Jordan Bardella pendant la campagne des élections européennes de juin 2024 ©Getty - Chesnot
Le journal Libération publie aujourd’hui une enquête selon laquelle Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, aurait produit de "fausses preuves de travail".
Il est d’usage en langage journalistique de dire que ces révélations “tombent mal”. Mais y a-t-il un bon jour pour voir ressurgir une affaire de faux que vous auriez aidé à fabriquer ? Je ne le pense pas.
Ressurgir, car à la fin du mois, va s’ouvrir à Paris le procès fleuve des assistants parlementaires européens du RN, dans lequel le parti d’extrême droite et 27 de ses membres ou ex-membres seront jugés pour avoir participé à un système de détournement de fonds publics. Marine Le Pen, qui figure sur la liste des accusés, est citée à comparaître pour faire la lumière sur des soupçons de détournements de fonds européens entre 2004 et 2016.
À écouter : Pourquoi Marine Le Pen est-elle accusée de détournement de fonds publics européens ? - La Question du jour - 8 min
Elle devra donc répondre devant la justice de ces pratiques, mais pas Jordan Bardella, qui avait à l’époque 19 ans. Et pourtant, l’enquête de notre journaliste Tristan Berteloot révèle que le président du parti, a bel et bien été en 2015 assistant parlementaire, et qu’il a participé a posteriori à l’élaboration de documents factices et antidatés censés témoigner de tâches qu’il n’aurait pas réellement effectuées, notamment par de faux agendas. Le RN a réagi hier en rétorquant que Jordan Bardella a travaillé « sans aucune infraction, ni irrégularité, tant au regard du règlement du Parlement européen que de la loi française ».
La définition du vrai et du faux
Dont acte. Il y a quelque chose de fascinant dans la définition du vrai et du faux au RN. En juin dernier, la Cour de cassation a validé définitivement la condamnation du RN pour la surfacturation des kits de campagne lors des élections législatives de 2012. Un mois après, en juillet, le parquet de Paris annonçait que la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022 faisait l'objet d'une enquête portant sur des soupçons de financement illégal.
Maintenant donc, dans l’affaire dite européenne, la question n’est plus de savoir si une facture est fausse ou si un travail est faux : au cours de l’enquête, Marine Le Pen et ses proches ont assuré que, s’ils ne travaillaient pas vraiment pour leurs députés européens, les assistants visés n’occupaient pas pour autant des emplois fictifs – sur leur temps de travail, ils faisaient quand même quelque chose, seulement, pas pour l’Union européenne. On se croirait dans un nouveau livre de Pierre Bayard. Après “Comment parler des livres qu’on n’a pas lus ?”, puis “Comment parler des lieux où l’on n’a pas été ?” et “Comment parler des faits qui ne se sont pas produits ?”, voici "Comment parler du travail que l’on n'a pas fait ?"
Le Parlement européen a évalué son préjudice de cette affaire à 6,8 millions d'euros. Car si le travail peut être inventé et les agendas falsifiés, l’argent, lui, est toujours très réel dans ces affaires.
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Soutenance de thèse Virginie Boelen | 26 Octobre 2021 - 7 janv. 2022 / Centr'ERE
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Virginie Boelen, chargée de cours et candidate au doctorat à la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM, a soutenu sa thèse : « Éducation, nature et spiritualité : développement d’un modèle éducationnel holistique », le mardi 26 octobre 2021, à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Jury d'évaluation :
Madame Lucie Sauvé, professeure associée au Département de didactique de l’Université du Québec à Montréal
Madame Geneviève Messier, professeure au Département de didactique de l’Université du Québec à Montréal
Madame Christiane Gohier, professeure associée au CRIFPE-UQ à l'Université du Québec à Montréal
Madame Diane Léger, professeure au Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Rimouski
Monsieur Marc Boutet, professeur au Département d’enseignement au préscolaire et au primaire de l’Université de Sherbrooke
Plus de détails : https://centrere.uqam.ca/quoi-de-neuf/avis-de-soutenance-de-la-these-en-ere-de-virginie-boelen-26-octobre-2021-a-9h30/
Centr'ERE
Terminer >4:42 ACT
Résumés Français English
Après avoir soulevé la présence de deux approches épistémologiques contrastées du vivant en éducation, soit l’approche scientifique positiviste dominante et l’approche holistique, cet article propose une réflexion sur la pertinence de privilégier la seconde approche, plus spécifiquement dans le cadre d’une éducation relative à l’environnement. Une telle approche intègre de façon transversale une composante fondamentale de notre humanité, souvent mal comprise : il s’agit de la dimension spirituelle, dont nous tenterons de cerner les contours. Laisser place à la subjectivité de l’apprenant dans son rapport au vivant est de nature à susciter chez celui-ci le développement d’une éthique du lien et de la reliance. Il importe par cette voie de contribuer à la conscientisation et à l’émancipation du sujet face aux conditionnements culturels qui entretiennent la crise écologique, et de promouvoir ainsi une mobilisation écocitoyenne soucieuse de la communauté du vivant.
Mots-clés : éducation au vivant, éducation relative à l’environnement, éducation holistique, transversalité, spiritualité, subjectivité, reliance, pensée critique, mobilisation écocitoyenne
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Référence électronique
Virginie Boelen, « Réflexion sur une approche holistique d’éducation au vivant intégrant la dimension spirituelle du sujet », Éducation relative à l'environnement [En ligne], Volume 15 - 2 | 2020, mis en ligne le 15 novembre 2020, consulté le 06 septembre 2023
Auteur Virginie Boelen
est candidate au doctorat en éducation et assistante de recherche au Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté de l’Université du Québec à Montréal. Elle est fondatrice des ateliers L’Arbre de Vie, ateliers multidisciplinaires depuis 2009, dont elle enseigne la pédagogie aux animateurs du Centre Écologique de Port-au-Saumon (Québec) depuis 2017. Ces ateliers favorisent la reliance à travers le rapport esthétique à la nature selon une approche holistique.