L'imaginaire technosolutionniste : un pari hors sol.
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limites planétaires, l'état des ressources, la justice sociale, pour développer ces innovations vite et en masse, on est face à une impasse.
- géoingénierie solaire - bactéries mangeuses de plastique en 2016 - robots pollinisateurs - capteurs de gaz à effet de serre - base sur mars - centrale solaire orbitale, électricité transférée via un faisceau de micro-ondes - méga-digues / montée des eaux
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pas de vision globale - pas de pérennité - effet rebond - déni - inaction.
On a besoin de nouvelles technologies au service du vivant, économes en énergie et en ressources, maintenables = low tech
concept né dans les années 70 / l'économiste germano-britannique Ernst Friedrich Schumacher. Trois principes : - utilité - accessibilité - durabilité
Bonnus : coût modéré et économie circulaire.
Ex.:
- permaculture marine (cultiver du varech et des algues commestibles permet de séquestrer du co2.
- Cargos kites (à voile gonflable pour la marine marchande économise 30-50% de carburant
- Frigo d'hiver (garde-manger à l'extérieur économise jusqu'à 50% d'énergie)
- Peinture anti-chaleur : blanche, renvoie les rayons du soleil.
- Biocharbon : à partir de déchets agricoles, 2 fois moins cher que le bois ou le charbon par ex. en Afrique.
- Énergie houlomotrice : produire de l'énergie à partir des vagues et de la houle, premier brevet déposé en 1799.
Idée — Numérique - Mis à jour le 15 juillet 2024 à 09h50 - Durée de lecture : 11 minutes
Le monde numérique est le nouveau moteur des pensées d’extrême droite qui y prolifèrent. Élections françaises, présidentielle étasunienne... il pourrait contribuer à les mettre, très concrètement, au pouvoir.
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« L’avènement d’un fascisme cool »
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Lire aussi : Le totalitarisme numérique de la Chine menace toute la planète
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D’après une enquête du CNRS, publiée en 2023, les climatosceptiques représenteraient même 30 % des comptes parlant environnement sur X
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« [Les plateformes] fonctionnent comme des régimes autoritaires »
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marchandisation de notre vie sociale, politique et culturelle, sans considération pour notre santé mentale, le droit à l’information fiable et la démocratie.
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Médiapart parle d’un « néofascisme débonnaire » qui est en train de gagner la bataille culturelle. https://www.mediapart.fr/journal/france/140321/les-youtubeurs-de-la-haine-un-neofascisme-debonnaire
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goût pour la viande, les jeux vidéos, la musculation ou la « philosophie virile » ... masculinité toxique ... propos dépolitisants ... double affinité : d’un côté les réseaux sociaux font monter les idées réactionnaires, de l’autre, le technosolutionnisme de l’extrême droite pousse ce courant à embrasser toutes les avancées du numérique.
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Chez les spécialistes de la culture web, le désenchantement est total. Le journaliste canadien, Cory Doctorow, parle de « merdification d’internet ». La journaliste blogueuse Titiou Lecoq compare l’espace numérique à « un grille-pain fasciste » — un circuit fermé et centralisé qui nous enferme dans des idées nauséeuses.
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point de bascule où le flot de haine pourrait quitter la toile et prendre le pouvoir. Les situations à l’étranger où l’extrême droite et les régimes autoritaires surfent sur les technologies doivent nous avertir.
Dans ses Écrits corsaires, l’écrivain et poète italien, Paolo Pasolini disait que la société de consommation avait propagé plus profondément le fascisme que Mussolini. Il se pourrait, aujourd’hui, que la numérisation de la vie nous mène au fascisme bien plus rapidement que le Front national d’un Jean-Marie Le Pen…
Ndlr : comment renverser cette bataille culturelle ? Chercher ACT
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Personnes participantes
- Frédéric Couchet, délégué général de l’April
- Audrey Guélou, membre de l’association Picasoft et doctorante en Sciences de l’information et la communication à l’UTC (Université de technologie de Compiègne)
- Thomas Citharel, chef de projet et développeur salarié de l’association Framasoft
Gee - Laurent Costy, vice-président de l’April
- Lorette Costy
- Thierry Holleville, bénévole à l’April (à la régie)
Traitement du podcast
- podcast traité par Samuel Aubert, bénévole à l’April
- podcast découpé en podcasts individuels par Frédéric Couchet
Traitement des photos par Thierry Holleville, bénévole
Références
Chronique de Gee sur le technosolutionnisme
- Inkscape sur Wikipédia
- Python sur Wikipédia
- MuseScore sur Wikipédia
- Ardour sur Wikipédia
- LaTeX sur Wikipédia
- Pandoc sur Wikipédia
- Dossier StopCovid sur Framablog
- « Numérique alternatif et alternatives numériques » sur le blog de Louis Derrac
-« Nous sommes attentifs aux composants qui équipent nos téléphones. » sur le blog de Fairphone - « Les usines d’Apple ont des filets anti-suicide » sur Hitek
- « [MyCO2] Empreinte carbone française moyenne, comment est-elle calculée ? » sur Carbone4
Étiquettes: 2020, Amish, écologie politique, François Jarrige, histoire des techniques, innovation, Macron, numérique, technocratie, technocritique, technosolutionnisme
Catégories: Critique de la technologie
Macron piégé par le technosolutionnisme Dans un discours prononcé le 15 septembre 2020 devant les investisseurs de la French Tech, le président Macron a balayé la demande de moratoire sur le déploiement de la 5G, renvoyée au « modèle Amish » et au retour à la lampe à huile. Choisissant l’humour, les Amis de la […]
6 janvier 2021 à 09h39 Mis à jour le 8 janvier 2021 à 09h25 / Celia Izoard (Reporterre)
Durée de lecture : 7 minutes - Clés : Libertés Numérique Chine 5G
Si la Chine est un régime totalitaire, explique l’autrice de cette tribune, ce n’est pas seulement parce que le numérique donne des moyens de contrôle supplémentaires au Parti dictatorial. Ces dispositifs électroniques sont aussi porteurs de leur propre logique de régulation sociale, qui s’étend à l’ensemble de la planète.
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Huawei, qui a désormais l’autorisation d’équiper les réseaux 5G de Bouygues et de SFR en France, travaille avec les autorités dans la province du Xinjiang pour parachever la surveillance des moindres faits et gestes des Ouïghours, dont un million auraient déjà été déportés dans des camps depuis 2017. Dans le Xinjiang, note Strittmatter, « les décisions d’arrestations sont de plus en plus souvent prises par des systèmes technologiques, on n’examine pas les cas individuels » : ce sont des algorithmes qui calculent, à partir des habitudes de vie renseignées par les données, qui doit être arrêté.
Plus qu’une dictature, un système totalitaire
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un régime totalitaire ne s’arroge pas seulement un monopole de la sphère publique ; comme l’a montré Hannah Arendt, il tente de soumettre et d’exploiter à ses propres fins toutes les sphères de l’existence, jusqu’aux plus intimes. Le système du crédit social mis en place pour lutter contre la « malhonnêteté », en cours de déploiement à l’ensemble du pays, permet ainsi d’ajuster en permanence la note de chaque citoyen en fonction du moindre de ses actes
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la grande majorité se sent en sécurité parce qu’elle sait que la technologie est entre de bonnes mains. »
Cela prêterait à rire si on ne retrouvait pas là mot pour mot les formules rassurantes qui entourent chez nous le déploiement des mêmes technologies : vidéosurveillance, biométrie, smart city, smart mobility — la centralisation des données en moins. Ces expressions toutes faites visent à maintenir une séparation purement théorique entre, d’un côté, la technologie, et, de l’autre, l’intentionnalité politique qui guiderait son déploiement. Mais existe-t-il vraiment une version « libérale » de cette infrastructure de big data ? Un monde « libre » où les millions de capteurs, de caméras, et toutes les données collectées ne serviront « qu’à » nous proposer de nouveaux services, à affiner le ciblage marketing, à nous bombarder de messages incitant à des comportements vertueux ?
La plongée que nous offre Kai Strittmatter dans la Chine de Xi Jinping permet de comprendre que ce régime n’est pas une simple mise à jour high-tech de la dictature maoïste. Il est le fruit du croisement de deux idéologies totalitaires : le nationalisme hérité du maoïsme incarné par le Parti, et le techno-solutionnisme porté par l’industrie des nouvelles technologies du monde entier. Car ce dernier ne peut être réduit à un simple appareillage du pouvoir. Tout autant que le premier, il porte en lui une vision de l’organisation sociale et du devenir humain.