france-5 magazines 1 h 7 min tous publics Vidéo sous-titré - diffusé le 22/02/23 à 17h43 disponible jusqu'au 24/03/23
Il était un peu plus de 10 heures ce matin, au lycée Saint-Thomas d’Aquin, à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, lorsqu’un élève est entré dans la classe d’espagnol armé d’un couteau et a poignardé son enseignante de 54 ans. Les secours sont arrivés très vite sur place mais la professeure est décédée quelques minutes plus tard. Le jeune homme, âgé de 16 ans, a été interpellé rapidement par la police.
Les autres élèves du lycée catholique privé ont pu sortir de l’établissement à la mi-journée souvent attendus par leurs parents, après avoir été confinés près de deux heures dans leurs classes respectives. Certains étaient en larmes. Tous sont sous le choc après cette matinée. Olivier Véran a exprimé ce matin le "soutien" du gouvernement "à la communauté éducative dans son ensemble incluant les enseignants, les directeurs d’établissement, les parents d’élèves, les élèves eux-mêmes". "J’imagine à peine le traumatisme que cela peut représenter localement et plus généralement à l’échelle de la nation", a encore dit le porte-parole du gouvernement. Le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye qui s'est rendu sur place a évoqué un "jour triste pour l’Éducation nationale" et un "drame d'une exceptionnelle gravité qui a ému la France entière". Une cellule d’aide psychologique a été mise en place pour accompagner les lycéens. Le suspect actuellement interrogé par la police aurait assuré avoir "entendu des voix". Outre les circonstances des faits, l'enquête va devoir déterminer l'état psychologique et les motivations de cet élève
Le meurtre d'un enseignant en milieu scolaire, en plein cours, est rarissime en France. L’Agence France Presse en recense moins d’une dizaine au cours des quarante dernières années. Le dernier en date remonte au 16 octobre 2020 et s'est produit à Conflans-Sainte-Honorine, à l'extérieur d'un collège. Il s'agissait du professeur Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste. L’émotion est aujourd'hui immense dans la communauté éducative, de plus en plus confrontée à la montée des violences en milieu scolaire. Insultes, menaces et parfois agressions physiques, proférées par les élèves mais aussi par leurs parents, minent le climat scolaire et font désormais des professeurs, l’un des dix métiers les plus exposés à la violence avec les policiers, les sapeurs-pompiers, les soignants et les maires.
Premier maillon de l’État au contact des citoyens, les édiles et les conseillers municipaux sont eux aussi de plus en plus cibles des violences de la part des administrés, du fait de leurs fonctions. Quelque 1500 agressions sont à déplorer en 2022, selon l'Association des maires de France. Dans un cas sur dix, les élus ont été attaqués physiquement.
Nos experts :
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Driss Aït Youssef, docteur en droit public - Spécialiste des questions de sécurité
- Étienne Girard, rédacteur en chef société - L’Express
- Audrey Goutard, cheffe de service enquête et reportage, France Télévisions
- Hélène Romano, psychothérapeute spécialiste de la prise en charge des traumatismes
7 212 ont signé
M. Jean-François GRIVAUX, professeur agrégé d'espagnol depuis 2013 et en poste fixe au lycée Jean Moulin de Torcy (77200) depuis 2014.
... très vive inquiétude, partagée par de nombreux collègues de la communauté enseignante d'espagnol cosignataires de ce courrier, suite à la lecture des "recommandations" suivantes, émises dans la note officielle aux concepteurs de corpus pour l'épreuve écrite de LLCER espagnol 2023 et transmises le 9 juin 2022 par l'inspection d'espagnol de l'académie de Paris
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Jamais, de toute ma carrière d'enseignant, je n'aurais pu imaginer être amené à lire des attentes d'une telle teneur, et encore moins les savoir transmises par l'inspection d'espagnol. J'ai cru littéralement tomber de ma chaise au moment d'en prendre connaissance.
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l'histoire, contemporaine comme passée, est à mon sens notre meilleur matériau de travail, le vivier et la matrice de tout ce qui a traversé et continue de secouer nos sociétés, parfois certes sans ménagement. Prétendre ainsi l'écarter en partie ou en faire abstraction, même seulement à l'occasion d'une épreuve, c'est à mes yeux faire le choix d'un évitement périlleux -et moyennement responsable- dans un monde qui, lui, n'attend pas pour se radicaliser dangereusement et venir porter régulièrement atteinte à la démocratie. Face à des polarisations toujours plus vives et déjà particulièrement patentes en milieu scolaire, nous avons grand besoin de force de volonté, de détermination, de fermeté et non de pusillanimité. Nous avons été formés à l'école de la pensée libre, alors défendons-la.
Les soubresauts de l'Histoire sont indissociables de notre mémoire collective. Difficile dans ce cas de ne pas pouvoir librement aborder la question de la violence d'État en Amérique latine, ou encore de devoir éviter de proposer un sujet sur la guerre civile espagnole, alors que les enseignants abordent bien souvent Guernica avec leurs élèves dès le collège...Que recherche-t-on exactement par là ? À lisser la moindre aspérité, à déserter la réflexion historique, à ignorer soigneusement un devoir de mémoire pourtant mené avec une remarquable dignité ces dernières décennies ? Combien d'auteurs actuels, d'écrivains, d'essayistes, d'historiens et plus généralement de penseurs tomberaient probablement des nues devant la lecture de pareilles "recommandations" ?
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Si l’Éducation nationale se raidit de peur face au moindre risque (de recours ou d'autre nature) et que l'on antépose le principe du "pas de vague" aux bienfaits émancipateurs de la réflexion critique sur des sujets complexes ou délicats, alors oui, la bataille pour la pensée libre semble perdue d'avance. Je pense cependant avoir bien compris, étant donné le caractère explicite de certains passages de la note, qu'il s'agissait, avant même de ménager la sensibilité des élèves, de protéger prioritairement monsieur le recteur face à la responsabilité engagée par la validation des sujets.
Je m'interroge alors : de quoi sera fait l'avenir ? Comptons-nous vider progressivement les programmes de leur substance "sensible", rogner notre liberté pédagogique, faire la promotion de l'amnésie collective ou encore maquiller d'opaques stratégies évoquant lointainement la censure (le terme "recommandations" ne semblant pas le plus honnête et approprié pour s'ajuster au contenu du paragraphe de cette note) ?
Nils Wilcke @paul_denton
Un prof alsacien a été inspecté après que le cabinet de Brigitte Macron a saisi le rectorat, révèle Médiapart. Le prof en question a été dénoncé par une mère d'élève qui conteste ses méthodes d'enseignement et... des tweets critiques sur Blanquer #BrigitteMacron
2:19 PM · 26 avr. 2022·4 047 Retweets 292 Tweets cités 6 898 J'aime
Du 17 décembre 2021 au 22 février 2022, la mère de famille envoie... quinze mails (!) au prof, parfois longs de trois pages, durant les vacances scolaires, ou bien tard le soir, fustigeant ses méthodes d’enseignement et son attitude #BrigitteMacron
Le prof tente, dans un premier temps, d’apporter des indications sur les corrections faites en cours, puis confie ses difficultés face à une classe particulièrement difficile et à "l’absence totale de respect" de certains élèves, rien n'y fait...
A quel titre le cabinet de Brigitte Macron s’immisce-t-il dans des rapports profs-élèves-parents alors que la femme du président n'a aucun rôle constitutionnel? La réponse du cabinet à Médiapart est hypocrite: il "ne demande pas au rectorat d’engager une procédure".
Que les recteurs et rectrices, nommés sur décret du président, puissent ignorer un courrier de la femme de Macron, voilà qui est difficile à croire... Le prof, lui, n'a rien contre les critiques sur son travail mais évoque un "grave dysfonctionnement"
mediapart.fr
Le cabinet de Brigitte Macron déclenche l’inspection d’un professeu...
Un enseignant du Bas-Rhin a été inspecté en février dernier, après que le cabinet de la Première dame a saisi de son « cas » le rectorat. Alors que Brigitte Macron rempile à l’Élysée...
L'oreillette de Claire, #ResistSR @claire39055079 · 26 avr.
En réponse à @paul_denton
@didierjodin critique Blanquer ? pour le soutenir, s'abonner à son compte , puis lire le compte rendu de son " aventure" ! et le RT !
Citer le Tweet Didier Jodin @didierjodin · 26 avr.
On ne peut tout dire dans un papier, c'est naturel.
Deux précisions utiles, à propos de ceci.
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https://mediapart.fr/journal/france/260422/le-cabinet-de-brigitte-macron-declenche-l-inspection-d-un-professeur-de-francais
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INDIGNEE25/66 @INDIGNEE25 · 20h Merci Je viens de m’abonner à M.Jodin, de lire les 20 pages... C’est glaçant🥶
Je le soutiens et le soutiendrai jusqu’au bout. #soutienDidierJodin
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DonaSol @Dona_Sol · 2h
Voilà le témoignage du professeur en question
Citer le Tweet
Didier Jodin @didierjodin · 26 févr. "Vous avez trop parlé."
https://docs.google.com/document/d/1_iMl10k6G8CbSFqf_QCiygWtkUmiBTanLiKvSHopi0I/edit#
Le face cam - Violences sexistes et sexuelles
Ce mardi 16 novembre, une lycéenne à été exclue de son lycée après avoir dénoncé une agression sexuelle présumée de la part d’un professeur.
Tout commence le 21 octobre. Ninon publie une vidéo sur Instagram dans laquelle elle accuse son professeur d’EPS d’avoir mis une « claque » sur les fesses d’une de ses camarades. Après la publication de cette vidéo, elle reçoit 26 témoignages contre ce même professeur.
Pourtant, c’est elle qui va subir les foudres de la direction de son lycée et va même finir par être exclue définitivement quelques jours plus tard.
Mais les lycéens ne l’entendent pas de cette oreille et vont organiser une grosse mobilisation pour demander sa réintégration.
Le parquet ouvre une enquête le 17 novembre et les lycéens continuent la mobilisation.
Politiquement correct
Professeur de biologie dans la très progressiste université d’Evergreen aux États Unis, Bret Weinstein a démissionné avec fracas en 2017 après que ses relations avec les étudiants et l’administration se sont dégradées. Son tort ? S'être opposé à l’organisation d’une journée « anti-Blancs ». Dans une interview au Figaro il analyse le pouvoir de cette nouvelle gauche identitaire.
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Il n'avait été soutenu que par des médias marqués à droite. Dans un long entretien au Figaro ce vendredi 18 décembre, le premier accordé à la presse française, il revient sur ce courant intellectuel, qu'on qualifie de "woke", et le danger qu’il représente pour les démocraties occidentales. Dans certaines universités élitistes d’Amérique du Nord, des étudiants ne toléreraient plus le débat et les remises en cause. Toute pensée alternative à « l’intersectionnalité » serait considérée comme déviante et les réfractaires incités à reconnaître publiquement leurs fautes. Une dérive totalitaire pour Bret Weinstein qui raconte que « les gens ne prennent pas ces mouvements au sérieux parce qu’ils sont ridicules ». Et d’ajouter, « mais quand ils s’y retrouvent confrontés, ils n’ont plus qu’un choix : soit se soumettre, soit être détruits ». ...
Essai Société Histoire
Par son histoire, propose François Héran, moins républicaine qu’on ne croit et plus respectueuse des croyances. Au lieu d’en faire un absolu, il est temps d’observer que ses conditions d’exercice se déploient dans un temps et un espace déterminés.
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Connu / https://twitter.com/TardifJulien/status/1322101642133704704
Un enseignant est mort. Décapité par un fanatique fou furieux. Parce qu'il avait montré des dessins, des caricatures du prophète, à des collégiens en classe de 4ème. En prenant soin de demander aux enfants musulmans de sortir s'ils le souhaitaient, pour ne pas être choqués.
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Ce n'est pas la faute des réseaux sociaux. Ni cette fois ni les précédentes. Mais dans ce drame, chacun doit prendre sa part. Et les réseaux sociaux ont une part. Comprendre ce qu'elle est pour éviter de légiférer sur ce qu'elle n'est pas. Cette part la voici.
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Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon Niveau 1 : #Conflans : la riposte du peuple de France, c'est l'unité. #ConflansSaintHonorine #SamuelPaty
150 k vues - 5:47 / 8:34
Conflans : la riposte du peuple de France, c'est l'unité - Intervention de Jean-Luc Mélenchon le 17 octobre 2020 au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'Histoire, à Conflans-Saint-Honorine par un terroriste islamiste.
3:44 PM · 17 oct. 2020·- 931 Retweets 284 Tweets cités 2,2 k J'aime
Brusquement, tout s’est arrêté. Les “bonjour” le matin, les regards échangés, les discussions impromptues. L’arrêt fut brutal, le silence assourdissant. Ni les élèves ni, nous-mêmes, enseignants et enseignantes, n’y étions préparés. Mais aurions-nous pu nous tenir prêts à une situation aussi exceptionnelle ?
C’est dans la présence physique que l'enseignement et la relation éducative se construisent. Les élèves donnent sens, par leur présence, au quotidien de leurs enseignants. Par leurs postures, leurs regards, leur calme ou leur agitation, ils disent beaucoup de leur capacité - ou non - à apprendre sur le moment. Ils expriment aussi leur adhésion à l’activité, ou leur perplexité par de nombreux signes y compris non verbaux. Ils sont constamment dans une posture de rétroaction sur l'activité qui guide l’enseignant dans sa façon d’enseigner, et permet les ajustements fondamentaux essentiels à la situation d’apprentissage.
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Il n’y a que l’attitude autodidacte qui utilise le document comme unique source d’apprentissage ... motivation intrinsèque ... autonomie ... Cette situation privilégie une fois de plus ceux qui sont accompagnés par leurs familles et laisse tous les autres à la marge. ... Combien de fois en tant que professeures documentalistes, lors de séances de recherche d'information, nous avons vu des enseignants surpris de voir des élèves incapables d'identifier un site web, ou de relever une information pertinente. Et non, ils ne savent pas faire !
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L’arrêt brutal du contact physique entre les élèves et leurs enseignants est loin d’être anodin ; il est bouleversant. Bouleversant au point qu’il nous plonge dans une sorte de stupéfaction, d'incrédulité amplifiée par le confinement total et l’inquiétude liée à la crise sanitaire.
Qu’est-il indispensable aujourd'hui de faire perdurer de l’école ? La question nous a hantées durant ces premières semaines de confinement.
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Les ressources se sont multipliées dans tous les sens presque jusqu'à l’écoeurement, faisant oublier à quel point la médiation était essentielle à l'appropriation.
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Nous avons eu besoin de maintenir ce lien. En ce sens, créer un portail de ressources pour les élèves et le leur transmettre via un site ou des mails personnalisés selon les classes, devenait autre chose qu’une activité documentaire : ce pouvait être une façon de leur montrer que l’on pensait à eux, que l’on maintenait le lien éducatif. Et peut-être même, disons-le, un lien affectif. Nous avons utilisé les outils numériques pour tenter de prolonger cette relation dans une premier temps, malgré l'éloignement. Pourraient-ils être utilisés pour l’enrichir, la transformer ? Seule la suite des semaines qui nous le dira.
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faire perdurer l’école en tant que lieu de partage entre élèves, enseignants, personnels éducatifs et familles. Pour cela nous avons proposé plusieurs dispositifs. En tant que professeures documentalistes nous avons pris part à cet élan fédérateur et collectif.
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Nous avons proposé aux élèves de partager des activités qu’ils mènent chez eux : des lectures, des recettes de cuisine ou des idées de loisirs créatifs. Ce partage est une tentative de prolongation “en ligne” de dispositifs de partage présents au CDI et qui sont familiers aux élèves : les ateliers entre 13h et 14h, les réseaux d'échanges de savoirs, etc. ... entrer dans ce partage par une thématique proposée par mail à tous les élèves : le partage de recettes de cuisine, mais aussi projets Pixel Arts, d’idées de lectures, de films et séries à voir, de construction légos puis de Home Art. Nous avons toujours vécu notre quotidien professionnel dans l'échange, et nous ressentons comme une urgence ce besoin de conserver le lien avec les élèves, avec nos collègues et entre nous pour faire vivre encore le sens du collectif. ... relation personnalisée
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Échanger au sein de la communauté pédagogique
Nous avons organisé une salle du personnel à distance pour les échanges professionnels, les réunions en visio, mais aussi des pauses café sur les anciens temps de récréation du matin. Ce dispositif technique a été aussi l’occasion également de recréer une dynamique d’échanger des pratiques numériques, des outils en ligne pour le travail des élèves, le partage de tutoriels etc.
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Fédérer
Dans le prolongement des ateliers de la pause méridienne et du partage des savoirs (chapitre 4), ce sont les talents quotidiens des adultes qui ont été offerts aux élèves et à leur famille. https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?zuvcLw
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Continuer à prendre soin ?
Au-delà, des apprentissages scolaires, nous nous proposons aujourd’hui en de prendre soin de la santé et du bien être des élèves. Pour certains d'entre eux, l’école c’est bien plus qu’un lieu d’apprentissages scolaires. L’école est aussi un lieu de sociabilité, de rencontres, d'ouverture. C’est un lieu de protection quand l'environnement familial est délétère. C’est un de partage de savoirs mais aussi d’émotions, de parcours de vie - d’autant plus en collège où nous accompagnons des enfants en transformation dans l'adolescence.
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Accompagner les familles
En tant que professeures documentalistes, nous avons un rapport parfois souvent indirect avec les familles. pourtant pendant ce temps de confinement, nous avons eu l’occasion de proposer des outils aidant pour elles. C’est en pensant aux élèves le plus fragiles
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Quels nouveaux rites d’interactions ...
Connu / https://twitter.com/hervelc/status/1248191507594706945
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Hervé Le Crosnier @hervelc · 9 avr.
Qu’est-ce qu’un élève sans l’école ? Qu’est-ce qu’un enseignant sans élèves ?» Marion Carbillet et Hélène Mulot réfléchissent à la nouvelle situation scolaire de leur point de vue de documentalistes et autrices.
Quand l’école ferme, que reste-t-il du partage ? | À l'école du partage ecole-partage.fr - 0 - 9 - 16
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=> https://twitter.com/JulienDelalande/status/1248633880250384384