17,7 k abonnés 1,4k+ - 74 523 vues 485 commentaires
Pour rester sous une augmentation de 1.5 degrés, nous devons laisser entre 60 et 80 % des réserves des énergies fossiles dans le sol. Quelles énergies faut-il privilégier pour remplacer le pétrole, le gaz, le charbon ? Des énergies renouvelables ou le nucléaire ?
Tr.: ...
imaginer trajectoires bouclées, c'est difficile ... transfert modal véhicules plus petits, faire évoluer l'offre de logements, nbre moy de personnes par logement, des politiques d'encouragement, l'alimentation moins carnée, la consommation de biens, l'offre sobriété,
JMJ : compliqué de s'organiser pour avoir moins ... ex voiture -> vélo : avoir plus de bien-être, meilleure forme, etc ... à l'intérieur de notre cervelle, animaux sous l'emprise de la séduction ... des constructions morales, politiques, débat des valeurs ... ex électronique allonger la garantie légale, pas de numérique à l'école, comme y arriver ?
YMC : 100% enr : envisageable, indispensable. Anticiper, lisser le parc nuk actuel, EPR2 c'est trop tard ...tenue en tension et en fréquence du réseau ... scénario de baisse des matières premières ...
JMJ : /risque ne souscrit pas à cette analyse car AUSSI risques avec les ENR. Bois, hydroélectricité : Suède le fait 10 millions d'habitants, des montagnes. Mais pays plat et peuplé difficile. /vent pas pilotable. Se donner un objectif : plus de nuk, ensuite, on verra. Ex. compétitivité des ENR dans un monde sans pétrole : pas exploré, on n'en sait rien. ... Hiérarchiser, s'attaquer au 1er d'entre eux. 10 fois plus de métal et 50 fois plus de ciment avec les ENR. On dépend totalement de l'étranger ... Le pb, c'est la guerre.
YMC : /nature des interdépendances, donc scénario européen, dépendances ENR moins importantes /ENR que nuk. Ya pas de dépendance critique des métaux /ENR.
...
Comment on choisit ?
JMJ : ... c'est difficile de conjuguer démocratie et temps long ... comment on la fait perdurer ?
YMC : la démocratie est un impératif. Représentative, planification et aussi démocratie plus horizontale, appropriation par chacun. Notre tradition centralisatrice est une difficulté. Le nucléaire le traduit bien. Il a bénéficié de règles à part.
/Chine
JMJ : on est obligés d'avoir des gens qui décident pour nous. En Chine, ça va plus vite. Aux USA, les changements sont impossibles ex. les armes.
YMC : la Chine bénéficie de 2 caractéristiques essentielles : un gouv qui peut prendre des décisions de long terme ; une économie en forte croissance. Sur le plan politique, ça fait plus de dix ans, obstacle au déploiement d'une vision partagée à déployer. Le principe de participation du public est fondamental. La fracture est un facteur d'immobilisme.
Convergence entre nous sur les constats. Sur les ENR, on en a besoin, de même sur la sobriété.
JMJ : le nucléaire a occupé trop de place dans les débats. Réfléchir à ce qui va faire adhérer les gens.
Ndlr : n'apporte pas grand chose ? approfondir ACT
Agriculture biologique et Alimentation
Pour l’heure, seulement 9 % des surfaces agricoles européennes sont cultivées. ©AdobeStock
La guerre en Ukraine nous rappelle douloureusement notre hyperdépendance alimentaire tandis que les épisodes climatiques extrêmes nous enjoignent à revoir notre système agricole pour protéger la planète. L’agriculture bio est sur toutes les lèvres, mais peut-elle seulement satisfaire les besoins alimentaires à l’échelle mondiale ?
L’échec du productivisme
Car jusqu’ici, le modèle productiviste a failli à bien des égards : déforestation, altération de la biodiversité, appauvrissement des sols, pollution de l’eau, émissions significatives de gaz à effet de serre – 22 % du total des émissions selon le dernier rapport du GIEC. « En ajoutant la fabrication des engrais à partir de gaz naturel, le stockage, le transport, le conditionnement et la transformation des aliments, on dépasse les 30 % », ajoute Olivier De Schutter, juriste belge, professeur de droit international et ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation de 2008 à 2014. Sans compter que le méthane issu du bétail a un pouvoir de réchauffement bien plus élevé que le CO2. Mais l’agriculture industrielle a également échoué à nourrir les populations : d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en 2017, 821 millions de personnes souffraient de sous-alimentation – alors même que les pertes alimentaires représenteraient 14 % de la production agricole mondiale. Quant au gaspillage alimentaire, il représenterait selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) 17 % de la production agricole mondiale.
...
Xavier Poux, ingénieur agronome à l’Institut du développement durable et des relations internationales. Il faut sortir de cette logique selon laquelle il faut impérativement compenser la perte de rendement », estime-t-il. Il rappelle que ces pertes sont déjà à l’œuvre malgré nos modèles industriels, et qu’il faut s’y adapter.
Penser circulaire et sortir des logiques de marché
C’est chose faite dans une étude publiée dans Nature Communications en 2017 https://www.nature.com/articles/s41467-017-01410-w, qui assure qu’atteindre 100 % d’agriculture bio d’ici 2050 est possible à condition de réduire le gaspillage alimentaire et de modifier nos habitudes de consommation – moins de viande notamment, afin de libérer des terres cultivables pour l’alimentation humaine – et ainsi compenser une perte de rendement estimée à 30 %. « D’autant que certains pays pourraient être avantagés par le mode d’agriculture biologique, notamment en Asie ou en Afrique, particulièrement pauvres et affamés », ajoute Xavier Poux. Dès 2008, des chercheurs des Nations unies avaient démontré que des exploitations de vingt-quatre pays africains en conversion ou déjà converties au bio avaient vu leur productivité augmenter de 116 % après trois à dix ans de culture https://unctad.org/system/files/official-document/ditcted200715_en.pdf.
Pour l’heure, seulement 9 % des surfaces agricoles européennes sont cultivées en bio, avec un objectif de 25 % d’ici 2030 fixé par la Commission européenne dans sa stratégie « De la fourche à la fourchette » adoptée fin 2021
...
les politiques publiques doivent sortir des logiques de marché. Et mettre en place un plan. C’est ce que propose le scénario Afterres2050 pour la France https://afterres2050.solagro.org/. Construit sur le modèle du scénario négaWatt par Solagro, entreprise associative qui réunit des agriculteurs et des citoyens, ce projet propose un plan pour maintenir la production agricole en divisant par trois l’ensemble des intrants et impacts, tout en garantissant le fait de bien nourrir les Français. Mais Xavier Poux pointe aussi les limites du bio : « Si le fumier est acheminé par camion depuis des pays étrangers – comme c’est le cas pour de nombreux agriculteurs en France –, on passe à du bio industriel. »
...
Les nouvelles voies de l’agroécologie
... [1] ...
Xavier Poux propose un modèle d’agroécologie nommé TYFA qui permettrait de nourrir le continent européen – les données manquent à l’échelle mondiale – à surface agricole constante, tout en limitant le risque de rupture en approvisionnements. Pour cela, nous devons agir tant sur nos techniques agricoles que sur notre régime alimentaire
...
Benoît Biteau, député EELV au Parlement européen et agriculteur en Charente-Maritime sur 210 hectares (céréales, légumineuses, bétail, prairies), ces « techniques culturales simplifiées » donnent « des résultats économiques très satisfaisants » ... alors que son père, qui travaillait ces mêmes champs en conventionnel, mobilisait 7 calories fossiles pour produire 1 calorie alimentaire, Benoît Biteau produit 2,4 calories alimentaires avec 1 calorie fossile [2].
...
Philippe Pointereau, coauteur du scénario Afterres2050, confirme : « Il est temps de raisonner en termes de système alimentaire durable. Le changement de régime alimentaire – produits de qualité, moins de viande et de produits laitiers – est un puissant levier de transition, il est dans les mains de tous les consommateurs mais aussi des collectivités locales. »
...
[1] Pierre-Marie Aubert et Xavier Poux, Demain, une Europe agroécologique, Actes Sud, 2021.
[2] Les calories fossiles représentent l’énergie fossile dépensée pour la production agricole ; les calories alimentaires l’énergie récupérée sous forme de nourriture. Cette comparaison vise à mesurer l’empreinte énergétique des différents modèles agricoles.
Connu / https://wegreen.fr/post/196684
Économie & Gouvernance
Pouvoir acheter et utiliser son téléphone en limitant son impact environnemental. C’est l’objectif affiché du tout jeune collectif Fairtec, lancé en mai 2021. Fairphone, fabricant éthique des smartphones, Télécoop, premier opérateur coopératif qui permet de ne payer que les données mobiles consommées… Quatre acteurs du numérique responsable s’unissent pour proposer aux particuliers une offre durable en téléphonie, de la fabrication à l’utilisation.
Selon une étude de l’Ademe https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf publiée en janvier 2021, le numérique représente aujourd’hui 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et la forte augmentation des usages laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici 2025. Depuis quelques années, des entreprises et coopératives tentent de « verdir » le secteur.
Fairphone, Télécoop, /e/OS https://e.foundation/fr/eos-phone-welcome/ et Commown https://commown.coop/, en font partie. Ces quatre acteurs du numérique et de la téléphonie ont créé un collectif en mai 2021, Fairtec, pour proposer une offre complète de smartphones éthiques avec des solutions intégrées durables. Il est désormais possible d’acheter par exemple, avec Fairphone, ou de louer, avec Commown, un smartphone 100% réparable tout en bénéficiant d’un système d’exploitation respectueux des données privées avec le service d’ /e/OS.
...
90% des gaz à effet de serre produits par les mobiles sont émis lors de la fabrication
...
Marion Graeffly, co-fondatrice de Télécoop
...
un Fairphone 3 neuf, la dernière version de ce smartphone équitable, il faut débourser environ 400 euros
...
Faire évoluer les règlementations
... collectif des Licoornes, qui regroupe neuf coopératives qui souhaitent développer un nouveau modèle économique à vocation sociale et solidaire
...
Lire aussi :
- Numéro spécial : Numérique responsable https://boutique.kaizen-magazine.com/hors-series/645-numero-special-numerique-responsable.html
- Surfer écolo https://kaizen-magazine.com/article/bonnes-pratiques-surfer-ecolo/
- Le numérique, c’est plus écologique ? https://kaizen-magazine.com/article/le-numerique-cest-plus-ecologique/
Connu / https://wegreen.fr/group/climat/publication/actus-environnementales-et-animalieres-19
Éducation et Politique
A l’occasion de la journée internationale de la diversité biologique, les associations écologistes des Sciences Po lancent un appel pour que leurs écoles soient à la hauteur des enjeux écologiques et sociaux. Soutenues par plusieurs personnalités, notamment l’eurodéputée Manon Aubry, le philosophe Dominique Bourg, la juriste Valérie Cabanes, le climatologue Jean Jouzel et l’ancienne Ministre de l’Environnement Corinne Lepage, mais aussi par différentes organisations comme Youth For Climate France ou le REFEDD (liste des signataires complète à la fin), elles appellent de leurs vœux une transition écologique et sociale concrète, ambitieuse et collective dans leurs établissements. Constituées en un collectif écologiste inter-Sciences Po, elles ont établi 10 mesures à prendre d’urgence.
...
Signez l’appel du Collectif écologiste inter-IEP
https://framaforms.org/pour-des-sciences-po-a-la-hauteur-des-enjeux-ecologiques-1589971713
Liste des premiers signataires :
Associations écologistes des Sciences Po de France
Association pour la Protection de la Nature et des Animaux (APNA) et Sekoïa de Sciences Po Aix ;
Echo’logik de Sciences Po Bordeaux ;
Agir Alternatif de Sciences Po Grenoble ;
La Ruche de Sciences Po Lille ;
Volonterre de Sciences Po Lyon ;
Collectif pour la Décroissance, Ecophilia, Sciences Po Environnement et Sciences Po Zéro Fossile de Sciences Po Paris ;
Les Décaenté·e·s et Révol’vert de Sciences Po Rennes ;
le Comité d’Action pour le Système-Terre (CAST) et Solidarités de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye ;
Alter’bureau de Sciences Po Strasbourg ;
et Gaïa de Sciences Po Toulouse.
Personnalités
Yann AGUILA – Juriste, avocat et professeur de droit public ;
Manon AUBRY – Eurodéputée La France Insoumise et co-présidente du groupe parlementaire confédéral GUE/NGL ;
Dominique BOURG – Philosophe et directeur de la rédaction de la revue La Pensée écologique ;
Valérie CABANES – Juriste internationaliste et présidente d’honneur de Notre Affaire à tous ;
Marine CALMET – Juriste, présidente et co-fondatrice de Wild Legal ;
Alain GRANDJEAN – Économiste et président de la Fondation pour la Nature et l’Homme ;
Jean JOUZEL – Climatologue et directeur de recherche émérite au CEA ;
Arthur KELLER – Expert et consultant des vulnérabilités systémiques et de la résilience ;
Corinne LEPAGE – Avocate et ancienne Ministre de l’Environnement ;
et Marie TOUSSAINT – Eurodéputée Europe-Ecologie – Les Verts.
Associations et organisations de jeunesse
CliMates, Pour un Réveil Écologique, RÉseau Français des Etudiants pour le Développement Durable (REFEDD), Résilience, Together For Earth, Youth For Climate France.
Cette tribune paraît également chez nos confrères·sœurs de La Relève et La Peste, de Mr Mondialisation et de Socialter.