Connu / https://bsky.app/profile/reseauactionclimat.org/post/3lilxgldb7224
"
Réseau Action Climat @reseauactionclimat.org
Pour pallier les importations de viande, une solution perçue comme simple est régulièrement mise en avant : plus d’élevage intensif.
Mais plus de poulaillers intensifs sur le sol français nous rendra-t-il vraiment plus autonomes ? (1/2)
20 février 2025 à 10:17 14 reposts 23 ont aimé
Réseau Action Climat @reseauactionclimat.org · 1j
Retrouvez notre dernier rapport qui dresse un état des lieux de la situation actuelle et envisage des pistes pour renforcer l’indépendance et la résilience de notre système agricole 👉
"
Les sénateurs suppriment l'objectif d'étendre la surface agricole en bio d'ici 2030 - Hugo Clément
Publié le mercredi 12 février 2025 à 07:20 / Hugo Clément, en toute subjectivité
Les sénateurs, c’est un peu comme des gamins de 4 ans. Si vous les laissez seuls 5 minutes dans une pièce en leur disant de ne SURTOUT pas toucher au vase, vous pouvez être sûr qu’ils vont faire une grosse bêtise. Et ça n’a pas manqué…
Mercredi dernier, je vous parlais du sénateur Laurent Duplomb, qui veut réautoriser l’acétamipride, un insecticide ultra toxique interdit en France à cause de ses effets nocifs sur la nature.
Eh bien, le soir même, dans la nuit de mercredi à jeudi, les sénateurs ont cette fois-ci décidé de s’attaquer à l’agriculture biologique.
En fait, ils ont supprimé du code rural les objectifs chiffrés de développement du bio. Jusqu’à présent l’objectif inscrit dans la loi était d’atteindre en 2030, 21% des surfaces agricoles cultivées en bio, pour réduire l’utilisation des pesticides et développer une agriculture plus respectueuse de l’environnement.
Eh bien, les sénateurs ont décidé de supprimer purement et simplement cet objectif. Paf, comme ça, d’un seul coup, le bio part à la poubelle !
La majorité sénatoriale de droite et du centre justifie ce vote par la crise de l’agriculture biologique, qui avait connu une croissance importante pendant le covid, mais qui subit depuis une baisse de la demande, liée en partie à l’inflation.
Les sénateurs auraient pu soutenir la filière dans cette épreuve, mais non, ils préfèrent attaquer le bio, au moment où on a pourtant le plus besoin de lui.
En effet, la biodiversité s’effondre à un rythme alarmant, notamment à cause des produits phytosanitaires.
Et face à cela, les 61 000 fermes bio de France sont un véritable un rempart, puisqu’elles n’utilisent ni pesticides chimiques ni engrais de synthèse, pour le plus grand bonheur des insectes, des oiseaux ou encore des vers de terre.
Par ailleurs, les agriculteurs bio s’exposent moins que leurs confrères conventionnels à des produits qui peuvent les rendre malades.
C’est notamment pour cela que le bio attire une part importante des futurs agriculteurs, en quête de sens et d’une manière de produire moins nocive.
Et puis, en s’en prenant au bio, les sénateurs s’en prennent aussi à notre souveraineté…
Oui le bio, c’est moins de dépendance à l’étranger, car c’est moins d’importation d’engrais, de pesticides ou encore de tourteaux de soja d’Amazonie. Et 71% des produits bios consommés en France sont produits en France. En plus de s’attaquer à la nature et à notre santé, le Sénat manque donc de patriotisme…
Je le dis, on ne peut pas les laisser seuls 5 minutes…
Mais bon, la bonne nouvelle, c’est que nous sommes en février, et comme aurait dit Coluche : « Le mois de l’année où les politiciens font le moins de conneries, c’est le mois de février, parce qu’il n’y a que 28 jours. »
Clés : Info Politique Vie citoyenne