Culture Travail
Quel secteur ne s’est pas mis en grève, depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron ? Depuis le 5 décembre 2019, les travailleurs du jeu vidéo sont en grève. Un secteur pourtant peu coutumier des mobilisations sociales. Du moins jusqu’à aujourd’hui. Eux aussi, luttent contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron.
La réforme des retraites, on le rappelle, prévoit : calcule des pensions sur la carrière entière (et non plus sur les 25 dernières années), l’âge pivot à 64 ans et un passage progressif vers une formule à point. Et c’est là que le bas blesse pour les travailleurs du jeu vidéo. Les carrières, dans ce secteur, sont particulièrement courtes et hachées. Interrogés par Le Média, deux membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Jeu Vidéo (STJV) ayant souhaité resté anonymes en témoignent : « Il faut savoir que la durée moyenne d’une carrière dans le jeu vidéo c’est sept ans. Parce que généralement les gens s’arrêtent à cause des conditions de travail dans le jeu vidéo spécifiquement. En partie à cause de comment le développement des jeux fonctionnent. C’est à dire que il y a des moments où on a besoin de développeurs et des moments où on en a pas besoin. Donc on a pas mal de CDD, et énormément de stagiaires. Ça participe effectivement à des carrières perlées, comme on dit. Et du coup à la précarité de pas mal de gens. »
PAUVRETÉ Entretien 3 commentaires
En s’attachant à comprendre comment ont été menées les politiques publiques en direction des pauvres depuis l’après-guerre, le sociologue Frédéric Viguier éclaire d’un regard nouveau la transformation de notre État social. Il rappelle que sans lutte franche contre les inégalités, la pauvreté continue de tisser sa toile.
Mots-clés ATD Quart Monde Frédéric Viguier pauvreté sécurité sociale social
...
Revenant sur les débuts du père Wresinski dans le bidonville de Noisy-le-Grand, la volonté jamais démentie de « faire avec » les populations concernées, l’internationalisme, l’étanchéité idéologique avec la gauche travailliste, cette monographie foisonnante permet de comprendre la difficile position des acteurs associatifs aujourd’hui : incontournables pour leur rôle de pare-feu, radicaux dans leurs critiques, mais impuissants à inverser le rapport de force.
...
clivage entre artisans de la cause des pauvres et artisans de celles des travailleurs ou des salariés ... La cause des pauvres est avant tout défendue par des associations regroupant des gens de classe moyenne, éduqués. Celle des travailleurs par eux-mêmes. Il s’agit donc dans le premier cas d’une forme de délégation, que les associations s’efforcent, ATD Quart monde la première, d’effacer, en impliquant au maximum les concernés.
Par ailleurs, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il y a un fort attachement du monde ouvrier à sa dignité sociale, au pouvoir de la lutte dans le monde du travail. Au fond, existe un rejet de toute vision un peu misérabiliste sur ce que l’on considère comme étant en deçà de la condition ouvrière. Et notamment ces plus pauvres qui continuent d’exister car ils n’ont pas accès au salariat, qui vivent dans des conditions déplorables, que les organismes représentatifs du monde ouvrier n’ont pas envie de voir ou de prendre en compte. Pour eux, il s’agit juste de la forme la plus extrême du dénuement de la classe ouvrière, pas un groupe qui nécessite un combat spécifique.
Enfin, ce sont des habitus politiques qui se cristallisent autour de ces causes. La cause des pauvres est davantage dans l’attention « ici et maintenant » à l’autre, dans un style de revendications moins inscrites dans un registre de confrontation, dans un système d’alliance dans lequel ne se reconnaît pas la nébuleuse communiste ou travailliste. Inversement du côté des associations, il s’agit de la mouvance de la gauche chrétienne, qui a le souci de trouver du pragmatisme, dans la négociation avec l’État, pour des résultats immédiats.
...
La dimension assurantielle de la Sécurité sociale en a fait la chose des salariés : ils y contribuent par des cotisations sur leurs salaires, cela leur donne des droits, ce n’est pas de la charité. Et ils ont donc même le droit d’en déterminer la direction. La Sécurité sociale est une institution du salariat, sauf qu’une partie des classes populaires n’a pas accès au salariat, y compris pendant les vingt ou trente années de grande croissance économique après la Seconde Guerre mondiale. Cette affirmation doit être nuancée, bien sûr. Ce n’est pas une assurance entendue au sens strict ; la Sécurité sociale a aménagé des formes d’intégration du non-salariat, pour les indépendants, pour les ayants droit, à l’époque les femmes et les enfants des travailleurs salariés, par exemple.
Mais il reste néanmoins que les marges du salariat n’avaient pas accès à la protection sociale de tous. C’est donc bel et bien un vice initial dont les fondateurs avaient conscience et qu’ils espéraient résorber. Jusqu’aux années 1970, la salarisation a progressé, l’intégration des non-salariés dans le régime de Sécurité sociale aussi. Et puis, le mouvement s’est inversé et les marges du salariat se sont élargies. La Sécurité sociale a donc couvert de moins en moins de gens et n’a pas su penser ces marges et ces trous de la couverture sociale. L’une des raisons centrales à cet échec, c’est que le chômage n’a pas reçu dans la Sécurité sociale de l’après-guerre le traitement qu’il aurait mérité. Or il s’agissait d’une grosse menace sur l’avenir des institutions du salariat. In fine, le traitement du chômage, d’autres que moi l’ont écrit, est toujours resté réservé à des salariés stables et n’a pas su ou pas voulu donner une vraie sécurité aux précaires et aux salariés atypiques.
ATD Quart monde, une assocation radicalement démocratique
Un péché originel, qui s’est répété dans la construction de l’assurance-chômage, voire amplifié ces dernières années ?
Absolument. On est de plus en plus dans une logique assurantielle où les droits à indemnisation sont liés à des cotisations préalables, même s’il y a des nuances, des hauts et des bas, des efforts, comme dans les années 1980, pour intégrer le précariat, offrir des droits nouveaux. Mais in fine, l’assurance-chômage s’est scindée en deux, d’une part une espèce d’assurance dont bénéficient très largement les salariés les plus indemnisés, avec des taux parfois très généreux au vu des comparaisons internationales, et un filet très minimal et des contrôles de plus en plus tatillons pour les classes populaires (lire à ce sujet ces travaux http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6177-quelle-evolution-des-droits-a-l-assurance-chomage-1979-2020).
...
Pierre Laroque effectivement, le « père » de la Sécurité sociale, René Lenoir, le père de l’action sociale et l’inventeur de l’exclusion, et Martin Hirsch, l’homme du RSA. La comparaison entre eux renseigne sur la manière dont l’État social s’est transformé.
...
il y a une telle file d’attente devant l’emploi… Le RSA déplace ainsi la question structurelle de l’absence de travail pour tous à celle de la responsabilité individuelle.
...
Nicole Questiaux, conseillère d’État, entrée en politique chez les socialistes, et qui a écrit avec Jacques Fournier un Traité du social https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2005-3-page-26.htm. En le lisant, trente ans plus tard, j’étais stupéfait par leur niveau de connaissances sociologiques, philosophiques, leur capacité de penser la société, d’avoir des utopies, leur forte volonté de régulation.
...
intéressant de comparer ATD au Secours populaire français, qui a adopté une forme de timidité politique, décrite par Axelle Brodiez dans un beau livre. Le SPF a fini par considérer que son rôle était d’apporter un sparadrap utile mais que la lutte devait être structurelle et politique et que seuls le parti ou les syndicats pouvaient la conduire.
ATD est tout à fait à l’opposé et a promu une parole associative libre. Mais pour le coup, c’est une parole qui est à la fois très attentive, présente, radicale mais qui n’est pas associée à une pensée et à une pratique des rapports de force et des rapports de classe. Et donc mon regard extérieur, c’est que les associations comme ATD, si politiques soient-elles, sont un peu orphelines d’autres mouvements sociaux à même de changer les rapports de force. Il y a des liens et des efforts, ce n’est pas de l’indifférence, mais ces associations sont parfois esseulées.
...
L’exclusion est une catégorie d’État, inventé par René Lenoir, qui est le premier à l’utiliser dans un livre devenu une référence, Les Exclus, un Français sur dix. Il s’agissait de commencer à penser ensemble des catégories hétéroclites, les handicapés, les immigrés, les personnes âgées, etc., qui avaient en commun de ne pas entrer dans la protection sociale. Dans les années 1980, on commence à y attacher des vertus morales : on pense alors « l’exclusion des pauvres » comme on pense l’exclusion des personnes racisées : c’est une affaire de préjugés à combattre.
Je pense que ce qui se passe avec ce genre d’évolution sémantique, c’est que l’on glisse d’une vision structurelle, politique des rapports sociaux et des inégalités qui produisent de la pauvreté, à une vision plus moralisatrice, où il s’agit de combattre les préjugés contre les pauvres. Et donc s’installe une espèce de glissement qui empêche de penser le caractère systémique de la pauvreté, qui n’est que la pointe extrême des autres inégalités.
...
on n’a pas besoin d’une théorie spécifique de l’exclusion. On a besoin d’une protection sociale universelle, y compris l’indemnisation du chômage, et d’une théorie intersectionnelle des inégalités, attentive aux différentes manières dont s’exercent les rapports de pouvoir, en fonction de l’âge, du sexe, de la classe et de la race.
La Cause des pauvres, Frédéric Viguier, Les Presses de Sciences-Po, 2020, 362 pages.
Clés : Pauvreté ; Travail
Samuel Churin, 55 ans, est un des comédiens fétiche d’Olivier Py. On l’a vu au cinéma dans « 120 battements par minute » ou plus récemment « la Terre des hommes ». Ancien informaticien, intermittent du spectacle comblé et actif, il a du coffre et une voix qui porte. Mais l’invité du TPA de cette semaine répond aux questions de Denis Robert pour une autre facette de sa vie : celle d’initiateur et de porte-parole de la Coordination des Intermittents et des précaires. Il cite souvent Ambroise Croizat l’initiateur de la sécurité sociale et le préambule de la Constitution de 1946 : « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. ».
Il nous alerte ici, avec gravité, sur la catastrophe en cours qui va nous submerger à la rentrée de septembre quand passera le deuxième volet de la très méchante loi Pénicaud sur la réforme de l’assurance chômage : « Les travailleurs en CDI ont pu bénéficier de 24 milliards d’euros de dépenses en chômage partiel pour les sauver, les travailleurs discontinus hors intermittents du spectacle n’ont pas touché un centime. Non seulement leurs activités se sont stoppées nettes pendant le confinement, mais encore le sont-elles pour longtemps. » explique-t-il.
Il évoque les 2,3 millions de précaires qui travaillent par exemple dans le tourisme, l’évènementiel, la restauration, l’hôtellerie et qui vivent aujourd’hui chichement sur leurs économies ou les aides de proches. Ils vont inévitablement, si rien n’est fait cet été, basculer au RSA en septembre. Ils forment l’essentiel du troupeau des 6 chômeurs sur 10 qui ne sont plus indemnisés. « Cela est inadmissible et contrevient à l’esprit de la Constitution. Que se serait-il passé pendant la crise du Covid 19 si 6 malades sur 10 n’étaient pas couverts par la Sécurité Sociale et donc dans l'impossibilité de se soigner? » interroge le comédien, dépité mais pas découragé par ce combat vital.
Une des raisons de cet oubli des précaires et de cet ostracisme reposerait sur la sémantique. On parle d’emploi, de plein emploi, de contrat à durée indéterminé, alors que l’avenir est, à l’évidence en écoutant Samuel Churin, à la discontinuité, à la précarité assumée et au revenu universel.
Avec ce TPA riche et explosif, on est au cœur du combat contre le capitalisme échevelé et son avatar libéral qui nous appauvrissent, nous affament et nous tuent à petit feu. Si vous avez un doute sur ce constat, écoutez Churin.
Aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?DGDaQw
Transcription : ... les tzcld sont une escroquerie ... le salaire à vie ... mise en cause du paritarisme ... se focaliser sur l'emploi, c'est donner la main aux libéraux et au MEDEF. ... foutaise des "privés d'emplois", des "demandeurs d'emploi" ...
Clés : Open Source ; Poste de travail
Sources : Tom’s Hardware en se basant sur les chiffres de NetApplications.
...
Il y a dix ans, le secteur desktop était dominé par Microsoft, avec 95% de parts de marché, devant Apple, à 5%. Aujourd’hui les offres de Google dominent à 42%, devant Apple (24%) et Microsoft (20%).
...
Google est le premier fournisseur d’OS desktop au monde, pour l’essentiel avec Android ... le noyau Linux s’impose dans la sphère desktop « élargie » puisqu’il est au cœur du système d’exploitation Android. Et c’est sans compter avec des offres comme les distributions Linux traditionnelles ou des systèmes d’exploitation spécialisés comme Chrome OS, Tizen et Firefox OS.
Le mouvement ne devrait pas s’inverser de sitôt. De fait, la sphère desktop va aller en s’élargissant, intégrant ainsi des produits devenant de plus en plus proches fonctionnellement des PC de bureau (surf, applications, etc.) : boxes Internet, télévisions intelligentes, consoles de jeux…
De nouveaux marchés que Microsoft peine à dominer, malgré ses initiatives Windows Embedded, Windows Phone et Windows RT.
Voir aussi
Dossier : Linux s’impose dans le monde des affaires https://www.silicon.fr/dossier-linux-monde-des-affaires-81984.html
Clés : Lanceurs d'alerte ; Travail
Les applaudissements fusent lorsqu’il sort du Pôle emploi Bretagne ce mardi après-midi. Yann Gaudin, conseiller Pôle emploi en sursis, sort d’une énième convocation dans les locaux de son employeur. Dehors, des dizaines de soutiens l’attendent, impatient de savoir ce que sa direction a décidé de faire de lui. « Un mois maximum ». C’est le temps qu’il devra attendre pour être fixé sur son sort. Celui qui se qualifie comme lanceur d’alerte ne se fait pas vraiment d’illusions sur son sort. Il entrevoit une procédure pour le licencier.
Ce conseiller découvre en 2014 des irrégularités dans les procédures d’information des demandeurs d’emploi sur les aides sociales dont ils disposent. Une histoire qui commence avec des intermittents en détresse. Ces derniers ignorent qu’ils peuvent bénéficier d’une aide de 324 euros, sorte de « prime de départ », selon les mots de Yann Gaudin. Il décide d’alerter sa direction sur le manque de communication autour de cette aide spécifique (dont peuvent aussi, par le biais d’une procédure plus facile, bénéficier les allocataire du régime général). Mais rien n’y fait...
Clés : Justice ; Répression ; Travail
Au sommaire :
- Les manifs sauvages de la police, dont une des principales revendications est tout simplement “le droit d’étrangler” les interpellés. Alors même qu’une policière vient de porter plainte contre un de ses collègues qui lui avait fait subir une clé d’étranglement pour s’exercer. Et quelques jours après les révélations de Mediapart sur les derniers mots de Cédric Chouviat : “J’étouffe”.
- Devinez quoi ? On a vu Apolline de Malherbe de BFM TV émue. Émue parce qu’il y a un mouvement de grève suite à un gros plan de départs au sein du groupe NextRadio TV, son employeur. La grève en cours au sein du groupe NextRadio TV, dont fait partie la chaîne tout-info BFM, estampillée média de l’anti-grève. Une grève suivie par 90% des journalistes, mais pas par les stars de l’antenne, qui se contentent d’exprimer leur “émotion”. Alors que les destructions d’emplois prévues toucheront surtout les précaires - pigistes et intermittents.
- Les incessants scandales sans conséquences pratiques (affaire Köhler, affaire Fillon, évasion fiscale au sein des EHPAD jouissant de fonds publics, cadeaux de la Banque centrale européenne au groupe LVMH, persécution d’un conseiller Pôle Emploi pour avoir fait son boulot) qui nous pousse à nous poser une question : qu’est-ce que la République et qui l’incarne vraiment ?
3 477 vues - 364 - 8 - 14,8 k abonnés
Mardi 23 juin, Ugo Bernalicis était l'invité d'Audrey&Co sur LCI pour débattre de la réorganisation du trafic aérien, du travail le dimanche, de la mort de Cédric Chouviat et des violences dans la police, face à Jean-Michel Aphatie et Coralie Dubost, députée LREM.
179 commentaires
81 710 vues - 4,4 k - 77 - 386 k abonnés
À l'approche de la date anniversaire de la première réunion du CNR, Le Média vous propose une série d'interviews généreusement cédées au Média par le collectif Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, réalisées dans le cadre du rassemblement des Glières de cette année qui a du être annulé. On inaugure cette série avec l'économiste Bernard Friot.
Le collectif Citoyens Résistant d'hier et d'aujourd'hui a proposé aux intervenants prévus de répondre à trois questions en rapport avec la crise sanitaire, économique et politique que traverse le monde.
- Quels regards portez-vous sur la période que nous sommes en train de vivre ?
- Notre collectif est très attaché au programme du Conseil National de la Résistance. Pensez-vous que celui-ci, une fois actualisé, puisse ouvrir un chemin pour un autre avenir ?
- Selon vous, quelles mesures seraient impératives pour que le jour d’après ne ressemble pas au jour d’avant ?
Pendant une quinzaine de minutes, Bernard Friot nous parle de la période de la pandémie de Covid-19 qui a révélé la folie absolue du capitalisme, mais aussi des moyens de créer le monde d'Après, et notamment à travers la mobilisation générale des citoyens qu'il appelle de ses voeux afin de libérer nos sociétés de la logique capitaliste, comme avec son projet carte vitale alimentaire par exemple, mais rediriger les aides d'État vers les coopératives, les paysans etc, plutôt que les gros exploitants et la grande distribution ! Sécurité sociale du logement, sécurité sociale alimentaire etc, tout un programme pour sortir du capitalisme !
Pour retrouver le chaine de Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui : https://www.youtube.com/channel/UCX4Uozp_v5-HM6OxX5dldOA
Pour retrouver leur site internet : www.citoyens-resistants.fr
.#Coronavirus #Capitalisme #BernardFriot
Catégorie Actualités et politique 391 commentaires
Ndlr : un pdt élu sur cette base possible ? ou mettre un peid dans la porte avec une MNC ? ACT
30 309 vues - 2,1 k - 44 - 386 k abonnés
À l'approche de la date anniversaire de la première réunion du CNR, Le Média vous propose une série d'interviews généreusement cédées au Média par le collectif Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, réalisées dans le cadre du rassemblement des Glières de cette année qui a du être annulé. On continue avec la sociologue Danièle Linhart pour le 2e numéro de cette série.
Le collectif Citoyens Résistant d'hier et d'aujourd'hui a proposé aux intervenants prévus de répondre à trois questions en rapport avec la crise sanitaire, économique et politique que traverse le monde.
.#Coronavirus #Capitalisme #Travail
Catégorie Actualités et politique 351 commentaires
Clés : Coronavirus ; Travail
Les reportages
Il aura fallu une crise sanitaire et la propagation d’un virus invisible pour que nos regards s’arrêtent sur celles et ceux que l’on croise pourtant tous les jours. Ces “invisibles” qui depuis le début de l’épidémie se mettent en danger pour faire tourner l’économie. Et parfois pour notre confort aussi. INVISIBLES est un série documentaire qui donne la parole à celles et ceux qu’on entend peu et qui n’ont souvent pas d’autre choix que de sortir travailler pour continuer à vivre en temps de pandémie. Sans manichéisme, on y découvre la diversité de leurs expériences, de leurs questionnements et des épreuves qu'ils et elles traversent. Ce sont leurs voix et leurs photos qui nous transportent dans leur quotidien. Une invitation à se questionner plus largement sur ce que cette crise révèle de notre système et des valeurs de notre société.
Depuis le début de l’épidémie, le personnel d’entretien (métier composé essentiellement de femmes) est en première ligne pour ralentir la propagation du virus. L’équipe d’agentes de service hospitalier (ASH) de l’hôpital Saint-Denis, Muriel, Hicham (les prénoms ont été modifiés) et Sofia Carvalho nous racontent en toute sincérité la diversité de leurs expériences pendant, mais aussi avant cette crise sanitaire. D’un centre de rétention, aux bureaux d’une banque, en passant par les couloirs et les chambres d’un hôpital, leur quotidien est cependant tristement similaire : des conditions de travail précaires, une forte pénibilité physique et psychologique, une faible reconnaissance sociale et très souvent, peu de perspectives d'évolutions.
Réalisation et montage : Caroline Delboy - Rédaction en chef : Paloma Moritz - Photos générique : Benjamin Girette - Photos reportage : Caroline Delboy, équipe ASH hôpital Saint-Denis, Muriel, Hicham, Sofia Carvalho
Réalisation et mix son générique : Rafaël Carosi
60 043 vues - 3,3 k - 139 - 352 k abonnés
Confinement et actualité foisonnante obligent, nous tentons un nouveau format en direct autour de Camille Chastrusse et de ses invités : le journaliste du Média Denis Robert, la politologue Virginie Martin, Bruno Gaccio et Yvan Le Bolloch, deux amis du Média. Baptisé « Les masques et la thune », cet échange vidéo traitera -entre autres- des annonces d'Edouard Philippe, de l'explosion de la violence policère, et de la société de surveillance qui nous explose au visage dans le cadre du Covid-19.
Pendant un peu moins d'une heure, nos invités discuteront de ce qui les a marqués dans la semaine écoulée en essayant de se marrer un peu, d’être graves et légers, drôles et sincères et surtout libres. Ce qui devient une grosse ambition dans cette séquence de vie morose où, surveillés par des drones et des policiers en armes, interdits de sortie, de bars et de cinéma, on compte nos morts tous les soirs, grâce aux préposés de la République en marche.
Sur les autres chaines, de faux experts répètent, jour après jour, une messe cathodique angoissante. Nous tenterons de dire la nôtre mais plutôt autour d’un verre dans le bistrot à côté de l’Église. Sans trop nous prendre au sérieux. Dans un pays où depuis trois mois, le gouvernement allonge les thunes pour acheter, sans mollir, des drones et des LBD, mais nous baratine en promettant des tests, du gel et surtout des masques qui ne viennent pas, c’est le moins qu’on puisse faire…
.#Coronavirus #Travail #Direct
Catégorie Actualités et politique 439 commentaires
C’est désormais LE rituel de la période du confinement. Tous les soirs, à 20 heures, les habitants des grandes villes se mettent à leurs balcons, et applaudissent le personnel soignant et les travailleurs en première ligne qui ne peuvent pas s’offrir le luxe de rester chez eux.
Mais pendant les applaudissements, des soignants sont contaminés par le coronavirus, et meurent. Et ceux qui dénoncent les manquements en termes de matériels de protection ou la rareté des dépistages se voient priés de se taire voire menacés.
C’est une de ces histoires révoltantes que raconte Gilles Fagot, collègue de Laëtitia Puissant, qui ne se sent pas le courage de parler aux médias après sa mésaventure.
Aide-soignante au sein du Centre hospitalier d’Hautmont, dans le nord de la France, déléguée syndicale, membre du Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, elle a été purement et simplement refoulée à l’entrée de son lieu de service pour avoir porté les craintes et les exigences de ses collègues auprès de la direction. Ce type d’attaque contre les libertés syndicales est d’autant plus problématique que les soignants ne peuvent pas, ou plutôt ne veulent pas s’engager dans un bras de fer dans cette période particulière.
Clés : Coronavirus ; Santé ; Syndicats ; Travail
Vidéo aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?ywHYHQ
Temps de Lecture 4 min.
Dans une tribune au « Monde » quarante-quatre hommes et femmes politiques, intellectuels et militants engagés à gauche lancent un appel pour construire après l’épidémie un monde qui ne repose plus sur un « individualisme égoïste et concurrentiel promu par le néolibéralisme » mais qui propose « des modèles alternatifs ».
« Ne pas retourner au travail mais retourner dans nos lieux de travail pour y tenir des assemblées où décider de ce que nos productions doivent devenir : être arrêtées ? ré-orientées? relocalisées ? » John Holcroft/Ikon Images / Photononstop
Tribune. En 1971 commence à être publiée une bande dessinée qui devient un film en 1973 : « L’an 01 ». Dans ce récit haut en couleur des utopies de cette période, la population décide de tout arrêter – production, travail, école, etc. - et de se mettre à réfléchir à ce qui doit être redémarré ou pas. Les usines de voiture ? Les fabriques de pâtes ? Les grands magasins ? les grandes fermes industrielles ? Dès les premières pages de la bande dessinée, le ton est donné : il faut arrêter ce mode de vie qui n’a plus de sens et qui mène la planète à la catastrophe.
Aujourd’hui, nous n’avons pas choisi de nous arrêter. Mais, comme au début des années 1970, le non-sens – ou plutôt le contresens – de ces modes de vie et de production, la catastrophe vers laquelle ils nous amènent, nous invitent à notre tour à ne plus vouloir redémarrer sans savoir ce qu’il faut redémarrer, ce qu’il faut transformer et ce qu’il faut arrêter absolument.
Lire aussi L’après-confinement se prépare dès maintenant https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/28/l-apres-confinement-se-prepare-des-maintenant_6034755_3232.html
La tentation – en particulier d’une réponse « de gauche », mais pas seulement – est, comme dans l’après seconde guerre, d’une grande « relance ». La tentation est d’autant plus grande qu’elle apparaîtrait comme une victoire face à l’orthodoxie européenne austéritaire qui impose aux Etats de ne pas dépasser les 3 % de déficit budgétaire annuel.
Des interrogations sur l’utilité du travail
Si la crise du Covid-19 va être le drame de millions de morts, de blessés, de chômeurs dans le monde, la reprise économique pourrait être un nouveau drame : celui, après une baisse massive des émissions de CO2 pendant la pandémie, d’un effet rebond où la relance de l’économie ferait exploser les émissions de gaz carboniques. Pour autant, cette relance - parce qu’elle resterait dans le cadre d’une économie mondialisée dans un sens ultralibéral et productiviste - reproduirait les mêmes impasses qu’avant la crise.
Lire aussi Coronavirus : quels scénarios pour la sortie de crise économique ?
Elle ne prendrait pas à bras-le-corps combien - comme l’a encore montré cette crise - le souci de l’autonomie individuelle va de pair avec la consolidation des liens sociaux et institutionnels. Elle pourrait s’accompagner, pour « lever les freins » à la croissance, de nouvelles remises en cause du droit du travail, des dispositifs de solidarités collectives, des contraintes environnementales, sans compter les limitations aux libertés publiques. Elle serait antisociale, anti-écologique et liberticide. Nous refusons d’être mis devant ce fait accompli.
Pendant l’épidémie des millions de travailleurs se sont très concrètement interrogés sur l’utilité de leur travail, des millions de personnes se sont interrogés sur l’absence de sens de leur vie d’avant, même si la vie pendant le confinement était difficile. Il nous appartient de faire que ce questionnement s’approfondisse et débouche sur des reconversions très concrètes elles aussi.
Il vous reste 60.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Connu / https://twitter.com/Clem_Autain/status/1250312240252608520
"
Hervé Le Crosnier a retweeté Clémentine Autain @Clem_Autain · 8h
Le sens ou plutôt le contresens de notre économie nous invite à ne plus vouloir redémarrer sans savoir ce qu’il faut redémarrer, ce qu’il faut transformer et ce qu’il faut arrêter absolument. J'ai signé cette tribune avec 44 personnalités engagées :
20 - 65 - 74
"
1 097 vues - 189 - 2 - 5,57 k abonnés
JOURNAL DU CONFINEMENT : AVEC LES SALARIÉS DE MACDONAL'S
Avec les salariés de Mc Donald obligés de travailler pendant le confinement
Catégorie Actualités et politique 17 commentaires
Tribune - Temps de Lecture 2 min.
Les deux avocats Jean-Paul Teissonnière et Sylvie Topaloff dénoncent, dans une tribune au « Monde », l’archaïsme de la loi sur les accidents du travail de 1898 qui ne permet pas aujourd’hui de régler la dette à l’égard des victimes contaminées au travail.
Il y a plus d’un siècle à propos du débat sur la loi portant réparation des accidents du travail, le professeur Louis Josserand (1868-1941) rappelait l’impossible neutralité du droit.
...
la mort, le 26 mars, d’Aïcha Issadounène, 52 ans, caissière au supermarché Carrefour de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) depuis trente ans, laisse ses proches dans une immense détresse. Un des effets de cette pandémie aura été que nous nous mettions à regarder avec reconnaissance et considération ces travailleurs autrefois invisibles. Au travers d’une juste indemnisation de ses enfants nous dirons que nous ne les abandonnons pas sur le bord du chemin une fois la crise surmontée.
Le Covid-19 est en train de produire un gigantesque accident du travail dont les conséquences en l’état actuel du droit échapperont à toute forme de régulation efficace.
Lire aussi : Coronavirus : pas de virus au bureau ni sur le bureau !
Accident du travail ? Mais comment démontrer la date de la contamination qui est une des clefs de la reconnaissance ?
Maladie professionnelle ? Mais la plupart n’atteindront pas le taux d’incapacité minimal de 25 % sans lequel la reconnaissance est impossible !
La suite est réservée aux abonnés.
i aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?carWNw
• 1 vues Channel avatarAccount avatar - Durée 16 min 17 sec
Des réformes successives, une réorganisation de l'entreprise, et 57 suicides parmi ses salariés pour la seule année 2017. En face, le déni de la direction. Une situation qui évoque le cas de France Telecom, dont les dirigeants sont actuellement jugés pour leur management criminel.
Confidentialité Publique
Publié originellement 12 juin 2019
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : france telecom ; management ; pépy ; SNCF ; suicides
EMPLOI
Le gouvernement envisage des solutions pour que les personnes au chômage puissent travailler avec les agriculteurs. [Thierry Zoccolan / AFP]
...
C’est ce qu’à affirmer le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, au micro de France Bleu Paris ce lundi 23 mars. Si la France ne risque pas la pénurie alimentaire, il est impératif que les agriculteurs continuent leur activité pour préserver la chaîne d’approvisionnement. Les salariés actuellement au chômage technique ne seront pas réquisitionnés, «mais en tous cas incités», précise le ministre. «Je regarde avec Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, ce qui est possible», assure-t-il. ... Faute de travailleurs saisonniers, les agriculteurs risquent vite d’être débordés
...
Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1242209125968367617
"
Votre fil d'actualités Jean-Marc Jancovici @JMJancovici · 2h
Tous aux champs ;-)
11 - 25 - 51
"
Face à l’épidémie de Covid-19, certains d'entre nous sont en première ligne de la lutte pour sauver des vies et assurer les fonctions vitales de notre pays.
Soyons présents pour eux et leurs familles.
Je travaille en première ligne et j'ai besoin d'aide
Vous faites partie de la première ligne de la lutte contre le virus (soignants, services d’urgence, approvisionnement en énergie, nourriture, médicaments, matériel, ...) ?
Demandez de l'aide à des volontaires proches de chez vous pour garder vos enfants ou faire vos courses.
Demander de l'aide https://enpremiereligne.fr/process/j-ai-besoin-d-aide
Je peux aider les travailleurs mobilisés en première ligne
Vous êtes jeune et en bonne santé ?
Aidez un travailleur en première ligne vivant proche de chez vous en gardant un enfant ou en faisant des courses, et engagez-vous dans la lutte contre l’épidémie.
Proposer mon aide https://enpremiereligne.fr/process/je-peux-aider
Pourquoi avons-nous lancé enpremiereligne.fr ?
Dans les prochaines semaines, de nombreuses personnes vont risquer leur santé, donner leur énergie 15h par jour pour sauver des vies et s'assurer que les fonctions vitales de notre pays sont encore assurées.
Ce sont les soignants, pharmaciens, membres des services d'urgence, aide à domicile pour personnes en situation de handicap / personnes âgées ou personnes fragiles, tous les personnels assurant l'approvisionnement en médicaments, nourriture, énergie, et tant d'autres professions. Merci à eux.
Permettons-leur de ne pas se préoccuper de qui gardera leurs enfants ou de s'il y aura suffisamment à manger chez eux quand ils rentreront.
Gratuit, sans publicité, open-source, ne gardant pas vos données, avec la volonté d'aider bénévolement, notre plateforme veut permettre la mise en place d'une entraide rapide, sûre et facile entre individus, afin de faire face à l'épidémie de Covid-19 qui frappe notre pays.
Nous ne sommes pas une entreprise, nous voulons uniquement contribuer à notre niveau à la lutte contre le virus. Et quand nous l'aurons vaincu, notre site disparaitra. Mais d'ici là, vous pourrez compter sur nous.
En savoir plus sur le fonctionnement de la plateforme https://enpremiereligne.fr/page/comment-ca-marche
Editeur Titouan Galopin : titouan@enpremiereligne.fr ; Adrien Duguet : adrien@enpremiereligne.fr ; Gregory Grellet : gregory@enpremiereligne.fr
Directeur de la publication : Titouan Galopin : titouan@enpremiereligne.fr
Hébergeur So you Start OVH SAS
Ndlr : serait pro-gouvernemental ? vérifier ACT
semble ne concerner que l'intermédiation pour le travail (demander ou proposer son aide)
@pyg@framapiaf.org @pyg · 5h
L'occasion de rappeler que @cryptpad
est une excellente solution pour du travail collaboratif, tout en respectant la confidentialité de vos données.
Cœur rouge
CryptPad @cryptpad · 6h
It seems a lot of people are finding out about http://CryptPad.fr now that their team has transitioned to remote work. Coincidentally, we've been working on a major upgrade to our encrypted kanban app featuring a markdown editor and tagging system for all your tasks. #WFH
23 Ko