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maître de conférences en géographie humaine en Suède et militant pour le climat. Son essai Comment saboter un pipeline, pourtant paru en 2020 aux éditions La Fabrique, a connu un retentissement l'année dernière car il a été cité en note de bas de page dans un décret du Ministère de l'Intérieur prononçant la dissolution de différentes associations militantes, dont les Soulèvements de la Terre. Dans quelle mesure sa pensée incarne-t-elle une rupture avec le pacifisme des mouvements écologistes actuels ?
Pour la distinction nature / culture
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La crise climatique vue par le marxisme
Andreas Malm critique l'approche qui consiste à mettre en avant l'Anthropocène pour saisir la crise climatique : pour lui, c'est le système capitaliste qui est responsable de la crise, et non l'ensemble de l'humanité. Il préfère ainsi parler de Capitalocène.
Il appelle donc au sabotage des infrastructures qui soutiennent le processus capitaliste : "c'est du désarmement, c'est une manière d'éviter des massacres en maintenant les énergies fossiles sous terre". Andreas Malm précise très clairement qu'il est contre la violence envers les humains, mais estime que la destruction d'objets qui détruisent des vies est légitime.
"Il est difficile d'estimer l'ampleur de l'impact de cette forme de lutte, mais il est certain que le mouvement du climat doit devenir plus vaste pour qu'il ait des effets réels."
Ndlr : A.Malm valide ainsi par cette dernière phrase le chantier de MÉDIATION DE L'URGENCE car comment mieux accompagner la massification de ce mouvement qu'avec la médiation, tiers facilitant le dialogue ? À valoriser ACT
3,74 k abonnés - 194+ - 2 886 vues - 10 commentaires LA CITÉ FERTILE
Cette conférence est la première d’une série de deux conférences données par Andreas Malm, dans le cadre des chaires du département de géographie de l’Institut La Boétie. Elle portera sur le capitalocène.
Andreas Malm est un géographe suédois, maître de conférence à l’université de Lund, militant du mouvement climat. Il a publié aux éditions La Fabrique L’anthropocène contre l’histoire (2017), Comment saboter un pipeline (2020) ou La chauve-souris et le capital (2020). Il a accepté de donner deux conférences pour le département de géographie de l’Institut La Boétie au premier semestre 2023 sur le capitalocène (23 mars à 18h30) et les stratégies de désobéissance (date à définir).
Cette première conférence se concentrera donc sur son travail sur les liens entre capitalisme et crise écologique. Andreas Malm, dans son analyse, part de la notion d’anthropocène, l’ère de la planète ou l’être humain est la principale force de modification des écosystèmes pour pointer les responsabilités particulières du capital. Il en arrive donc à remettre en question ce concept pour forger celui de capitalocène.
Traduction Marion Leclerc
Terminer >14:00 ACT
Écologie Entretien
Andreas Malm : « Sainte-Soline est une lutte avant-gardiste »
Dans cet entretien à Mediapart, le militant suédois, auteur de « Comment saboter un pipeline », tire les premières leçons stratégiques de la mobilisation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres, où il était.
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Connu / TG le 27/03/23 à 22:14
État d'urgence
Clés : Capitalisme ; Écologie
Communisme de guerre, capitalocène, capital fossile … Ces notions, le géographe suédois les développe pour en faire son cheval de bataille. Que ce soit pour analyser les événements ou pour apporter des solutions, le chercheur convainc de l'importance de ces thèses tant dans la crise sanitaire que dans la crise écologique et climatique en cours.
La crise sanitaire est-elle la conséquence du capitalocène ? Le capital fossile est-il responsable des catastrophes en cours ? Faut-il un communisme de guerre pour échapper au pire ?
Le géographe suédois Andreas Malm tente d'apporter des réponses à ces questionnements, en expliquant en quoi la crise sanitaire est aussi une crise politique et une crise du capitalisme.
L'auteur prolifique, dont plusieurs ouvrages sont traduits en français aux éditions La Fabrique, comme La chauve souris et le capital, Comment saboter un pipeline ou encore l'oeuvre collective du collectif Zetkin, Fascisme fossile : l'extrême droite, l'énergie, le climat, estime qu'au cœur du capitalisme et de ce qu'il appelle le capitalocène, qui caractérise notre époque, il y a une cause principale : le capital fossile. Structuré autour des industries du charbon, du gaz et du pétrole, le capital fossile serait un responsable de la crise climatique et écologique.
Pour sortir de la catastrophe, il n'y aurait donc pas d'autre choix que de combattre ce secteur et de mettre en lumière ces activités polluantes et destructrices.