... Les études menées par son équipe ces derniers mois font état d’un basculement inédit de l’opinion publique sur les thématiques environnementales, qui bousculent l’entreprise bien plus sévèrement qu’elle ne l’avait anticipé. ... 2019 marque bien un tournant dans la mesure où un grand nombre de barrières sont tombées, d’après les résultats de cette même enquête :
-En termes de revenus : « L’environnement n’est plus la préoccupation des gens aisés mais de tout le monde » (seule exception : les individus en extrême difficulté, dont le foyer gagne moins de 1 200 euros).
-En termes de classes sociales : « 55% de ceux qui se considèrent comme appartenant aux milieux populaires citent l’environnement comme priorité, juste devant le pouvoir d’achat (54 %). C’est autant que ceux qui se considèrent comme appartenant aux classes moyennes (53 %). »
-En termes de catégories socio-professionnelles : l’environnement est la deuxième priorité « chez les ouvriers et les employés, loin devant l’avenir du système social ou l’immigration, même si le pouvoir d’achat reste leur premier sujet. »
-En termes d’âge : l’environnement n’est pas seulement la priorité des jeunes mais également « désormais la deuxième priorité des plus de 60 ans, avec 49 % de citations, juste derrière l’avenir du système social ».
La campagne des municipales pourrait confirmer la tendance.Cécile Cornudet, éditorialiste politique des Echos, écrivait récemment : « ni gauche-droite ni progressistes-nationalistes, la précampagne pour les élections municipales met en lumière un nouveau clivage politique : écologie radicale versus écologie « des petits pas » ».
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voir les préoccupations écologiques s’immiscer aujourd’hui partout – y compris, parfois, là où on ne les attendait pas :
- Dans l’art et le divertissement - Dans l’édition jeunesse -Dans le domaine funéraire -Dans l’orientation des jeunes.
... Un effet de cliquet ... le premier rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat (instance indépendante composée d’experts scientifiques français reconnus, mise en place par l’Elysée), sorti cet été, n’a pas reçu la lumière qu’il méritait. ... démarginalisation du discours sur les limites de la croissance ... « lorsqu’un gouvernement renonce sciemment à sa responsabilité de protéger ses citoyens, il a échoué dans son rôle essentiel. Le contrat social a donc été brisé et il est dès lors fondé de se rebeller ». ... En répandant la conscience de l’urgence et en promouvant un idéal de sobriété, XR fait en quelque sorte un travail d’éducation populaire qui prépare le terrain à des programmes politiques plus ambitieux ». ... passer d’une logique de « compensation » à une logique de « contribution » aux réductions ... l’éco-anxiété pourrait provoquer des réactions malheureuses voire dangereuses sur des individus instables et/ou facilement manipulables. ... a « VSCO Girl » typique « se déplace en vélo, une gourde réutilisable dans son panier », se prend en photo « dans des environnements naturels ... le DJ Fatboy Slim ait récemment remixé l’un de ses tubes en y intégrant des paroles du discours de Greta Thunberg à l’ONU ...
Connu / https://twitter.com/nouel_juliette/status/1192172892714360839
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Delphine Batho a retweeté
Juliette Nouel @nouel_juliette · 5h Déprimés par l'inertie générale face à la crise écologique ? Lisez cet article qui détecte les signaux faibles d'un mouvement de bascule. Il arrive !
On est passé de la logique du « je sais » (que ça va mal) à celle du « je sens » @Signaux_Faibles 😀👏
Image ci-dessus : bandes représentant les températures dans le monde de 1850 à 2018 La scène s’est passée mi-octobre, lors d’un séminaire d’une entreprise du CAC40. Tandis que les cadres réunis pou…
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138 986 ont signé
90 PERSONNALITES CONTRE L'ISLAMOPHOBIE a lancé cette pétition adressée à Emmanuel Macron (Président de la République française.)
L’image a fait le tour des réseaux sociaux : celle d’une femme réconfortant dans ses bras son propre fils, en pleine assemblée plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, à Dijon, après son agression verbale par un élu d’extrême droite.
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Ce vendredi 11 octobre, Julien Odoul, président du groupe d’extrême droite Rassemblement national, s’en est pris violemment en public à cette dame en s’adressant à la présidente de région, la socialiste Marie-Guite Dufay. « Madame la Présidente, je vais vous demander, s’il vous plaît, au nom de nos principes laïcs, de bien vouloir demander à l’accompagnatrice qui vient d’entrer dans cette salle de bien vouloir retirer son voile islamique. Nous sommes dans un bâtiment public, nous sommes dans une enceinte démocratique. Madame a tout le loisir de garder son voile chez elle, dans la rue, mais pas ici, pas aujourd’hui. (…) C’est la République, c’est la laïcité. C’est la loi de la République, pas de signe ostentatoire. (…) C’est une provocation insupportable, la vigilance citoyenne, c’est aussi ça, madame la Présidente. » Juste avant de quitter l’assemblée comme il avait menacé de le faire, l’élu d’extrême droite a lancé : « On ne peut pas débuter la session par une minute de silence pour les victimes de la Préfecture de police et accepter ça. »
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rien, ni dans le règlement ni dans la loi, ne justifiait que cette femme soit poussée vers la sortie de l’assemblée régionale. Elle avait tout à fait le droit d’y être, vêtue de son foulard. ... d’une violence et d’une haine inouïes pour tous ces enfants de CM2, âgés d’à peine 10 ans, venus assister à cette assemblée plénière de rentrée du conseil régional dans le cadre de l’opération Ma République et moi. Objectif de la démarche : initier les enfants à la vie publique. ... d’une violence et d’une haine inouïes pour cette femme, victime d’un amalgame inacceptable associant la pratique de sa religion à l’attentat de la Préfecture de police de Paris. Une femme publiquement piétinée, chosifiée, déshumanisée, devant le groupe d’enfants qu’elle accompagnait bénévolement. Comme si elle pouvait être écrasée, bafouée dans sa dignité, sans que cela ne suscite la moindre indignation collective digne de ce nom. C’est pourtant ce qu’il s’est produit.
Où est l’indignation générale ?
... La laïcité, consacrée par la loi de 1905, c’est certes la séparation de l’Etat et du religieux, mais c’est aussi la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté d’exercer sa foi ou de ne pas l’exercer, la liberté de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public. Malgré les nombreuses alertes des associations et des militants, malgré le travail de déconstruction des universitaires, nous avons trop longtemps laissé la voie libre aux interprétations dévoyées du principe de laïcité, semant la division et la haine. ... Hier, Latifa Ibn Ziaten, mère du militaire Imad Ibn Ziaten, victime des attentats de Mohamed Merah, huée lors d’un colloque à l’Assemblée nationale en raison de son foulard ; hier encore, une femme de 24 ans, portant elle aussi un foulard, poignardée devant son conjoint et leurs enfants à Sury-le-Comtal (Loire). Aujourd’hui, cette femme humiliée dans une assemblée de la République française. Aujourd’hui encore, l’université de Cergy-Pontoise qui demande à son personnel de lui faire remonter les « signaux faibles » de détection de radicalisation d’étudiants ou de collègues, ciblant uniquement les personnes de confession musulmane.
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Premiers signataires : Mouloud Achour, journaliste et animateur TV, Leïla Alaouf, journaliste ; Zahra Ali, sociologue ; Sarah Al-Matary, maîtresse de conférences en littérature française ; Hakim et Mustapha Amokrane, artistes membres du groupe Zebda ; Salah Amokrane, responsable associatif ; Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter « Les Glorieuses » ; Chadia Arab, géographe, chercheuse au CNRS ; Meziane Azaïche, directeur du Cabaret sauvage ; Pénélope Bagieu, dessinatrice ; Béatrice Barbusse, sociologue ; Lauren Bastide, journaliste et productrice ; Julie Billy, productrice ; Isabelle Boni-Claverie, réalisatrice et scénariste ; Yassine Bouzrou, avocat ; Samira Brahmia, chanteuse et comédienne ; Isabelle Cambourakis, éditrice et enseignante ; Casey, artiste ; Samia Chabani, responsable associative ; Amelle Chahbi, comédienne, réalisatrice ; Chadia Chaibi-Loueslati, dessinatrice ; Hugues Charbonneau, producteur ; Aya Cissoko, auteure, triple championne du monde de boxe ; Valérie Damidot, animatrice TV, Laurence De Cock, historienne ; Cécile Delarue, Journaliste ; Christine Delphy, sociologue et directrice de recherches CNRS ; Vikash Dhorasoo, ancien footballeur, parrain d’Oxfam ; Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice ; Karima Dirèche, historienne, directrice de recherche au CNRS ; DJ Snake, artiste ; Nassira El Moaddem, journaliste ; Jules Falquet, sociologue, féministe ; Eric Fassin, sociologue, professeur à l’université Paris-8 ; Marina Foïs, actrice ; Sébastien Fontenelle, journaliste ; Geneviève Garrigos, défenseure des droits humains ; Florence Gastaud, productrice ; Romain Gavras, Réalisateur, Amandine Gay, réalisatrice ; Sébastien-Abdelhamid Godelu, journaliste, animateur TV ; Alain Gresh, journaliste ; Faïza Guène, autrice ; Nora Hamadi, journaliste ; Kaoutar Harchi, Sociologue et écrivaine, Nadia Hathroubi-Safsaf, rédactrice en chef du Courrier de l’Atlas, auteure, élue locale ; Jérôme Jarre, influenceur humanitaire ; Marion Jobert, juriste ; Georgi Joseph, basketteur professionnel ; Léopold Lambert, rédacteur en chef de The Funambulist ; Laurence Lascary, productrice ; Michel Leclerc, réalisateur ; Titiou Lecoq, journaliste et autrice ; Gwenaëlle Lenoir, journaliste ; Matthieu Longatte, humoriste ; Baya Kasmi, scénariste, réalisatrice ; Raphaël Kempf, avocat ; Kyan Khojandi, auteur ; Sofia Manseri, conseillère municipale d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ; Tonie Marshall, réalisatrice, productrice ; Madjid Messaoudene, élu de Saint-Denis ; Guillaume Meurice, humoriste ; Marwan Mohammed, sociologue ; Rosa Moussaoui, grand reporter au journal L’Humanité ; Ron Mvouika, basketteur professionnel ; Géraldine Nakache, actrice et réalisatrice ; Nekfeu, artiste ; Judith Nora, productrice ; Danièle Obono, députée (La France insoumise) ; Océan, auteur et comédien ; Ugo Palheta, sociologue ; Cyril Pedrosa, auteur ; Matt Pokora, Artiste, Mabrouck Rachedi, écrivain ; Elisa Rojas, avocate ; Marina Rollman, humoriste ; Aurélie Saada, chanteuse ; Ludivine Sagnier, actrice, Eros Sana, militant des quartiers populaires ; Céline Sciamma, réalisatrice, scénariste ; Fabienne Servan-Schreiber, productrice ; Patrick Simon, sociodémographe à l’INED ; Maboula Soumahoro, enseignante-chercheuse à l’université de Tours ; John Sulo, animateur TV ; Hélène Sy, présidente de l’association Cekedubonheur ; Omar Sy, acteur ; Amara Sy, basketteur professionnel ; Syra Sylla, journaliste sportive ; Ilhame Taoufiqi, grand reporter TV5 Monde ; Sylvie Tissot, sociologue, université Paris-8 ; Aïda Touihri, journaliste et productrice ; Shahin Vallée, économiste ; Naïma Yahi, historienne ; Raphäl Yem, animateur TV ; Camille Zabka, autrice ; Rébecca Zlotowski, réalisatrice.