La directrice générale de Veolia, Estelle Brachlianoff ©AFP - Eric Piermont
Au programme ce samedi : un débat sur les résultats records du CAC40 et les dividendes qu'ils génèrent, un détour par Rome, un reportage sur le recyclage des eaux usées et un entretien avec la patronne de Veolia. Comment pourrons-nous vivre demain dans un monde menacé par la sécheresse ?
L'entretien
A la tête de Veolia, le leader mondial de l'eau et des déchets, Estelle Brachlianoff est aujourd'hui l'une des rares femmes à diriger une entreprise du CAC40, le club des 40 entreprises les plus puissantes du pays.
Alors que la sécheresse devient un phénomène climatique de plus en plus palpable en France et que les pénuries d'eau inquiètent, comment pourrons-nous vivre demain dans un monde qui se réchauffe ? Et comment le faire en s'assurant que l'eau reste accessible au plus grand nombre ?
Pour parler de ces sujets, mais aussi de la question du partage de la valeur dans les grandes entreprises et de la féminisation de ses dirigeants, Estelle Brachlianoff est ce samedi l'invitée d'Alexandra Bensaid.
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La chronique environnement 2 min
Le débat
Résultats du CAC40 : à qui profite cette belle santé ? 2 min
La saison des résultats financiers des grandes entreprises vient de débuter avec notamment ceux de ST Microelectronics et de LVMH. Comment vont les grands groupes français ? Bien et même très bien !
A qui profite cette belle santé ? Voici le débat sur le partage de la valeur, les milliardaires, les inégalités, mais aussi les actionnaires... Si cette question n'est pas nouvelle, elle se pose à nouveau. Cette semaine, une étude publiée par Allianz Global Investors anticipe, pour 2023, un record : les entreprises européennes devraient verser 387 milliards d'euros à leurs actionnaires.
Dans les grandes entreprises, à l'heure des bons résultats, chacun est-il justement récompensé ? Anne-Sophie Lechevallier, journaliste à Libération, et Marc Vignaud, journaliste à L'Opinion.
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Histoires économiques 2 min
Le reportage
Recycler les eaux usées, une piste pour éviter les pénuries 10 min
Pour son reportage, Sandy Dauphin s'est rendue sur la magnifique île de Noirmoutier, en Vendée, riche d'une culture réputée des pommes de terre. Pour en arroser les cultures, les eaux usées des maisons sont utilisées. Elles entrent sales dans la station d'épuration et en ressortent, toujours pas potables, mais quand tout de même plus propres - afin d'aller irriguer les champs.
Aujourd'hui en France, 1% de ces eaux de douche, de toilettes ou de voirie sont recyclées. Faut-il aller plus loin ? Oui, a clairement répondu l'exécutif cette semaine en présentant son plan anti-sécheresse.
Techniquement, comment cela fonctionne-t-il ? Et économiquement, cela peut-il avoir du sens sur tout le territoire ?
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La chronique environnement 2 min
Ça se passe là-bas
La présidente du Conseil italien d'extrême droite, Giorgia Meloni, fait face depuis quelques jours à la colère des gérants de stations-services. La dirigeante les accuse de spéculer sur les prix ? Eux ont rétorqué en se mettant en grève durant 24 heures !
Une atmosphère tendue liée à la fin d'un "quoi qu'il en coûte" transalpin qui passe mal... On en parle avec Bruce de Galzain, correspondant permanent de France Inter en Italie.
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Sous les radars 4 min
Ma vie au boulot
Valérie a 49 ans et trois enfants. Jusqu'ici, elle pouvait partir à 62 ans avec tous ses trimestres. Mais avec la réforme des retraites que propose le gouvernement et contre laquelle une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 31 janvier, cela ne sera peut-être plus le cas. "Mes enfants ne me servent plus à rien", écrit-elle à Sandrine Foulon. A-t-elle raison sur ce point ?
À lire aussi : La revalorisation des petites retraites à 1200 euros ne va-t-elle réellement toucher que 48 personnes ?
Pour aller plus loin, retrouvez l'émission en librairie !
"On n'arrête pas l'éco", en librairie "On n'arrête pas l'éco", en librairie - Editions Radio France/Le Seuil
On n'arrête pas l'éco existe désormais en beau-livre illustré ! Pour s'approprier l'économie, comme on la vit. Un ouvrage composé de chiffres-clés, de mots-repères, d’arguments, de réponses à nos interrogations quotidiennes et d'entretiens exclusifs avec des dirigeants de l'économie.
Une co-édition Editions Radio France/Le Seuil, 192 pages, 26,50€.
Clés : Économie Environnement Développement durable
L'équipe Alexandra Bensaid, Production Céline Illa, Réalisation Valentin Pérez, Collaboration Sandy Dauphin, Journaliste Bruce de Galzain, Journaliste Marc Vignaud, Journaliste Anne-Sophie Lechevallier, Journaliste Sandrine Foulon, Journaliste
L'invité de 8h20 : le grand entretien - 25 minutes
Olivier Faure, premier secrétaire du PS et député de Seine-et-Marne, défend les couleurs de la NUPES et de son programme partagé, est l'invité du Grand entretien de France Inter.
Le weekend a été marqué par l'affaire Abad, nouveau ministre des Solidarités, confronté à des accusations de viols révélées par Mediapart. Deux femmes accusent Damien Abad de viol en 2010 et 2011. L'une d'elle a porté plainte en 2017 et vu sa plainte classée sans suite. "On doit écouter la parole des femmes. On doit l'entendre. Alors ça ne remet pas en cause la présomption d'innocence. Mais il me semble que dans un gouvernement qui prétend avoir fait de la lutte contre les violences faites aux femmes, la principale de son quinquennat, il faut aussi être clair et dire que cette parole des femmes doit être entendue et que dans une situation comme celle que nous connaissons avec l'affaire Abad, eh bien il faut prendre des décisions qui sont des décisions difficiles", estime le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.
"Si j'étais Premier ministre..."
De là à le faire quitter le gouvernement ? "Je crois qu'il y a des signaux clairs à donner parce qu'on sait très bien que les femmes, la plupart des femmes qui ont été victimes, ne portent pas plainte, ne vont pas jusqu'au bout parce qu'elles savent qu'en général c'est elles qui ont payé le prix. (...) Effectivement, quand il y a des témoignages, des témoignages saisissants, vous avez pu les lire dans Médiapart, qui sont des témoignages concordants, qui racontent une façon de procéder et il y a des présomptions qui existaient au sein du groupe Les Républicains avec le sentiment qu'on avait là un homme qui avait un rapport aux femmes, qui était un rapport, disons, compliqué, précédant l'euphémisme. Et donc, ce faisceau de présomptions aurait dû conduire le gouvernement, qui a normalement scanné le CV de toutes celles et ceux qui rentrent au gouvernement, à prendre ses précautions." Il poursuit : Si j'étais Premier ministre, je dirais à Damien Abad : 'Je n'ai pas de raison particulière de penser que les femmes mentent parce que je ne vois pas quelles sont les raisons qui les motiveraient à cela. Il y a un doute qui existe aujourd'hui. La parole des femmes doit être respectée et donc dans l'attente d'une décision de justice, je souhaite que tu ne sois pas au gouvernement'."
Soumis à la volonté d'Emmanuel Macron
Ce nouveau gouvernement fraichement nommé vendredi, "c'est un cocktail", estime le patron du PS, " ce sont surtout des gens qui sont soumis à la volonté du seul chef de l'Etat." Il ajoute : "Le président de la République a cherché à enjamber l'élection présidentielle et il cherche maintenant à enjamber l'élection législative sans préciser le moins du monde quelle est sa pensée."
Le choix de Pap Ndiaye comme ministre de l'Education n'est pas compris par Olivier Faure : "C'est le contraire de ce qu'a été Jean-Michel Blanquer, à la tête du ministère de l'Education pendant les dernières années. Jean-Michel Blanquer, pendant cinq ans, nous a expliqué qu'il était en croisade contre l'indigénisme, contre le wokisme, contre l'intersectionnalité. Et voilà que dans ce gouvernement, vous avez celui qui a introduit la pensée woke en France, qui est maintenant ministre de l'Education. Sur le fond, je ne sais pas ce que fera Pape Ndiaye mais, ce que je vous dis, c'est qu'on a bien du mal à comprendre quelle est la ligne politique de ce gouvernement et quelle est la ligne politique d'Emmanuel Macron."
La gauche inspire le gouvernement ?
Sur la table du Conseil des ministres ce lundi, on retrouvera le premier projet de loi du gouvernement. Il concerne le pouvoir d'achat : revalorisation des retraites et des minima sociaux, chèque alimentation, limitation des prix de l'énergie, dégel du point d'indice des fonctionnaires, augmentation du plafond de la prime Macron. Des mesures qui font penser à Olivier Faure que la gauche n'y est pas pour rien : "Je me félicite du fait que la pression que nous mettons dans cette élection permet déjà de remettre au cœur du sujet la question du pouvoir d'achat qui était jusqu'ici complètement négligée." Mais il faut aller plus loin pour le patron du PS, notamment "le SMIC à 1500 euros."
"Ensuite, il faut mettre en place ce qu'on appelle une conférence salariale, qui remette l'église au milieu du village de manière très laïque, qui permette de dire quelle est l'utilité sociale, revisiter la hiérarchie sociale, faire en sorte qu'on puisse évoquer tous ces métiers qui sont aujourd'hui ceux des premiers de corvée qui ont été salués pendant la période du confinement et qui ont été négligés, oubliés au lendemain de cette période. Il faut donc faire en sorte qu'on puisse revisiter l'ensemble de l'échelle salariale, à commencer par l'égalité entre les femmes et les hommes parce qu'il n'est pas normal non plus que vous ayez des femmes qui, aujourd'hui, en moyenne, gagnent 20% de moins que les hommes à métier égal.
-> http://rf.proxycast.org/963f7094-b387-41ec-b9e7-7faada984c5d/10239-23.05.2022-ITEMA_23034966-2022F10815S0143-22.mp3
Ndlr : dénonce le deux poids-deux mesures entre Abad et Bouhaf de LFI