Après une année marquée par des actions choc pour alerter les citoyens et dénoncer l'inaction climatique du gouvernement : l'écologie de combat est-elle la solution ? Faut-il être radical pour faire entendre la lutte contre le réchauffement climatique ou est-ce trop clivant ?
Avec
- Léna Lazare Activiste écologiste, membre des Soulèvements de la terre
- Stéphane La Branche Sociologue du climat et chercheur
- Laurence Veyne Directrice adjointe du programme Greenpeace France
*Clés : Société Débats d'actualité
L'équipe Jean-Mathieu Pernin, Production
-> https://rf.proxycast.org/cd3e3a29-fb0f-4a99-b57c-261faaca3ed1/12440-10.08.2023-ITEMA_23456795-2023F19400S0222-22.mp3
Disponible jusqu'au 20/07/23 france-5 Interviews 1 h 8 min Français tous publics Vidéo sous-titré
Une dissolution qui fait débat : les Soulèvements de la Terre, ce mouvement emblématique de la radicalisation de l’écologie, qui s’est par exemple illustré à Sainte Soline il y a 3 mois et le week-end dernier dans les Alpes, sera bien dissous demain en Conseil des ministres… Est-il normal dans une démocratie de faire interdire un mouvement qui appelle au sabotage et à la désobéissance ? Ou dangereux de criminaliser des militants qui affirment agir au nom de l’urgence climatique ? On en débat avec :
- Léna Lazare, Membre de l’association Soulèvement de la Terre
- Laure Noualhat, Écrivaine, journaliste, autrice de “Bifurquer par temps incertains” aux éditions Tana (26.01.23)
- Antoine Vermorel-Marques, Député LR de la Loire, membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire
- Jean Garrigues, Historien, professeur émérite d’histoire contemporaine, président du Comité d'histoire parlementaire, auteur de "Élysée contre Matignon" aux éditions Tallandier (27/10/2022)
- Paul Piccarreta, Journaliste, éditeur, ancien directeur de la revue Limite
Présenté par : Karim Rissouli, Laure Adler, Camille Diao
Maison de production : France Télévisions / Together Media
Tr.: ... on arrête tout, on fait l'inventaire ... la dignité à agir ...
• 383 vues Avatar de la chaîne Mouvement Colibris Par mouvementcolibris
Cette conférence se place dans le cadre de la campagne Nouvelle (R) du Mouvement Colibris :
Comment opérer une bascule radicale sur les territoires, en incluant le plus de personnes possible, les plus précaires, et pas seulement les plus engagés ? Comment dépasser les freins à l’engagement : manque de temps, manque d’assurance, méfiance envers les élu·es, manque de moyens des territoires locaux... ?
Ce sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre, dans cette webconférence qui s’annonce passionnante, avec Stéphane Puechberty, délégué général adjoint d'Emmaüs France, Élisabeth Dau, directrice de recherche au Mouvement Utopia & CommonsPolis, co-fondatrice de Fréquence Commune, et Marie-Hélène Pillot, responsable du projet Territoires d'Expérimentations au Mouvement Colibris, coordinatrice du Cercle Accompagnement des dynamiques de transition au Mouvement Colibris.
Tout savoir sur la campagne Nouvelle (R) du Mouvement Colibris : https://colibris-lemouvement.org/nouvelle-r i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?NcnXHA
Visibilité Publique - Catégorie Militantisme - Licence Attribution - Partage dans les mêmes conditions - Langue Français - Étiquettes nouvelle(r) ; territoire ; webinaire
Durée 1h 19min 1s - Aucun commentaire.
Tr.: ... Animation par Vincent Tardieu, du Mouvement Colibris ... échelle locale des bassins de vie ... cette échelle ne suffit plus ... approche systémique pour apporter des réponses qui fassent système pour tous les être vivants des terrritoires ... aller à la racine des pb ... relier pb et solutions ... aller chercher au-delà des militants, travailler avec tous les habitants, dont les exclus, les mères de familles, les communautés étrangères en fr ... avec VOUS ... 5 propositions issues de la consultation :
- "Inviter à l'école des intervenant-es d'univers variés afin que les élèves puissent constater différents parcours de vie, différentes alternatives et perspectives aux projets de vie qu'elles et ils imaginent"
... ouvrir l'école vers l'extérieur ... dispositif des cités éducatives ... comment on pense collectivement face aux enjeux ... - "Aider chacun-e à faire en partie ces travaux et à ne pas dépendre des seul-es professionnel-les, en accompagnant localement les autoconstructeur-ices et auto-rénovateur-ices, y compris par des chantiers d'auto-construction."
... le relais Emmaus a créé un isolant textile??? ... nécessite de créer des systèmes locaux d'accompagnement ... les semences, les graines, le potager ... la réutilisation des meubles, customiser ... - "Éclairer les choix d'usages du foncier local et ces investissements publics pour des arbitrages démocratiques impliquant tous les acteurs locaux." Par exemple, "entre l'étalement urbain [même dans les villages avec de multiples lotissements] et la préservation de terres dédiés à l'alimentation locale, en particulier pour les cantines des établissements scolaires et des Ehpad, etc".
- "Dès l'enfance, dans l'éducation, mettre la responsabilité au centre du fonctionnement". L'une des contributrices veut aller plus loin en créant "une école ou une université de l'autonomie".
... ça se construit et ça s'accompagne, création collective, en lien avec les enjeux locaux, temps long ... - " Dans notre région [Lozère sud], les habitations, vides à 40% en ville et plus encore dans les hameaux, sont entourées de jardins en friche 10 mois sur 12 [souvent davantage]. Favorisons des arrangements avec les propriétaires de maisons secondaires pour cultiver, au moins en partie, leur jardin en échange de l'entretien des lieux et de quelques légumes lors de leur passage en vacances."
Comment on s'arrange avec ses voisins ? Des médiations peuvent exister ... sortants de prison en fin de peine ...
2ème partie : les freins ou questionnements
- Comment on accueille les nouveaux dans un territoire, comment on intègre ? ... comment rapprocher la culture traditionnelle avec celle des nouveaux ? ... outils pour inclure des gens à la marge ... le tirage au sort basé sur le cadastre, aller les voir, résultats incroyables ex assemblée citoyenne de Poitiers ... sortir des outils gadgets, finalité politique, politiser, redonner du sens ... changer regard et posture sur l'autre... documentaire ??? compétences, savoirs-faire des personnes ... l'autre a quelque chose à apporter, intelligence collective ... et les anciens aussi ... s'acculturer, devenir citoyen à part entière ...
- Comment on relie problématiques, acteurs ? ... accompagner leur projet de vie ... rendre actif, participatif, hébergement d'urgence, cotraining? ... s'inscrire dans un territoire, la proximité ... attention pour les non-humains ... le Parlement de Loire, commun, donner une personnalité juridique ... interdépendance, interconnectés ... la route traverse l'habitat du cerf ... /eau bassins versants ... biorégions ...
- Travailler avec élus, agents territoriaux ? Nous, on a envie de mettre tout le monde autour de la table /démocratie dégradée crise de la représentation ... Fréquence commune, travail associé pour fabriquer ensemble du politique ... l'impat ensemble, la conflictualité, rapports d'influeuce, vision constructive, réparer la démocratie, sans opposer les urgences ... le rapport au vivant ... triptique élus, agents et habitants, poser conflictualités, controverses ... comment ? acceptabilité sociale ... enjeu de sincérité politique ... projets structurants, budgets à impacts ... comment on change notre vision, notre pratique ?
Phase d'interconnaissance ... soutien de la mairie ... peur de perdre le pouvoir ... posture d'équivalence ... coconstruction, codécision ? rôle de chacun, complémentarités ... Les 70 ans de l'abbé pierre : camps de migrants, accueil, travail avec l'État, proposer une alternative, devenir un partenaire ... garder sa liberté de parole ... le non-lucratif des associations ... comment mobiliser les habitants plus consommateurs que citoyens ? La RSE des entreprises ... consommer est aussi un acte politique ... assemblée citoyenne multi-acteurs ... enjeu de diversité ... modèle de réussite "gagner de l'argent" obsolète ... - Compétences des territoires locaux : 3 enjeux : autonomie alimentaire, préserver la biodiversité, enjeux de connexion à la nature ... accompagner ... réseau inclusion? plaidoyer, importance d'expérimenter au service de quoi ? bien commun ... démocratie du proche ... politique de bifurcation ... transfert de ressources, de compétences ... bassin de vie ... décentralisation ... nouvelle étape démocratie locale politique ... impensé démocratique ... inspirer, en commun, faire vivre, documenter, amplifier, insurrection démocratique, raconter, diffuser ... ne pas attendre le "grand soir" ... partager ... inventer demain ensemble ... amplifier ce mouvement ... avec vous ... travail multi-acteurs, inventer ensemble ... TERRITOIRES D'EXPÉRIMENTATION ... ensemble on est plus forts, pour aller vers des changements ...accompagner ... avec d'autres partenaires ...
Télécharger le Carnet de campagne : https://colibris.link/carnet : commandé : ATT
On sort les dossiers
Toutes les deux semaines, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Le député France insoumise Alexis Corbière défend la pertinence d’une union de la gauche dominée par la France insoumise. Ironiquement il le fait en citant François Hollande : “ce n’est pas l’union qui fait la force, c’est la force qui fait l’union”.
Le député France insoumise Alexis Corbière défend la pertinence d’une union de la gauche dominée par la France insoumise. Ironiquement il le fait en citant François Hollande : “ce n’est pas l’union qui fait la force, c’est la force qui fait l’union”.
Il aurait pu citer Mélenchon, qui ne cesse de dire qu’une éventuelle union des gauches ne peut avoir de force électoral que s’il émerge d’abord un pôle radical qui en prendrait la direction. Mais s’appuyer sur les références de l’interlocuteur a des effets rhétoriques puissants.
Une synthèse bricolée sur un coin de table, ou une primaire à la va-vite ne pourront pas donner une alliance ayant une grande force électorale. C’est à l’inverse si une force électorale émerge qu’elle pourra rassembler auprès d’elle (d’aucuns diraient derrière elle) les autres formations de gauche.
Mélenchon a réussi un impressionnant coup stratégique. 14 ans après avoir quitté le PS, il l’a mis à genoux. L’insoumis peut sereinement entamer des négociations en forçant le vieux parti à procéder à de considérables clarifications.
Corbière fait preuve de la même habileté face aux socialistes, au plan rhétorique : il justifie la pertinence de sa stratégie électorale en citant Hollande, et il démontre que pour être eux-mêmes, ils doivent accepter l’union. Il leur demande de se radicaliser, c’est-à-dire de renouer avec leurs racines.
... économiste et codirecteur – aux côtés de Thomas Piketty – du Laboratoire sur les inégalités mondiales, qui vient de publier son tonitruant nouveau rapport montrant le rôle disproportionné des plus riches dans la crise climatique. Dans un entretien à Vert, il prône la taxation massive des investissements les plus polluants pour réduire les inégalités de toute urgence et diminuer nos émissions de gaz à effet de serre
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Connu / https://twitter.com/greenpeacefr/status/1471869837303590918
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Clément Sénéchal a aimé Greenpeace France @greenpeacefr
L'#ISFclimatique soutenu par Greenpeace et repris par plusieurs candidat·es à la #Presidentielle est une "proposition nécessaire"Globe terrestre Europe-AfriqueBillet de banque avec le symbole euro
Double triangle pointant vers la droite interview de @lucas_chancel
sur le rôle disproportionné des plus riches dans la crise climatique #presidentielles2022
vert.eco
Lucas Chancel : « Il y a une radicalité extrême dans le fait de continuer à soutenir des entrepri...
Lucas Chancel est économiste et codirecteur - aux côtés de Thomas Piketty - du Laboratoire sur les inégalités mondiales, qui vient de publier son tonitruant nouveau rapport montrant le rôle disprop...
4:48 PM · 17 déc. 2021·- 12 Retweets 33 J'aime
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Ndlr : les affirmations de GPF ne figurent pas dans l'article : qui sont les partis qui soutiennent l'isf climatique ? ACT
Tribune — Culture et idées - Durée de lecture : 7 minutes Clés : Culture et idées ; Luttes
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le conte originel ne portait pas un message humble et responsable, mais un appel à la radicalité et au courage.
Patrick Fischmann est conteur, écrivain, auteur des Contes des sages gardiens de la Terre (Seuil) et de L’Homme naturé, (ed. Chez Nous).
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À force d’être répété et tordu pour servir la cause, le conte du colibri perd sa part sauvage, il devient une caricature de sagesse, alors que l’urgence exige la puissance évocatrice du Fou. Car le colibri des contes n’a jamais été un antihéros, mais le passeur d’une extraordinaire vitalité. Sa part est torrentielle et nullement refrénée par sa sobriété. Il ne craint ni de se brûler les ailes ni d’aller courageusement au contact du feu.
Avant d’évoquer les mythes d’origine de ce conte et d’en venir à l’« envol du pélican », rappelons que le colibri est un super-pollinisateur naturellement prédisposé à accroître tant qu’il peut le nombre de grains de pollen qu’il peut saisir dans son bec. C’est cela, sa part : le plus possible. Selon les sources amérindiennes et africaines de ce conte, ce n’est pas la forêt qui s’est embrasée mais l’Arbre de vie
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avant tout sauver le cœur de l’Arbre et parce qu’aujourd’hui rien n’importe autant, oser incarner le Fou, nous précipiter vers les flammes et provoquer l’envol du pélican !
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La fable du petit colibri doit être restaurée pour faire rayonner sa puissance symbolique. L’idée qu’un pélican s’envole dès qu’un colibri s’éveille est l’appel à une résistance beaucoup plus torrentielle : celle dont nous avons tant besoin !
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L’Homme naturé. Pour en finir avec « l’environnement », suivi de Colibris et Pélicans, de Patrick Fischmann, éditions Chez nous, janvier 2019, 20 €.
Connu / https://twitter.com/debatdecole1/status/1467406299151454211
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Clément Sénéchal et 3 autres ont aimé Laurence De Cock @debatdecole1 · 10h
Extrait de mon livre
Rabhi a aussi détourné la légende originelle du Colibri.
Source : Patrick Fischmann, « Et si le conte du colibri n’était pas gnangnan ? », Reporterre, 23 octobre 2018.
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Capitalisme International
Ils viennent apprendre des luttes. C'est le leitmotiv des zapatistes, venus en Europe pour une tournée exceptionnelle à la rencontre des collectifs militants du continent. Dans leur voyage, une délégation du Congrès national indigène (CNI) les accompagne. De passage au Média, ils racontent l'histoire de leur combat. Ce combat ils le retrouvent outre-atlantique.
Au Mexique, ils font face à la répression, à un gouvernement hostile et à des destructions environnementales massives. Les délégués du Congrès National Indigène (CNI) qui accompagnent les zapatistes en tournée en Europe, sont venus au Média raconter leur histoire.
Le constat de leur voyage européen est saisissant. Ce que le peuple mexicain affronte, ils l'observent aussi en France. Les géants comme Danone ou EDF qui tentent d'exploiter les ressources mexicaines et qui saccagent les territoires indigènes, sont les multinationales qui tentent en Europe aussi d'imposer certains projets destructeurs. Les logiques sont les mêmes, estiment les zapatistes et les membres du CNI. C'est pourquoi ils en arrivent à la conclusion que "c'est une même lutte" qui se mène ici et là-bas.
Que ce soit pour la défense des territoires, de l'eau, de l'agriculture et des semences, les luttes hexagonales et les luttes américaines se ressemblent. Même si évidemment le contexte est différent, avec un niveau de répression inégal, les responsables sont identiques et le système mis en cause est celui du capitalisme.
Les zapatistes veulent donc broder un récit commun. Avec les gilets jaunes, les zadistes, les militantes féministes, syndicalistes ou écologistes qu'ils rencontrent en Europe, ils espèrent mettre en commun "leur manière de résister et construire ensemble d'autres façons de vivre".
18 novembre 2021 à 09h43 Mis à jour le 19 novembre 2021 à 09h45 - Lorène Lavocat (Reporterre)
Présidentielle
Bifurcation écologique, VIe République, partage des richesses... L’Avenir en commun, le nouveau programme de la France insoumise pour la présidentielle, est sorti. Comme en 2017, il prend une orientation écologiste.
« Construire une société d’entraide ayant pour but l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature. » Voilà comment le candidat Jean-Luc Mélenchon résume la « vision du monde pour le futur » portée par l’Union populaire, nouvelle mouture de la France insoumise pour la présidentielle de 2022. Jeudi 18 novembre, elle a lancé son livre-programme : 60 000 exemplaires parus aux éditions du Seuil, imprimés en France sous le label écolo Imprim’vert — « éco-responsabilité » oblige — et vendus 3 euros en librairie.
Au premier abord, L’Avenir en commun — c’est son nom, le même qu’en 2017 — s’inscrit dans la droite ligne de ce dernier : on retrouve le même cépage insoumis et la même vinification, en mode coopérative. Tous les ingrédients de base du « populisme de gauche », comme le décrit le sociologue Manuel Cervera Marzal, sont réunis. « Il se décline dans les mots du programme, explique le chercheur, qui a récemment publié une sociologie de la France insoumise. Les références de gauche ont presque complètement disparu — le terme “gauche” est lui-même absent — alors que les termes liés au “peuple” se sont multipliés. Le populisme cherche en effet à retraduire le clivage droite gauche dans une grammaire “peuple versus oligarchie”. »
Danièle Obono, Mathilde Panot, Manon Aubry et Caroline Fiat lors d’un meeting des Insoumis en octobre. © Moran Kerinec/Reporterre
« Il ne s’agissait pas de repartir d’une page blanche », confirme Clémence Guetté, qui a coordonné le travail programmatique, à Reporterre. Les fondamentaux de 2017 — VIe République [1], planification écologique et partage des richesses — sont toujours présents. Le programme a cependant été largement « réactualisé », à travers des contributions de militants, des auditions avec des associations, des syndicats, des intellectuels…
Nouveauté : la défense des biens communs — eau, air — contre la privatisation
À l’arrivée, le cru 2022 se révèle donc plus charpenté, aux arômes plus complexes que le précédent : 160 pages, 14 chapitres et quelque 600 propositions, soit le double du programme antérieur. « Nous avons voulu prendre en compte tout ce qui s’est passé durant le quinquennat d’Emmanuel Macron, explique Clémence Guetté. Nous avons des mesures visant à abroger certaines lois macronistes — sur l’état d’urgence, sur la réforme de l’assurance chômage — mais aussi des propositions reprises des mobilisations sociales des Gilets jaunes, de #MeToo, de la Convention climat. » Principale revendication du mouvement des ronds-points, le RIC (référendum d’initiative citoyenne) figure ainsi en bonne place dans la section dédiée à la démocratie. Un chapitre entier est également consacré aux leçons à tirer de la pandémie.
Côté écologie, la transition s’est mutée en « bifurcation », signe de la radicalité du tournant à entreprendre selon les mélenchonistes. La méthode, en revanche reste la même qu’il y a cinq ans : la planification écologique. « Nous avons renforcé notre travail à ce sujet, en réfléchissant à sa mise en œuvre concrète », précise Mme Guetté. Elle passerait ainsi par une ré-organisation du territoire, autour des communes. Une forme de décentralisation, chère à Europe Écologie-Les Verts (EELV) ? « L’État reste le stratège, et fixe les objectifs, répond Mme Guetté. Mais nous voulons redonner plus de poids et de moyens aux communes, en supprimant les mégarégions et les métropoles technocratiques. »
Nadine, Gilet jaune, à Montpon-Ménestérol (Dordogne), en 2019. Les Insoumis ont repris des propositions de cette mobilisation sociale, comme le RIC. © Émilie Massemin/Reporterre
Autre nouveauté, la défense des biens communs — eau, air — contre la privatisation. L’Avenir en commun s’appuie ainsi largement sur le travail des vingt-trois parlementaires insoumis, reprenant par exemple les préconisations de la commission d’enquête sur l’eau ou la proposition de loi sur la forêt menées par Mathilde Panot.
Les Insoumis ont également revu leur position sur l’Europe, sous l’impulsion entre autres des eurodéputés Manon Aubry et Manuel Bompard. Plus question de sortir immédiatement des traités européens, l’heure est à la désobéissance : « Il existe de nombreux mécanismes, aujourd’hui utilisés par des gouvernements de droite, pour désobéir aux institutions européennes, précise Mme Guetté. Il faut trouver une voie entre le Frexit et la soumission aveugle aux traités néolibéraux. » Le programme propose ainsi de « conditionner la contribution française au budget de l’UE », ou d’« utiliser le droit de veto de la France, par exemple pour refuser tout nouvel accord de libre-échange ».
Mélenchon relance sa campagne dans un grand bain populaire
Déjà bien fourni, L’Avenir en commun devrait s’enrichir, dans les mois à venir, de « plans d’action » détaillés sur plusieurs thématiques — l’Europe, la lutte contre les féminicides et les relocalisations — et d’un chiffrage budgétaire précis. Le but, affiché par M. Mélenchon dans sa préface du livre : disposer d’un programme « prêt à l’emploi ». Pour Mme Guetté, c’est aussi un gage de confiance : « Nous ne mentons pas à nos électeurs, nous leur expliquons précisément ce que nous allons faire une fois élus. » La publication relativement précoce de ce programme — les autres partis en sont encore à l’étape d’élaboration — doit également permettre à Jean-Luc Mélenchon de prendre une longueur d’avance sur ses concurrents à gauche.
La volonté des Insoumis est de « remettre les idées en avant »
« Le programme de la France insoumise, en 2017 et certainement en 2022, est celui qui est le plus fouillé, le plus chiffré de tous les partis, constate pour sa part M. Cervera Marzal. Il renoue ainsi avec une tradition de la gauche du XXe siècle — celle du programme commun ou du Front populaire — qui s’est progressivement érodée. Ces trente dernières années, les partis ont plutôt eu tendance à avoir des programmes de plus en plus légers, en se concentrant plutôt sur la communication et la personnalisation autour du candidat. » De moins en moins de votants s’intéressent de près aux programmes. Pour le chercheur, cette volonté des Insoumis de « remettre les idées en avant » vise un double objectif : « Ils font le constat d’une impasse à gauche, et de la nécessité de refonder un projet politique, notamment à travers un programme », estime-t-il. D’autre part, ce programme collaboratif doit permettre de « contre-balancer l’hyperpersonalisation autour de Mélenchon ». En d’autres termes, les militants peuvent ainsi soutenir à celles et ceux que la personnalité du leader hérisse qu’il ne s’agit pas de voter pour un homme, mais pour des idées.
C’est maintenant que tout se joue…
La communauté scientifique ne cesse d’alerter sur le désastre environnemental qui s’accélère et s’aggrave, la population est de plus en plus préoccupée, et pourtant, le sujet reste secondaire dans le paysage médiatique. Ce bouleversement étant le problème fondamental de ce siècle, nous estimons qu’il doit occuper une place centrale et quotidienne dans le traitement de l’actualité.
Contrairement à de nombreux autres médias, nous avons fait des choix drastiques :
- celui de l’indépendance éditoriale, ne laissant aucune prise aux influences de pouvoirs. Reporterre est géré par une association d’intérêt général, à but non lucratif. Nous pensons qu’un média doit informer, et non être un outil d’influence de l’opinion au profit d’intérêts particuliers.
-celui de l’ouverture : tous nos articles sont en libre accès, sans aucune restriction. Nous considérons que l’information est un bien public, nécessaire à la compréhension du monde et de ses enjeux. Son accès ne doit pas être conditionné par les ressources financières de chacun. - celui de la cohérence : Reporterre traite des bouleversements environnementaux, causés entre autres par la surconsommation, elle-même encouragée par la publicité. Le journal n’affiche donc strictement aucune publicité. Cela garantit l’absence de lien financier avec des entreprises, et renforce d’autant plus l’indépendance de la rédaction.
Notes
[1] Une Assemblée constituante serait convoquée et chargée de rédiger une nouvelle Constitution.
Clés : Présidentielle Politique
Durée de lecture : 8 minutes
Culture et idées Luttes
L’ex-porte-parole d’Attac Aurélie Trouvé attise l’idée d’une coalition arc-en-ciel mêlant action directe, création d’alternatives et participation aux institutions politiques. Une vision stratégique pour la gauche qui se veut inclusive, mais conserve l’État comme acteur politique central et sa conquête comme objectif.
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l’acceptation par une partie des organisations associatives, syndicales, voire politiques, sous l’autoritarisme présidentiel et les gaz lacrymogènes, de l’idée de la diversité des tactiques.
... le gouvernement d’Emmanuel Macron a été violent ... des échecs riches d’enseignements — la loi Travail, ses cortèges de tête et Nuit Debout en 2016, les communes étudiantes et la longue grève des cheminots en 2018 —, des demi-succès — le report sine die de la réforme des retraites en 2020 —, mais aussi de vraies victoires : l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou le retrait de la taxe carbone sous la pression des Gilets jaunes.
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Convergence des luttes
Une première ébauche ... Covid-19 ... collectif Plus jamais ça ! ... défense de la papeterie La Chapelle-Darblay associant ouvriers et écologistes ... thèse du politologue marxiste étasunien Erik Olin Wright, qui, envisageant les stratégies anticapitalistes possibles pour le XXIᵉ siècle, en distinguait trois sortes : une stratégie de rupture et de confrontation brutale à l’ordre dominant — les Gilets jaunes — ; une autre, « interstitielle », de fissures à l’intérieur du système — les Amap et autres coopératives — ; et la dernière, « symbiotique », de participation critique aux institutions — les partis politiques de gauche. Wright avançait qu’une lutte réussie jouait sur les trois tableaux. Trouvé souscrit pleinement à cette thèse, qu’elle résume elle-même à grands traits, lorsqu’elle écrit « Hors et dans les institutions : c’est ainsi que nous pourrons réancrer la justice partout ».
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comme Frédéric Lordon qu’elle cite abondamment, « la conquête du pouvoir ». Or, cette stratégie d’apparence léniniste pose question ... Jérôme Baschet dans son essai Basculements ... , rien ne garantit la neutralité de l’État ; celui-ci, même avec un gouvernement de gauche, peut toujours servir le capitalisme, à tout le moins une économie productiviste.
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« Planifier, relocaliser, socialiser » ... par l’État social ... Les « archipels de résistance au capitalisme » qu’évoquent Alain Damasio et Hervé Kempf [1] sont survolés au détour d’une phrase, les Zad rapidement balayées la page suivante. Quant aux travaux de Jérôme Baschet ou aux fédérations politiques des zapatistes au Chiapas et des combattants et combattantes kurdes au Rojava, il n’est jamais question.
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Le bloc arc-en-ciel. Pour une stratégie politique radicale et inclusive, d’Aurélie Trouvé, aux éditions La Découverte, collection « Petits cahiers libres », septembre 2021, 168 p., 13 €.
Notes
[1] Dans Que crève le capitalisme (Seuil, 2020).
Ndlr : lui suggérer d'inclure l'approche médiation ACT
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La solution : changer radicalement nos modes d’alimentation et de déplacement
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82 min
Face à l'urgence climatique, une frange importante de la jeunesse a fait le choix de la désobéissance civile et de l'action. Le passionnant récit, en immersion, d'une mobilisation sans précédent.
Après un été 2018 marqué par la canicule, les incendies et la démission fracassante de Nicolas Hulot, un groupe de jeunes gens, affolés par l'inaction des gouvernements face à la crise climatique, décide d'unir ses forces. Un QG, La Base, est loué en plein Paris. En germe depuis la COP21, une internationale informelle du climat relie différents mouvements de contestation européens : Extinction Rebellion, Ende Gelände, Alternatiba, ANV-COP21… Parmi eux, des jeunes de moins de 30 ans. Certains, comme Élodie et Pauline, ont lâché un poste prestigieux pour se consacrer à un combat qu'ils jugent crucial. Après une première victoire – la pétition baptisée "L'Affaire du siècle" et ses 2 millions de signatures en quinze jours –, les activistes de La Base organisent 134 décrochages de portraits d'Emmanuel Macron dans les mairies, retransmis sur les réseaux sociaux, afin de dénoncer "le vide de sa politique écologique". C’est leur première grande action de désobéissance civile. Le documentaire suit ces "désobéissants" en action et dans l’intimité : des "gilets jaunes" à la pandémie de Covid-19, l’année 2020 va les mettre à l’épreuve.
Sentiment d'urgence
Alizée Chiappini et Adèle Flaux captent l'émergence d'une génération qui, à sa façon pragmatique, ouverte et combative, imagine un nouvel engagement citoyen. Fonctionnant en réseau, les militants de La Base n'hésitent pas à traverser la Manche pour prendre des leçons de non-violence chez les cousins britanniques ou à se rapprocher des "gilets jaunes" pour rassembler les luttes sociales et environnementales. Ponctué de moments forts, comme le blocage de La Défense, "la république des pollueurs", face à des cadres ulcérés ou approbateurs, ce récit limpide, parcouru par un sentiment d'urgence, fait vivre de l'intérieur un an et demi d'une mobilisation sans précédent, combat qui vaudra à ses "meneurs", arrestations, gazages et poursuites juridiques. Ce document passionnant tient à la fois du manuel politique et du roman initiatique, l'aventure passant par différentes phases quand l'enthousiasme fait place à la désillusion avant de retrouver un nouveau souffle.
Réalisation : Alizée Chiappini ; Adèle Flaux
Auteur : Adèle Flaux Pays : France Allemagne Année : 2019
Tr.: ... Élodie Nace, Paulline Boyer payée au smic en tant que porte parole d'Alternatiba, ...
Militance, justice, ... the open, de ÉLLIOT LEPERS : Les partis politiques ne suffisent pas ex aidant de la campage de Eva Joly ... Changer le système, pas le climat ... La marche du siècle ... décrochage du portrait d'Emmanuel Macron, 134 vols de portraits en france ... en garde à vue accusés de vol en réunion ... l'impact dépend souvent de la réaction des forces de l'ordre ... pointer un responsable, politiser la bataille ... gilets jaunes /surtaxe sur l'essence qui a mis le feu aux poudres / Pricillia Ludowsky ... / lien entre les deux mouvements, action de blocage d'une artère de Paris ... avoir un msg commun sur le pont d'Ienna ... La Base à Paris, une gilet jaune sidérée que la police n'ait pas frappé, donc deux poids deux mesures... Gabriel Mazzolini détaché des Amis de la Terre ... mobilisation des lycéens ... Venue de Greta Thunberg pour les encourager, ça marche ... Sandy Olivar-Calvo a quitté ses études pour rejoindre La Base ... la grève des jeunes pour le climat, occupation du siège de la société générale qui investie dans les énergies carbonées ... 600 bénévoles, marche pour le climat du 17/3/20 107 000 personnes à Paris, convergence des luttes, fin du mois, fin du monde, même combat ... un, deux, trois degrés, c'est un crime contre l'humanité ... une seule marche de tout le monde ... le 19/4 bloquer la république des pollueurs ... plus chauds que le climat. Au 20 heures, affrontements éclipsent la grande marche du siècle ! ... à la violences des images, opposer la violence des symboles. La cible doit reste confidentielle ... Sand Tézed, GJ, dans sa ferme, trois ans sans pluie ... Marie Toussaint, activiste est élue eelv au parlement européen ...
Ndlr :
- ils ont pris le parti de l'anthropocène.
il ne manque que la médiation ! ACT
2 commentaires 3 recommandés mots-clés alternative ; changement radical ; désobéissance civile ; Non-violence; transition écologique et démocratique ;
Cette lettre ouverte, préparée depuis 2019 par tous nos membres, marquait le départ de notre campagne 2020 « la non-violence, c’est radical ». Elle devait être publiée mi-mars mais les événements en ont décidé autrement. Aujourd’hui, après près de deux mois de confinement, nous la trouvons d’une pertinente actualité pour aborder la « période d’après ». Nous la publions sans rien y changer.
Signé : Le Bureau de Non-violence XXI
Nous arrivons aujourd'hui à un moment clé de l'histoire où chacun.e de nous est placé.e devant ses propres responsabilités. Le choix est simple : soit nous changeons de cap et nous essayons collectivement de construire d'autres modèles de société, soit nous ne changeons rien et nous condamnons les générations futures. Les luttes sociales et climatiques témoignent de cette puissante volonté de changement. Elles témoignent aussi d’une vive colère et nous ne voulons pas que celle-ci se traduise par des explosions de violences qui se révèlent souvent sans issue et se retournent contre les objectifs initiaux.
Nous proposons donc de rechercher comment agir et réagir de façon à la fois efficace et sans violence.
C'est pourquoi, à la suite de Non-violence XXI et de ses membres1, nous nous engageons dans une lutte ferme et bienveillante pour que les choses changent positivement. Nous voulons ainsi contribuer à faire de la non-violence un mode d'action et une philosophie à la portée de toutes les citoyennes et les citoyens qui désirent s'engager et combattre en vue de ce changement.
Nous appelons par conséquent chacun.e à utiliser la force, la cohérence et l'efficacité de la non-violence.
Signatures :
Association pour la Communication Non-Violente (ACNV), réseau Alliance Citoyenne, Les Amis de la Terre, revue Alternatives non-violentes, Action Non-Violente COP 21 (ANV-COP21), La Boîte Militante, Construire et Alerter par la Non-Violence Active (CANVA), Centre de Ressources sur la Non-Violence (CRNV), Les Désobéissants, Génération Médiateurs, Génération Non-Violente (GNV), Institut de Formation et de recherche du Mouvement pour une Alternative Non-violente (IFMAN), Institut de recherche sur la Résolution Non-Violente des Conflits (IRNC), Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), Mouvement International de Réconciliation (MIR), Peace Brigades International (PBI), revue SILENCE.
Personnalités membres de Non-Violence XXI :
Guy Aurenche, Jean-François Bernardini, Maria Biedrawa, José Bové, Marie-Pierre Bovy, Simone de Bollardière, Père Christian Delorme, Txetx Etcheverry, Isabelle Filliozat, Kaddour Hadadi dit "HK", Yazid Kherfi, Léon Maillé, Père Christian Mellon, Edgar Morin, Jean-Marie Muller, Bernard Quelquejeu, François Roux, Jacques Sémelin, Jacques Stewart, Marysette Tarlier, Ogarit Younan.
1 Cette lettre ouverte a été signée par toutes les organisations membres de Non-Violence XXI et par des personnalités ayant placé la non-violence au cœur de leur engagement.
Le rappeur Kery James a interprété deux titres sur notre plateau, avant de répondre à nos questions sur son film et son évolution artistique.
Mots-clés banlieues Kery James rap 33 commentaires
Animation : Fabien Escalona et Khedidja Zerouali
Coréalisateur du film Banlieusards (actuellement disponible sur Netflix), dont l’album Tu vois j’rap encore vient d’être réédité (et inclut des collaborations avec Orelsan et Youssoupha).
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Les deux chercheurs, impliqués dans le mouvement social, débattent sur les thèmes : propriété et pouvoir.
Catégorie Actualités et politique
Transcription : ... Piketty : socialisme participatif ... sortir des pouvirs monarchiques dans les grandes entreprises ... propriété temporaire ...
Lordon : ... réunir les myens de production, logique de l'avance, film les 400 coups ... si pas de contrepartie, pas d'apports privés. On distribue des droits de vote aux salariés, acheter des actions de l'entreprise ...faire oublier l'image du producteur-salarié au profit de ... s'interroger sur les conditions ... la radicalité est bien en haut. Social démocrate rendu impossible ... /position psychique déterminés à ne plus rien lâcher, plus d'espace intermédiaire de négociation.
TP : plafond à 10 % des droits de vote change tout.
FL : sortir des méchantes habitudes des habitants cf bernard friod proposition macroscopique : remplacement par la propriété sociale d'usage. le salaire à vie, reconnaissance incouditionnelle. affranchit à la plaie de la soumission de l'emploi. socialisation intégrale.
TP : /orga de la prod un pouvoir supplémentaire à l'apporteur de capital est normal. / petit héritage des projets coopératives, lucratif ou autre.
FL :penser l'articulation entre petites et grandes entreprises. Les apports privés sont interdits. La tpe reste dans la grammaire du capital. Le rapport social mobilisé est l'association.
TP : a infinité de projets, de tailles, etc. Donc ne pas être dogmatiques. /urss criminalisation des petites boites dans les années 20. ... petite propriété privée encadrée peut émanciper.
FL dépassable par la propriété sociale. son système est indépendant du pj. ... quelle advenue spontanée ? 0 !
Anim : la prise de pouvoir.
TP : le changement n'est jamais spontané. révolutions, conflits, crises, etc. conflictualité nécessaire mais pas suffisante. /rapports de force a impact sur le chgt. En 2017, j'ai pris parti, mais j'ai jamais conseillé. /Hamon /europe proposer des nouvelles orga entre états si chgt traités. En débattre. Sinon le RN ! internationalisme idéal. solidarité se construit.
FL : partage préoccupation du lendemain de grand soir. /épisode révolutionnaire chinois. /contemporain croit à l'inanité tendancielle /violence sociale n'est plus accomodée. /Traités ya des plans derrière. Le brexit est pourri. augm budget européen. souveraineté populaire concept de la démocratie ; dire que pb du verrou des traités actuels tout de suite. Constitutionnaliser les politiques économiques.
TP : /libre circulation des capitaux sacralisée ; cahuzac sentiment d'impunité ; sortie unilatérale ! idem / taxation des multinationales faire payer la différence / pousser à la coopération fiscale /changer les rapports de forces. Mais proposer les nouveaux traités tout de suite à côté.
Conclusion :
FL : /traités alternatifs => rapports de force ; l'uem peut faire toucher terre tout état ; proposition : préciser le périmètre dedans. Ne croit pas que ce soit possible. => sorties unilatérales. Croit à l'émulation.
TP : /grèce les reproches à l'allemagne et la fr qui n'a rien fait. /Histoire ne jamais repayer dettes publiques. Le japon idem. annuler les dettes a été possible et est encore nécessaire.
Éco-anxiété, solastalgie, psychoterratie… la crise du climat est à l’origine de maux inédits. Et parfois d’une prise de conscience radicale.
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Alice Desbiolles, médecin de santé publique, est spécialisée en santé environnementale. Elle connaît bien ce processus. Dans son travail, elle est de plus en plus souvent confrontée aux multiples émotions de patients envahis par les problèmes liés à l’urgence climatique. Sans pouvoir les rassurer sur l’état du monde, elle tient à les rassurer sur leur état à eux. Selon elle, être anxieux est une réaction parfaitement rationnelle. C’est l’inverse qui serait anormal. Par ailleurs, elle constate que cet état qui accompagne généralement le pic de conscientisation peut aussi être un levier. « L’organisme réagit au stress. Si ce dernier est aigu, il peut être considéré comme positif, car il nous prépare à l’action. »
Mais Alice Desbiolles reconnaît que ce n’est pas toujours le cas. « Le problème, c’est quand le stress devient chronique. Il y a alors un risque de dépression et, sur le volet somatique, cela peut déclencher des problèmes d’insomnie, de céphalées, des troubles cardio-vasculaires... » Au terme d’« éco-anxiété » qui fleurit dans les médias, Alice Desbiolles préfère celui de « solastalgie », moins réducteur. Car ceux qui prennent conscience du collapse ne ressentent pas uniquement de l’anxiété. Leur panel d’émotions est bien plus large.
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analogie avec les cinq étapes du deuil. Dans l’ordre, ou le désordre, tout le monde devra d’abord sortir du déni (non, la chose n’existe pas...), puis affronter la colère (quand je découvre l’ampleur du scandale...), la négociation (en est-on bien sûr ?), la dépression (l’éco-anxiété), pour, à la fin, et avec de possibles rechutes, connaître l’acceptation qui permet de passer à l’action.
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Ce n’est pas le modèle adopté par le psychologue Pierre-Éric Sutter, cofondateur avec Loïc Steffan et Dylan Michot de l’Observatoire des vécus du collapse, lequel a récemment conduit une étude auprès de 1 600 personnes vivant en France pour savoir, d’un point de vue psychologique mais aussi sociologique, comment ils vivent l’évolution des enjeux écologiques ou environnementaux. Lui privilégie une grille de lecture comprenant quatre sociotypes également inspirés par une intuition de Pablo Servigne. Ce canevas croise états émotionnels et postures conatives. Ainsi, on trouve :
le pessimiste-passif (« À quoi bon, tout est foutu »),
l’optimiste-passif, qui peut être « collapsophobe » (« la science va bien nous tirer de là »)
le pessimiste-actif (le survivaliste qui vise l’autonomie)
et, enfin, l’optimiste-actif.
C’est dans cette quatrième et dernière catégorie qu’on trouve les néotransitionneurs. L’optimiste-actif admet l’avènement du collapse mais il choisit de s’y préparer activement, pour lui mais aussi pour toute la communauté, avec le souhait de mettre en place un système alternatif.
... Les études menées par son équipe ces derniers mois font état d’un basculement inédit de l’opinion publique sur les thématiques environnementales, qui bousculent l’entreprise bien plus sévèrement qu’elle ne l’avait anticipé. ... 2019 marque bien un tournant dans la mesure où un grand nombre de barrières sont tombées, d’après les résultats de cette même enquête :
-En termes de revenus : « L’environnement n’est plus la préoccupation des gens aisés mais de tout le monde » (seule exception : les individus en extrême difficulté, dont le foyer gagne moins de 1 200 euros).
-En termes de classes sociales : « 55% de ceux qui se considèrent comme appartenant aux milieux populaires citent l’environnement comme priorité, juste devant le pouvoir d’achat (54 %). C’est autant que ceux qui se considèrent comme appartenant aux classes moyennes (53 %). »
-En termes de catégories socio-professionnelles : l’environnement est la deuxième priorité « chez les ouvriers et les employés, loin devant l’avenir du système social ou l’immigration, même si le pouvoir d’achat reste leur premier sujet. »
-En termes d’âge : l’environnement n’est pas seulement la priorité des jeunes mais également « désormais la deuxième priorité des plus de 60 ans, avec 49 % de citations, juste derrière l’avenir du système social ».
La campagne des municipales pourrait confirmer la tendance.Cécile Cornudet, éditorialiste politique des Echos, écrivait récemment : « ni gauche-droite ni progressistes-nationalistes, la précampagne pour les élections municipales met en lumière un nouveau clivage politique : écologie radicale versus écologie « des petits pas » ».
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voir les préoccupations écologiques s’immiscer aujourd’hui partout – y compris, parfois, là où on ne les attendait pas :
- Dans l’art et le divertissement - Dans l’édition jeunesse -Dans le domaine funéraire -Dans l’orientation des jeunes.
... Un effet de cliquet ... le premier rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat (instance indépendante composée d’experts scientifiques français reconnus, mise en place par l’Elysée), sorti cet été, n’a pas reçu la lumière qu’il méritait. ... démarginalisation du discours sur les limites de la croissance ... « lorsqu’un gouvernement renonce sciemment à sa responsabilité de protéger ses citoyens, il a échoué dans son rôle essentiel. Le contrat social a donc été brisé et il est dès lors fondé de se rebeller ». ... En répandant la conscience de l’urgence et en promouvant un idéal de sobriété, XR fait en quelque sorte un travail d’éducation populaire qui prépare le terrain à des programmes politiques plus ambitieux ». ... passer d’une logique de « compensation » à une logique de « contribution » aux réductions ... l’éco-anxiété pourrait provoquer des réactions malheureuses voire dangereuses sur des individus instables et/ou facilement manipulables. ... a « VSCO Girl » typique « se déplace en vélo, une gourde réutilisable dans son panier », se prend en photo « dans des environnements naturels ... le DJ Fatboy Slim ait récemment remixé l’un de ses tubes en y intégrant des paroles du discours de Greta Thunberg à l’ONU ...
Connu / https://twitter.com/nouel_juliette/status/1192172892714360839
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Delphine Batho a retweeté
Juliette Nouel @nouel_juliette · 5h Déprimés par l'inertie générale face à la crise écologique ? Lisez cet article qui détecte les signaux faibles d'un mouvement de bascule. Il arrive !
On est passé de la logique du « je sais » (que ça va mal) à celle du « je sens » @Signaux_Faibles 😀👏
Image ci-dessus : bandes représentant les températures dans le monde de 1850 à 2018 La scène s’est passée mi-octobre, lors d’un séminaire d’une entreprise du CAC40. Tandis que les cadres réunis pou…
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Après avoir participé à presque tous les partis de gauche, Corinne Morel Darleux est une déçue de l’action partisane, qui n’est plus adaptée, selon elle. Elle se sent désormais à une place plus juste dans les mouvements d’action plus radicale et concrète, dans la désobéissance civique.
Dans son livre au titre sombre Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce (Libertalia), elle défend, face à la catastrophe écologique, le recours à l’action directe, couplée à une éthique personnelle de résistance et de décroissance. Corinne Morel Darleux a pourtant écumé les partis et accumulé les responsabilités politiques. Mais de cette action institutionnelle, elle tire un constat d’échec. Après avoir tenté d’entraîner, via le mouvement Utopia, le Parti socialiste (PS) vers l’écologie radicale, elle a cofondé en 2008 le Parti de gauche (PG), puis travaillé à ancrer dans l’écosocialisme le Front de gauche, puis La France insoumise (LFI). L’an dernier, cette Drômoise d’adoption a quitté la direction du PG et LFI. Si elle reste élue d’opposition au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes où elle siège depuis 2010, elle se consacre au militantisme de terrain, du soutien des solidaires de la frontière franco-italienne à celui des écologistes du Rojava, la zone kurde en Syrie, en passant par Extinction Rebellion, dont elle est une «compagne de route».
... L’urgence écologique s’accélérant ... Le bouillonnement intellectuel et politique des premières années du PG s’est ainsi étiolé au profit du commentaire d’actualité, des polémiques au sein de LFI. On a délaissé le débat de fond et le projet. L’abandon de l’écosocialisme a été une erreur. ... Extinction Rebellion (XR) ... nous n’avons que très peu d’années pour essayer d’infléchir les pires scénarios du Giec. L’une des idées centrales de XR, c’est «Hope dies, action begins» («l’espoir meurt, l’action peut commencer»). Il faut assumer une certaine gravité dans le discours, dans la symbolique, et arrêter avec la volonté de toujours positiver, de ne pas faire peur ... extension du mouvement des ZAD ... La solidarité avec les mouvements récents des gilets jaunes et des quartiers populaires doit se faire partout. Il faut politiser une population de sensibilité écologiste qu’on n’avait pas l’habitude de voir militer en réinventant les lieux, l’organisation et la forme des luttes. ... face à la disparition du vivant, certaines formes d’action légitimes passent par la destruction d’infrastructures matérielles. La limite aussi bien de XR que de certains gilets jaunes, c’est le recours trop régulier à des actions symboliques et à des revendications tournées vers le gouvernement. Il nous faut repenser cette culture du rapport de force qui a construit la gauche ouvrière mais n’est plus adaptée. On a passé des années à tenter d’être le plus nombreux possible au même endroit, sur le même mot d’ordre. Cela nous a coûté très cher, on est trop souvent sortis fâchés de cette recherche d’unité. Il faut passer à une forme d’acupuncture politique ... l’archipélisation des luttes ... îlots de résistance émergents ... stratégie coordonnée et des objectifs communs ... collectif Deep Green Resistance, je ne crois pas qu’on ait théorisé cette convergence internationale d’actions aussi différentes, qui n’est ni un mouvement insurrectionnel mené par une élite ni un mouvement spontané. ... deux constats : l’écologie est incompatible avec le capitalisme, les questions sociales et écologiques sont indissociables. ... refuser de parvenir, cesser de nuire, cultiver la dignité du présent ... nous sommes la nature qui se défend ... On peut marier radicalité du fond et aménité de la forme, action radicale et élégance. Je plaide pour le retour du panache !
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?UMdspA
Ndlr : en tous points en accord avec CMD, sauf qu'il ne faut renoncer à rien et surtout pas à la politique élective tant qu'on n'a pas mieux en terme de démocratie élective. Donc être en dualité. Dans le cas de CMD, je peux comprendre qu'elle a fait sa part...
Corinne morel darleux @cmoreldarleux · 1h
« Il faut remettre la dignité du présent au cœur de l’engagement : rester debout, digne, ne pas renoncer à la lutte. On peut marier radicalité du fond et aménité de la forme, action radicale et élégance. »
Merci @FrancoisCarrel , notre entretien dans @libe
Corinne Morel Darleux : «Refuser un poste, sortir de la surconsommation, c’est affirmer que...
Après avoir participé à presque tous les partis de gauche, Corinne Morel Darleux est une déçue de l’action partisane, qui n’est plus adaptée, selon elle. Elle se sent désormais à une place plus just…
liberation.fr i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?KimEbg
Au Camp Climat, plus de militants et plus déterminés - 27 août 2019 / Laury-Anne Cholez (Reporterre)
Pendant douze jours, plus d’un millier de personnes ont participé au Camp Climat, une sorte d’université d’été pour se former aux méthodes de désobéissance civile. L’occasion également de réfléchir aux stratégies du mouvement écolo et de s’interroger sur la radicalité des actions.
Kingersheim (Haut-Rhin), reportage
...grande « simulaction » : le blocage du fictif One Planet Seum-it. ... La fiction dépassant parfois la réalité : l’un des participants a eu une côte fêlée lors d’une bousculade un peu trop mouvementée. « Tout n’a pas toujours été vraiment non violent. Des gens se sont débattus lors des interpellations alors qu’on leur avait appris à ne pas lutter », disait un formateur, un peu déçu. N’empêche : cette expérience grandeur nature a permis aux novices de se frotter à la réalité d’une action de désobéissance et de réaliser — pour certains — qu’ils n’auraient jamais la force d’affronter la « vraie » police. D’autres au contraire sont repartis plus galvanisés que jamais.
...
Des militants d’autres organisations étaient également présents, notamment des membres de Youth for Climate et d’Extinction Rebellion. Ce jeune collectif qui s’est fait connaître par un discours très offensif et par un blocage du pont de Sully, violemment réprimé. « Le mouvement écolo dans son ensemble est en train de se questionner sur la radicalité. Cela ne sert à rien de se taper dessus entre nous. Il faut faire front commun », estimait Claire Lejeune, membre d’Extinction Rebellion. Pourtant, cette question de la radicalité demeure clivante, faute notamment de consensus autour de sa définition. « Il faut distinguer le discours, le niveau d’engagement et, surtout, le résultat d’une action. Par exemple, il y a des demandes au sein d’ANV-COP21 pour faire des blocages qui durent plus longtemps. Certes, c’est radical, mais est-ce vraiment transformateur de la société ? Alors qu’une monnaie locale, qui remet l’économie au service de l’humain, est une action qui ne semble pas radicale. Pourtant, elle l’est », analyse Jon Palais. Il estime d’ailleurs qu’il n’existe pas de radicalité possible sans une adhésion massive de la population : « Je demeure sceptique face à l’état actuel de notre rapport de force et je crois qu’un petit nombre de gens qui changent le système et imposent leur choix aux autres, cela s’appelle de la dictature. »
Des querelles de clocher pour Cécile, formatrice à l’action militante soutenable. Elle déplore les débats interminables pour savoir qui détient la meilleure méthode pour gagner : « Je pense qu’on reproduit les mécanismes de pensée du système capitaliste en hiérarchisant les façons de faire. Or, il ne faut pas voir cela de façon pyramidale mais plutôt par cercles connectés les uns aux autres. Je ne veux pas perdre mon temps ni mon énergie à convaincre un collectif qui a envie de faire des actions violentes. Il ne faut pas chercher à uniformiser la lutte. Mieux vaut mener la bataille de différentes façons et avancer au lieu de perdre du temps à savoir qui a raison. L’éparpillement collectif n’est pas grave car s’il n’y avait qu’une seule manière de résoudre la crise climatique, on l’aurait déjà trouvée. »
Sociologie
Critique radicale de notre société consumériste et productiviste, la décroissance établit des liens entre les disciplines et fait dialoguer nombre d'intellectuels et de courants. Encore une pensée complexe difficile à présenter avec une interview ! « Pour comprendre la décroissance, il faut un doctorat dans toutes les disciplines, explique l'objecteur de croissance Vincent Liegey. C'est une pensée multidimensionnelle, et la défendre dans les médias, c'est casse-gueule ! »
La sortie du culte du progrès pour horizon
... le note le philosophe Olivier Rey, si « la décroissance vise en premier lieu à inverser la dynamique frénétique d'industrialisation de la production, de marchandisation des activités et de technologisation de l'existence qui ravage la Terre et les vies humaines, […] elle ne signifie pas se priver, mais au contraire retrouver ce dont une croissante démente nous prive, à savoir un rapport équilibré au monde ». Un changement radical de paradigme qui suppose aussi une décentralisation du pouvoir politique, plus de démocratie directe, voire une réduction de la taille des entités politiques.
Pas de croissance infinie dans un monde fini
A l'origine du terme, l'Américain Nicholas Georgescu-Roegen qui, en 1979, publie l'ouvrage la Décroissance. Entropie, écologie, économie.
... Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise aux élections européennes, annonçait au site Reporterre le 6 mai 2019 que son mouvement était "progressivement sur la pente de la décroissance". Le chercheur Luc Semal relève qu'elle a été "l'un des incubateurs des discours actuels sur l'effondrement". ... "on s'en sortira tous ensemble ou on ne s'en sortira pas".