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... provient du parler de plusieurs ethnies : Manouches, Yéniches, Gitans. Pour eux, cette expression est la plus grave insulte possible, c’est l’insulte suprême.
Mange tes morts, qui prend la forme mangez vos morts quand on s’adresse à plusieurs personnes, sert à insulter une personne de la communauté qui renie ses origines. Mais elle sert aussi à rejeter une personne ou un groupe, en exprimant un très profond mépris.
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mise à l’honneur, dans une chanson sortie en 2022, par le rappeur Seth Gueko
À Beyrouth, une querelle entre un chrétien et un Palestinien rouvre les blessures de la guerre civile... Réalisé par Ziad Doueiri ("Dérapages", "Baron noir"), un film de prétoire efficace, qui a suscité un vif débat au Liban.
Dans le Beyrouth des années 2010, Toni Hanna, garagiste et fervent partisan des Phalanges chrétiennes, claque sa porte au nez de Yasser Salamé, un contremaître palestinien venu lui signaler que sa gouttière se déverse dans la rue. Puis il casse la dérivation opérée depuis l'extérieur sur les instructions de Salamé, lequel, furieux, l'insulte. Hanna exige des excuses auprès du patron du contremaître, qui cherche à arranger les choses, l’incident, dans ce quartier chrétien, pouvant mettre en danger le vaste chantier de remise aux normes dont il a la charge. Mais quand, à contrecœur, Salamé se présente, Hanna lui crache au visage sa haine des Palestiniens. L'autre le frappe, lui brisant deux côtes. Le conflit s'envenime, jusqu'à un procès qui enflamme la ville.
Vérités douloureuses
Avec son chœur d'impeccables acteurs, Kamel el-Bacha (Salamé) et Adel Karam (Hanna) en tête, Ziad Doueiri signe un film de prétoire efficace et tendu, qui a suscité au Liban un débat explosif, mais aussi un engouement public phénoménal. Sur fond de blessures de guerre enfouies et de divisions sciemment entretenues par la classe politique, le réalisateur de Dérapages et de Baron noir traite frontalement de la poudrière communautaire libanaise. Exhumant, entre autres vérités douloureuses, le massacre oublié de villageois chrétiens, en 1976, ce film libère la parole avec une forme de jubilation.
Réalisation : Ziad Doueiri
Scénario : Ziad Doueiri Joëlle Touma
Production : Tessalit Productions Rouge International Ezekiel Films Scope Pictures Douri Films
Producteur/-trice : Antoun Sehnaoui Jean Bréhat Rachid Bouchareb Julie Gayet Nadia Turincev
Image : Tommaso Fiorilli
Montage : Dominique Marcombe
Musique : Eric Neveux
Avec : Adel Karam (Toni Hanna) Kamel El Basha (Yasser Salamé) Camille Salameh (Wajdi Wehbé) Diamand Abou Abboud (Nadine Wehbé) Rita Hayek (Shirine Hanna)
Pays : France Liban
Année : 2017
Clés : Discriminations ; Police ; Racisme ; Révélations ; Violences policières
Dans l’affaire de l’interpellation de L'Île-Saint-Denis, des policiers et l’IGPN sont visés par des plaintes pour "faux et usage de faux en écriture publique". D’après nos informations, un agent de l’IGPN a maquillé des éléments de l’enquête de la police des polices, confortant ainsi la version des policiers incriminés.
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Nicolas Turquois (LREM)
Il est exceptionnel qu’un cri de colère n’ait pas le sens que lui donne celui qui le pousse. Quand j’ai dit « la République c’est moi » c’était le cas. Personne n’a demandé pourquoi. Voici la réponse : le gendarme qui me regardait dans les yeux venait de me dire : « Monsieur, je suis armé ». Je l’ai interprété comme une menace. Certes, le juge m’a condamné à lui verser une indemnité pour le trouble psychologique qu’il a subi. Mais je ne crois pourtant toujours pas que cet homme ait eu raison de parler de son arme dans un tel contexte de tension. Mais lui et moi, nous disions quelque chose qui avait, à ce moment-là, la force totale de ce que nous pensions incarner : moi le peuple, lui une force armée légitime de l’État. Conflit de légitimité.
Quand le rapporteur Turquois s’emporte et hurle contre nous : « La République c’est nous, et vous n’êtes rien » en grasseyant sur « rien », il dit bien ce qu’il croit de la façon la plus instinctive. Il exprime en cela un préjugé. Préjugé : ce qui est jugé d’avance, avant réflexion. Nicolas Turquois, l’auteur de cette sortie, l’admet en présentant des excuses : « Je suis désolé de ma tournure qui était, sur le coup, celle de l’envolée ». On s’envole du côté de son refuge. La bonne référence dans son cas ce n’est pas ma phrase sur la République c’est plutôt celle de Macron sur les gens que l’on croise dans les gares qui pour certains « ont réussi leur vie et d’autres ne sont rien ».
Le vernis craque. Incapables d'assumer la résistance de ceux qui leur tiennent tête, les dirigeants République en Marche explosent de rage. La tentation autoritaire rend fou. pic.twitter.com/FNDobP4Xgd
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) February 26, 2020
Au moment de son envolée, Nicolas Turquois fuit sa peur et court vers sa certitude. La peur ? Ici la peur des « riens » qui deviennent tout quand ils s’emparent du pouvoir, ici le pouvoir sur la conduite du débat parlementaire que nous avons confisqué de haute lutte. Sa certitude ? Eux, les marcheurs, ils sont le concret, le vrai, le bon, le juste. En plein délire technocratique, tout ce qui leur résiste ne le ferait que par absurdité, folie, comme un souffle du néant et du chaos jaillissant des enfers par effraction pour empuantir l’ordre naturel des choses.
La scène qui montre Nicolas Turquois rompre ses câbles est au plus haut point un moment de vérité politique sur la séquence politique que nous vivons. « Toi, tais-toi ou je t’en colle une » éructe une députée à l’adresse d’Alexis Corbière. « Ils préfèrent blablater plutôt que de laisser les autres travailler. (…) Faisons cesser le blabla ! » assène le député marcheur Frédéric Petit dans une tribune parue sur le Huffington Post. Leur inculture politique leur fait ignorer d’où viennent les formules « faites taire ces bavards ». Mais elle ne les protège donc plus de ce qui suit dans le passage de l’autoritarisme au totalitarisme.
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Après les insultes du député UDI Meyer Habib, qui a qualifié des parlementaires de «petites connes» suite à leur participation à une danse pour dénoncer l’impact de la réforme des retraites sur les femmes, un collectif d'élues et militantes affirment que «les "petites connes" n’ont pas fini de faire enrager les sexistes de tout poil». Elles appellent à «faire du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la meilleure réponse qui soit».
« Indigence », « ridicule », « pitreries », « harpies » … ces derniers jours, des hommes, internautes, animateurs d'émission ou politiques, s’en sont donnés à cœur joie pour exprimer en toute décomplexion leur sexisme, jusque dans des émissions grand public. Le comble est atteint quand le député UDI Meyer Habib déclare en plein hémicycle https://abonnes.lesinrocks.com/2020/02/21/actualite/politique/petites-connes-un-depute-udi-insulte-des-elues-de-gauche/ que quelques parlementaires, Clémentine Autain, Elsa Faucillon, Esther Benbassa, Manon Aubry, sont de « petites connes » parce qu’elles ont osé chanter et danser https://www.nouvelobs.com/politique/20200218.OBS24978/clementine-autain-manon-aubry-et-esther-benbassa-dansent-contre-la-reforme-des-retraites.html pour dénoncer l’impact de la réforme des retraites sur les femmes.
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Signataires : Verveine Angeli, secrétaire nationale de l'Union syndicale Solidaires ; Ana Azaria, présidente de Femmes Égalité
Sophie Binet, CGT ; Leila Chaibi, Députée européenne LFI ; Lou Chesne, Attac et co-coordinatrice de l'initiative "à cause de Macron" ; Myriam Chopin, historienne ; Annick Coupé, secrétaire générale d'Attac ; Laurence De Cock, historienne ; Christine Delphy, sociologue, CNRS ; Caroline Fiat, députée nationale LFI ; Sigrid Gérardin, secrétaire nationale FSU ; Raquel Garrido, avocate chroniqueuse ; Murielle Guilbert, secrétaire nationale Union syndicale Solidaires ; Aurore Lalucq, députée européenne Place publique ; Mathilde Larrère, historienne ; Claire Lejeune, co-secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes ; Gaëlle Martinez, déléguée générale Solidaires Fonction Publique ; Caroline Mecary, avocate ; Claire Monod, Coordinatrice Nationale de Génération.s ; Mathilde Panot, députée nationale LFI ; Anne-Sophie Pelletier, Députée européenne LFI ; Marie Pochon, Secrétaire Générale de Notre Affaire à Tous ; Christine Poupin, porte-parole du NPA ; Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’EELV ; Muriel Ressiguier, députée LFI ; Aude Rossigneux, ancienne journaliste ; Eva Sas, Porte Parole d'EELV ; Rachel Silvera, économiste, Université Paris-Nanterre ; Charlotte Soulary, co-fondatrice du collectif Chair ; Sophie Taillé-Pollian, sénatrice Génération.s ; Marie Toussaint, députée européenne EELV ; Aurélie Trouvé, porte-parole d'Attac ; Eliane Viennot, historienne ; Youlie Yamamoto, Attac et co-coordinatrice de l'initiative "à cause de Macron"
Signer cette tribune ici https://france.attac.org/se-mobiliser/reforme-des-retraites/article/je-signe-l-appel-des-petites-connes