Avec :
- Robin Rivaton, économiste, membre du conseil scientifique de la Fondapol
- Sandra Hoibian, directrice générale du CRÉDOC
- Henri Buzy-Cazaux, présidente fondateur de l'Institut du Management des Services immobilisers
- Corinne Jolly, Présidente de PAP - Particulier à Particulier
57% de propriétaires, ce taux n'a pas changé ... sentiment de déclassement, manque de fludité, manque de mobilité résidentielle, précarisation ... plan de 1 milliard d'€ pour l'habitat intermédiaire pour les classes moyennes ... mobil-home ... secteur victime d'injonctions contradictoires ... inventer de nouvelles solutions que les taux ... 6000 normes (avant 4000) ... recours, attitude des maires ... contrainte environnementales ... 150 000 logements en moins ... dégradation des conditions de logements en vue comme en Grande-Bretagne ... changement du rapport au travail pour meilleure qualité de vie, baisse d'attractivité de l'ile-de-France ... au profit des villes moyennes proches de la mer ... 3,6 millions de résidences secondaires en augmentation ... 3 millions de logements en ruine ... le niveau des impayés n'est que de 2%. Les relations propriétaire-locataire se passent bien ... déconcentrer ... l'Oise 2ème plus fort taux de chômage de France ... les naissances dans les zones urbaines ... développer les réseaux de transport ... clé des inégalités 50% des fr possèdent 95% du patrimoine, 2 fois plus élevé que les revenus ... le DPE de la loi ... et résilience ... changement de mode de calcul ... les diagnostics ne sont pas fiables ... en refaire un ... revoir formation et certification ...
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diffusé le 13/12/2023 à 17h43 Disponible jusqu'au 12/01/2024
Avec un jour de retard, et après une nouvelle longue nuit de négociations, ils sont finalement parvenus à un accord. Les pays participants à la COP28 à Dubaï ont validé ce mercredi matin le texte de conclusion qui pour la première fois dans une conférence climatique de l'ONU mentionne aussi explicitement toutes les énergies fossiles. Le mot "sortie" du pétrole, du gaz et du charbon a été écarté mais un compromis a été trouvé avec la proposition des Emirats arabes unis d’appeler à une "transition hors des énergies fossiles" pour lutter contre le réchauffement climatique. Le texte ne le dit donc pas aussi directement mais certains saluent un accord historique qui donne un signal clair sur la nécessité de remplacer le pétrole, le gaz et le charbon par des énergies renouvelables et une meilleure efficacité énergétique. Sont également cités le nucléaire, les systèmes de captage et de stockage de CO² ainsi que l’hydrogène bas carbone.
Il s’agit d’une décision "historique pour accélérer l’action climatique", a déclaré Sultan Al-Jaber, président émirati de cette conférence de l’ONU. Ce sommet mondial est "la COP la plus importante depuis Paris", a réagi le chef des Nations unies sur le climat, Simon Stiell. Des conclusions inattendues pour de nombreux pays, à commencer par ceux de l’Union européenne. "L’humanité a enfin fait ce que nous attendions depuis très, très longtemps. Il nous aura fallu trente ans pour arriver au début de la fin des énergies fossiles" a déclaré le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra. Le président de la République Emmanuel Macron a salué également cette "étape importante" qui "engage le monde dans une transition sans énergies fossiles", tout en appelant à "accélérer" la lutte contre le réchauffement de la planète.
Car si cette COP28 marque un pas de plus vers la fin du pétrole, du gaz et du charbon, l’accord ne fixe aucune date de sortie et le texte n’est pas contraignant pour les signataires. Alors est-ce que ce sera suffisant pour enclencher bientôt une véritable sortie des énergies carbonées, principales sources des gaz à effet de serre sur la planète ? Certains comme François Gemenne, coauteur du sixième rapport du GIEC, se veulent optimistes et saluent un "signal fort" donné vers un "futur décarboné". D’autres à l’image des climatologues Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel pointent un "verre à moitié" vide pour contenir le réchauffement climatique et s’inquiètent de voir que "nous sommes toujours sur une trajectoire de +3 °C".
Et ce alors qu’au même moment les thermomètres s’affolent déjà, notamment dans le sud de l’Espagne où Malaga connaît un record de chaleur pour un mois de décembre à près de 30 degrés et que les lanceurs d'alerte sur les sujets climatiques et environnementaux se retrouvent souvent confrontés à des mésaventures, des intimidations voire à des représailles. C’est le cas notamment en France de la journaliste Morgan Large. Connue pour ses enquêtes sur l’agro-industrie et les atteintes à l’environnement, elle a retrouvé à deux reprises, dont dernièrement en mars, les boulons de l’une des roues de sa voiture complètement dévissés et a porté plainte. La première découverte avait eu lieu il y a deux ans, peu de temps après avoir témoigné dans le documentaire Bretagne, une terre sacrifiée sur France 5. Reporters Sans Frontières avait alors demandé une protection policière pour la journaliste, demande qui avait été refusée.
Alors quel bilan faire de la COP28 ? Est-ce un succès diplomatique pour les Emirats arabes unis (EAU) ? Quels sont les leviers utilisés par Abou Dhabi pour peser sur la scène internationale ?
Nos invités :
- Philippe Dessertine, Économiste, Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement"
- Arnaud Gossement, Avocat en droit de l’environnement - Professeur associé à Paris 1
- Sharon Wajsbrot, Journaliste spécialiste des énergies - "Les Échos"
- Frédéric Encel, Docteur en géopolitique, Maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de "Les voies de la puissance"
Migrants : quand le pape nous sermonne ! - Émission du samedi 23 septembre 2023 en replay - C dans l'air
Tr.: ... Pape François à 79% de bonnes opinions ... le mot clé, intégration ... Marseille ... rencontres méditerranéennes ... il continue à défendre le dogme ... il ne veut pas que les évêques sortent de la simplicité ... laïcité en Belgique Charleroi 8 établissements belges brûlés ou taggés contre l'éducation sexuelle Paul Magnette, Bourgmestre ne pas céder ... la santé sexuelle, prévention ... face aux traditionalistes, complotistes ... 2h de cours par an en 6ème ... en Fr, les ABC de l'égalité avaient été arrêtés face à la désinformation ...
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Disponible jusqu'au 09/07/23 - Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Les méga-feux font rage au Canada. Le Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC) recense plus de 400 incendies en cours, dont la moitié sont hors de contrôle, dans ce pays où les immenses étendues boisées sont rarement accessibles par la route. Les fumées qui s’en dégagent couvrent un tiers des États-Unis à l’est du Mississippi et descendent jusqu’en Caroline du Sud, sur la côte. Ces fumées chargées de particules fines sont dangereuses pour la santé. Près de 100 millions d’Américains, concernés par une alerte sur la qualité de l'air, sont appelés à se protéger : port du masque, événements en extérieur annulés, école à distance...Une pollution qui a pris la forme, depuis mercredi, d'un épais brouillard orangé qui s'est répandu sur la ville de New York et sur une large partie de la côte est du pays. Des grandes villes canadiennes comme Montréal et Ottawa sont aussi touchées et des vols ont dû être annulés faute de visibilité. Cet épisode de pollution atmosphérique rare constitue "un rappel brutal des conséquences du changement climatique", a déclaré le président américain Joe Biden.
Les secours canadiens estiment que 50 % des départs de feux sont causés par l’homme – mégots de cigarette, appareils électriques…. - mais ils prospèrent davantage avec le réchauffement climatique, qui fournit le combustible et les conditions : des végétaux secs, des chaleurs extrêmes et un vent omniprésent depuis des semaines. Selon les climatologues, le Canada se réchauffe plus vite que le reste de la planète. "La moyenne mondiale est de 1,1 °C supplémentaire depuis l’ère préindustrielle. Ici, c’est globalement 1,7 °C, et 3 °C dans de nombreux endroits", explique le directeur de l’adaptation à l’Institut climatique du Canada. "La quantité de forêts brûlées devrait doubler d’ici à 2050 en raison de notre changement climatique", a affirmé le ministre canadien des Ressources naturelles.
Un réchauffement climatique qui s’accroît désormais à un rythme de plus en plus rapide, avec des émissions de gaz à effet de serre à un niveau inédit, selon une vaste étude internationale publiée ce jeudi dans la revue Earth System Science Data. "Sur la période 2013-2022, le réchauffement causé par l’humanité a augmenté à un niveau sans précédent de plus de 0,2 °C par décennie", écrivent une cinquantaine de chercheurs de renom, s’appuyant sur les méthodes du Giec, les experts climat mandatés par l’ONU. Les scientifiques préviennent que l’humanité se retrouve face à une décennie "critique" alors que le seuil de 1,5 °C pourrait être atteint ou dépassé au cours des dix prochaines années.
Et pour l’Arctique c’est un scénario noir qui est déjà annoncé. Même si nous réduisons nos émissions de gaz à effet de serre, la glace de mer d’été va disparaître dans les prochaines décennies, selon une autre étude publiée par la revue Nature Communications. Peut-être même 10 ans plus tôt que prévu par le Giec. "Les résultats indiquent que le premier mois de septembre sans glace de mer interviendra dès les années 2030-2050, quels que soient les scénarios d’émissions", écrivent les scientifiques. La disparition de la glace "accélérera le réchauffement arctique, ce qui peut augmenter les événements météorologiques extrêmes aux latitudes moyennes, comme les canicules et les feux de forêts". "Cela peut aussi accélérer le réchauffement mondial, en faisant fondre le permafrost, ainsi que la montée du niveau des océans en faisant fondre la calotte glaciaire du Groenland", ajoute les chercheurs.
Parallèlement, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) vient d’indiquer que le phénomène météorologique El Nino a officiellement commencé et devrait « se renforcer graduellement » dans les mois qui viennent. C’est un phénomène qui se produit environ tous les deux à sept ans, caractérisé par des températures de surface plus chaudes que la normale dans l’océan Pacifique équatorial, mais qui a des conséquences pour toute la planète. En fonction de sa force, El Nino peut notamment accroître le risque de fortes précipitations ou de sécheresse dans certaines régions du monde.
Une sècheresse qui touche déjà un quart de l’Europe, notamment l’Espagne où la guerre de l’eau s’intensifie. Dans ce pays considéré comme le "potager de l'Europe", les effets de l’urgence climatique ont brutalement fait irruption dans la vie des espagnols avec la crise de l’eau et le pays s’interroge sur son modèle agricole, à savoir une agriculture intensive de plantations gourmandes en eau comme notamment les fraises et les avocats, qui absorbe près de 80 % des ressources hydriques du pays. Les autorités s'inquiètent également du détournement clandestin de l'eau. De nombreux agriculteurs sont en effet reliés illégalement au réseau et contribuent à appauvrir les réserves déjà faibles.
En France où plusieurs régions sont également déjà touchées par la sécheresse, on se prépare à connaître de fortes chaleurs durant l'été. Le gouvernement vient ainsi de dévoiler un plan canicule en "15 actions". Des SMS seront notamment envoyés à la population en cas de grandes chaleurs. "Il s’agit encore de mesurettes" a dénoncé Jérôme Frignet, directeur des programmes de Greenpeace France. "Ce n’est pas du tout ce qu’on attend du gouvernement. On attend de lui de se préparer au pire de manière beaucoup plus sérieuse que les mesures ne le laissent penser. Ils sont en réaction à l’actualité. Il n’y a aucune prévention, aucune anticipation là-dedans".
Lors de l’été 2022, deuxième été le plus chaud depuis 1900, avec trois vagues de forte chaleur et 33 jours de canicule au total, la France a enregistré une surmortalité de 10 420 morts par rapport à 2019 selon l’agence Santé publique France. En 2003, la canicule qui avait frappé la France du 1er au 20 août avait fait environ 14 800 morts.
Alors quelle est la situation au Canada et aux Etats-Unis ? Le phénomène climatique El Niño est de retour en 2023, quelles conséquences sur la météo ? Jusqu'où ira la guerre de l’eau en Espagne ? Enfin comment la France se prépare-t-elle aux fortes chaleurs attendues cet été ?
Nos experts :
- Nicolas Chateauneuf, journaliste sciences et environnement - “France Télévisions”
- Audrey Garric , journaliste au service Planète - “Le Monde”
- Emma Haziza, hydrologue
- Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des Sapeur-pompiers de France
france-5 Magazines 1 h 3 min tous publics Vidéo sous-titré
diffusé le 15/03/23 à 17h43 Disponible jusqu'au 14/04/23
Les députés ont entamé lundi 13 mars à l’Assemblée nationale l’examen du projet de loi sur l’accélération du nucléaire. Il prévoit la construction de six nouveaux EPR. L'examen de ce projet de loi intervient dans un contexte où, depuis plusieurs mois, on s'interroge sur la stratégie et les nombreux changements de pieds de l'État dans ce domaine. Le manque de vision à long terme a notamment été pointé du doigt par l'ancien ministre Arnaud Montebourg.
Emmanuel Macron avait lui-même annoncé des fermetures de centrales au début de son premier mandat. L'objectif était même inscrit noir sur blanc dans le rapport sur la programmation pluriannuelle de l'énergie, publié en 2020. Mais le président de la République a depuis fait machine arrière.
L'actuel cap de l'exécutif a été fixé lors du discours de Belfort prononcé par Emmanuel Macron le 10 février 2022. Il replace le nucléaire au cœur de la politique énergétique nationale.
Les députés ont d'ailleurs validé en commission la suppression du plafond de 50 % de la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français d’ici 2035. Ce plafond avait été introduit par François Hollande en 2015, année où la France avait décidé la fermeture de 14 de ses 58 réacteurs.
"Il est temps de ne pas avoir le nucléaire honteux", a pointé Maud Bregeon, la rapporteuse du projet de loi et ancienne d’EDF dans la filière nucléaire.
En plus des nouveaux EPR, le projet de loi prévoit de rallonger la durée de vie des centrales au-delà de 60 ans contre 40 ans au maximum actuellement. D’ici 2030, les réacteurs les plus vieux atteindront les 50 ans d’existence.
Le gouvernement mise sur le traditionnel soutien de la droite à l’atome pour une adoption du texte sans trop de difficultés en première lecture, après le très large vote du Sénat fin janvier.
Mais face à eux, les opposants au nucléaire, EELV et LFI, comptent s’appuyer sur l'actualité récente pour pointer les dangers de la filière. Début mars, une fissure importante a été constatée dans une conduite de refroidissement d’urgence de l’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Penly, en Seine-Maritime. Une deuxième fissure, moins conséquente, a été détectée quelques jours plus tard sur un autre réacteur de la même centrale. Cela pose la question de la sûreté de nos installations. D'autant plus qu'à ces problèmes techniques s'ajoute une décision politique de l'exécutif qui met le feu aux poudres.
Le gouvernement a justement ajouté au texte la réforme de la sûreté nucléaire, adoptée par les députés en commission. Celle-ci prévoit le démantèlement de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, l'IRSN, et le transfert de ses experts vers l’Autorité de sûreté nucléaire, l'ASN, le gendarme des centrales. Les syndicats des deux institutions sont vent debout contre cette réforme, qui suscite aussi l’ire de la gauche et des protestations jusque dans la majorité. Les opposants craignent pour l’indépendance, la transparence et la qualité de l’expertise. Les experts de l’IRSN redoutent en effet que leur travail ne soit plus guidé par le seul critère de la sûreté, mais aussi par les préoccupations des exploitants. Les débats s’annoncent donc tendus sur le sujet.
Les risques de voir les sécheresses se multiplier et s'intensifier avec le réchauffement climatique, ce qui pose la question du refroidissement des réacteurs, sera sans doute aussi souligné par les opposants à la réforme. Tout comme la gestion des déchets nucléaires.
Un autre défi à relever pour la filière nucléaire est la formation de personnel qualifié en nombre suffisant. Car la pénurie de main-d'œuvre est là et s'est déjà révélée pénalisante. Cet automne lorsqu'il a fallu faire face à des problèmes de corrosion, nous avons dû faire appel à des soudeurs étrangers. Le manque de personnel qualifié est l'un des facteurs qui participent à rallonger la durée de ces maintenances, prévues ou imprévues. Des écoles de formation essaient de recruter d'avantage pour faire face aux grands besoin du secteur.
Les changements de cap sur la filière nucléaire appartiennent-ils, pour de bon, au passé ?
Sécheresse, corrosion, le secteur nucléaire est-il préparé face aux risques qui se multiplient ?
Est-on capable de former assez rapidement du personnel qualifié en nombre suffisant pour relancer la filière nucléaire tricolore ?
Nos Invités :
- Erwan Benezet, Journaliste au service économie, en charge de l’énergie "Le Parisien - Aujourd’hui en France"
- Elie Cohen, Économiste – Directeur de recherches au CNRS
- Soazig Quemener, Rédactrice en chef du service politique - "Marianne"
- Sharon Wajsbrot, Journaliste spécialiste des énergies - "Les Échos"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Vidéos liées France 5Video L'invité de C dans l'air Raphaël Schellenberger - Nucléaire : Qui est responsable du naufrage ? diffusé le 15/03 | 10 min
Ndlr : Hors Erwan Benezet, le productivisme règne en maître :-( Dénoncer ACT
france-5 magazines 1 h 4 min tous publics Vidéo sous-titré - Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé - diffusé le 02/03/23 à 17h44 disponible jusqu'au 01/04/23
L’étau se resserre sur les troupes ukrainiennes qui défendent la ville de Bakhmout depuis l’été. Bombardée sans relâche par l’armée russe, soutenue dans la région par le groupe Wagner, la chute de la ville semble de plus en plus inévitable.
Dans la soirée de mardi, Volodymyr Zelensky, a lui-même concédé que "les plus grandes difficultés, comme auparavant, sont à Bakhmout (…) La Russie ne compte pas du tout ses hommes, les envoyant constamment à l’assaut de nos positions. L’intensité des combats ne fait qu’augmenter". La veille le Président ukrainien avait également reconnu que la situation aux alentours de Bakhmout devenait "de plus en plus compliquée" pour les soldats ukrainiens.
Ces dernières semaines, le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, a revendiqué tour à tour la prise de plusieurs localités autour de Bakhmout. Conséquence de cette lente poussée russe, trois des quatre routes permettant aux Ukrainiens d’approvisionner la ville ont été coupées, et les spéculations sur un retrait "stratégique" des troupes ukrainiennes vont bon train depuis que Alexander Rodnyansky, le conseiller économique du Président ukrainien, a indiqué lundi que cette issue n’est pas exclue si nécessaire. "Nous n'allons pas sacrifier tous nos hommes pour rien" avait-il affirmé sur CNN, relativisant l'importance stratégique de la prise éventuelle de cette petite ville minière, réduite à une coquille vide après des mois d’affrontement. Les missiles ont percé des trous dans les bâtiments. L’approvisionnement en électricité et en eau a disparu depuis longtemps, ainsi que la majeure partie de la population d’avant-guerre d’environ 70 000 habitants.
Néanmoins cet objectif majeur pour le président Vladimir Poutine est devenu au fil des mois un symbole de la lutte pour le contrôle de la région riche en minéraux du Donbass. La prise de Bakhmout par les Russes donnerait au maître du Kremlin sa première grande victoire tant attendue depuis plus de six mois et pourrait permettre à Moscou de se targuer d’avancer la ligne de front de quelques mètres supplémentaires dans l’une des quatre provinces ukrainiennes annexées en septembre dernier par la Russie.
Pour l’heure, les combats se poursuivent à Bakhmout où les hommes de Wagner font face à une "résistance furieuse" des soldats ukrainiens a expliqué Evguéni Prigojine. L’armée russe a, elle, affirmé ce jeudi qu’elle tentait "d’éliminer" un groupe de "saboteurs" ukrainiens infiltré dans la région russe de Briansk près de la frontière ukrainienne, tandis que Vladimir Poutine a déclaré que des"terroristes" avaient tiré sur des civils. Le Kremlin a ensuite haussé le ton, pour parler "d’attaque terroriste", tandis que l’Ukraine a dénoncé une "provocation délibérée" de Moscou. La Russie a également annoncé avoir déjoué une attaque "massive" de drones en Crimée annexée.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a par ailleurs affirmé ce jeudi que les attaques de drones menées contre des bases militaires en Russie début décembre n'auraient pu être exécutées sans l'aide de Washington. Devant la Conférence du désarmement à Genève, il a également estimé que l'implication croissante des États-Unis et de l'Otan en Ukraine risque d'entraîner un affrontement militaire direct aux "conséquences catastrophiques" alors qu’au G20, Moscou et Pékin ont dénoncé les "menaces" des Occidentaux pour imposer leurs vues.
Alors quelle est la situation à Bakhmout et plus largement à l’est de l’Ukraine ? Que s'est-il passé dans la région russe de Briansk, près de la frontière avec l'Ukraine ? L’axe Pékin-Moscou va-t-il se renforcer davantage ? Enfin la Moldavie est-elle la prochaine cible de Poutine ?
Nos experts :
- Alain Bauer, professeur de criminologie - CNAM, Auteur de "La guerre qui revient"
- Général Patrick Dutartre, Général de l’armée de l’air et espace, Ancien pilote de chasse
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- Pierre Haroche, maître de conférences en sécurité internationale, Université Queen Mary de Londres
france-5 magazines 1 h 7 min tous publics Vidéo sous-titré - diffusé le 22/02/23 à 17h43 disponible jusqu'au 24/03/23
Il était un peu plus de 10 heures ce matin, au lycée Saint-Thomas d’Aquin, à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, lorsqu’un élève est entré dans la classe d’espagnol armé d’un couteau et a poignardé son enseignante de 54 ans. Les secours sont arrivés très vite sur place mais la professeure est décédée quelques minutes plus tard. Le jeune homme, âgé de 16 ans, a été interpellé rapidement par la police.
Les autres élèves du lycée catholique privé ont pu sortir de l’établissement à la mi-journée souvent attendus par leurs parents, après avoir été confinés près de deux heures dans leurs classes respectives. Certains étaient en larmes. Tous sont sous le choc après cette matinée. Olivier Véran a exprimé ce matin le "soutien" du gouvernement "à la communauté éducative dans son ensemble incluant les enseignants, les directeurs d’établissement, les parents d’élèves, les élèves eux-mêmes". "J’imagine à peine le traumatisme que cela peut représenter localement et plus généralement à l’échelle de la nation", a encore dit le porte-parole du gouvernement. Le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye qui s'est rendu sur place a évoqué un "jour triste pour l’Éducation nationale" et un "drame d'une exceptionnelle gravité qui a ému la France entière". Une cellule d’aide psychologique a été mise en place pour accompagner les lycéens. Le suspect actuellement interrogé par la police aurait assuré avoir "entendu des voix". Outre les circonstances des faits, l'enquête va devoir déterminer l'état psychologique et les motivations de cet élève
Le meurtre d'un enseignant en milieu scolaire, en plein cours, est rarissime en France. L’Agence France Presse en recense moins d’une dizaine au cours des quarante dernières années. Le dernier en date remonte au 16 octobre 2020 et s'est produit à Conflans-Sainte-Honorine, à l'extérieur d'un collège. Il s'agissait du professeur Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste. L’émotion est aujourd'hui immense dans la communauté éducative, de plus en plus confrontée à la montée des violences en milieu scolaire. Insultes, menaces et parfois agressions physiques, proférées par les élèves mais aussi par leurs parents, minent le climat scolaire et font désormais des professeurs, l’un des dix métiers les plus exposés à la violence avec les policiers, les sapeurs-pompiers, les soignants et les maires.
Premier maillon de l’État au contact des citoyens, les édiles et les conseillers municipaux sont eux aussi de plus en plus cibles des violences de la part des administrés, du fait de leurs fonctions. Quelque 1500 agressions sont à déplorer en 2022, selon l'Association des maires de France. Dans un cas sur dix, les élus ont été attaqués physiquement.
Nos experts :
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Driss Aït Youssef, docteur en droit public - Spécialiste des questions de sécurité
- Étienne Girard, rédacteur en chef société - L’Express
- Audrey Goutard, cheffe de service enquête et reportage, France Télévisions
- Hélène Romano, psychothérapeute spécialiste de la prise en charge des traumatismes
france-5 magazines 64 min tous publics Vidéo sous-titré
Après Léo Grasset, visé par deux enquêtes préliminaires concernant des accusations de viol et de harcèlement sexuel, c’est au tour du célèbre Youtubeur Norman Thavaud de se retrouver dans le viseur de la justice. Le vidéaste aux 12 millions d'abonnés est placé en garde à vue depuis lundi à la brigade de protections des mineurs de la police judiciaire de Paris. Il est entendu dans le cadre d'une enquête pour viol et corruption de mineurs. La procédure, ouverte en janvier 2022, compte six plaignantes. Selon Libération, cinq d'entre elles l'accusent de viol, deux étaient mineures au moment des faits.
Les premières accusations envers le célèbre youtubeur remontent à 2018 pendant la vague #BalanceTonYoutubeur à la suite d'un tweet de Lucas Hauchard, alias Squeezie. Le numéro 1 du “YouTube game” français (17,6 millions d'abonnés à ce jour) avait à l'époque dénoncé le comportement inapproprié de certains vidéastes qui “profitent de la vulnérabilité psychologique de jeunes abonnées pour obtenir des rapports sexuels”. Deux ans plus tard, une jeune québécoise avait publiquement accusé Norman Thavaud de l'avoir manipulée pour obtenir des photos et vidéos à caractère sexuel alors qu’elle avait 16 ans. A partir de sa plainte, les enquêteurs français ont entendu d’autres jeunes femmes qui, elles, dénoncent des viols.
Les YouTubeurs sont-ils rattrapés par la vague #MeToo ? Dans le sillage de l’affaire Weinstein aux États-Unis et le mouvement #BalanceTonPorc en France, nombre de victimes ont dénoncé acteurs, journalistes, sportifs, hommes politiques, artistes, écrivains… Et les accusations continuent de se multiplier, dans tous les secteurs et tous les milieux sociaux. Après une accalmie en 2020, année marquée par le premier confinement, les dépôts de plainte pour violences sexuelles sont ainsi repartis à la hausse en 2021. Et ce de manière fulgurante, avec 33 % de plaintes en plus par rapport à l’année précédente. Au total, près de 75.800 faits de viols, tentatives de viols ou agressions sexuelles ont été comptabilisés selon le bilan “Insécurité et délinquance” du service statistique du ministère de l’Intérieur, contre 57.100 en 2020 et 28.000 en 2012. Mais si le nombre de plaintes augmentent fortement, celui des condamnations reste très bas. En 2020, son taux ne dépassait pas les 1 % selon les associations et 76 % des plaintes pour viol sont classées sans suite.
Alors comment policiers et magistrats travaillent-ils dans ce type de dossier ? Pourquoi y-a-t-il si peu de condamnations pour viol ? D’autre part, un récent rapport d'information parlementaire dénonce les violences systémiques envers les femmes générées par l'industrie pornographique et liste vingt recommandations pour lutter contre ces pratiques et protéger la jeunesse. Quelles sont-elles ? Comment les adolescents sont-ils exposés à la pornographie ? Enfin à l’heure où de plus en plus de victimes de pédophilie prennent la parole et que la population prend de plus en plus conscience de l'étendue des actes de pédophilie. Quelle prise en charge pour les pédophiles ?
Invités :
- Damien Delseny, rédacteur en chef adjoint en charge du service police-justice - Le Parisien
- Emmanuelle Anizon, Grand reporter - L’Obs, co-auteure Un si long silence
- Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie
- Serge Hefez, psychiatre
diffusé le 06/12/22 à 17h46 disponible jusqu'au 05/01/23
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
magazines 65 min tous publics Vidéo sous-titré - de 22h50 à 23h55
Elle est sur tous les fronts. En cette rentrée, Élisabeth Borne occupe plus que jamais le terrain politique. Interviews dans les médias, prises de parole pour la rentrée, séminaire gouvernemental, la Première ministre a décidé de faire entendre sa voix. Pour cela, elle sature l'espace médiatique. Après une longue interview donnée au quotidien Le Parisien samedi dernier, elle s'est exprimée lundi à l’hippodrome de Longchamp devant les patrons réunis à l'occasion des universités d'été du Médef. Le lendemain, face aux jeunes, elle était l'invitée pendant près de deux heures de l'émission Quotidien, sur TMC. Hier, c'est à l'issue d'un séminaire gouvernemental qu'elle a pris la parole pour dévoiler le menu de l'exécutif pour les mois à venir.
Si son profil est jugé austère et technocratique, elle impose petit à petit son ton. Depuis sa nomination à la tête du gouvernement le 16 mai dernier, elle ne cesse de progresser dans les sondages d'opinion.
Elle aura fort à faire en cette rentrée. Car les oppositions dénoncent déjà "l’autoritarisme" de l'exécutif. De la Nupes au RN, le Conseil de défense sur l'énergie qui doit se tenir demain est notamment la cible de nombreuses attaques. D'autant qu'Emmanuel Macron avait annoncé changer de méthode et davantage consulter. C'est dans cet esprit qu'il a présenté le Conseil national de la refondation. Mais l'idée, là encore, est loin de faire l’unanimité dans l’opposition. Les refus de participer se sont même multipliés ces dernières semaines, alors que le lancement doit avoir lieu jeudi 8 septembre. La Nupes accuse une "manière de contourner le Parlement". Le chef de file des Républicains à l’Assemblée nationale Olivier Marleix, a assuré fin juillet, qu’il était "hors de question" que sa formation participe au CNR. À l’extrême droite, la députée Laure Lavalette estimait fin juillet que le CNR était "une escroquerie" à laquelle son parti ne "participera pas".
Elisabeth Borne juge "paradoxal" que les oppositions "refusent la discussion", mais toute la majorité n'est pas non plus convaincue. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe ne participera en effet pas au CNR, et fera représenter son parti Horizons par un cadre. Officiellement, le maire du Havre est pris par des engagements internationaux. Un prétexte qui tombe à pic, puisque ses proches font savoir que l’ancien locataire de Matignon n’est pas vraiment emballé par l’idée d’Emmanuel Macron, à laquelle il "ne croit absolument pas".
À l'heure actuelle, c'est la rentrée scolaire qui préoccupe le gouvernement. Le nouveau ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, marche sur une ligne de crête. Alors que plus de 12 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école, il est en effet confronté à une crise d’attractivité historique de la profession. Avant la pause estivale, à l’issue des concours de recrutement, il manquait 4 000 professeurs, dont 1 700 rien que pour le primaire, sur un total de 880 000. Si ce problème est ancien, Pap Ndiaye reconnaissait début août, que la situation est "plus difficile que d’habitude". Pour tenter d'y remédier, il a d'ores et déjà annoncé l’organisation au printemps d’un "concours exceptionnel de titularisation" de contractuels, aujourd’hui au nombre de 3 000.
Élisabeth Borne est-elle parvenue à s'imposer à la tête du gouvernement ?
Entre Conseil de défense et Conseil national de la refondation, quel cap et quelle méthode pour l'exécutif ?
Pap Ndiaye peut-il réussir son baptême du feu en cette rentrée scolaire ?
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol (Fondation pour l’innovation politique)
- Raphaëlle Bacqué - grand reporter - Le Monde
- Astrid de Villaines, cheffe du service politique - Huffington Post
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
magazines 66 min tous publics - Vidéo sous-titré - présenté par : Bruno Duvic
Tr.: ... 329 l d'eau/jour/foyer ...
Avec
- Emmanuelle Souffi, Journaliste
- Amandine Richaud-Crambes, ingénieure urbaniste, Directrice de La Fabrique des Mobilités
- Emma Haziza, Hydrologue
- Philippe Dessertine, directeur de l'Institut de Haute Finance
- Jean Valadier, maire d'Argences en Aubrac, pdt communauté de communes Aubrac-Cartadez et Viadène
présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Un confinement national est décrété en Corée du Nord, où le régime qui n’avait jusqu’ici déclaré aucun cas à l’OMS vient d’annoncer son premier mort du Covid depuis le début de la pandémie. Le leader nord-coréen Kim Jong-un qui est apparu pour la première fois masqué jeudi à la télévision a juré d’éliminer le virus à la racine. Pour y parvenir il a décidé de verrouiller toutes les villes et régions du pays ainsi que de renforcer le contrôle aux frontières. Sachant que le pays est complètement isolé depuis deux ans.
La Corée du Nord semble donc se diriger vers un contrôle sanitaire drastique alors que plus de 187 000 personnes ayant de la fièvre sont déjà "isolées" et que le virus s’est répandu "dans tout le pays" a précisé le régime. Une décision pas étonnante quand on sait que le système de santé déficient aurait du mal à faire face à une épidémie majeure et que la Corée du Nord n'a vacciné aucun de ses 25 millions d'habitants, après avoir rejeté les offres de vaccination de l'Organisation mondiale de la santé, de la Chine et de la Russie.
Alors que se passe-t-il dans le pays ? À quoi pourrait ressembler la politique zéro Covid de la Corée du Nord ? Déjà sous cloche, le pays fait le choix d’un confinement très strict peut-être à l’image de ce qui est déjà mis en place dans plusieurs villes et provinces de Chine voisine. L’empire du Milieu, confronté à une vague de Covid qui a pulvérisé les chiffres "officiels" des contaminations au mois d'avril, poursuit dans sa politique du zéro Covid au risque de provoquer des tensions de plus en plus importantes et des émeutes. Et ce alors qu’une étude prédit une nouvelle vague de contaminations entre mai et juillet qui pourrait s'avérer dévastatrice pour la deuxième économie mondiale avec 112 millions de cas symptomatiques, plus de 5 millions d'hospitalisations et 1,6 million de morts.
Une situation en Asie qui contraste avec celle que connaît aujourd’hui la France qui a décidé de mettre fin au masque obligatoire dans les transports à partir de lundi. "Les choses s'améliorent" a affirmé Olivier Véran. Mais en a-t-on vraiment fini avec le Covid en France ? Le pays compte toujours plus de 36 000 cas positifs par jour, 20 000 patients hospitalisés et 100 décès par jour en moyenne depuis début mars. "La pandémie n'est pas terminée" a d’ailleurs souligné le ministre de la Santé. "Le scénario le plus probable, partagé par la communauté scientifique, est qu'il y aura d'autres variants, vraisemblablement issus d'Omicron, contre lesquels nous pourrons lutter avec l'immunité que nous avons acquise" a-t-il expliqué alors qu’en Afrique du Sud une cinquième vague commence, provoquée par deux nouveaux sous-variants d'Omicron nommé BA4 et BA5.
Mais que sait-on de ces sous-variants ? Doit-on craindre une nouvelle vague dans le pays ? Enfin quels sont les symptômes du Covid long ? Quelle est leur prise en charge ? D’après le site sante.gouv , 1,7 million de personnes ont présenté des symptômes persistants du Covid-19, un mois après l’infection initiale et pas moins de 700 000 personnes, plus de trois mois après. Des personnes qui ont besoin d’une prise en charge lourde dans des structures spécifiques.
Invités :
- Patrick Pelloux, édecin urgentiste au SAMU de Paris - Président de l’AMUF
- Sylvie Matelly, économiste - Directrice adjointe de l’IRIS
- Géraldine Zamansky, journaliste - "Magazine de la Santé" sur France 5
- Nicolas Berrod, journaliste – Le Parisien – aujourd’hui en France
- Pr Christian Bréchot, virologue - Président du Global Virus Network
Tr.: tous encouragent à garder le masque. ACT
magazines 65 min tous publics
Si Jean Castex sera en poste "au moins" jusqu'à vendredi soir comme l'a expliqué il y a quelques jours le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, le Premier ministre prépare bien son départ. Hier soir, il a convié à Matignon ses 41 ministres et secrétaires d’État pour un dîner d’adieu après vingt-deux mois de gouvernement. Et l'heure est à l'incertitude pour bon nombre d'entre eux. Plusieurs figures du quinquennat, à l'instar de Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, souhaiteraient faire partie du second mandat d'Emmanuel Macron. Dix-huit ministres sont par ailleurs candidats aux législatives. Jean Castex a fait savoir de son côté qu'il ne souhaitait pas entrer dans le prochain gouvernement ni être candidat aux législatives et a déjà fait ses cartons. Mais le nom de son successeur n’est toujours pas dévoilé. Le chef de l’Etat qui avait promis que la personne nommée serait attachée "à la question sociale, environnementale et productive" a affirmé lundi avoir arrêté son choix sans en dire plus. Et préfère s’engager dans la campagne des législatives en ciblant Jean-Luc Mélenchon.
Mardi, lors d’un discours visant à mobiliser ses troupes pour les élections des 12 et 19 juin, Emmanuel Macron a multiplié les attaques contre le leader de la France insoumise qui a réussi à prendre la tête d’une union de la gauche dans l’optique des législatives et ambitionne d’être Premier ministre. "Un troisième tour ? Cela n’existe pas. Il ne faut pas vous laisser intimider par ceux qui voudraient rejouer aux législatives ce qui a été tranché à la présidentielle", a-t-il lancé aux candidats de la majorité, réunis aux Docks d’Aubervilliers, avant de dénoncer une "extrême gauche", qui serait "unie sur une seule chose, la décroissance", "pas même d’accord sur le nucléaire" et "qui a choisi le communautarisme plutôt que l’universalisme".
Un ton offensif contre celui qui est devenu le deuxième personnage politique le plus apprécié des Français et le premier opposant au président (37 %), devant Marine Le Pen (33 %) d’après les dernières enquêtes d’Elabe. À la tête de la Nouvelle union populaire écologique et sociale, Jean-Luc Mélenchon rêve d’une majorité à l’Assemblée nationale et d’une cohabitation où il tiendrait le premier rôle. Le parti est en train de finaliser la liste de ses candidats aux législatives, non sans remous, et doit gérer une première crise. La France insoumise a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête interne après des accusations de violences sexuelles à l’encontre du journaliste controversé Taha Bouhafs. Le jeune homme avait retiré sa candidature, la veille, aux législatives à Vénissieux en dénonçant des "attaques sans précédent" et des "calomnies" récurrentes.
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique - Paris Match
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Caroline Vigoureux, journaliste et auteure de "Le mystère Taubira" - l’Opinion
- Mathieu Plane, économiste - Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE)
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Les discussions sont en cours pour l’union des gauches. Forte de ses 7,7 millions de voix au premier tour, LFI tend cette fois-ci la main au PCF, à EELV et même au PS, où les éléphants se cabrent. Jean-Luc Mélenchon s’imagine, lui, dans la peau d’un Premier ministre.
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
magazines 121 min tous publics Vidéo sous-titré
présenté par : Caroline Roux reçoit les principaux candidats à l'élection présidentielle. Elle interroge chacun d'eux sur sa vision de la France sur la scène internationale. L'invité est également confronté aux reportages de la rédaction ainsi qu'à deux experts emblématiques de l'émission et d'un correspondant de la rédaction de France Télévisions.
avec Nicole Bacharan, historienne et politologue spécialiste des USA, Alain Bauer, professeur de criminologie au CNAM
Ndlr : - voir aussi https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?_UvAaA
- JLM excellent sur les questions géopolitiques et militaires VALORISER ACT
disponible jusqu'au 03.09.21
68 min tous publics présenté par : Bruno Duvic
Une histoire sans fin. Un an et demi après l'apparition du Coronavirus en Chine, cette maladie qui a déjà fait plus de quatre millions de morts ne cesse de ressurgir de part et autre du globe. À Wuhan, ville berceau de l'épidémie, trois nouveaux cas ont été confirmés cette semaine, amenant à une réaction drastique des autorités chinoises : le dépistage immédiat des onze millions d'habitants de la métropole.
Pendant ce temps, alors que sur son territoire la situation est particulièrement alarmante en Floride et au Texas, Joe Biden appelle à "vacciner le monde". Particulièrement inquiet au vu des ravages du variant Delta, le président américain a annoncé envoyer 110 millions de doses de vaccins à plus de soixante pays, majoritairement africains et sud-américains.
En Europe, le Royaume-Uni rejoint quant à lui l'Allemagne et l'Israël concernant la possibilité d'une troisième dose de vaccin pour les personnes vulnérables et les plus de soixante ans. Jusque là peu à risque concernant les formes graves, les plus jeunes pourraient à leur tour selon certains scientifiques être inquiétés, d'autant qu'ils sont aussi les moins vaccinés.
Dans les hôpitaux et cliniques, le rajeunissement des patients est déjà constaté, et de plus en plus d'entre eux n'ont pas de comorbidités. C'est le cas en Occitanie par exemple, où la situation se tend avec un taux d'incidence qui explose et un nombre d'hospitalisation qui s'accroît. Au CHU de Montpellier, des transferts de malades sont déjà effectués vers des cliniques privées.
Ces longs mois de pandémie causent aussi une autre vague, celle des hospitalisations pour pathologies psychiatriques. Dépression, détresse psychologique, tentatives de suicide, l'isolement accentué chez certains par les confinements successifs développe ou empire les souffrances psychiques. Toujours considérée comme le parent pauvre de la médecine, la psychiatrie doit donc aujourd'hui faire face à une arrivée massive de primo-arrivants.
Alors, la découverte de nouveaux cas en Chine doit-elle nous inquiéter ? La vaccination du monde suffira-t-elle à endiguer l'épidémie ? Les jeunes risquent-ils d'être les principales victimes du variant Delta ? Que faire contre la détresse psychologique causée par la crise sanitaire ?
Invités :
- Bruno Megarbane, chef du service réanimation de l'Hôpital Lariboisière
- Nicolas Berrod, journaliste santé au Parisien
- Anne Sénéquier, médecin et co-directrice de l’Observatoire de la santé mondiale - Iris
- Richard Handschuh, médecin généraliste à Paris, membre du syndicat MG France
- Mylène Ogliastro, virologue et chercheuse à l’Inrae de Montpellier, membre du Conseil scientifique de Corse
Tr.: ... 8 millions de morts depuis le début de l'épidémie... (4 millions officiellement car grand déni au début) ...
disponible jusqu'au 07.07.21 - magazines 67 min tous publics
L'Ouest du Canada et des États-Unis ont battu hier encore des records "historiques" de températures. Plus de 49 degrés ont été relevés du côté de Vancouver. Un nouveau record historique dans cette région où les températures avoisinent habituellement les 20 degrés à cette période de l’année. Mais depuis vendredi le mercure ne cesse de grimper, et au moins 134 personnes sont mortes subitement de cette canicule, selon les autorités qui appellent à la vigilance.
"Ce temps peut être mortel pour les membres vulnérables de notre communauté, en particulier les personnes âgées et celles qui ont des problèmes de santé sous-jacents", a affirmé un porte-parole de la GRC (police fédérale), Mike Kalanj. "Nous vivons la semaine la plus chaude que les Britanno-Colombiens n’aient jamais connue", a déclaré le Premier ministre de Colombie-Britannique, John Horgan. "Il y a des conséquences à cela, des conséquences désastreuses pour les familles et les communautés, mais encore une fois, la façon de traverser cette période extraordinaire est de se serrer les coudes, de vérifier (l'état de santé) des personnes que nous savons à risque", a-t-il ajouté.
Dans la région, les centres de vaccination et les écoles ont été fermés. Les adultes et enfants viennent chercher un peu de répit dans les centres de rafraîchissement ouverts dans l’urgence dans les grandes villes. Car beaucoup n’ont pas l’air conditionné chez eux, et les climatiseurs et ventilateurs sont en rupture de stock depuis l’arrivée de cette vague de chaleur inédite.
Un phénomène climatique que les spécialistes nomment le "dôme de chaleur". Rarissime dans cette région, il est censé se produire qu’une fois tous les mille ans. Mais selon les scientifiques il serait favorisé par l’augmentation des gaz à effet de serre et lié au réchauffement climatique. Dans son dernier rapport, dont des extraits ont fuité récemment, les experts du Giec dressent en effet un tableau apocalyptique d’ici 2050 de l'avenir de notre planète et de ses habitants "en proie aux pénuries d'eau, aux exodes et à la malnutrition…". Ils appellent aussi à agir et à revoir les objectifs fixés par l'accord de Paris en 2015 (qui déterminent les engagements internationaux en matière de transition énergétique) car dépasser le seuil de +1,5 °C aura, selon eux, déjà des "impacts irréversibles pour les systèmes humains et écologiques".
Une publication qui sonne comme un retentissant rappel à l'ordre à l'heure où la loi Climat est examinée au Parlement et que les négociations internationales sur le climat reprennent poussivement. Les discussions préparatoires à la COP26, qui se tiendra à Glasgow à l'automne, se sont en effet achevées sans grandes avancées alors que de nombreux Etats, dont la France, sont très en retard sur leurs objectifs. A savoir pour la France : la neutralité carbone en 2050 et une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030 par rapport à 1990. Or pour y parvenir, le Haut Conseil pour le climat estime que le pays va devoir pratiquement doubler son rythme annuel de réduction des émissions, afin d’atteindre au moins 3 % dès 2021 et 3,3 % en moyenne sur la période 2024-2028.
Alors qu’est-ce qu’un dôme de chaleur ? Pourquoi l’Ouest du Canada et des États-Unis connaissent-ils ces températures records ? Quelles sont les conséquences prévisibles du dérèglement climatique selon le Giec ? Comment y remédier ?
Invités :
- Arnaud Gossement, avocat, spécialiste en droit de l’environnement
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
- Françoise Vimeux, climatologue, spécialiste de la variabilité et de l’évolution du climat
- Audrey Garric, journaliste au service Planète - Le Monde
Tr.: ... faiblesse du jetstream ... Compression atmosphérique, blocage de la masse d'air chaud par l'anticyclone ... ya 600 projet de centrale à charbon sur la planète. Ne pas séparer changement climatique et effondrement de la biodiversité. ...
Ndlr : seul A.Gossement parle de sobriété !! ACT
Par contre, il considère que le pdt de la république fr n'a pas tant de pouvoirs et dévalorise la future élection présidentielle en 2022 :-(
Il croit plus au niveau européen qui définit le droit en cours et à venir, selon lui.
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lien redif https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/929925-c-dans-l-air.html
Le 29 mars 2019 ne rentrera pas dans les livres d’histoire comme le jour où le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne. Après de longues heures de négociations, les dirigeants européens ont finalement décidé hier soir d'accorder au Royaume-Uni un report du Brexit, fixant désormais au 12 avril, voire au 22 mai, le divorce. Ce nouveau calendrier qui a été accepté par la Première ministre britannique, Theresa May prévoit en effet deux scénarios : si les députés britanniques approuvent la semaine prochaine l'accord conclu en novembre avec l’Union, la sortie du Royaume-Uni aura lieu le 22 mai c’est-à-dire à la veille des élections européennes pour ne pas perturber le scrutin. En revanche, si la Chambre des communes rejette le texte pour la troisième fois, Londres aura jusqu'au 12 avril pour proposer un nouveau projet aux Vingt-Sept ou quitter l'UE sans accord. Cette date n'a rien de fantaisiste puisqu'elle correspond à la date limite au-delà de laquelle le gouvernement britannique peut prendre un décret pour participer aux élections européennes. Les européennes constituent le pivot de la réflexion des Vingt-Sept qui se sont une nouvelle fois montrés unis face au chaos britannique. Même le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, dont le parti Fidesz vient d’être suspendu temporairement du Parti populaire européen (la formation qui rassemble les conservateurs), s’est tenu à la ligne de l’UE vis-à-vis de Londres, à savoir le refus d’un report au 30 juin. Le feuilleton du Brexit n’est donc pas terminé et la lassitude gagne les Britanniques et les Européens. Alors deal, no-deal, nouveau deal ou no-divorce... à quoi faut-il s'attendre maintenant ? Si en Europe, à l’image de Donald Tusk, le président du Conseil européen, l’on considère que tout peut arriver d’ici au 12 avril, outre-Manche, les anti-Brexit entendent profiter de ce délai pour se faire entendre. Ainsi, alors qu’une centaine d’entre eux se sont élancés samedi 16 mars, de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre, pour une longue marche de protestation vers Londres, une pétition contre le Brexit a réuni près de 3 millions de signatures en deux jours, ce qui oblige le Parlement à débattre de l'idée de rester dans l'UE…
Invités :
- Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques
- Patrick Martin-Genier, professeur de droit public, spécialiste des affaires européennes
- Sophie Fay, journaliste, chef du service Economie à L’Obs
- Jon Henley, journaliste, correspondant aux Affaires Européennes pour le Guardian.
Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30
Format : 65 minutes
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
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