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Alors que le chef de l’Etat va rendre hommage à François Mitterrand ce vendredi, vingt-cinq ans après sa mort, le leader de La France insoumise l’exhorte à « foutre la paix » au héros de la gauche, dont il se souvient pour « l’Obs ».
Il n’a pas été un compagnon de route historique, mais il avait une relation singulière avec François Mitterrand, « le Vieux » comme il l’appelle encore avec affection et une pointe de nostalgie. Jean-Luc Mélenchon l’avoue en souriant : « Je dois être un des derniers qui garde un portrait du “Vieux” chez lui. J’aime bien capter son regard. » Comme si ce président qui croyait aux forces de l’esprit l’accompagnait encore un peu.
Macron rend hommage à Mitterrand : l’impossible coup de Jarnac ? https://www.nouvelobs.com/chroniques/20210108.OBS38551/macron-rend-hommage-a-mitterrand-l-impossible-coup-de-jarnac.html
Pour le vingt-cinquième anniversaire de la mort de François Mitterrand, ce vendredi 8 janvier, Emmanuel Macron a choisi de se rendre sur sa tombe à Jarnac et d’aller visiter sa maison natale, à quelques mètres du cimetière des Grands-Maisons. L’« insoumis » ne cache pas sa colère contre ce pèlerinage d’un président dont la politique est si éloignée de celle de son lointain prédécesseur : "« Sa présence à Jarnac est écœurante. Je ne trouve pas d’autre mot. Ça dégoûte. C"
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Connu / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1347471690117345281
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Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon · 16h #Mitterrand - 535 - 419 -733
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Un retour au réel. Voilà ce que les « gilets jaunes » sont depuis trois mois : un retour des classes populaires dans le débat public, dont elles avaient été consciencieusement chassées. Cette exclusion des classes populaires du champ politique, les tenants de l’ordre néolibéral l’ont pensée, théorisée. L’ancien ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn l’écrivait noir sur blanc dans son livre La Flamme et la Cendre (Grasset, 2002 ) : « les couches sociales regroupées dans le terme générique d’“exclus” ne votent pas pour (la gauche), pour cette raison simple que, le plus souvent, elles ne votent pas du tout. Au risque de l’impuissance, (la gauche) se voit dans l’obligation de trouver à l’intérieur d’autres catégories sociales le soutien suffisant à sa politique. »
Dix-sept ans plus tard, cette résurgence des classes populaires fait peur, elle fait peur aux élites, sous les fenêtres desquelles les « gilets jaunes » manifestent, comme le montre la carte publiée par Le Monde diplomatique. Une carte des « lieux de pouvoir à Paris » qui a suscité des cris d’orfraie
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