existant. Cette diversité relative forme en effet les contours d’une division du travail de légitimation du pouvoir - et donc par extension du travail de domination - entre les détenteurs du capital économique et financier, les titulaires du pouvoir d’État ainsi que des journalistes, éditorialistes et autres experts médiatiques s’exprimant au nom de leur capital culturel.
Mots-clés : finance, criminalité en col blanc, évasion fiscale, scandale financier, Panama papers, impunité