"UNE MÉMOIRE CONTRE L'OUBLI", LE DOCUMENTAIRE SUR CEUX QU'ISRAËL TENTE DE CACHER
Publié Il y a 2 jours • 44 vues
Le Média
Par lemediatv
Dans cet épisode de Derrière les docs, l'émission hebdomadaire diffusée sur le canal 165 de Free et sur Molotov, Irving Magi reçoit Marie Géniès, réalisatrice du poignant documentaire "Une Mémoire contre l’oubli". Ce film prend un angle inédit pour traiter de la situation en Palestine et plus particulièrement en #Cisjordanie occupée. À travers les témoignages de trois personnages issus de religions différentes — Odeh, chrétien de Ramallah, Jamila, musulmane de Tulkarem et Kareem, juif de la communauté samaritaine de Naplouse — le film donne une voix aux habitants d’une terre martyrisée par l'occupation israélienne.
Marie Géniès humanise ces récits souvent réduits à des statistiques et des chiffres dans les médias occidentaux. En s’intéressant aux trajectoires personnelles de ces trois Palestiniens, elle dévoile les douleurs quotidiennes causées par l’occupation, tout en montrant leurs luttes et leurs espoirs. En mêlant images de la vie quotidienne et séquences de résistance, "Une Mémoire contre l’oubli" dénonce non seulement l'occupation israélienne mais aussi les violences vécues par toutes les communautés palestiniennes, qu’elles soient musulmanes, chrétiennes ou juives.
En plateau, l’interview avec Marie Géniès permet de revenir sur le processus de réalisation du film, sur les défis rencontrés pour filmer la réalité de l'occupation et donner la parole à des citoyens qui, malgré tout, luttent pour préserver leur mémoire et leur dignité.
Ce documentaire, véritable plaidoyer pour la paix et la justice, invite à réfléchir sur les racines profondes du conflit et sur les aspirations des peuples de la région, souvent écrasées sous la violence. #Palestine
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VisibilitéPublique
Publié originellement25/12/2024
CatégorieActualité & Politique
LicenceInconnu
LangueArabe
Étiquettes
Durée1h 1min 32s
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Proche et Moyen-Orient - 163 commentaires
Pour de nombreux Palestiniens, et malgré la mort de centaines de civils à Gaza et en Israël, l’attaque du Hamas s’explique par les pratiques brutales du gouvernement de Nétanyahou et par la colonisation qui n’a fait que s’étendre. Témoignage de Rula Shadeed, responsable dans une ONG.
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Mediapart a donné la parole à des experts sur place, dont des universitaires, comme Mkhaimar Abusada, professeur de sciences politiques à l’université Al-Aqsa de Gaza, qui voit dans l’attaque surprise du Hamas une conséquence à la politique de ce qu’il décrit comme un « gouvernement israélien d’extrême droite fasciste », en rappelant que certains de ses ministres « pensent que le temps est venu d’expulser les Palestiniens et d’annexer plus de la moitié de la Cisjordanie ».
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C’est le cas de Rula Shadeed, qui travaille depuis des années dans diverses organisations non gouvernementales depuis Ramallah, en Cisjordanie. Aujourd’hui responsable de programme pour le Palestine Institute for Public Diplomacy, elle a œuvré longtemps à l’association Al-Haq, fondée en 1979 pour documenter les violations des droits humains commises dans le cadre du conflit. Al-Haq fait partie des six ONG que le gouvernement israélien a tenté d’interdire en 2021, au prétexte qu’elles aurait des liens avec le terrorisme palestinien, sans convaincre les Occidentaux. https://www.mediapart.fr/journal/international/221121/interdiction-d-ong-palestiniennes-la-manoeuvre-ratee-d-israel-pour-convaincre-les-occidentaux
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les différents partis incluant le Hamas avaient tous appelé à ce que le gouvernement israélien stoppe ses agressions, les attaques contre des civils et contre les lieux et édifices religieux comme la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem. »
Elle évoque aussi des humiliations contre « les croyants en train de prier près des églises et des mosquées ». Les images toutes récentes de juifs ultraorthodoxes crachant sur des pèlerins chrétiens dans la vieille ville de Jérusalem ont notamment tourné en boucle à la télévision et sur les réseaux sociaux.
Le souvenir noir de 1948
Rula Shadeed dénonce également le « nombre insensé de violations et de brutalités » commises par « le gouvernement fasciste israélien, qui ne se soucie d’aucune manière des résolutions de l’ONU, des lois de l’Union européenne, des droits humains, du droit des Palestiniens à simplement vivre ».
Elle fait de l’extrémisme du gouvernement mené par Benyamin Nétanyahou et qui compte parmi ses ministres clés Itamar Ben Gvir, suprémaciste juif, raciste et homophobe, et Bezalel Smotrich, qui se revendique fièrement partisan du Grand Israël, de la Méditerranée au fleuve Jourdain, « l’un des moteurs qui font que le Hamas, mais aussi d’autres partis se sont décidés » [à attaquer – ndlr].
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l’activiste raconte son inquiétude croissante devant « les villages brûlés » et « le transfert des populations auquel on assiste ces derniers mois » pour permettre aux colons israéliens de s’installer sur les territoires palestiniens, avec la bénédiction du gouvernement et de l’armée. « Tous ces événements ont constitué une sorte de signal d’alarme pour tous les Palestiniens, un signe que la menace devenait de plus en plus proche », décrit Rula Shadeed, pour qui ils sont « très similaires à ce qu[’ils ont] connu en 1948 » : la Nakba, l’exode forcé de plusieurs centaines de milliers de Palestiniens, expulsés au cours de la guerre qui a institué l’État d’Israël.
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« Un régime d’apartheid tout entier tourné vers un but ultime, celui de déplacer les Palestiniens pour les remplacer par le peuple juif. »
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« Dans toute situation de colonisation et d’oppression, la violence est le résultat de la brutalité de l’oppresseur. Il ne faut jamais faire porter la responsabilité d’une escalade sur le colonisé, qui est confronté à de grandes injustices depuis des décennies », lance-t-elle.
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« à chaque fois que les Israéliens ont attaqué Gaza, ils l’ont fait dans l’impunité, et sans jamais devoir répondre de leurs actes et de leurs crimes ».
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« Ici, même quand les gens sont brûlés dans leurs propres maisons, ce n’est jamais le bon moment pour soutenir les Palestiniens »
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Elle fait ici référence à l’incendie de plusieurs maisons par des colons israéliens en Cisjordanie en juin 2023, ou à cet enfant, brûlé vif dans l’incendie de son foyer, en 2015
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Connu / https://twitter.com/Mediapart/status/1711011104288092242
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Al Nakba est un documentaire long de 200 minutes réalisé et produit par Al Jazeera pour les 60 ans de la catastrophe palestinienne. le documentaire remonte aux sources de cette guerre, de la naissance du sionisme à aujourd'hui Il a été traduit en Portugais, en 2009, puis en quatre langues différentes: Français, Allemand, espagnol et italien.
Musique utilisée dans cette vidéo
- Titre Secret Love Artiste Various Artists Album Ethnic Moments
- Titre مقدرش Artiste كاظم الساهر
- Titre Corporate Report-13805 Artiste Wolfgang Kafer, KODA Album CAR249 Documentary - News - Scenic
- Titre Ayyaam Zamaan Artiste Samer Totah Album Ghofran
- Titre Nawwâr Artiste Le Trio Joubran Album Rough Guide To Palestine
- Titre Zahret El Madaen Artiste Fairouz Album Habbaitak Be El Saif, Vol. 2
Ndlr : terminer >14:30 ACT
Émissions Géopolitique 3 minutes
Les violents affrontements entre juifs et arabes dans les villes mixtes d’Israël ont fait ressurgir de vieux réflexes hérités de blessures historiques profondes de part et d’autre. Mais chacun ignore les traumatismes de l’autre.
Les forces de sécurité israéliennes sur le qui-vive dans la ville de Lod, soumise au couvre-feu après de violents affrontements entre juifs et arabes depuis trois jours. © AFP / AHMAD GHARABLI / AFP
Le conflit entre Israéliens et Palestiniens a des causes bien connues et identifiées : territoriales, historiques ou religieuses. Mais il en existe d’autres plus souterraines, plus inconscientes, qui remontent à la surface lorsque se produisent des événements dramatiques.
C’est ce qui se passe avec les scènes très violentes qui se sont déroulées ces derniers jours dans les villes mixtes d’Israël, Lod, Ramleh ou Acre. Elles font remonter de chaque côté des traumatismes historiques profonds.
Lorsqu’une synagogue et des commerces juifs ont été incendiés à Lod, le maire de la ville a immédiatement fait la comparaison avec la nuit de Cristal, en 1938, lorsque les nazis ont brûlé des synagogues, saccagé les commerces juifs, et fait plus de cent morts.
Lorsque des juifs d’extrême droite s’en sont pris, dans la même ville, aux commerces arabes et ont lynché un homme sorti de sa voiture en direct à la télévision, les Palestiniens ont aussitôt évoqué 1948, ce qu’ils appellent la « Nakba », la « catastrophe » ; l’expulsion ou le départ de centaines de milliers de Palestiniens lors de la création d’Israël.
Ces deux références historiques sont devenues constitutives des identités de chaque peuple. Chaque Israélien et chaque Palestinien grandit dans l’ombre de la grande histoire. Le calendrier est rythmé par ces références : en Israël, le « jour de la Shoah » perpétue le souvenir de la destruction des juifs pendant la guerre et le serment « plus jamais ça » ; les Palestiniens ont leur « Journée de la Nakba », journée du souvenir qui tombe justement demain, le 15 mai, jour de tension prévisible.
Il ne s’agit pas ici de comparer ces deux événements, ou de procéder à une quelconque concurrence victimaire ; il s’agit de comprendre les réflexes que déclenchent ces traumatismes historiques distincts.
Un souvenir personnel : après les Accords de paix d’Oslo, en 1993, alors que j’étais correspondant à Jérusalem, j’avais réuni deux intellectuels, l’un Israélien, l’autre Palestinien. Le Palestinien avait suggéré que chacun reconnaisse le traumatisme de l’autre, pour les dépasser afin de vivre en paix, évoquant justement la Shoah et la Nakba, en prenant bien soin de ne pas les comparer. C’était un geste de bonne volonté, mais qui ne fut pas compris, la discussion tourna court. Un quart de siècle plus tard, on retrouve cette problématique dans les affrontements de Lod.
Le poids de l’histoire peut être étouffant, surtout quand celle-ci n’est pas partagée. Rien n’effacera la réaction d’un juif face à ce qu’il vit comme la répétition de l’innommable ; mais quand les jeunes Palestiniens se mobilisent pour empêcher des expulsions de résidents dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, le même réflexe est à l’œuvre.
Ignorer l’histoire de l’autre et ses traumatismes, c’est garantir de ne jamais se comprendre ; c’est rendre la cohabitation plus difficile encore. Dans la crise actuelle, ce sont ces affrontements entre citoyens Israéliens, juifs et arabes, qui constituent la dimension la plus dangereuse pour l’avenir, plus encore que les roquettes du Hamas.
Pour surmonter ce fossé qui s’est creusé, et dont le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, a redouté hier qu’il n’entraîne une « guerre civile », peut-être faut-il commencer par comprendre ce qu’il y a dans la tête de l’autre, ses rêves et ses cauchemars.
Thèmes associés Monde géopolitique Israël Palestine Jérusalem Moyen-Orient Seconde Guerre mondiale Hamas
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"thomas legrand a retweeté pierre haski @pierrehaski · 21h - 19 - 122- 217"