Mots clés : The Conversation ; Institut Jean Lamour ; CNRS
Fabien Capon a reçu il y a quelques semaines le Prix Yves Rocard de la Société Française de Physique, pour son travail sur un matériau thermochrome utilisé dans les capteurs solaires de la société Viessmann afin d'en limiter la surchauffe
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réguler la température des capteurs solaires
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À l’ombre de la terre (-50 °C) le satellite conserve sa chaleur. Et à l’inverse, lorsqu’il est exposé au soleil (150 °C), la chaleur est réémise dans l’espace sous forme de rayonnement infrarouge. L’architecture du dispositif est simple, il s’agit d’un film mince thermochrome d’environ 0,5 micron – 100 fois plus petit que le diamètre d’un cheveu – déposé sur la surface du satellite. Cette technologie est à la fois légère et extrêmement fiable puisqu’il s’agit d’un matériau auto-adaptatif.
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résoudre le problème de stagnation/vaporisation des installations solaires thermiques
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orsque la température augmente dans le capteur de droite, l’émissivité infrarouge augmente de 5 à 45 %. Viessmann
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mise au point et optimisée en 2010 ... commercialisé par société Viessmann depuis 2016
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Nos travaux en cours, dans le cadre de SOLARIS, portent sur l’utilisation d’une famille de matériaux plus complexes. Il s’agit de pérovskites thermochromes qui sont à la fois des oxydes plus efficaces et plus adaptées que le VO2. Elles possèdent des propriétés optiques auto-adaptatives similaires à celles de l’oxyde de vanadium, cependant elles sont plus stables face à l’oxydation, et surtout elles offrent la possibilité de maîtriser la température à laquelle se produit l’effet thermochrome.
Fabien Capon, Maître de conférences à l'université de Lorraine, chercheur à l'institut Jean Lamour, Université de Lorraine
C’est un critère de plus en plus scruté lors des vagues de chaleur : la température humide, qui mesure la température de l’air ambiant combinée au taux d’humidité. A partir de certains seuils, le corps humain lâche. Ces températures humides extrêmes sont de plus en plus fréquentes.
Et il est parfois nécessaire et même inévitable de lutter... contre la chaleur. Nos petits corps sont mis à rude épreuve quand le thermomètre s’affole, et à ceux qui seraient passés à côté je vous signale qu’une partie de l’Asie souffre en ce moment d’une vague de chaleur inédite, les Philippines, la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge, le Bengladesh, la Birmanie, l’Inde, il y a plus de 45° par endroits, une habitante disait dans les journaux « il fait chaud à en mourir » et c’est vrai. Savez-vous par exemple que si vous êtes exposé à une température de 35° dans une zone très humide, 100% d’humidité, pendant 6h, vous y passez ?
C’est ce qu’on appelle la « température humide », le « wet bulb » en anglais, dont on retrouve les origines dans l’US Navy, en 1956 précisément, comme me l’a expliqué la physicienne de l’atmosphère au CNRS Sarah Saffiedine : « Le terme « wet bulb temperature » a commencé à être vraiment utilisé par l’armée aux États Unis suite à plusieurs décès et maladies qui ont touché l’armée navale américaine dont la côte Est proche de l’Équateur. C’est là où on trouve les premiers essais d’utiliser la température humide comme un indice de confort thermique qui peut prédire les coups de chaleur e, activité en extérieur »
... quand l’air est sec, on peut transpirer et donc refroidir notre température interne, puisqu’on évacue la chaleur, alors que quand il fait humide, ben ça ne ventile pas. Donc on peut tomber en hyperthermie, c’est-à-dire que la t° de notre corps dépasse la normale, comme quand on a de la fièvre. Et la barre des 35°/100 d’humidité 6h, ou – variante – 38° 80% d’humidité, ou encore 41° 60% d’humidité, elle pourrait non seulement en fait être + basse, certaines études commencent à parler d’un danger mortel à 31° et 60% d’humidité, mais surtout, elle est plus fréquente, ces événements de t° humide extrême ont été multipliés par 2 depuis 40 ans. Et ça ne va évidemment pas aller en s’arrangeant avec le réchauffement climatique. Cathy Clerbaux est elle aussi physicienne de l’atmosphère au CNRS :
« Comme la température augmente, des zones du globe vont être de plus en plus chaude et comme la température augmente la vapeur d’eau il y a plus d’évaporation aussi. Des endroits combinent à la fois des températures élevées et une concentration en vapeur d’eau qui est assez élevée et humide. On pense qu’en 2050, si on fait des projections de la température, dans certaines régions du globe comme l’Asie du Sud, le golfe persique, tout ce qui est autour de la mer rouge, il va y avoir plusieurs jours par an où justement ces températures vont être difficiles à supporter parce qu’elles combineront à la fois température élevée et niveau d’humidité élevé aussi »
Voilà des zones à risque clairement identifiées, avec un critère un peu contre-intuitif, c’est qu’il pourrait être plus difficile à vivre en bord de mer, où il y a plus de vapeur d’eau et donc d’humidité, que dans les terres, les chercheuses citent l’Arabie Saoudite par exemple. Sarah Saffiedine prévient également que ce n’est que le début :
« Aujourd’hui on voit qu’il y a de temps en temps des extrêmes mais ces extrêmes seront la norme dans le futur. Dans cette norme du futur il y aura aussi des extrêmes. On ne sait pas encore vraiment. Chaque année il y a une canicule qui est plus extrême que celle de l’année d’avant. Il y aura peut-être des événements très extrêmes de chaleur, ça pourrait avoir des effets catastrophiques »
Des régions inhabitables, et même si l’Europe par exemple est moins concernée puisque le climat est tempéré et non tropical, elle est aussi surveillée. L’enjeu est d’anticiper, partout :
« La finalité est de regarder comment le corps humain supporte les variations de différents paramètres avec l’idée que si les températures autour du globe augmentent, comment les personnes qui vivent dans des pays qui combinent à la fois chaleur et humidité vont pouvoir supporter ça ? »
Et là c’est un travail à mener aussi avec la médecine bien sûr, les recherches en fait sont encore assez nouvelles, mais l’enjeu est grand, avec comme toujours dans ce monde qui change, la nécessité de s’adapter, et donc de penser aussi les choses politiquement, à une échelle locale, nationale, globale. En attendant, donc, les corps et les gens n’arrêteront pas de lutter, pour simplement pouvoir continuer à vivre.
L'équipe Camille Crosnier Production Suzanne Pacaud Stagiaire
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Dérèglement des températures, concentration de CO₂, fonte des glaciers… Une série de graphiques actualisés illustrant le dérèglement climatique depuis 1995, par l’équipe des Décodeurs du « Monde ». A garder sous le coude comme on dit.
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🐋 Canicule marine : 20,96° C, nouveau record mondial de température à la surface des océans
L’observatoire européen Copernicus annonce avoir mesuré un nouveau record mondial de température à la surface des océans cette semaine, avec 20,96 degrés en moyenne
Article : 4 minutes
Connu / TG le 07/08/23 à 11:14
Asie Chine Recherche
Les deux géants chinois, China Huaneng Group et China National Nuclear Corp, ont annoncé la connexion au réseau du premier mini-réacteur nucléaire de quatrième génération de Shidaowan, qui a la particularité de fonctionner à très haute température. A terme, la centrale de démonstration, composée de deux réacteurs, produira 1,4 térawattheure d'électricité par an.
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2 min. de lecture - 2 Commentaires
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ses premiers watts issus d’un réacteur de quatrième génération, dit à lit de boulets à très haute-température
... taille est réduite ... plus de sécurité et permet de réaliser des économies sur les coûts d’exploitation ... centrale de démonstration à échelle industrielle de Shidaowan, composée de deux réacteurs de 250 mégawatts thermiques chacun, permettra de générer une puissance de 210 mégawatts électriques via une unique turbine. La centrale a été construite conjointement par les deux géants de l’électricité détenus par l’Etat, la China Huaneng Group et la China National Nuclear Corp, ainsi que l’Institut du nucléaire et des technologies des énergies nouvelles (INET) de l’université de Tsinghua ... réacteurs à haute température (HTRC) ... utiliser la chaleur produite non seulement pour générer de l’électricité mais pour être mis au service d’autres industries ... 750 °C ... des centaines de milliers de billes composées d'uranium et de graphite (pour modérer la réaction en chaîne). Le réacteur compte par ailleurs sur de l'hélium et non de l'eau sous forme pressurisée (habituellement utilisée dans les réacteurs de troisième génération) pour transporter la chaleur produite.
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douze pays dont la Chine et la France ont défini en 2001 les caractéristiques des six catégories - dont les HTRC - de réacteurs nucléaires de quatrième génération
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ÉNERGIE
Ces derniers mois, les ingénieurs et scientifiques chinois avancent à grands pas sur la fusion nucléaire ... Le réacteur expérimental chinois a atteint 160 millions de degrés pendant 20 secondes, à comparer au "petit" 15 millions de degrés au cœur du soleil.
Le réacteur à fusion nucléaire East dans l'université des sciences de Hefei en Chine
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l’Experimental Advanced Superconducting Tokamak (EAST) ... Le précédent record du réacteur expérimental chinois était de 100 millions de degrés pendant 100 secondes. Et c’était déjà un record mondial ... Lin Boqiang, directeur du centre de recherche économique sur l’énergie à l’université de Xiamen. Il explique qu’il faudra au moins trente ans encore pour que la technologie sorte des laboratoires et elle sera "critique pour le développement économique vert de la Chine". ... tous les regards sont tournés vers Cadarache, dans le sud de la France, où est en cours d’assemblage le réacteur préindustriel Iter. Il sera le plus puissant modèle du genre et devrait produire son premier plasma fin 2025.
Nicolas Voisin a retweeté
Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) @SergeZaka · 21 août
[Thread] Je vous propose un fil scientifique & pédagogique sur l'effet de la température sur les végétaux. C'est important pour comprendre les effets du changement climatiques sur l'agriculture.
Compréhensif par tous & vous pourrez vous vanter aux repas de famille ! Revers de main avec index pointant vers le bas #FrAgTw
FranceAgritwittosCœur et 3 autres personnes
131 Retweets 18 Tweets cités 320 J'aime
Tout d'abord, les végétaux ne sont pas des organismes THERMOREGULES. Contrairement aux Hommes, leur température interne n'oscille pas autour de 37°C quelle que soient les conditions météoro.
Les plantes ne régulent pas leur température. Elles subissent la température de l'air.
Ainsi, la croissance, la vitesse de déplacement, la digestion, la réflexion (quoique ?!) des Hommes ne dépendent pas de la température.
Pour les végétaux, la croissance et le développement VARIENT suivant la température en suivant une courbe en cloche (ou de type "beta") Revers de main avec index pointant vers le bas
La croissance des végétaux est rapide autour d'une température optimale (Topt) et décroit de part et d'autre pour devenir nulle à la température minimale (Tmin) ou maximale (Tmax).
Ces 3 paramètres dépendent des espèces ! Topt espèce tropical > Topt espèce tempérée !
Un peu de THERMODYNAMIQUE simple maintenant. La température est la mesure de l'agitation moléculaire.
EN GROS, + il fait chaud, + les molécules sont excitées et bougent dans tous les sens (comme les gosses !!)
- il fait froid, plus les molécules sont stationnaires.
Easy, non ?
Aller maintenant tout va s'éclairer !
Plus il fait chaud (zone bleue),
Flèche nord-est agitation des molécules augmentent
Flèche nord-est les chocs entre molécules augmentent
Flèche nord-est vitesse des réactions augmentent
Flèche nord-est croissance du végétale est rapide !!!
C'est juste une histoire de thermodynamique...
Cette hausse de croissance est pas éternelle hein ?! C'est là que les impacts du changement climatique sont les + importants.
Entre Topt et Tmax (zone rouge),
Flèche nord-est agitation des molécules augmentent (encore !)
Flèche nord-est les chocs entre molécules augmentent
Pourtant la croissance Flèche vers le bas !??
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11:11 AM · 21 août 2021·Twitter Web App 1 Retweet 1 Citer le Tweet 28 J'aime
C'est simplement que lorsque les molécules sont trop agitées, les protéines/enzymes (qui facilitent les réactions chimiques) ont leur forme qui est modifiée !
C'est la DENATURATION DES PROTEINES.
Elles n'ont donc plus la même efficacité : les vitesses de réactions baissent !
Ainsi,
- il fait (trop) chaud
- les enzymes sont dénaturées
- elles perdent leur efficacité
- les vitesses des réactions chimiques baissent
- la croissance ralentit !
Easy, non ? Visage souriant avec des yeux en forme de cœur
Aux températures extrêmes, des contraintes physiques s'appliquent aux cellules de la plantes. Et là c'est le drame. Si ces contraintes sont trop fortes, les cellules éclatent : c'est la MORT CELLULAIRE.
Amen !
Aller maintenant vous êtes calés en biochimie, en biologie et en thermodynamique. Vous pouvez aller à votre repas de famille impressionner vos cousins ou votre belle-mère !
En admiration Visage souriant avec des yeux en forme de cœur Visage avec chapeau de cow-boy
J.M. BRIELLES @JM_BRIELLES · 21 août
En réponse à @SergeZaka Pouce levé Merci pour les infos ...
On peut y ajouter une Flèche sud-est de l'alimentation hydrique :
En situation de stress, la plante restreint sa transpiration et les tissus s’échauffent alors.
https://arvalis-infos.fr/les-cereales-en-cours-de-remplissage-particulierement-exposees-@/view-30393-arvarticle.html
Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) @SergeZaka · 21 août
Oui, mais j'ai volontairement pas parlé des interactions température * stress hydrique pour ne pas faire fuir les néophytes !
Durée de lecture : 8 minutes Clé : Climat
La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint un record en dépassant les 420 parties par million (ppm), un taux qui n’avait pas été mesuré depuis 5 millions d’années. La trajectoire est telle que nous pourrions bientôt connaître les mêmes taux de dioxyde de carbone qu’il y a 15 millions d’années, quand les êtres humains n’existaient pas.
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depuis quelques années des records de température sont battus pratiquement chaque mois ; pourquoi alors s’intéresser à celui-ci plutôt qu’à un autre ? D’abord parce que ce record-là est la cause de tous les autres : pics de chaleur et autres évènements extrêmes, acidification des océans ou fonte des glaces découlent tous de l’ascension irrésistible du CO2, et pas l’inverse. Mais surtout parce que dans le monde des climatologues, les relevés du Mauna Loa ont un statut particulier et symbolique.
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situé pratiquement au centre du plus grand océan de la planète, au plus loin de toutes les activités humaines, il est perché à une altitude suffisante pour être au-dessus de ce que l’on nomme la couche d’inversion de l’atmosphère [1]
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que nous dit le fait que la courbe de Keeling ait pour la première fois passé ce cap ? D’abord, que nous avons changé d’époque géologique. Car en réalité, ce n’est pas un record de plus de 60 ans que nous venons de battre… mais de cinq millions d’années ! « L’ère géologique dans laquelle nous vivons depuis deux millions et demi d’années, dite ère Quaternaire, se caractérise par des taux de CO2 qui fluctuent faiblement, oscillant au gré des glaciations et des déglaciations pour l’essentiel entre 180 et 280 ppm, avec quelques rares pics à 300 ppm », indique à Reporterre Gilles Ramstein, climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) de Paris-Saclay et auteur de Voyage à travers les climats de la Terre.
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Depuis la révolution industrielle, nous aurions ainsi parcouru en deux ou trois siècles le chemin inverse des quarante derniers millions d’années de refroidissement progressif du climat.
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la hausse du niveau marin est encore mal maîtrisée ... Giec de 1,1 mètre de hausse maximum d’ici la fin du siècle — ce qui serait déjà catastrophique — doit être considéré prudemment. « Grâce aux fossiles, nous savons qu’il y a eu dans le passé des hausses de plusieurs mètres en un siècle à certains moments ; mais nos modèles n’arrivent pas à les reproduire, ce qui montre qu’ils sont encore imparfaits. » Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une mauvaise surprise.
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Notes
[1] Une couche d’inversion est une couche d’air dont le gradient de température est positif, c’est-à-dire que celle-ci croît avec l’altitude. La couche d’inversion se comporte alors comme un « couvercle ».
Connu / https://framasphere.org/posts/59eab9e08fd00139b73a002590d8e506
"Robert Sanscartier il y a environ 11 jours"
Ndlr : Conclusion une élévation de >1m en 2100 est un minimum... ALERTER ACT
Global temperature change (1850 - 2017)
Connu / https://avenirclimatique.org/energieclimat/