Nous sommes chaque jour plus nombreux à souhaiter une transformation profonde de nos sociétés. Un renversement des priorités pour que le respect du vivant dans toute sa diversité prenne le pas sur un capitalisme qui standardise, exploite et détruit sans limites.
Pour y arriver, certains choisissent l’opposition frontale. D’autre adoptent des postures plus réformistes, donnant à voir des alternatives promettant une réparation du système. D’autres encore tentent de s’en extraire complètement et de recréer des micro-sociétés plus vertueuses.
Quelle que soit le chemin choisi, il est essentiel que nous puissions nous connecter les uns aux autres pour cultiver nos idées et projets. La Fabrique des Colibris a été créée à cette fin, dans l’objectif de relier tous les porteurs de projet et faciliter l’émergence et le développement des initiatives pour une transition sociale et écologique....
Image tirée du film « Irréductibles » porté par l’association ZEA
Depuis 2016, la plateforme de la Fabrique des Colibris permet à tout projet collectif d’intérêt général :
- de mieux identifier ses besoins et de les partager à une communauté de 20 000 citoyens actifs sur La Fabrique ;
- de gagner en visibilité lorsque le projet est relayé sur les réseaux sociaux et la newsletter de Colibris ;
- d’avoir accès à de l’entraide et des ressources humaines, financières et matérielles quand la communauté décide de s’engager aux côtés du projet.
Avec un peu plus de 400 projets sur la plateforme, et près de 500 prises de contact réalisées chaque mois par des personnes souhaitant contribuer à la transition, la Fabrique a prouvé qu’elle était un carrefour d’engagement citoyen efficace.
Elle décide à présent de passer une marche supplémentaire en travaillant, avec le concours de structures expertes, à la création d’un parcours d’accompagnement pour les porteurs de projets. Cela passera par des mises en réseau de compétence, en apport de méthodologie sur l’ingénierie et la gestion de projet, par du conseil stratégique, des documentations techniques… Des nouveautés que nous vous ferons découvrir dès que possible !
Parmi les nouveaux partenaires de la Fabrique, Bluebees. Cette plateforme de financement participatif,créée par Maxime de Rostolan et intégrée au Groupe SOS en 2016, soutient les porteurs de projets d’intérêt général dans leurs collectes de financements. Dans un contexte de baisse régulière des subventions aux associations leurs solutions constituent un outil de choix pour s’émanciper des maigres enveloppes publiques et concrétiser son projet.
...
Ndlr : amélioration ? approfondir ACT
La permaculture est bien plus qu'une alternative à l'agriculture moderne, c'est un mode de vie, équitable et durable.
Pour mieux la comprendre, une réalisatrice et un éducateur à l'environnement ont parcouru 30.000 kilomètres par voie terrestre et traversé dix pays. De la France jusqu'en Inde avec Vandana Shiva, Maxime de Rostolan et beaucoup d'autres, ils nous présentent ce qu'est la permaculture et comment chacun peut la mettre en pratique.
Les moyens d'action, en ville ou à la campagne, sont simples et accessibles à tous.
Construction, jardinage, énergie, relations, solidarité, créativité, une nouvelle aventure humaine s'offre à vous !
Réalisation : Carinne Coisman, Julien Lenoir
Acteurs : Vandana SHIVA, Maxime DE ROSTOLAN, Krishna MCKENZIE, Rico ZOOK, S. VISHWANATH, Minh BUU, Krishna GURUNG, Adrienne THADANI, Lia SOMMER
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Découvrez cette conférence Maxime de Rostolan dans l'amphithéâtre de l' ICES - Institut Catholique de Vendée à la Roche-sur-Yon. le créateur de Fermes d'Avenir, et BlueBees revient sur son parcours et le cheminement personnel qui l'ont amené à créer très récemment le projet La Bascule !
La Bascule a pour ambition de faire émerger un nouveau modèle de société dans le respect de la Nature et de l’humain, grâce à l’intelligence collective, à la coopération et aux expériences existantes dans leur diversité. Elle compte accélérer la transition démocratique, écologique et sociale grâce à des moyens humains et financiers disponibles afin de propulser, catalyser et relier les initiatives engagées en ce sens. #conférence #transition #société
Catégorie People et blogs 3 commentaires
Jinouney il y a 3 mois
Salut,
J'ai écouté et écrit tous les chiffres sorti par Maxime. Voici par thème :
Efficacité :
- En 1940, avec une calorie fossile, on savait produire 2,4 calories alimentaire
- Aujourd'hui, il nous faut 7 à 10 calories fossile (et 15 aux USA) pour produire une seule calorie alimentaire.
- Donc, en 80 ans, nous sommes devenus 25 fois moins efficace énergétiquement pour produire de la nourriture.
- En cause :
1/ méthode de production 2/ trajet 3/ emballage 4/ régime alimentaire beaucoup plus carné 5) on jette un tier de ce qui est produit. - Cela veut également dire que si le prix du barile de pétrole grimpe, notre agriculture conventionnelle n'est plus rentable.
Agriculture conventionnelle (ou agriculture chimique) :
- L'agriculture reçoit 10 milliards d'euro par an de subvention par an
- Un champ en agriculture conventionnel est capable d'absorber 2 mm d'eau par heure vs 40 à 50 mm d'eau pour un champ en agroforesterie (pbs d'innondations)...
- Un agriculteur sur trois gagne 350e par mois
- Le PIB de l'agriculture c'est 60 milliards par an.
- La dépollution des nappes phréatiques c'est 60 milliards par an (mais ce n'est pas payé aujourd'hui)
- Il faudrait donc que le prix des produits soit doublé pour intégrer une dépollution de l'eau à notre agriculture chimique.
- L'agriculture industrielle a détruit 80% des emplois qu'elle avait en 30ans. Sachant qu'un chomeur coûte 15k€ à l'état par an...
- L'agriculture est responsable de 20 à 40% des effets de serres
Lobbying :
- Il y a deux mille lobbysite à plein temps à Bruxelles dans le domaine de l'agrochimie
Biodiversité
- On est dans la 6ème extinction de masse des espèces, elle est 10 000 fois plus rapide que la plus rapide des précédentes.
- On a perdu 80% des insectes en 30 ans en France
- On a perdu 60% des animaux sauvages au niveau mondial en 44 ans
- Si on tire une droite sur ces deux derniers chiffres, dans quelques années c'est fini...
Santé
- Des enfants autistes à cause des perturbateurs endocriniens, c'était un sur 3000 dans les années 1970, aujourd'hui c'est un sur 68 aux USA. C'est un "tsunami de l'autisme" selon de la ministre québécoise de la santé.
- Les perturbateurs endocriniens coûtent 80 milliards à la France
Plastique :
- Coca-Cola produit plus de 4000 bouteilles plastiques secondes
- On a 250kg de plastique qui arrive dans les océans chaque secondes
Transcription : ... oeuvre avec Delphine Batho ...
Ndlr : selon https://twitter.com/FermesdAvenir "association du @groupeSOS"
Le comité La Bouscule répond aux écolo-macronistes
L’An Zéro, saison 1, épisode 4. Après l’annonce de la tenue fin août d’un festival écolo macron-compatible sur la commune de Gentioux-Pigerolles, sur le plateau de Millevaches, diverses oppositions s’étant manifestées, dont celle du Comité La Bouscule, des bénévoles de la Bascule, le ’lobby citoyen’ porteur du projet, ont appelé en catastrophe à une rencontre avec les habitants du plateau sur la commune de Faux-la-Montagne (Creuse). Après cette rencontre, la Bascule a annoncé annuler la tenue du festival sur le lieu prévu, et son leader (absent ce jour-là comme toujours) s’est plaint que ses bénévoles se soient fait « insulter, menacer et violenter ». M. de Rostolan ayant eu tout loisir de faire avaliser son récit par la presse locale et nationale (La Montagne, Le Populaire, France Bleu, France 3, l’Opinion, "quotidien pro-business", etc.), lundimatin, fidèle à son souci d’impartialité, donne la parole ci-dessous au Comité La Bouscule qui, contrairement à M. de Rostolan, se trouvait sur place. D’ores et déjà, une question nous intrigue, à laquelle nous aimerions que les bénévoles répondent eux-mêmes : s’ils ont été brutalisés comme le raconte leur leader, comment se fait-il qu’ils soient après la réunion allés boire des bières avec leurs contradicteurs ? Ont-ils été pris du syndrome de Stockholm ?
Mais quand cesserez-vous de prendre les gens pour des cons ? Le grand ennemi d’un langage clair est l’insincérité… Notre temps est tel qu’il n’y a plus nulle part où l’on puisse se prétendre « hors politique ». Toutes les questions sont devenues politiques. Quand le climat général est mauvais, le langage aussi doit souffrir. George Orwell, Politique et langue anglaise, 1946
Nous nous sommes ainsi trouvés une soixantaine face à huit jeunes bénévoles de La Bascule plus ou moins perchés et à la chargée de com’, Lena Abbou, qui l’était beaucoup moins. Cette professionnelle des relations publiques a beau avoir exercé ses talents pour le compte du ministère israélien des Affaires étrangères autant qu’au Conseil régional Jeunes d’Ile-de-France, ... Avant de sortir de leur « écosystème », les basculeurs croyaient que leur invraisemblable sabir managérial à peine digéré de l’école constituait une façon de parler comme une autre, et non une insulte à l’intelligence. Que tous ces gens qui tentent de construire et d’expérimenter des sorties de la catastrophe qu’est cette civilisation, font cela bêtement dans leur coin en attendant que des basculeurs qui ne savent rien faire viennent les « relier entre eux » et « médiatiser leur expérience ». Que le « combat idéologique » à mener pour en finir avec le désastre pourrait se faire dans le langage de l’innovation, du management et des entrepreneurs, bref : de l’économie. Que déclarer « l’idée de gouvernance partagée, ça a changé ma vie », ou « les gilets jaunes, c’est la co-définition » va vous attirer autre chose que des sarcasmes bien mérités. Ou que concéder au final « c’est vrai qu’on a des points communs avec Macron » n’équivaut pas à clore la discussion en concédant la victoire à ses contradicteurs. ... Pour tout observateur sincère, ce qui s’est passé lundi 1er juillet autour du lavoir municipal de Faux la Montagne, au terme de deux heures d’argumentation vivace et serrée entre deux positions opposées - l’une qui soutient que c’est avec les catégories, les moyens et le personnel du capitalisme que l’on échappera au désastre où il nous a mené, et l’autre que ce n’est pas avec ceux qui ont détruit le monde qu’on va le réparer – c’est une victoire à plate couture de la seconde. ... le combat a été mené à la loyale, sans quoi les basculeurs ne nous auraient pas suivis au bar du village pour continuer le débat, ni ne se seraient réunis presque joyeux devant l’église, une fois le bar fermé, pour se dire « on annule ! ». C’est peut-être inadmissible pour Maxime de Rostolan, le député LREM, la préfète et les plumitifs aux ordres, mais le fait est que nos arguments ont porté. Ils ont touché juste parce qu’ils sont logiques, évidents, indéniables, bref : vrais. Au fur et à mesure de la discussion de Faux-la-Montagne, les basculeurs ont compris qu’il n’était tout simplement pas malin pour une entreprise qui doit cacher sa visée macroniste derrière un écran de bonne volonté et de confusion de faire sa mégateuf chez l’agriculteur le plus furieusement macroniste du coin. Et quand, en conclusion de la réunion, le propre frère de l’agriculteur, habitant du même hameau que lui, fait état de ce que personne n’a pris la peine de lui annoncer ce qui se profilait à deux pas de chez lui, ils ont soudain compris ce que veut dire le mot « hors-sol ». ... de Rostolan lui-même plutôt qu’avec ses seconds couteaux. Malheureusement, il ne pouvait pas : il devait préparer sa conférence du lendemain dans le VIIIe arrondissement de Paris, au siège de Arp-Astrance, une société de « conseil en immobilier, management de projet et programmation, aménagement d’espace, ingénierie environnementale et biodiversité ». Comme nous l’apprend le magazine Up, « le magazine d’actualité de l’innovation et des temps qui changent », il devait présenter la Bascule et l’An zéro à ses amis d’Ekodev, « le développement durable en action » et We4SDG, qui travaille tout de même à « helping the multitude to put in action the Sustainable Development Goals ». En même temps, pour une fois qu’il ne conseillait pas le groupe Carrefour…
Nous ne nous faisons aucune illusion : même si les défections ne font que commencer avec celle d’Extinction Rébellion, les intérêts tant politiques qu’économiques et idéologiques qui se cachent derrière Maxime de Rostolan sont si massifs que le festival doit avoir lieu, quitte à ce que ce soit ailleurs. Macron et LREM ne chantent pas par hasard sur tous les toits qu’ils sont en voie de verdissement accéléré. Le chaos climatique, le désastre écologique et l’irresponsabilité des responsables deviennent si patents que les gouvernants doivent absolument feindre de pouvoir et de vouloir y faire quelque chose. Les mises en scène grotesques de l’État-qui-nous-protège-de-la-canicule, de la police-qui-nous-prévient-contre-la-noyade (et bientôt contre les puces de lit), des multinationales-en-lutte-contre-le-réchauffement-climatique, du Président-au-côté-des-femmes-battues, etc., ... Le verdissement opportun des macronistes répond à l’aide effective que les « gilets citoyens » de Dion, Cotillard, Tubiana, Imer, etc. ont apporté à Macron pour « sortir de la crise des gilets jaunes ». Dion & Co. ont passé leur temps, ces derniers mois, à l’Élysée et dans les ministères, et ils s’en cachent à peine. Que Dion ait réagi de manière purement symbolique, en un pur geste de com’, au gazage des activistes d’Extinction Rébellion, souligne surtout son silence, des mois durant alors que partout, chaque semaine, des manifestants se faisaient mutiler par le pouvoir dont il fréquentait les salons. Cette écologie-là, celle des gouvernements, des partis, des indices statistiques et des grandes conférences, est le fourrier, sinon la cause, de la catastrophe en cours. Tout ce qui nous tombe dessus à présent était déjà prévisible, et prévu, dans les années 1970 – lisez Le jugement dernier de Taylor ou Apocalypse et révolution de Cesarano. C’est parce que cette écologie de malheur l’a emporté sur les tendances plus lucides, plus courageuses et plus révolutionnaires, que nous en sommes arrivés là – à redouter l’arrivée de l’été plutôt qu’à nous en réjouir.
L’arnaque de la Bascule et de l’An zéro est vraiment l’arnaque de trop.
...
Il n’y a jamais eu, il n’y aura jamais de transition. Il n’y a que des ruptures historiques. Élaborons ensemble le programme de démantèlement technique, existentiel et politique de toute cette société. Tout va devoir être bouleversé. Soyons impitoyables avec une civilisation qui entend nous emporter dans son naufrage. Abattons le système en place avant qu’il ne s’effondre sur nous. Hâtons le départ des maîtres pour leurs gated communities en Nouvelle-Zélande ou ailleurs.
Comité « La Bouscule », le 8 juillet 2019 (pour nous écrire : labouscule at riseup.net)